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Des traces de sang retrouvées dans l’appartement du suspect de l’enlèvement de Sophie Le Tan

L’enquête sur la disparition de Sophie Le Tan début septembre près de Strasbourg tourne autour d’un suspect chez qui des traces de sang de la jeune dame de 20 ans ont été retrouvées.

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Parmi tous ses micros autour de la procureure Yolande Renzi, celui de Rue89 Strasbourg (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

« Chaque heure qui passe pose plus de problèmes ». La procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi, s’est montrée pessimiste le sort Sophie Le Tan, mais « veut encore croire » qu’il est encore possible de retrouver la jeune fille vivante. La représentante du ministère public a donné une conférence de presse mardi 18 septembre sur les avancées de l’enquête concernant la disparition de cette étudiante de 20 ans. Cette dernière n’a pas donné signe de vie depuis le vendredi 7 septembre, alors qu’elle se rendait à une visite d’appartement à Schiltigheim, route de Bischwiller dans la matinée.

Mise en examen pour assassinat

Un homme de 58 ans a été interpellé samedi et placé en détention provisoire après deux jours d’interrogatoire. Son nom, Jean-Marc Reiser, a été communiqué mardi soir. Suite à la perquisition dans son studio, plusieurs traces de sang avec des traces d’ADN de Sophie Le Tan ont été retrouvées, malgré « un nettoyage en profondeur ». Ce « nouvel élément » a déclenché une mise en examen pour assassinat, c’est-à-dire, homicide volontaire avec préméditation.

Cet habitant de Schiltigheim depuis un an présente des antécédents judiciaires, dont une condamnation de 15 ans pour viol dans le Doubs en 2001 (les faits remontent à 1995). « Il avait purgé sa peine depuis 2012 et a commis des infractions ultérieures qui lui avaient valu une condamnation avec sursis et une de prison ferme », a indique Yolande Renzi.  Il ne faisait pas l’objet d’un suivi personnalisé. Plus que les antécédents, ce serait son « profil » qui aurait mis les enquêteurs sur la piste.

Deux femmes dans la même situation

Deux autres jeunes femmes devaient en théorie visiter un appartement plus tôt avec Jean-Marc Reiser. L’une était accompagnée lors de cette visite qui n’a jamais eu lieu et l’autre non. Ce sont des appels partagés sur les réseaux sociaux des amis de Sophie Le Tan qui leur ont permis de faire le rapprochement entre leur situation et celle de l’étudiante, et de contacter la police.

« Elles ont eu le réflexe de ne pas y aller », rapporte Christophe Allain, directeur de la police judiciaire, une fois que personne n’est venu au rendez-vous dans la rue. « On peut imaginer qu’il [le suspect ndlr] observait la scène », ajoute-t-il.

Parmi tous ses micros autour de la procureure Yolande Renzi, celui de Rue89 Strasbourg (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
Le suspect ne faisait pas l’objet d’un suivi personnalisé (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Piégé par le téléphone

C’est ensuite notamment le bornage des téléphones qui a permis d’interpeller le suspect au volant de sa voiture en périphérie de Strasbourg, mais pas à Schiltigheim. Il n’essayait pas de fuir la ville, ni n’a tenté de s’échapper lors de son interpellation. « Il connaissait bien la téléphonie et savait ne pas se faire remarquer lors des contacts qu’il pouvait passer », a précisé Christophe Allain, directeur régional de la police judiciaire, en référence à des stratagèmes pour ne pas être tracé. Selon la procureure, il a répondu à des questions sur sa situation personnelle, mais pas sur les faits concernant Sophie Le Tan.

Sans profession, ce célibataire était inscrit à l’Université de Strasbourg en cette rentrée, mais pas en faculté d’Économie comme Sophie Le Tan. Son véhicule doit désormais être étudié par la police scientifique.

Revoir l’intégralité de la conférence de presse


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