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Étudiants étrangers : un syndicat propose à Michel Deneken de mettre sa démission en jeu

À l’occasion de la visite de la ministre de l’Enseignement supérieur à Strasbourg, un syndicat d’enseignants appelle tous les administrateurs, dont les présidents d’Université, à mettre leurs mandats en jeu si la multiplication par 16 des frais d’inscription réservée aux non-européens devait être adoptée par le gouvernement.

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Étudiants étrangers : un syndicat propose à Michel Deneken de mettre sa démission en jeu

La ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal est à l’Université de Strasbourg ce vendredi 12 avril. Cette visite de travail s’inscrit dans un contexte tendu entre le gouvernement et les universitaires.

Le projet de multiplication par 16 des droits d’inscription réservées aux non-européens (2 770 euros contre 170€ en Licence et 3 770€ contre 243 en Master) suscite un rejet assez général dans le milieu universitaire. Cette hausse des frais est jugé contraire aux valeurs et principes des universités françaises.

Malgré une opposition de principe des présidents d’université, dont celui de Strasbourg fin janvier, la mesure est en passe de se généraliser à moyen terme. Dans un deuxième courrier publié le mercredi 10 avril, le président Michel Deneken revient partiellement sur sa promesse (voir notre article sur les raisons), où il s’engage uniquement à « minimiser l’impact réel » de la réforme pour une année, la rentrée 2019, sans plus de précisions.

Michel Deneken, opposé à l’augmentation des frais de scolarité, au point de démissionner? (photo Unistra)

 

Démission collective ?

Les négociations touchent à leur terme. Le syndicat d’enseignants SNESUP-FSU de l’Université de Strasbourg appelle donc les élus du conseil d’administration, et en premier lieu son président Michel Deneken, à mettre en jeu leur démission si la mesure devrait être adoptée.

Selon l’analyse de ce syndicat, qui rejoint celle d’un administrateur opposant que nous interrogions la veille, le gouvernement reculerait face à des démissions collectives dans toutes les universités françaises. Et Strasbourg pèserait lourd dans la balance : c’est non seulement le plus grand établissement de France mais c’est aussi un modèle dans l’adoption sans remous des récentes réformes. Le SNESUP-FSU, opposant local à Michel Deneken, aimerait donc que la capitale alsacienne prenne la tête de ce combat, conformément à ses récentes prises de positions.


#enseignement supérieur

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