Monsieur le recteur, depuis le mardi 28 octobre, Vanessa Koehler mène une grève de la faim devant votre bureau. Vous connaissez parfaitement sa situation : au début de l’été 2025, la jeune étudiante était inscrite sur la liste complémentaire au concours de recrutement des professeurs des écoles. Au regard des années passées, elle pensait enfin obtenir ce poste dont elle rêve depuis tant d’années. Puis Vanessa a fini par apprendre, à l’issue de nombreuses relances, qu’elle devait postuler en tant que contractuelle pour pouvoir enseigner en école élémentaire. Depuis, la jeune Strasbourgeoise se bat contre cette politique de précarisation qui privilégie l’économie à la qualité de l’enseignement pour nos enfants.
« Faut-il un drame pour que les choses bougent ? »
Passons le temps de réaction du rectorat, passons l’absence de réponse à notre demande d’interview. Certes, monsieur le recteur, vous avez reçu à deux reprises Vanessa Koehler pour lui faire part de vos inquiétudes. Mais vous lui avez répété ce que la future professeure des écoles savait déjà : il n’y a d’emploi pour elle qu’en tant que contractuelle. Vous avez aussi proposé un poste dans l’administration académique, ce que Vanessa Koehler a pris pour un affront. Ce dont elle rêve, c’est de se retrouver devant des enfants pour les instruire, on appelle ça la vocation. Est-ce devenu un gros mot dans l’Éducation nationale ?
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