
Suite à la prise du pouvoir des talibans en Afghanistan, 104 réfugiés sont arrivés à Strasbourg le 26 août. Hébergés à l’hôtel Mercure de la place de Bordeaux, ils ont tous été relogés depuis grâce aux dispositifs dédiés aux demandeurs d’asile. Environ la moitié de ce contingent est resté dans le Bas-Rhin tandis que l’autre a été dispersée dans toute la France.
Les 104 réfugiés afghans, arrivés en août à Strasbourg, ont tous déposé leur demande d’asile à la préfecture. « L’examen de ces demandes est en cours et devrait prendre de 6 à 12 mois. Ils devraient obtenir une réponse favorable étant donnée leur parcours », explique Arnaud Fritsch, directeur de l’association Foyer Notre-Dame de Strasbourg.

Tous relogés grâce à des dispositifs dédiés aux demandeurs d’asile
Suite à la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan le 15 août, l’armée française a évacué 2 834 personnes — dont plus de 2 600 ressortissants afghans — de Kaboul dans le cadre de l’opération spéciale Apagan. 104 d’entre eux sont arrivés jusqu’à Strasbourg, le 26 août. La préfecture du Bas-Rhin a alors réquisitionné l’hôtel Mercure de la place de Bordeaux, vide pour cause de travaux, afin de les loger en urgence.
Depuis le 20 septembre, ces réfugiés afghans ont tous quitté cet hôtel et relogés dans les structures affectées à l’hébergement des demandeurs d’asile : des Cada (Centres d’accueil de demandeurs d’asile) et des des Huda (Hébergement d’urgence des demandeurs d’asile).
Une moitié encore dans le Bas-Rhin, l’autre un peu partout en France
La préfecture avait mandaté l’association du Foyer Notre-Dame, qui gère déjà plusieurs centres d’hébergement de demandeurs d’asile, pour assurer l’accueil et le suivi de ces personnes. Son directeur, Arnaud Fritsch, précise :
« De nombreuses familles, quelques hommes isolés et un petit nombre de femmes seules composent le groupe de 104 Afghans hébergés à l’hôtel Mercure. Il y a beaucoup d’enfants dont certains en bas âge. Entre 40 et 50 réfugiés sont toujours hébergés dans le Bas-Rhin et à Strasbourg. L’autre moitié a été réorienté un peu partout en France : Lille, Nantes, Paris… »
En attendant la réponse de l’Ofpra concernant leurs demandes d’asile, les 104 Afghans disposent tous d’un titre de séjour temporaire qui leur permet de rester sur le territoire français pendant ce temps (voir notre article dédié sur la procédure d’asile). Le Cada de l’association Foyer Notre-Dame à Strasbourg a pris en charge une vingtaine de ces ressortissants, répartis en petits groupes dans des logements sociaux et des logements du parc privé. L’association Accueil Sans Frontières 67 de Saverne et le Cada de l’unité locale de la Croix-Rouge française en ont également pris en charge une partie.
Une fois reconnus réfugiés, ils perdent le bénéfice de l’allocation pour demandeurs d’asile et de l’hébergement et deviennent éligibles au RSA.
Il semble que nous ayons à faire à des réfugiés plus diplômés:des médecins, des juristes, des journalistes, des intellectuels, c’est-à-dire des personnes très instruites mais dont les diplômes ne sont pas forcément faciles à transposer en France.
Ils peuvent aussi travailler. Mais dans quels secteurs ?
Pour faciliter l' intégration, Marlène Schiappa, ministre chargée du sujet, propose aux Français qui souhaitent s’engager dans une démarche de parrainage de s’inscrire sur une plateforme hébergée par la Délégation interministérielle à l’accueil et à l’intégration des réfugiés.
Bonne idée à imiter à Strasbourg aussi ...