

Bernard Stalter, président de la chambre des métiers d’Alsace, a voulu de gros badges, pour qu’on ne confonde pas ce mouvement avec un groupe de rock (Photo Dorothée Parent / CCI)
Les présidents de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) d’Alsace, de la Chambre de métiers d’Alsace et de la Chambre d’agriculture d’Alsace (ouf !) se sont retrouvés lundi à Strasbourg pour déclarer leur opposition commune à la fusion de l’Alsace avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne dans le cadre de la réforme territoriale. Jean-Louis Hoerlé, Bernard Stalter étant de droite et Jean-Paul Bastian ancien de la FNSEA, il aurait été étonnant qu’il en soit autrement.
En février 2013, la CCI de Strasbourg était déjà intervenue dans le débat politique en prenant la tête du lobby en faveur du Grand contournement ouest (GCO). L’argumentaire d’alors était en résumé que les « forces économiques » ont besoin d’axes de transport dégagés pour fonctionner. Bon. Mais là quels sont les argument des agriculteurs, des artisans, des commerçants et des entreprises pour s’opposer à une réforme institutionnelle ?
La Champagne regarde vers Paris, l’Alsace vers Berlin
Dans un communiqué, les trois chambres consulaires indiquent :
« Tout le monde semblait d’accord avec l’objectif annoncé de cette réforme : aboutir à des régions fortes afin d’être plus compétitif. En clair cela veut dire mutualiser les moyens des uns et des autres au service d’une stratégie concertée. Mais pour réussir à se rassembler autour d’objectifs communs – ce sera le premier travail des nouvelles régions – il faut un minimum de logique économique et territoriale dans les périmètres concernés. C’est pour cette raison qu’une grande région «Alsace-Lorraine-Champagne Ardenne», dépourvue de cohérence, ne sera pas viable. »

« L’Alsace ma région », ce qui suffit à exprimer son opposition à la réforme territoriale apparemment… (Photo Dorothée Parent / CCI)
Les présidents déplorent également que la simplification administrative ne soit pas au menu de cette réforme. Et, comme Éric Senet, chef d’entreprise strasbourgeois, l’exprimait en juin ici-même, ils pointent que cette réforme ne promet de réaliser aucune économie.
En outre, Jean-Louis Hoerlé, Bernard Stalter et Jean-Paul Bastian font remarquer que l’économie de la région Champagne-Ardenne est tournée essentiellement vers Paris et le Nord tandis que celle de l’Alsace regarde outre-Rhin.
Du coup, ils lancent une opération baptisée « L’Alsace Ma Région », dépossédant ainsi les Alsaciens qui ne voient aucun inconvénient à fusionner les régions, et rejoignent le mouvement de contestation à la réforme territoriale mené par l’UMP locale. Après quelques hésitations, toute la droite se retrouve désormais sur l’objectif de garder l’Alsace seule, en fusionnant seulement les départements et le conseil régionale.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : tous nos articles sur la réforme territoriale
croire un seul instant les arguments donnés par nos gouvernant..
il faut être idiot.
Je verse une larme pour ces notables souvent en retraite qui vont perdre quelques écus faute de postes. Ils pourront toujours s'adonner au bénévolat, notamment en direction des pauvres dont le nombre s'accroît chaque jour.
La revendication du Conseil unique n'a quasiment aucune chance d'aboutir, vu la composition de l'Assemblée Nationale et l'objectif de la loi en cause.
Cette loi vise à redécouper les régions et ne porte pas sur les compétences, qui feront l'objet d'une autre loi.
Et au nom de quoi Rue89 se permet une telle affirmation? Il y a des Alsaciens pour (dont Rue89, visiblement) et il y en a contre, alors éviter de parler au nom "des Alsaciens"...
Il y a jamais d'argent, il faut simplifier les démarches administratives pour gagner du temps, mais pour faire des campagnes de communication à outrance on trouve le temps et l'argent.
il me semble aussi que la réponce était négative !
maintenant il ne faut pas se plaindre .