
En 2018, l’Alsace comptait 14 unités de méthanisation. Fin 2021, il y en aura 26. Produire de l’énergie à partir des déchets agricoles aurait tout de la bonne idée si le procédé ne présentait pas d’importants risques de pollution de l’air et des sols.
Avec 24 unités de méthanisation, l’Alsace est une des régions en pointe du développement du biogaz en France. Ce procédé permet de produire du méthane, de l’engrais et de la chaleur à partir des excréments du bétail. Le nombre d’unités de méthanisation alsaciennes a presque doublé entre 2018 et 2020.
Un développement qui doit se poursuivre, notamment grâce à des incitations financières. Deux nouvelles unités entreront en fonctionnement en juin et septembre 2021. GRTGaz prévoit d’implanter 180 méthaniseurs dans le Grand Est d’ici 2024-2025. Ce nombre croissant d’installations inquiète riverains et scientifiques en raison des nuisances qu’elles provoquent et des risques de pollution qu’elles présentent.

Un méthaniseur fonctionne comme un estomac
Selon Freddy Merkling, directeur de l’exploitation agricole du lycée agricole d’Obernai, « un méthaniseur fonctionne sur un principe similaire à un estomac. » Les exploitants de méthaniseurs mélangent, dans une cuve sans oxygène et maintenue entre 37 et 42°C, des déjections animales et des cultures intermédiaires à valorisation énergétique (CIVE).
Une CIVE est une culture comme l’avoine, le maïs, ou le seigle, implantée et récoltée entre deux cycles de cultures normales. Les bactéries méthanogènes contenues dans les effluents d’élevage vont transformer la matière organique de ces cultures pour produire des gaz, et en particulier du méthane. Le méthane produit sert à chauffer l’exploitation dans le cas de petites unités. En Alsace, il est soit injecté dans le réseau de gaz de ville, soit il sert à produire de l’électricité par cogénération.
Le méthane ne représente qu’une partie de ce qui sort d’un méthaniseur. Le reste est appelé « digestat ». Il se présente sous deux formes. Une forme liquide représentant 89% du produit, et une solide (11%). Selon la Chambre d’agriculture, le digestat est un engrais concentré en azote, phosphore et micro-organismes à épandre sur les cultures. Pour Didier Braun, référent méthanisation au sein de la Chambre d’agriculture d’Alsace, ce digestat est meilleur pour l’épandage que les déjections animales (lisier, bouse, crottin et fientes), car « quand on épand du lisier brut sur un champ, il doit y avoir un stade de transformation pour que le sol assimile le lisier. Ce n’est pas le cas pour le digestat car il est plus concentré en azote. »
Pour fonctionner, le méthaniseur doit être alimenté et évacué d’une partie de son digestat toutes les heures. Celui du lycée agricole d’Obernai, d’une contenance de 1 500 m3, digère 8 800 tonnes d’intrants pour produire 6 500 tonnes de digestat par an. Chaque jour, 6,3 tonnes de gaz et 17,8 tonnes de digestat sont produits par ce méthaniseur.
« C’est la ruée vers l’or »
Au delà de cet apport permanent en engrais, les agriculteurs méthaniseurs bénéficient d’une politique incitative. Les pouvoirs publics souhaitent que 7% du gaz produit soit issu de la méthanisation en 2030. Par conséquent, ils subventionnent abondamment chaque création d’unité. Selon Daniel Chateigner, membre du Collectif national scientifique pour la méthanisation raisonnée (CNSM), chaque méthaniseur reçoit en moyenne 600 000 euros de subventions par emploi créé. Un méthaniseur crée deux à trois emplois.
De plus, les agriculteurs méthaniseurs bénéficient d’un prix de revient très incitatif. « C’est une des raisons de s’engager dans la méthanisation », raconte Didier Braun, qui est affilié au méthaniseur de Wissembourg. Le biogaz se revend en moyenne à 60 euros le mégawatt-heure. Un prix plus bas qu’en 2019 où il se négociait jusqu’à 102 euros le mégawatt-heure, mais largement supérieur à celui du gaz naturel (13,5 euros le mégawatt-heure). « La méthanisation devient l’activité principale des agriculteurs qui montent le projet, et un complément de revenus pour ceux qui apportent leurs effluents (les déjections animales, ndlr) », explique Didier Braun.
Une production industrielle à risques
Mais la méthanisation suscite aussi des critiques. Tout d’abord, les riverains se plaignent des odeurs et du passage des nombreux camions qui font la navette entre l’unité de méthanisation, les lieux de stockage et les exploitations agricoles. « Sur le fond de la technologie, on nous vend une production agricole mais un méthaniseur c’est 1 500 camions par jour », martèle Sébastien Almagro, chimiste et membre du CNSM.
Cet aspect industriel s’accompagne d’une forte accidentologie, selon les opposants. « Ces usines sont des bombes à retardement », s’inquiète Marie Walter, porte-parole du collectif Rittershoffen-Kuhlendorf – Non à l’usine de méthanisation. Les méthaniseurs ont pour fonction de produire du méthane, un gaz déjà très inflammable, mais ils produisent aussi d’autres gaz, notamment de l’hydrogène sulfuré. L’hydrogène sulfuré, en plus d’être fortement inflammable, est odorant, fortement toxique et mis en présence d’eau, il produit de l’acide sulfurique, particulièrement corrosif. Pour éviter ce phénomène, les agriculteurs ajoutent 1% d’oxygène, mais les accidents sont nombreux. En août 2020, une fuite dans une unité de méthanisation a pollué pendant plusieurs jours la rivière de l’Aulne dans le Finistère, interdisant l’accès à l’eau courante à 180 000 personnes.
Marie Walter donne un exemple local :
« Cet automne, la torchère du méthaniseur de Wissembourg n’a pas fonctionné pendant quinze jours, libérant des milliers de mètres-cubes de gaz toxique. Les exploitants n’ont rien dit et ça a été à nous, citoyens, d’informer la population. »
Marie Walter, porte-parole du collectif Rittershoffen-Kuhlendorf – Non à l’usine de méthanisation
Contacté, l’exploitant de l’unité de méthanisation de Wissembourg assure « qu’aujourd’hui tout fonctionne normalement », et qu’il est contrôlé régulièrement. Sa torchère est éteinte car son unité fonctionne par injection.
« Le méthane comme palliatif au CO2 est une impasse »
Une fuite dans une unité de méthanisation n’est pas anodine. Le méthane est un gaz à très grand effet de serre. Son effet est 25 fois plus puissant que celui du CO2. En raison de la présence d’hydrogène sulfuré à l’effet corrosif, environ 1% de la production de méthane s’échappe dans l’atmosphère. Une fuite très problématique, qui plus est dans le cas d’une énergie durable. « Considérer le méthane comme un palliatif au dioxyde de carbone est une impasse », prévient Sébastien Almagro du Collectif pour la méthanisation raisonnée. Une analyse partagée par Didier Braun :
« Le but de la méthanisation n’est pas de remplacer les énergies fossiles. Ce n’est pas possible, les énergies renouvelables sont toutes moins performantes. Mais si on veut sortir du nucléaire, il faut faire des efforts partout sur le territoire et ne pas concentrer les nuisances. »
Didier Braun, référent méthanisation à la Chambre d’agriculture d’Alsace et éleveur « apporteur » au méthaniseur de Wissembourg
La grande discorde du digestat
Mais la méthanisation ne pollue pas que l’air. Le digestat est également pointé du doigt comme polluant des sols et cours d’eau. Daniel Chateigner détaille :
« Le digestat de méthanisation est à 90% liquide. On nous le vend comme un fertilisant riche en azote sous forme de nitrate (NO3–). C’est faux. Il s’agit en réalité de l’ammonium (NH4+) qui nécessite des bactéries pour assimiler par les sols. Du coup, lorsqu’on épand le digestat, la majorité va dans les nappes phréatiques. Ce n’est pas anodin que la Bretagne soit la première région méthanière et sujette aux algues vertes. »
Daniel Chateigner, membre du Collectif national scientifique pour la méthanisation raisonnée
Le CNSM décrit également le digestat comme un engrais de piètre qualité. « Le processus de méthanisation a extrait l’essentiel de la matière carbonée des intrants pour produire du gaz, pour ne déposer au sol que de l’azote sous forme d’ammonium », explique Sébastien Almagro. Selon le chimiste, chaque année, les cultures sous cet engrais d’azote vont devoir puiser du carbone dans les réserves des sols. Ces dernières mettront ensuite 100 à 1 000 ans pour se reconstituer.
Un fait que les agriculteurs admettent. « Ça apporte moins de matière organique aux sols, alors on fait un usage différent des engrais habituels, au plus près des semis », reconnaît Didier Braun. Il assure développer des palliatifs en couvrant ses champs en permanence pour créer de l’humus par voie racinaire. Les cultures immatures produites durant les mois d’automne et d’hiver sont ensuite utilisées pour la méthanisation.
Des animaux élevés pour leurs bouses
Cette question des cultures pour la méthanisation (ou CIVE) est une autre source d’inquiétude. Les objectifs nationaux en matière de biométhane sont irréalisables pour ses détracteurs. Selon leurs calculs, pour atteindre 7% de la production française de gaz (31,5 TWh par an), il faudrait 2 500 méthaniseurs d’une production de 12,5 GWh/an (la production annuelle du méthaniseur moyen), digérant 7 millions de tonnes d’intrants à l’année. Une seule de ces unités nécessitant 100 km2 de cultures, et la surface française réservée à l’agriculture étant de 250 000 km2 : il faudrait donc un méthaniseur tous les 10 kilomètres.

Une concurrence pour les terres aurait alors lieu entre les cultures vouées à la consommation par l’Homme et les animaux d’élevage, et celles vouées à la méthanisation. « À l’heure actuelle, avec des prix de revient du lait et de la viande aussi bas et un prix de revient du biométhane si haut, il est plus rentable d’élever des vaches pour leurs bouses », énonce Sébastien Almagro. Des tensions locales ont déjà lieu, selon Didier Braun, autour de la récupération de sous-produits tels que les drêches de brasserie, qui sont à la fois consommables par les bêtes et utilisables pour la valorisation énergétique.
Autant de méthaniseurs produiraient également des milliers de tonnes de digestat à épandre. Un épandage qui, selon les calculs de Sébastien Almagro, mobiliserait 70% des champs français et provoquerait une pollution des sols et des nappes phréatiques par l’écoulement de l’eau ammoniacale contenue dans le digestat liquide.
Alors je me suis intéressé à la Méthanisation tout bêtement car voilà qu'arrive l'obligation de mettre nos déchets alimentaires au composte dont chaque ville doit organiser la récupération.
Bon, belle idée... Forcément je me suis dit mais où donc vont nos déchets ?!?
Alors je regarde mon moteur de recherche et ne trouve quasiment aucunes réponses... En synthèse il est dit que nos déchets coûtent chère à la collectivité et qu'avec le compostage nous rentrons dans un cercle vertueu écologique...
Les unités de méthanisation... Ha?!?
Le fameux CH4 tellement dangereux dont j'ai en charge dans mon travail de régler les appareils de mesure de ce type de gaz... Super...
Ensuite je commence à m'intéresser à ces fameuses unités de méthanisation, effectivement à petite échelle ça peut être bien... Mais là, avec notre gouvernement qui veut atteindre le zéro CO2, il pousse pour ce système et effectivement le méthane et 28 fois plus polluant que le CO2... Nous avons actuellement 1500 unités et on doit passer à l'aube de 2050 à 9000...
Alors on peut toujours dire: oui mais toi tu es pessimiste, il faut voir l'avenir, on ne peut pas dire maintenant, c'est bien pour les agriculteurs....
Et bien nous avons nous avons à côté de nous la belle histoire de la méthanisation qui a débuté dès les années 90 en Allemagne et donc on découvre bien les dérivés du biogaz, on ne peut pas dire qu'on ne savait pas!
https://basta.media/derives-methanisation-Allemagne-monocultures-mais-speculation-biogaz
Expropriation des agriculteurs, arrachage de forêt pour produire du maïs pas pour les bêtes mais pour nourrir ces unités de méthanisation, un développement uniquement industriel, ça commence en France puisque que la plus grosse unité étant une unité de Total! Bien tiens...
Il ne faut pas répéter l'erreur ailleurs en Europe!
Maintenant on peut toujours faire les aveugles et continuer, c'est pareil avec la retraite, l'Allemagne est déjà à 67 ans et pourtant il y a toujours les mêmes problématiques... Nous avons la chance de voir que chez nos voisins ça ne fonctionne pas et pourtant on le fait quand même ...
L'homme me fascine à vrai dire, tant d'intelligence pour rien...
Merci à Rue89 de susciter le débat et faire prendre conscience 😉
Et j'adore le titre! :D
Le problème du digestat est davantage celui des pertes gazeuses sous forme d amoniac...or, il.existe des solutions pour le réduire sous forme d amonium (stripping).
Enfin, le retour d une fraction azotée plus concentrée est favorable à la croissance et à la photosynthèse, donc, à l utilisation du CO2 atmosphérique...et à l économie d engrais azoté de synthèse fabriqués à partir de méthane Fossile, donc, évite les engrais polluants en CO2 et en protoxyde d azote, gaz dont le forçage radiatif dans l effet de serre est 268 fois plus radiatif que le CO2.
La méthanisation est un moyen de réduire les.pertes de méthane liées au stockage en fosse des lisiers.
La valorisation du gaz devrait être néanmoins orientée d abord dans la traction agricole et d autres moyens de transport en milieu rural plutôt que dans les gazinières de Strasbourg.
La merde qui entre dans les methaniseurs, c est aussi des déchets alimentaires urbains ou des stations d epurations....c est aussi votre merde...
Si vous ne voulez pas de la merde, on se la garde pour nous. Roulez au pétrole, on.roulera au gaz en toute autonomie.
Et, vous n aurez plus qu à vous acheter des pompes à chaleur subventionné par les centrales à charbon car vous aurez fermé toutes les centrales nucléaires.
J oubliais...comment comptez vous stocker l énergie solaire et éolienne dans des batteries composés de minerais épuisables ?
A bon entendeur, salut.
Sur la carte, les methaniseurs de village neuf et issenheim sont des methaniseurs sur les stations d'épuration urbaines. Le but produire de l'énergie et réduire la production de boue donc moins de camion. Le methaniseur de chalampé est un methaniseur industriel. Si on part là dessus il y en au aussi un a Kaysersberg, a Bischheim. Enfin bref, sur un site industriel le but est de mieux valoriser les effluents.
Pour un agriculteur c'est pareil. Valoriser ces sous produits, c'est mieux que de laisser un tas de fumier en bout de parcelle non ? Pour les sois disant camion, 1t entrée = 1 tonne sortie (quasiment) donc a l'échelle d'une exploitation agricole si le gars epand annuellement 10000t il en ressort autant. Ce qui vous surprend c'est qu'avant le gars sortait une benne de fumier tout les 2 jours aujourd'hui c'est un camion qui tourne durant 1 semaine. Saut que le camion a une capacité d'emport supérieur donc moins de voyage. Mais ce n'est plus un tracteur donc ça vous choque.
Le temps que l'installation reste a l'échelle d'une exploitation tout va bien. Après si vous préférez acheter du gaz de Sibérie libre à vous...
Pour en débattre en toute tranquilité et connaissance du sujet.
Par exemple, Daniel Chateigner déclare: « Le digestat de méthanisation est à 90% liquide. On nous le vend comme un fertilisant riche en azote sous forme de nitrate (NO3–). C’est faux. Il s’agit en réalité de l’ammonium (NH4+) qui nécessite des bactéries pour assimiler par les sols. Du coup, lorsqu’on épand le digestat, la majorité va dans les nappes phréatiques. Ce n’est pas anodin que la Bretagne soit la première région méthanière et sujette aux algues vertes. »
Que je sache, le nitrate épandu à foison n'est pas considéré comme anodin et, en Bretagne, c'est le nitrate utilisé comme engrais (sous forme d'engrais industriel ou de lisier) qui est dénoncé comme responsable de la profusion des algues vertes. Est-ce que je me trompe ? Par ailleurs, l'utilisation de l'azote par les plantes, que ce soit sous forme N2, NO3– ou NH4+, nécessite (presque ?) toujours des bactéries symbiotiques, ce qui n'est donc pas une particularité de NH4+.
D'autre part il est dit que:
"... « Le processus de méthanisation a extrait l’essentiel de la matière carbonée des intrants pour produire du gaz, pour ne déposer au sol que de l’azote sous forme d’ammonium », explique Sébastien Almagro. Selon le chimiste, chaque année, les cultures sous cet engrais d’azote vont devoir puiser du carbone dans les réserves des sols. Ces dernières mettront ensuite 100 à 1 000 ans pour se reconstituer."
Ces propos sont étonnants de la part d'un chimiste. En effet, avec le réchauffement climatique c'est presque devenu un lieu commun que les plantes ne puisent pas le carbone dans le sol, mais (quasiment ?) exclusivement dans le CO2 de l'atmosphère grâce à la photosynthèse. Et donc, la dernière phrase volontairement dramatique ressemble fort à une affirmation destinée à frapper les esprits : malheureusement, elle est totalement fausse et son auteur aurait bien été en peine pour la justifier.
Cordialement,
Philippe Dumas
Enseignant émérite à l'Ecole de Biotechnologie de Strasbourg
https://www.google.com/maps/d/u/0/edit?mid=1PtVRLb8cqaijStrw55KCcVqf_38QoZLS&hl=fr&ll=47.10034743068634%2C-0.1367728073813801&z=6
sincèrement
Pour info, la seule centrale nucléaire de Fessenheim produisait à elle seule 11 TWh/an.
Avec une emprise de surface et un impact environnemental quasiment nul (et aucun mort).
Y'a pas photo!
Si la centrale a fermé, c'est avant tout pour éviter des payer les travaux de rénovation exigés par la dernière visite décennale.
La présentation de cette mesure comme une concession aux écolo est fallacieuse, mais elle a le mérite de trouver un solide bouc émissaire.
Il est plus qu'évident que la fermeture de la centrale de Fessenheim est le résultat d'un choix délibéré, idéologique, pris de longue date dans le dogme complètement farfelu du "50% nucléaire". Tout ça dans des seules visées électoralistes, pour séduire les 2% électeurs verts.
https://www.transitionsenergies.com/pourquoi-fermer-fessenheim/
Le centrale de Fessenheim produisait bien en moyenne 11 TWh/an, et la mise aux normes post-Fukushima ne représentait pas un coût si élevé au regard des gains annuels que cette installation amortie produisait chaque année.
Au lieu de quoi, sa fermeture prématurée pour raisons idéologiques représente une perte financière énorme, une gabegie incroyable et totalement à marche contraire des enjeux environnementaux.
J’échangeais la semaine dernière avec un agriculteur producteur de céréales, de farines biologiques, éleveur bovins et porcins biologiques qu’il distribue 100% en circuits courts pour connaître sa capacité de résilience s’il devait du jour au lendemain réduire de 50% sa production bovine.
Il m’a assuré en être capable et d’ici quelques semaines devrait me présenter son modèle économique.
À la FNSEA, ils ne l’apprécient pas du tout il est de la Conf et en plus il calcule juste... mais j’ai pensé que ça pourrait vous intéresser ?
Bonne journée et merci encore.
Dès qu'on parle d'énergie, il faut pourtant savoir que ce sont les ordres de grandeur qui s'imposent à tous.
Une petite mine de charbon dans la colline, un petit arbre coupé pour produire de la chaleur, un petit méthaniseur au fond du jardin ou un petit barrage sur le petit ru du village, un petit panneau photovoltaique sur son toit, une petite éolienne ou un petit puits de géothermie basse température ne font pas (trop) de dégâts.
Mais c'est dés qu'on veut multiplier la production énergétique pour assurer l'approvisionnement de tout le pays que ça commence à se compliquer.
On se rend compte alors que l'hydroélectrique a déjà produit des millions de morts dans le monde, que l'exploitation du charbon, du gaz fossile et du pétrole sont une véritable catastrophe environnementale, que le photovoltaique arrive à un développement tel qu'on détruit des espaces naturels pour poser des panneaux, que les éoliennes pourrissent les paysages et que la gestion en fin de vie de leurs déchets sont une vraie problématique pour l'humanité.
Au final, il faudrait savoir ce que l'on veut.
On peut vivre tous comme des amishs, c'est possible, mais pas forcément enviable.
On peut aussi choisir des modes de production dense d'énergie, maîtrisées, peu émetteur de gaz à effets de serre et qui présentent le moins d'inconvénients.
Un que je n'ai pas énoncé dans cette liste, et qui mériterait qu'il soit mieux pris en considération par ceux qui prétendent au monopole de l'écologie...
Question : est-ce que le traitement 'classique' des déjections animales est moins polluant que leur méthanisation ?
"Mais la méthanisation suscite aussi des critiques. Tout d’abord, les riverains se plaignent des odeurs et du passage des nombreux camions qui font la navette entre l’unité de méthanisation, les lieux de stockage et les exploitations agricoles. « Sur le fond de la technologie, on nous vend une production agricole mais un méthaniseur c’est 1 500 camions par jour », martèle Sébastien Almagro*, chimiste et membre du CNSM."
https://fr.wikipedia.org/wiki/Diego_de_Almagro
Uns suggestion, cependant, pour viser le Prix Nobel de la Paix:
remplacer les 10 aines de milliers d' ogives nucléaires dans le monde par ....des canons ä merde...pour faire moins de victimes civiles