
« On n’en pouvait plus de marcher tranquillement » : plus de 1 500 personnes en colère enflamment les rues de Strasbourg
Pour cette seconde nuit après le recours au 49-3, plus de 1 500 personnes ont manifesté dans les rues de Strasbourg contre le passage en force du gouvernement sur la réforme des retraites. Le rassemblement tranquille de l’intersyndicale s’est transformé en manif sauvage, avec blocages, feux de poubelle, vitrines brisées et taguées.
Des marches tranquilles aux manifestations sauvages. Sourds aux avertissements de l’intersyndicale, le gouvernement d’Élisabeth Borne et le président Emmanuel Macron font désormais face à une nouvelle forme de contestation. Rassemblées sur la place Kléber dès 18 heures ce vendredi 17 mars, plus de 1 500 personnes ont à nouveau manifesté dans le centre de Strasbourg.

Peu avant 19h, le cortège s’élance, guidé par des fumigènes, empruntant un itinéraire non-déclaré auprès de la Préfecture. Place de la République, les manifestants crient leur colère devant la façade de cette institution exécutrice de la force d’État.
À 10h30 le matin même, Josiane Chevalier, comme tous les préfets de France, a dû écouter en visioconférence son supérieur, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Une réunion « urgente » consacrée à la « situation sociale » qui fait suite à l’annonce du recours au 49-3 pour faire passer la réforme des retraites.
« Vous tomberez, voleurs »
Depuis la manifestation de la veille et le rassemblement dès 16 heures sur le campus de l’université, le slogan principal est une réponse au gouvernement, et son recours au 49-3 que les opposants dénoncent comme un déni de démocratie : « Nous, aussi, on va passer en force ! »
19 heures. C’est le début d’une longue marche déterminée dans les rues de Strasbourg. Avenue des Vosges d’abord, puis jusqu’à la place de Haguenau. Poubelles brûlées, barrières au milieu de la route, vitrines de banques brisées ou taguées : « Vous tomberez, voleurs », au-dessus d’un distributeur de la banque populaire… Les militants rejoignent la place de la Gare et essuient un premier jet de gaz lacrymogène. Au centre-ville, les Galeries Lafayette en prennent aussi pour leur grade, comme l’entrée du MacDo Rivétoile : « M le maudit », en lettres rouges.






Vêtu de noir, un homme s’écrie : « Ça fait du bien, on n’en pouvait plus de marcher tranquillement alors que le gouvernement s’en fout. » Après 20h, un millier de personnes défilent encore, souvent soutenues par les applaudissements des passants. Elles ont décidé, ce soir, de mettre fin aux « manifestations tranquilles et encadrées par les syndicats ». Il suffisait d’échanger avec quelques manifestants du mardi 7 mars ou du mercredi 15. Rares étaient celles et ceux qui se faisaient une illusion sur l’issue de ces cortèges, souvent jugés « trop gentils ». Lors de la huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les responsables syndicaux se disaient prêts à radicaliser le mouvement.
« C’est le résultat du mépris de Macron. »
Pendant près de quatre heures, les manifestants réveillent les rues de Strasbourg, jusqu’à l’avenue du Rhin, où les automobilistes klaxonnent sans discontinuer. Dans le cortège, une participante explique : « Je n’ai presque jamais manifesté avant ce mouvement. On n’est pas écouté alors qu’on est des millions. Je suis désolé mais il faut passer par la violence. C’est le résultat du mépris de Macron. »

Le cortège rétrécit peu à peu après 21h. À la Krutenau, ils ne sont plus que quelques centaines et laissent barrières, poubelles, et de nombreux feux de déchets derrières eux, au milieu des rues, en entonnant « La retraite c’est maintenant, la saint Patrick c’est tous les ans ». La manifestation sauvage prend fin peu avant 22 heures non sans recours aux gaz lacrymogène place des Orphelins et rue des Orfèvres.
"Laissons les incidents s’étendre, revendiquons l’anticapitalisme écologique face à l’écologie bourgeoise, allumons des lumières révolutionnaires dans les cavernes de l’ordre établi. L’avenir s’ouvre du côté de la grève générale. Pas seulement au sens de grève interprofessionnelle, mais de grève totale dans notre rapport au monde capitaliste. De grève proprement humaine. La monarchie présidentielle doit tomber."
https://reporterre.net/La-monarchie-presidentielle-doit-tomber
Le Pen, Méluche, ou vous ?
Enfin, pouvez-vous développer en quoi la politique macroniste est et serait différente de celle de marine le Pen ?
Des camps de concentration de migrants ? Il y en a.
Des destructions à coup de couteaux des lieux de vie des migrants ? C'est déjà le cas.
Favoriser l'ultra concentration des richesses ? C'est déjà le cas.
Réprimer les manifestants pacifistes ? C'est déjà le cas.
Maltraiter nos institutions démocratiques ? En multipliant l'utilisation des outils autoritaires de notre constitution, élaborés à l'origine pour répondre à des situations de crises, nous pouvons affirmer que c'est déjà le cas.
Lutter contre le changement climatique ? Les émissions de CO2 continuent d'augmenter.
Darmanin, ministre de l'intérieur, a lui même estimé que marine le Pen était timorée par rapport à la politique gouvernementale.
Expliquez-vous : en quoi la politique d'Emmanuel Macron se distingue-t-elle réellement d'une politique d'extrême droite souhaitée par le rassemblement national ? En quoi maintenir au pouvoir de telles personnes permet de lutter efficacement contre le développement de l'extrême droite ?
Que tous les réacs de comptoir apprennent ce qu'est le principe de contrat social et ce qu'il se passe quand le pouvoir ne respecte plus rien.
Pour ceux qui ne supportent pas ça, qu'ils déménagent en Russie, Chine ou en Corée du Nord pour avoir un gouvernement fort qui s'en fout du peuple.
C'est a vous de déménager et aller voir là-bas comment ça se passe !
A un moment donné les forces de l'ordre n'aurait pas du laisser la déambulation continuée.
L'attitude de ses manifestants radicaux détériore malheureusement l'image de la très grande majorité des manifestants qui eux s'oppose dans le calme et le respect de la démocratie.
Les petits toutous oublient pourtant l'essentiel et la cause de la colère : la paupérisation de la société et le vol de 2 nouvelles années de vie.
C'est toujours la même chose chez les agresseurs : renverser la charge de la culpabilité et les toutous excellent dans cette pratique.
Vous faites partie des toutous de méluche, vous !
Les agresseurs sont dans les rues !
Les progrès sociaux se sont toujours accompagnés de heurts. Jouer les vierges effarouchées dans un tel contexte démontre l'abîme de connaissance qu'il demeure à combler.
Il fallait écouter durant les cours d'histoire...