
France Bleu Alsace révèle qu’une salariée des Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA) a mis fin à ses jours mardi 17 janvier à son domicile. Salariée de 41 ans à l’agence de Haguenau en tant qu’assistante commerciale, elle était en arrêt maladie suite à un burn-out.
France Bleu cite plusieurs employés des DNA, qui évoquent que la salariée était venue à « plusieurs reprises travailler en pleurs, en expliquant qu’elle n’arrivait plus à remonter la pente » et que la direction, alertée de cette situation, n’a guère réagi. Au lendemain du drame cependant, un Comité social d’entreprise a dû se tenir et une « délégation d’enquête paritaire » (salariés et direction) a été mise sur pied.
Climat morose et plombant
France Bleu Alsace donne la parole à plusieurs salariés des DNA, qui évoquent un climat « morose, plombant » au sein de l’entreprise. Les DNA ont été repris en 2011 par le Crédit Mutuel, qui mène via sa filiale Ebra une restructuration d’ampleur de tous les titres de presse du groupe depuis 2017. En cinq ans, le nombre de salariés de ce groupe de 19 titres est passé de 4 100 à 3 200.
C’est le troisième suicide d’un salarié des DNA en trois ans. Le 5 décembre 2019, un technicien de 43 ans a mis fin à ses jours en se jetant du toit de l’imprimerie de l’entreprise à Strasbourg. Le 17 novembre 2020, un rotativiste de 57 ans a chuté du 5e étage du parking voisin de l’entreprise.
" Les voeux de la nouvelle année de Philippe Carli ( Président du groupe de presse EBRA), envoyés le 30 décembre, ont scandalisé.
Faisant valoir que l'explosion des coût du papier, de l'énergie et du transport a plombé les comptes du groupe, déficitaire en 2022, Mr Carli a demandé " d'accélérer la transfromation" vers le numérique et a appelé à se doter " de statuts sociaux qui préparent l'avenir".
" Ces menaces à peine voilées déguisées en voeux, au lendemain des obsèques de Chantal ( Dou, 41 ans) et sans faire mention au suicide, ça donne un peu la nausée", lance un salarié".
Brice Laemle
Est-ce que trois suicides en trois ans constituent , si je peux poser la question, un taux inhabituel de décès pour une entreprise comme Ebra ( filiale du Crédit Mutuel) de 3200 salariés sur une telle période?
Il nous faudrait l'aide et l'éclairage de la médecine du travail et une enquête épidémiologique qui tiendrait compte aussi des formes de morbidité dues à la " souffrance au travail": anxiété, troubles du sommeil, hypertension, migraines, troubles dermatologiques, ulcères de l'estomac, maladies psycho-somatiques, conjugopathies, difficultés scolaires des enfants, alcoolisme, toxicomanies, consommation de psychotropes, montant des indemnités de licenciement, etc...
Je serais tenté de répondre oui...
"Un Comité social d’entreprise a dû se tenir et une « délégation d’enquête paritaire » (salariés et direction) a été mise sur pied." nous signale Olivier Vogel de France Bleu.
Le CR des investigations sera-t- il rendu public....dans les DNA.
La médecine du travail des DNA est-elle "indépendante" de Ebra?
Peut-elle faire des préconisations fermes au CSE ?
Ou l' a-t-elle déjà fait sans être entendue ?
Il faudrait aussi avoir une idée de la manière (et des conditions) dont les retraités des DNA survivent à la retraite ?
Je me souviens aussi d'une série de décès par cancer , chez des salariés jeunes ( la 50 aine) à France 3 Alsace, il y a une 20 aine d'années ...(ainsi que le suicide d'une médecin du travail).
En lien avec l'émission d' ondes électromagnétiques constituant une forme de pollution appelée "électrosmog": dues à la
téléphonie mobile, au wi-fi, aux antennes-relais… : tous ces équipements, désormais indispensables à nos vies connectées?
https://www.blast-info.fr/articles/index?query=ebra&dt=Tue%20Jan%2024%202023%2016%3A25%3A30%20GMT%2B0100%20%28heure%20normale%20d%E2%80%99Europe%20centrale%29