Enquêtes et informations locales
Enquêtes et informations locales
Fermés, que faites-vous de vos journées ?
Société 

Fermés, que faites-vous de vos journées ?

par Abdesslam Mirdass.
Publié le 5 avril 2021.
Imprimé le 24 septembre 2023 à 06:09
5 708 visites. 2 commentaires.

La pandémie a fermé leur activité depuis des mois. Comment trouver un sens à son travail quand la réouverture est incertaine et sans cesse repoussée. Voici les réponses de neuf directeurs et directrices d’établissements.

Alexandre Bureau, patron du phonographe. – « Je ne fais strictement rien du tout ! Au début de la fermeture, j’avais quelques tâches administrative que j’ai bouclées rapidement, et du coup j’ai tout mon temps pour lire, je regarde des documentaires et je profite enfin de mon abonnement Netflix que j’ai souscrit il y a plus de trois ans. » (Photo Abdesslam Mirdass / Hans Lucas)
Pierre Chaput, directeur de l’Espace Django. – « La charge de travail est similaire, mais la nature est différente. Tout le temps nécessaire pour l’achat d’un concert est transformé dans des demandes de subventions, des dossiers de financements, et nous passons beaucoup de temps à secouer le cocotier et faire en sorte que les salles puissent rouvrir le plus tôt possible. » (Photo Abdesslam Mirdass / Hans Lucas)
Pascale, gérante du Kitsch’n Bar. – « Rien ! J’ai fait quelques bricoles, le genre de choses qu’on ne fait jamais parce qu’on n’a pas le temps. J’ai deux ados dont je profite un peu plus. Je trie des Legos durant 25 heures au moins, en attendant une réouverture pour mi-avril. » (photo prise à la mi-mars) (Photo Abdesslam Mirdass / Hans Lucas)
Stéphane Libs, gérant des cinémas Star. « Je fais tout plein de choses. Je suis président du syndicat SCARE (Syndicat des Cinémas d’Art, de Répertoire et d’Essai) et je passe une bonne partie de mon temps à solliciter le gouvernement et le ministère et à faire des réunions en visio. J’ai beaucoup de choses à gérer aussi avec nos partenaires, tout en se préparant à une éventuelle réouverture durable, auquel cas il faudra préparer et remettre en état les salles pour accueillir du public. » (Photo Abdesslam Mirdass / Hans Lucas)
Renaud Herbin, directeur du TJP Centre Dramatique National Strasbourg-Grand Est -« Eh bien je travaille à 150, voire 200% ! Nous avons des programmations que nous devons déprogrammer, puis reprogrammer, puis ça n’en finit pas ! On prépare également une pièce en collaboration avec le théâtre du Maillon, tout en restant impliqués un peu partout pour essayer de faire bouger les choses. Mais je reste pessimiste au regard de la situation sanitaire actuelle ! » (Photo Abdesslam Mirdass / Hans Lucas)
Sylvie Chauchoy, directrice du Zénith de Strasbourg. « On reconstruit ! Le président de la République nous a dit que « nous sommes en guerre ! » Aujourd’hui, on essaye de reconstruire. Chaque jour j’ai des annulations, des reports, des déprogrammations. C’est une reconstruction de fils de soie. » (Photo Abdesslam Mirdass / Hans Lucas)
Thérèse Willer, directrice du musée Tomi Ungerer. – « J’ai commencé par apprendre de nouvelles méthodes de travail dont la charge est identique ! En tant que conservatrice de musée, les choses ne changent absolument pas pour moi, même si le musée n’accueille plus personne depuis fin octobre 2020. » (Photo Abdesslam Mirdass / Hans Lucas)
Stéphanie et William, Le Local. – « Nous avons tout notre temps ! Nous sommes tous les deux musiciens. On répète très régulièrement. Et en ce moment, nous sommes en train de retaper le Local pour accueillir des artistes, et espérer resservir des bières pour le mois de juin. » (Photo Abdesslam Mirdass / Hans Lucas)
Jean-François, chef-cuisinier de La Solidarité. – « Je m’occupe de mes petites-filles, je ramène ma femme au travail, je prépare à manger à la maison, des fois chez mes enfants, et on se retrouve quelques fois par mois au travail pour essayer de nouvelles choses en cuisine, puisque tout est fait maison. » (Photo Abdesslam Mirdass / Hans Lucas)
×