
200 bornes de recharge supplémentaires d’ici fin 2019. C’est un des engagements de l’Eurométropole qui lui a valu le Prix spécial du jury des Trophées des territoires électromobiles en décembre 2018. Mais un an après, aucune nouvelle borne n’a été installée dans l’agglomération.
C’était il y a un peu plus d’un an à la Foire européenne de Strasbourg. Devant les caméras et les micros, Robert Herrmann, président (PS) de l’Eurométropole, vantait l’engagement de la collectivité en faveur de la voiture électrique. L’agglomération devait louer des emplacements à deux acteurs privés, Electricité de Strasbourg (ES) et Bouygues, pour qu’ils y installent des bornes de recharge.
2018 : les grandes annonces
ES estimait alors les besoins de l’Eurométropole à 250 stations de recharge d’ici cinq ans. Dans un communiqué, l’entreprise parlait même d’un déploiement possible de 1000 bornes à l’horizon 2035.
Du côté de Bouygues, le groupe prévoyait d’installer 80 stations à Strasbourg en 2019. C’est en tous cas ce que nous disait il y a un an Céline Oppenhauser, chargée de projet en innovation dans les mobilités à l’Eurométropole.
En résumé, l’Eurométropole avait promis l’installation de 200 bornes de recharge en 2019. En témoignent les mots de Robert Herrmann dans la vidéo ci-dessous. Elle a été réalisée par Avere-France (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique) qui a remis, fin 2018, à l’Eurométropole, le Prix spécial du jury des Trophées des territoires électromobiles.
2019 : zéro borne installée
Mais à ce jour, le nombre de nouvelles bornes de recharge installées cette année dans l’Eurométropole s’élève à… zéro. Cela fait deux ans que l’Eurométropole a lancé un appel à initiatives privées pour installer des stations de recharge mais le dossier est toujours au point mort.
Chez Avere-France, il y a forcément une certaine déception d’avoir remis un prix à l’Eurométropole et de constater que l’engagement des 200 bornes supplémentaires n’a pas été tenu. En témoigne son responsable communication Mathieu Chiara :
« C’est dommage, il y a une contradiction entre le fait de vouloir restreindre la circulation des véhicules les plus polluants sans encourager l’achat de véhicules plus propres. Pour que les gens passent à l’électrique, il faut qu’ils puissent recharger leurs voitures sereinement. Ça passe forcément par l’installation de bornes dans la rue pour toutes les personnes qui n’ont pas de garage et qui ne peuvent pas recharger chez elles. »
Une déception partagée par Didier Bollecker, président de l’Automobile Club de Strasbourg, pour qui les promesses faites en 2018 n’étaient que des effets d’annonce.
Le projet repart de zéro
Mathieu Chiara assure vouloir contacter l’Eurométropole pour comprendre ce qui n’a pas fonctionné :
« Quand on remet un prix, on aime suivre les initiatives récompensées pour éventuellement pouvoir accompagner les projets où ça bloque. »
L’Eurométropole nous a confirmé qu’aucune station de recharge ne verrait le jour en 2019, mais sans expliquer le retard pris par le dossier : « Un nouvel appel à initiatives privées sera lancé dans les prochaines semaines. » En clair : le précédent partenariat entre l’Eurométropole, ES et Bouygues ne s’est jamais concrétisé.
Un calendrier toujours flou
Il y a un an, ES avait lancé une carte interactive en ligne. L’outil devait permettre aux usagers de voitures électriques d’indiquer leurs préférences pour l’installation des bornes de rechargement. Cette carte est toujours active et a reçu à ce jour plus de 250 propositions d’emplacements sur l’agglomération strasbourgeoise.
Impossible pour l’instant de savoir quand ES tirera les premiers enseignements de sa carte consultative. L’entreprise dit pour l’instant de ne pas avoir de « visibilité sur le calendrier » mais assure que tout le monde sera « évidemment informés » lorsque « le dossier aura suffisamment avancé ». Le groupe Bouygues n’a pas souhaité répondre à nos questions, renvoyant vers l’Eurométropole de Strasbourg.
Cette médaille est donc une "auto-décoration" en chocolat.
Un buzz pour cacher la bouze, tous les partenaires sont contents.
Ah ouais mais les élections tout ça, les écolos, le nucléaire, le train, le tram, ça c’est forcément bien. Tellement bien que toutes les prévisions de croissance des ventes sont bidons.
Celles qui fonctionnent encore, non loin de l'Orangerie, proposent un stationnement payant limité à 2h. Voilà qui est bien pratique lorsque l'on doit ressortir de son lieu de travail pour trouver une autre place de parking dans le quartier au bout de 2h de charge lente (en sachant qu'il en faut en général 7 ou 8 pour obtenir une charge complète sur un petit véhicule).
La Ville, collectivité publique, a vraisemblablement préjugé de l'implication de sociétés privées pour qui l'équilibre économique n'était pas atteint. Au passage elle a décroché un prix mais dans ce domaine ce n'est pas l'intention qui compte mais bien le résultat.
2020 sera l'occasion de sanctionner par les urnes cette politique de gribouille qui sera la marque de fabrique de cette étrange coalition socialo-écolo-centro-bobo-techno...arrêtons là.
Avant de voter... il faut déjà voir quel programmes sont proposés. Et donc... attendre pour pouvoir comparer les différentes politiques proposées et faire un choix en connaissance de cause.
Le "vote-sanction", on sait à quoi ça mène: amener au pouvoir des partis poujadistes corrompus et incapables de gérer correctement une collectivité.
Ce qui va durablement et efficacement permettre de réduire la pollution en ville, ce sera le développement des transports en commun... et des réseaux cyclables.
Une extension de 3 stations de tram sur moins de 2km coûte 20 millions d'euros.
Quant le développement annuel d'au moins 10km du réseau cyclable coûterait 10 fois moins cher et que la municipalité n'est même pas capable de tenir ses promesses d'investissement de 1 million d'euro par an.
La dernière enquête mobilité l'a démontré, Le potentiel de développement est là, quand la modalité deux-roues dans les villes allemandes voisines dépasse 20%.
Autant d'urbains qui prendraient le vélo, ce serait autant d'émissions de polluants évités.
Et il y aurait fort à faire avec peu de moyens!
Avere France est aussi lâche et pourrie que la ville qui, une fois de plus, se gausse avec des effets d'annonce.... et rien.
M et Mme les politiques, il est temps de changer de paradigme. La communication n'est pas un en fin den soi. Commencez donc par FAIRE puis dire.
En centre-ville, pour ce qui est de l'installation de bornes de recharges sur l'espace publique, outre le coût d'investissement que ça représente, cela pose le problème de la "privatisation" de places de stationnement pour les seuls véhicules électriques... là où la carence en zones de stationnement est un problème latent. Et au moindre développement du parc de voiture élec, arrivera rapidement une concurrence entre propriétaires de voitures électriques pour l'accès à ces places. Casse-tête sans fin.
Reste à viser plutôt les habitants des quartiers périphériques, et des communes de la proche banlieue, sous réserve qu'ils soient propriétaires d'un garage disposant d'un branchement électrique où ils pourraient procéder à l'installation du système de recharge.
Des tas de conditions qui limitent drastiquement le développement du marché des voitures électriques.
Pour info je possède une Prius de 2007 et ma consommation est de moins de 5l au 100. Alors l'électrique qui ne permet pas de traverser la France d'une traite...............
Concernant cet article, cela prouve la perversité de nos édiles : restreindre la circulation, certes il faut s'y mettre, décarboner, moui, encore faut-il proposer des alternatives autre que le tout vélo hein. Les transports en commun train-tram-bus c'est saturé.
Installer les bornes de recharges dans tous les commerces avec parking, dans tous les parkings d'immeubles même privés. allez on se bouge.