L’atmosphère devenait irrespirable dans la salle 201 du tribunal correctionnel de Strasbourg. À la barre, lundi 15 décembre, Valentin Linder répondait des faits de détention d’images à caractère pédopornographique. L’audience a commencé par une longue description des photos et vidéos retrouvées sur deux téléphones de l’ancien leader du Bastion social, un mouvement violent d’extrême-droite. Les scènes décrites dans les procès-verbaux sont d’une atrocité inouïe : un nourrisson subit des attouchements, un homme éjacule sur une fillette de moins de quatre ans, une autre fille d’environ dix ans supplie son violeur d’arrêter… Face à la présidente du tribunal Valentine Seyfritz, Valentin Linder se tient droit, les mains jointes dans le dos. Derrière lui, plusieurs adolescentes, stagiaires de troisième au tribunal ou dans un cabinet d’avocats, prennent des notes, les yeux rivés sur leur carnet.
Armes, drapeaux nazis et pédopornographie
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