Dans le tribunal judiciaire, quai Finkmatt à Strasbourg, les greffiers et greffières sont partout. Du courrier aux services en passant par les salles d’audience, tous ne portent pas la robe. C’est le cas des trois greffières en charge du Service d’accueil unique du justiciable (SAUJ), situé à droite de l’entrée après des portes fumées grises et coulissantes. Derrière des comptoirs hauts et une vitre équipée d’un micro, elles sont le premier contact avec les services du tribunal une fois passés les agents de sécurité.
Tâches multipliées, travail compliqué
Au SAUJ, les greffières doivent parfois s’armer de patience face aux personnes qui viennent les voir. « Certains arrivent en disant simplement qu’il faut vite qu’ils aient accès à leur dossier, sans donner le numéro », explique Caroline Barthel, greffière et secrétaire régionale de l’Unsa Services Judiciaires :
« On comprend bien que pour elles et eux, c’est le dossier de leur vie. Mais il nous faut plus d’éléments pour pouvoir orienter quelqu’un. »
« Lorsque nous avons tout de suite les réponses qu’il leur faut, les personnes comprennent », appuie l’une des greffières, soulignant que les personnes qui s’adressent à elles peuvent être en détresse. « Parfois les gens s’énervent mais ils reviennent pour s’excuser, ce n’est pas après nous qu’ils en ont ». Lorsque quelqu’un parle mal français ou ne sait pas lire, elles multiplient les solutions de fortune pour aider la personne, sans avoir accès à un interprète. « Ça peut prendre du temps, mais on y arrive toujours, avec une application de traduction ou en faisant des mixes entre plusieurs langues », affirme-t-elle.
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