La fibre d’ortie promet un substitut au coton moins gourmand en eau, en pesticides, et productible en France. Cocorico ! Vous l’avez lu dans la presse quotidienne régionale, entendu à la radio, et même vu sur Rue89 Strasbourg. Il y a trois ans encore, l’entreprise Emmanuel Lang à Hirsingue ambitionnait de produire de la toile d’ortie à échelle industrielle. Elle utilisait une plante cousine de l’ortie, venue du Népal. « Elle fait partie de ces plantes à fibre longue qui permettent d’avoir une qualité et un rendu très intéressant. On a un potentiel énorme en France sur ce plan-là, avec l’ortie, le chanvre et le lin », constate Pierre Schmitt, P-DG de Velcorex.
Mais en fin de compte, le groupe Velcorex (spécialisé dans le tissage et la filature dans la région), qui détient également la société Emmanuel Lang, a jeté son dévolu sur le lin, dont la France est le premier producteur mondial. En effet, l’implantation en Alsace d’une nouvelle variété d’ortie en quantités suffisantes pour nourrir une industrie s’est avérée trop complexe. En parallèle, l’entreprise a pu mettre la main sur des machines à filer le lin qui avaient été délocalisées en Hongrie, pour recréer une filature à Hirsingue. 1-0 pour le lin.

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