Le nouveau bâtiment de Sciences Po Strasbourg est-il maudit ? Espéré dès 2013 lors de la désignation des architectes, « le Cardo » – c’est son nom, n’est pas considéré comme terminé en 2022. Alors que le chantier a démarré en mars 2013, l’Eurométropole de Strasbourg, maître d’œuvre du chantier, a d’abord fait face à un bureau d’études défaillant. Des erreurs de calcul menaçaient de faire s’effondrer la structure. Conséquence : un arrêt total du chantier pendant deux ans à partir de juillet 2014. Pendant ce temps, le bureau d’études mis en cause avait déposé le bilan, compliquant toutes poursuites judiciaires, qui connaissaient leurs propres péripéties. Flouées, les collectivités locales se sont résolues à régler l’ardoise. Elles ont ajouté 16,5 millions aux 52,1 millions déjà prévus pour reprendre le chantier et dans l’espoir d’ouvrir à la rentrée 2019. Enfin opérationnel en février 2020, le bâtiment n’accueille pas longtemps ses occupants, le confinement étant imposé en mars.
Problèmes d’étanchéité et d’isolation
Mais depuis mi-septembre 2022, des ouvriers du bâtiment interviennent de nouveau sur l’édifice, longtemps désigné par le sigle PAPS-PCPI, (Pôle d’Administration Publique de Strasbourg et Pôle de Compétence en Propriété Intellectuelle). L’établissement regroupe cinq formations et instituts universitaires. Et il ne s’agit pas de simples retouches ! L’opération en cours consiste à démonter et remonter toutes les façades du jeune bâtiment. Depuis son achèvement, l’Eurométropole a en effet détecté des « performances énergétiques non-atteintes » et des problèmes « d’infiltration d’eau ». Coût de cette nouvelle opération : 12 millions d’euros !
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