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La majorité des élèves sans affectation après le collège ont finalement trouvé une solution

En Alsace, début 2023, il ne reste plus que 15 élèves sans affectation après avoir quitté le collège en fin de troisième en juin 2022. Rien qu’à Strasbourg, ils étaient une centaine cet été. Des dispositifs mis en place dans les collèges en septembre ont permis à de nombreux jeunes d’intégrer des filières professionnelles, de signer des contrats d’apprentissage ou de redoubler.

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La majorité des élèves sans affectation après le collège ont finalement trouvé une solution

À la rentrée 2022, à Strasbourg, au moins une centaine d’élèves n’avaient aucune affectation en sortant de leur classe de troisième. Ils étaient 51 au collège Kléber, 40 au collège Hans Arp à l’Elsau. Les établissements ont mis en place des ateliers d’orientation pour les diriger vers des filières professionnelles, des contrats d’apprentissages ou encore des dispositifs de découverte de la voie professionnelle implantés en lycée. Des élèves qui n’ont pas obtenu satisfaction ont été accueillis en classe de troisième pour des redoublements. Au final, la plupart ont trouvé une solution. Le rectorat de l’académie de Strasbourg précise :

« Dans le Bas-Rhin, une quinzaine de jeunes seraient sans affectation pour l’heure. Les prises de contact des établissements et des centres d’information et d’orientation (CIO, NDLR) restent sans réponse de la part des familles. Dans le Haut-Rhin, aucun élève n’est non affecté au 6 janvier 2023. »

Le collège Hans Arp se mobilise tous les ans pour éviter que les élèves soient sans solution après la troisième. Photo : Rue89 Strasbourg

Des élèves sans solution peuvent être suivis par la mission locale

« Début juillet, 44 élèves de notre établissement étaient non affectés. Mi-octobre, 10 restaient sans solution », annonce Bertrand Pabst, principal du collège Hans Arp. Le directeur d’établissement insiste cependant sur le fait que des élèves non affectés ont pu trouver une place « chez un patron, dans un lycée privé, ou dans le public » sans que cette information ne lui soit relayée. Il ajoute que la mission de lutte contre le décrochage scolaire et la mission locale suivent certains de ces jeunes.

« Aucun élève ne sera lâché dans la nature », promettait le rectorat en septembre dernier, concernant le collège Kléber. L’administration indique qu’au « 6 janvier 2023, tous les élèves ont été accompagnés vers une solution au cours du mois de septembre et tout début octobre. Une seule élève est sans affectation pour l’heure ». Le rectorat précise :

« Elle était accompagnée par le CIO de Schiltigheim, dans le cadre d’un dispositif de préparation et d’accompagnement à l’apprentissage. Malheureusement, elle n’a pas donné suite aux démarches engagées depuis novembre, malgré de nombreuses relances. »

100 places vacantes en filières professionnelles

Par exemple, Fiorina, sans affectation au moment de notre dernier article sur le sujet, a été reprise fin septembre au collège Kléber, le lendemain de la publication, pour un redoublement de sa troisième. C’est ce qu’elle demandait à l’époque.

Nicolas Robert, secrétaire académique du Snetaa – Force ouvrière, syndicat majoritaire dans l’enseignement professionnel, attribuait notamment ce phénomène d’élèves sans affectation à une récente réforme des lycées professionnels :

« D’après les retours qu’on a, les familles, les profs et les conseillers d’orientation n’ont pas bien intégré les nouveaux noms des filières et ce à quoi elles préparent. Par exemple, pour se former aux métiers du bâtiment comme la maçonnerie ou la métallerie, une filière qui accueillait du monde auparavant, les jeunes doivent choisir « métiers de la construction durable », ce qui est illisible pour certains. On a beaucoup moins de monde depuis. Certaines filières deviennent donc très peu attractives, il y a beaucoup de places vacantes. »

En Alsace, « il reste plus de 100 places vacantes en voie pro, qui sont actuellement utilisées dans le cadre du dispositif « Rebondir » pour les élèves qui souhaitent se réorienter en cours d’année », confirme le rectorat. Bertrand Pabst rappelait dans notre article précédent que l’enjeu derrière les affectations des élèves, c’est aussi « qu’ils ne se fassent pas attraper par la rue ou par le quartier, s’ils sont perdus de vue ».


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