
Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté vendredi 21 octobre le recours contre le permis de construire d’un immense entrepôt logistique à Ensisheim. Le permis de construire était attaqué par les associations Alsace Nature et Les Amis de la Terre.
L’entrepôt de 189 000 mètres carrés porté par la société Eurovia 16 Project en bordure d’Ensisheim est dimensionné pour accueillir la logistique automatisée de grandes plateformes de commerce en ligne, comme Amazon. En décembre 2020, l’État avait autorisé le projet, malgré des oppositions locales contre cette infrastructure qui n’apporte que peu d’emplois en raison d’une forte automatisation, mais beaucoup de nuisances dues aux ballets incessants des camions. En juillet 2020, la commune d’Ensisheim avait délivré un permis de construire. C’est ce document qui a été attaqué devant le tribunal administratif par les associations environnementalistes Alsace nature et Les Amis de la Terre.

Dans son jugement, le tribunal administratif de Strasbourg estime que « le permis de construire ne méconnait aucune règle d’urbanisme ». Il détaille :
« Il ne ressort pas des pièces du dossier que le projet de construction d’un entrepôt logistique, sur un vaste terrain d’assiette dédié aux activités économiques, éloigné des premières maisons d’habitations, desservi par des axes routiers, présenterait, par lui-même, indépendamment des caractéristiques de son exploitation (…), des risques d’atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique. »
Pas d’obligation de dévoiler le client
Le tribunal n’a pas non plus fait droit aux associations requérantes de révéler le véritable client de ce futur entrepôt, indiquant que la société Eurovia 16 Project était bien titulaire du droit à construire et ue « aucune règle n’impose à l’exploitant d’indiquer à qui il compte louer ses locaux. »
Alsace nature a formé un autre recours devant le tribunal administratif contre Eurovia 16, contre l’arrêté préfectoral d’autorisation environnementale cette fois. Ce recours est toujours en cours d’instruction par le tribunal administratif.
Les juges ne jaugent que selon le droit en place, et rien dans celui-ci ne permet de s'opposer à la construction de cet entrepôt logistique, situé dans une zone industrielle et logiquement à proximité d'un axe logistique.
Vous devez connaître la célèbre formule du prince de Salina dans "Le guépard", l'oeuvre de Lampedusa : "Tout changer pour que rien ne change".
Penchez-vous sur la composition sociologique des députés et des sénateurs depuis 50 ans et vous aurez la confirmation de ce qu'est le parlementarisme bourgeois.
Tout ira bien.
Les majorités (toutes de droite) au Conseil régional, à la CEA et au conseil municipal d'Ensisheim seront là pour rassurer les valets locaux de BEZOS car, comme le dit le proverbe : Le valet baise toujours la main de celui qui le nourrit.
Sans oublier le ban et l'arrière-ban de la grande famille réformiste et collaborationniste qui se contentera de quelques emplois précaires et payés au lance-pierre pour justifier leur soumission.
Vous ne trouvez pas qu'il existe une analogie entre un entrepôt gigantesque automatisé et la (sur)vie ritualisée et en pilotage automatique des prisonniers et du personnel d'une centrale comme celle d' Ensisheim?