
Réfugié politique à Strasbourg depuis 2001, Saïd-Emin Ibragimov est un ancien ministre tchétchène. Opposant actif, il a fait parler de lui en déposant une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) de la Haye en juillet contre le président russe Vladimir Poutine. Le mois suivant, trois individus l’ont violemment kidnappé et torturé à Ostwald. Lui, est persuadé qu’il s’agit d’agents du Kremlin.
Il s’était installé pour pêcher au bord de l’Ill, un des rares loisirs que se permet Saïd-Emin Ibragimov, le 8 août au soir. Ses souvenirs sont un peu confus à partir de là. Il se rappelle avoir reçu un coup sur la tête et, assommé, avoir été transporté sur ce qui semblait être un barque d’après ses sensations. Au début les mots étaient doux et gentils, mais quand il a dit ne pas parler avec les bandits, le ton est monté. Pendant deux jours, trois personnes qui lui parlaient en russe l’ont molesté, torturé et empêché de dormir.
La Russie dément toute implication
Alors qu’ils essayaient de lui faire signer un papier, Saïd-Emin Ibragimov a résisté. L’ancien champion de boxe a même décoché quelques uppercuts, mais les tortures n’ont pas cessé : brûlures au fer à repasser, de mégots de cigarettes écrasés, et empreintes de pics métalliques jalonnent son corps. Il n’a toujours pas cicatrisé de ses blessures estivales.
Il n’y avait cependant pas d’intention de le tuer. Il indique avoir été enterré vivant dans un trou en forêt et avoir pu s’en extraire, grâce à de fortes pluies à ce moment là. Sa fiche d’entrée à l’hôpital de Hautepierre est datée du 10 août. Sans surprise, le Kremlin a démenti au magazine américain Time toute implication, mettant au passage en doute la santé mentale de Saïd-Emin Ibragimov.
Pour Saïd-Emin Ibragimov, il ne peut que s’agir d’agents du FSB, le Service fédéral de la sécurité de la Fédération de Russie, qui a remplacé le KGB en 1991. La manière dont ils agissaient ou leur accent moscovite ne fait aucun doute pour lui.
Une plainte à la CPI déposée cet été
Cette agression n’arrive pas sans raison. En juillet, il a déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’Humanité, de crime d’agression et de crime de guerre. Avec sa demande, il dit avoir joint un dossier de 20 pages contenant des preuves sur les crimes commis par les autorités russes pendant la Seconde guerre de Tchétchénie (1999-2000). Sans réponse, il a entamé une grève de la faim qui a permis d’attirer l’attention sur ce cas.
La CPI a indiqué le 3 septembre avoir bien reçu la requête. Elle a cependant peu de chance d’aboutir : la Russie n’en est pas membre, car elle n’a pas ratifié le Traité de Rome de 1998 et le conflit a eu lieu avant l’entrée en vigueur de ce tribunal en 2002, car il a fallu attendre que 50 pays ratifient son texte fondateur. La CPI n’a accueilli que des chefs d’État africains sur le banc des accusés. Depuis son agression au mois d’août, Saïd-Emin Ibragimov a reçu d’autres menaces anonymes et la porte de son appartement a été fracturée, sans que rien ne soit dérobé à son domicile.

Sur sa veste, Saïd Emin Ibragimov arbore un pins du drapeau tchétchène (Photo JFG/ Rue89 Strasbourg)
Les limites du droit international sont ici exposées. Saïd-Emin justifie sa démarche qui peut sembler vaine :
« Je voulais transmettre ces éléments à la Justice. Je veux savoir si Vladimir Poutine peut être condamné sur la base du droit international, alors qu’il agit en toute impunité. Je ne suis pas fâché avec les nations, mais par les infractions. S’il dit n’avoir rien à se reprocher, pourquoi ne vient-il pas se défendre devant les tribunaux ? »
« Une stratégie de moins en moins secrète »
Anne Nivat, grand reporter indépendante et auteur de Chienne de guerre qui lui a valu un Prix Albert Londres en 2000 et La guerre qui n’aura pas lieu, n’est pas étonnée par le sort réservé à Saïd-Emin Ibragimov :
« Huit ans après, on ne sait toujours pas qui a commandité l’attentat d’Ana Politoskaïa, journaliste russe qui enquêtait sur les crimes de guerre en Tchétchénie. En 2009, l’ancien chef militaire et rival du président tchétchène pro-russe avait disparu à Dubaï, ce qui montre qu’il est très facile d’agir en dehors des frontières. La Russie agit en sous-main et il n’est jamais possible de déterminer qui est le commanditaire, c’est le principe des services secrets. En agissant ainsi, les dirigeants s’exposent à une médiatisation. Cette stratégie est de moins en moins secrète. C’est cela qui doit poser des questions. »
Des questions, c’est le gouvernement estonien qui s’en pose depuis le 5 septembre et la disparition d’un de ses officiers. Il est aujourd’hui à Moscou, accusé d’espionnage. Pour Anne Nivat, il est tout de même plus étonnant de s’en prendre à Saïd-Emin Ibraghimov :
« L’affaire Tchétchène n’a jamais troublé Vladimir Poutine. Il l’a toujours sous-estimée et minimisée. Quand Anna Politkovskaïa a été assassinée en 2006, ses premiers mots étaient que son travail n’avait aucun impact en Russie. Une plainte contre Vladimir Poutine n’est ni la première ni la dernière. La CPI est le cadet de ses soucis. L’affaire qui touche Saïd-Emin Ibraghimov est peut être en revanche le fait de fonctionnaires subalternes de l’État russe. »
Saïd-Emin Ibragimov n’est pas un inconnu. Ministre de la Communication lorsque la Tchétchénie a essayé d’obtenir l’indépendance dans les années 1990, il fuit son pays, suite à un attentat lorsqu’il se trouvait à Istanbul, en 2001. Le Consul de France en Turquie lui propose alors l’asile politique et il choisit la capitale alsacienne :
« J’ai pensé que c’est à Strasbourg, avec le Parlement européen, le Conseil de l’Europe et la Cour européenne des droits de l’Homme que j’allais trouver la Justice pour la Tchétchénie. Même 13 ans après mon arrivée, je pensais qu’ici je serai en sécurité. Il faut croire que non. »
Sollicité pour travailler pour Moscou
Depuis, il a circulé en Europe occidentale, mais n’est jamais retourné au pays des Tsars. Et il s’y refuse :
« Ce serait un cadeau pour Vladimir Poutine. J’ai eu des sollicitations pour travailler avec le gouvernement russe. Je sais que j’y serais très bien traité si j’acceptais, ce serait un symbole fort. Je n’y retournerai jamais, car ce serait une trahison pour les gens là-bas que j’essaie de défendre ici. Il y a 40 000 personnes en prison en Tchétchénie. »
Il garde contact avec sa région natale par le biais de l’ONG russe de défense des droits de l’Homme Memorial, fondée par Andreï Sakharov.
Sans protection policière
En 2009, une tentative d’assassinat à son encontre est déjoué par les services français. Cette mission visait plusieurs réfugiés Tchétchènes sur le sol français. Lui, a eu l’information que l’exécutant aurait été arrêté, mais le Time a reçu une indication inverse des services de police qui disent qu’une enquête avait été ouverte afin « d’identifier l’équipe de tueurs, ainsi que toute forme de soutien logistique qu’elle aurait pu recevoir pour mener ses activités meurtrières sur le sol français » sans préciser son état d’avancement.
Là encore, la date n’est pas anodine. C’est en 2009 que Saïd-Emin Ibragimov a exprimé son intention de constituer un dossier à charge contre Vladimir Poutine, aujourd’hui sur le bureau de la CPI. Malgré ces attaques, il n’a pas de protection policière :
« Je n’ai fait aucune demande. C’est à la police de prendre des initiatives. »

A Strasbourg, beaucoup de rencontres, mais peu d’avancées diplomatiques (Photo JFG / Rue89 Strasbourg)
Après 13 ans dans la capitale alsacienne, Saïd-Emin Ibragimov ne peut se réjouir de son bilan ici. Ses sept grèves de la faim pendant plus de 300 jours l’ont tout de même fait connaître dans les cercles diplomatiques. À de nombreuses reprises, il a été reçu et a entendu beaucoup de promesses. Le fait que le dossier tchétchène soit toujours ouvert au Conseil de l’Europe, alors qu’il aurait dû être fermé en 2007, est déjà une petite victoire. Anne Nivat partage son fatalisme :
« Il y a peu de passion pour son cas. La France n’a pas envie de se mettre à dos le sommet de l’État russe. Il n’y a pas vraiment de stratégie définie vis-à-vis de la Russie que l’on connaît très mal en France. »
L’Ukraine, une répétition de la Tchétchénie ?
Cette année, il était dans la liste des 56 nominés pour le prix des Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, mais n’a pas été retenu parmi les trois finalistes dont le vainqueur, Anar Mammadli, est un dissident azerbaïdjanais incarcéré. « Cela donne presque envie d’aller en prison » plaisante-t-il, en s’assurant par deux fois que l’on comprenne qu’il s’agisse bien d’humour. Il espère que les événements actuels en Ukraine peuvent attirer l’attention sur la situation tchétchène :
« Je n’ai pas davantage peur aujourd’hui qu’avant le conflit ukrainien. Cela ne change rien d’avoir peur ou non de toute façon. Un eurodéputé estonien a reconnu en octobre que l’on avait sous-estimé mes propos sur la Tchétchénie et les méthodes de Moscou. Poutine agit de la même manière en Ukraine. Il sème la panique dans un camp et essaie de faire passer les agressés pour les agresseurs. La situation en Tchétchénie est la racine du mal, l’Ukraine en est le fruit. Si l’on ne coupe pas la racine, d’autres situations similaires se reproduiront. »
Un minimum vieillesse et de l’aide juridictionnelle bénévole
Alors qu’en Russie il était chef d’entreprise, à la tête d’une usine et du plus grand hôtel de Grozny, « la ville la plus détruite au monde » d’après l’ONU, il a tout perdu. Lui qui ne parle pas anglais et très peu français, n’a jamais trouvé de travail en Alsace. Les retraites diplomatiques ne s’appliquent pas à son cas, puisque l’indépendance de la Tchétchénie n’a jamais été reconnue.
Son quotidien, il le passe à donner bénévolement de l’aide juridique à des personnes qui viennent à la Cour européenne des droits de l’Homme et qui n’ont pas les moyens d’avoir un avocat :
« Je me suis fait beaucoup d’amis de cette manière, en dehors de la communauté tchétchène strasbourgeoise. Ces rencontres permettent de déconstruire un cliché. Vladimir Poutine a réussi à ancrer l’idée que les Tchétchènes sont des terroristes. »
La moitié de son minimum vieillesse couvre son loyer de 420€. Avec les factures et les autres frais, il lui reste 180€ par mois pour vivre. Déménager pour fuir les menaces n’est pas une option avec ses faibles moyens. Il prépare une nouvelle action de contestation, mais une certaine prudence élémentaire lui interdit de nous en dire plus.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : Jean-Luc Schaffhauser, observateur des élections des séparatistes ukrainiens
Sur Time.com : Putin’s secret agents – the story of one man (en anglais)
Pétition de principe !
Tout d'abord parce que les actions extérieures ne sont pas en principe du champ de compétence du FSB mais du SVR ( Служба внешней разведки Российской Федерации) issu de la 1ère Direction du KGB. Et personne à ce jour n'a pu mettre en cause le SVR dans le suicide de Berezovski. De même que la mort par Polonium 210 de Litvinenko, lieutenant-colonel qui a trahit le FSB pour travailler avec le MI5 et MI6 si tant est qu'elle est à attribuer aux organes russes (Litvinenko ne trafiquait pas seulement des renseignements mais aussi des armes et des substances nucléaires) serait alors un signal clair à tous les candidats transfuges.
Les méthodes du FSB et du SVR sont donc plus subtiles que l'affirme Monsieur Ibragimov. Ses plaintes n'ayant de plus, comme expliqué dans l'article, aucune chance d'aboutir, le gouvernement russe n'a aucun intérêt à lui faire une publicité inutile. Mais il est vrai qu'il avait regretté dans l'article de Time ne pas être en prison comme un autre opposant qui de ce seul fait avait une publicité dont il disait être presque jaloux. Boutade bien sûr...
Par contre, ce sont bien là les méthodes d'un Kadyrov ou des clans tchétchènes qui sont nombreux et parfois rivaux.
Pour l'accent, il y a des députés tchétchènes à la Douma. Et donc des hommes de Kadyrov qui vivent depuis des années à Moscou.
Vladislav Sourkov de son vrai nom Aslambek Andarbekovitch Doudaïev qui a été longtemps l'éminence grise de Poutine est lui-même d'origine tchétchène et il a l'accent moscovite.Si toutes les personnes qui ont l'accent de Moscou étaient du FSB celui ci n'aurait pas 500 000 agents mais 12 millions.
http://kioski.yle.fi/omat/at-the-origins-of-russian-propaganda
Il est toujours très drolatique de voir la très grande assurance avec laquelle certaines personnes découvrent la poudre et mettent un empressement triomphal à le faire savoir.
Flaubert en son Bouvard et Pécuchet a écrit de très belles lignes sur ce phénomène et avec un talent indéniable qui va bien au-delà du malheureux lien que vous avancez comme argument d'autorité, lequel couplé avec l'argument ad hominem qui vous semble sans doute une fine allusion est effectivement le plus haut degré auquel peuvent prétendre atteindre les trolls que vous citez et dont vous appliquez si scrupuleusement les méthodes simplistes.
Si vous aviez quelque connaissance du monde, à mon sens sans intérêt, auquel vous faîtes allusion, vous sauriez que de telles usines existent partout dans le monde maintenant et constituent le plus bas niveau de l'information et de la désinformation.
Vous sauriez d'ailleurs aussi que cela se pratique dans le milieu du marketing commercial, de la communication des partis politiques, etc... depuis des années déjà.
Qu'Obama s'en est servi et que les spécialistes d'Oboma sont actuellement engagés à prix d'or par les politiques britanniques en campagne.
Et surtout que les véritables spécialistes ne sont pas payés entre 400 et 660 euros pour les Russes ou 200 à 300 euros pour les 20 000 trolls ukrainiens que http://www.rfi.fr/technologies/20150304-ukraine-troll-armee-poutine-ministere-information-russie/de Petrochenko engage en ce moment , mais que les salaires pour de vrais spécialistes ( analystes, experts, etc...) vont entre 3000 et 9000 euros pr mois fixe et à partir de 15 000 et sans limites pour des analyses et rapports stratégiques spécifiques.
Je vous signale que le Ministère de l'Education Nationale Française a payé en 2008 ou 2009 200 000 euros pour une" Veille stratégique" annuelle sur le net à une boite privée que je ne citerai pas et 150 000 euros à la même boite pour une "Veille" sur le supérieur et la recherche !
Et je ne parle même pas du miliiard de dollars que Georges Soros veut investir en Ukraine ! (AFP 30 mars 10h16) !
Alors, Monsieur, veuillez m'excuser mais avec vos histoires de trolls payés que tout le monde connait vous ne pouvez n'épater que des gamins de maternelle !
Et surtout Monsieur que je ne tiens absolument pas à vous convaincre de rien !
En fait ce que vous pensez m'est tout à fait égal.
Je donne des informations. Les gens vérifient ou pas ! Le reste n'est pas mon problème.
Ceci dit si vous aviez fait quelques recherches vous sauriez aussi, avec quelque culture, que les précurseurs de ce genre de pratique (Edward Bernays par exemple) étaient américains et que ce pays occupe toujours en la matière la première place dans le monde ne serait-ce que sous la forme d'ONG payées par le Département d'Etat par exemple ...
Vous sauriez enfin que Monsieur Porochenko a lui aussi levé une "armée de trolls" payés deux fois moins que les russes, et que c'est quand même faire insulte à la personne qui écrit ces lignes que de donner à penser qu'elle vendrait à ces prix-là, sa prose sublime, sa compétence reconnue et son expérience recherchée. Surtout pour ferrailler contre des faiseurs de liens sans importance !
Ce n'est donc que par pure politesse que je vous réponds, et pas même dans l'espoir d'alimenter en quoi que cela soit votre intellect.
A vous inviter donc à vous informer par vous-même en tentant de réfléchir un peu quand même.
Et puis aussi il n'y pas de lien entre l'usine de trolls dont vous parlez (et qui dépend d'un oligarque qui veut faire plaisir à Poutine mais n'a aucun rapport direct avec le Kremlin, le FSB et même mais il faudrait que je vérifie les Nashis...) et les arguments que j'avance sur la base de la restructuration du KGB après 1991.
Bon si vous voulez de vraies infos allez demander là : http://www.fsb.ru/
Et si vous cherchez des choses sérieuses sur l'opposition en Russie dans un site écrit par de vrais journalistes opposants voyez là :http://agentura.ru/
Il aurait été bon en ce sens de préciser sous quel président il avait été ministre de la communication : Aslan (Khalid) Alievitch Maskhadov ?
A rappeler que c'est Chamil Bassaïev (à l'origine du massacre de Beslan)un des proches et rival de ce président qui sera à l'origine de la Seconde guerre de Tchétchènie l'entrée au Daguestan ayant été planifiée avec Boris Berezovski. Les forces russes ont eu plus de 7000 morts.
Cela pour dire que Mme Nivat a raison. Ce n'est pas dans les habitudes de Poutine d'ordonner des actions aussi insignifiantes. Et le FSB ne procède pas de la sorte. Contrairement aux hommes de Kadyrov, fortement soupçonné d'être le commanditaire de l'assassinat d'Anna Politkovskaïa ( et non Ana Politoskaïa comme lu dans l'article)le jour de l'anniversaire de Poutine ( ce qui est très tchétchène...).
On ne peut que souhaiter bon rétablissement à ce monsieur.
Les organes (FSB, SVR, FSO, MVD, etc...) en tant que services fédéraux sont donc en Tchétchénie dans leur domaine de compétence. Mais ces organes n'ont pas pour habitude de partager des informations avec des services régionaux.
Il existe certes une "Organisation du traité de sécurité collective" :l'OTSC,qui regroupe les pays de la CEI ainsi que des traités avec la Chine, mais la Tchétchénie étant russe elle en fait partie d'office.
Les kadirovski de Kadirov sont les principaux agents de la sécurité et répression intérieure tchétchène. Mais, et selon le témoignage de représentants de Memorial (cf Jonathan Littell, Tchétchénie, An III) la situation s'améliore lentement mais progressivement.
La Tchétchénie est aujourd'hui grande exportatrice de mercenaires. Mais à ne pas confondre les mercenaires actuellement en Novorossia issus souvent des rangs des kadirovski ! Et les mercenaires qui ont rejoint l'EI en Irak et en Syrie anciens séparatistes islamistes.
Il serait d'ailleurs bon de demander à Monsieur Saïd-Emin Ibragimov s'il a quitté la Tchétchénie avant tout à cause de la reprise en main russe ou plutôt du fait de la main-mise des islamistes radicaux sur le pays....
faut il rappeler à qui veut l'entendre que l'armée russe en Thetchénie et TSAHAL en Palestine sont des remparts pour la survie de notre propre liberté ???
Mais Ben Laden était alors le poulain de la CIA de même que Karzai (l'ancien président) portait des valises pour la CIA.
Pas en tous les cas des "mokrye dyela"
dautre part , je ne crois pas un instant a cette histoire c'est un scénario americain ou un besoin de reconnaissance .
notez sa remarque sur le prix des droits de l'homme même s'il insiste qu'il s'agit d'une plaisanterie fallaitquand même y penser.
si d'éventuels services secrets voulaient s'en prendre a ce Monsieur ce fait longtemps qu'il se serait noyé par accident pendant ses parties de pêche.
c'est un gros mytho qui veut se faire mousser rien de plus.
qu'il accepte l'invitation de poutine et qu'il arrete de nous prendre pour des cons
Communiste c'est la déclaration d'une profession de foi idéologique !
Slave c'est une appartenance ethnique !
Maintenant rien vous empêche de tomber dans l'amalgame.
Comme rien ne vous empêche de croire sans savoir...
Vous dites "nous les Tchétchènes..."
Moi je veux bien...
Mais cela ne précise pas de qui vous parlez, que vous incluez dans ce nous ?
Objectivement vous les Tchétchènes êtes les citoyens d'une République constitutive de la Fédération de Russie et votre président est Ramzan Kadyrov fils d'Akhmad Kadyrov et donc vous êtes aussi bien citoyen de la République de Tchétchénie que membre de la Fédération de Russie !
La Russie s'en est pris à la Tchétchénie parce que des indépendantistes islamistes menaçaient de déséquilibrer tout le Caucase.
Maintenant si vous êtes plutôt du côté d'un Djokhar Doudaïev, qui aimait trop téléphoner, d'un Aslan Maskhadov ( tous d'ailleurs d'anciens militaires soviétiques )qui n'évitait pas assez les Spetnaz ou d'un terroriste comme Chamil Bassaïev ou de l'émir autoproclamé Dokou Oumarov qui rêvait d'un d'un Emirat du Caucase....vous avez raison de rappeler ( de vous en souvenir aussi !) qu' "en Russie ils n’ont jamais eu froids aux yeux" :-)
Car il ne faut jamais prendre l'ours slave à la légère...