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Métabolites de pesticides : « Il n’y a pas de danger à consommer l’eau du robinet », selon l’ARS

Face au défi sanitaire posé par la contamination de l’eau potable aux métabolites de pesticides en Alsace, l’Agence régionale de santé relativise les effets toxiques sur les individus.

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Métabolites de pesticides : « Il n’y a pas de danger à consommer l’eau du robinet », selon l’ARS

En août 2022, Rue89 Strasbourg révélait des contaminations aux métabolites de pesticides au-dessus des seuils réglementaires dans 36 unités de distribution qui alimentent en eau potable plus de 300 000 Bas-Rhinois. Un quart des Alsaciens boivent une eau du robinet concernée par ces dépassements. En réaction à ce défi sanitaire, l’Agence régionale de santé (ARS) a publié des arrêtés dérogatoires afin de continuer à distribuer cette eau non-conforme, et ce pour une durée de trois ans, en l’absence « d’autres moyens raisonnables immédiats ». La communauté de communes de la Basse-Zorn (CCBZ), qui regroupe six villages situés au nord de Strasbourg, est concernée, de même que les habitants de l’ouest de l’Eurométropole jusqu’à Ernolsheim-sur-Bruche.

Des dérogations qui interrogent

Le même phénomène existe au niveau national. Comme l’a révélé le journal Le Monde, deux métabolites dérivés de l’herbicide S-métolachlore, le ESA-métolachlore et le NOA-métolachlore, ont été discrètement reclassés le 30 septembre de « pertinents » à « non pertinents » par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Conséquence : les seuils de tolérance de leur présence dans l’eau potable passent de 0,1 microgramme par litre (µg/l) à 0,9 µg/l. 
Toutes ces manœuvres, entre arrêtés dérogatoires et déclassements discrets de métabolites, suscitent des interrogations légitimes sur la qualité de l’eau potable et les risques liés à ces contaminations en produits de dégradation de pesticides. Arielle Brunner, directrice de la promotion de la santé, de la prévention et de la santé environnementale, ainsi que Laurent Caffet, responsable du département de santé environnementale, ont accepté de répondre sur la gestion de la problématique des métabolites de pesticides dans l’eau potable.
À gauche, Arielle Brunner, directrice de la promotion de la santé, de la prévention et de la santé environnementale à l’Agence régionale de santé. À droite, Laurent Caffet, responsable du département de santé environnementale.

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