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Une couturière en pleine confection de masques qu’elle distribue gratuitement, des enfants jouant à la pâte à modeler ou faisant leurs devoirs, des personnes qui donnent un coup de main à d’autres pour leurs démarches administratives… en seize minutes et en accès libre sur YouTube, le jeune journaliste strasbourgeois Alexandre Mahler s’est glissé dans le quotidien de « l’Hôtel de la rue » avec sa caméra.
Le documentaire
Dans ce reportage, Alexandre Mahler donne la parole aux membres de l’association La roue tourne, qui a ouvert à l’été 2019, ce bâtiment à l’abandon situé au 91 route des Romains à Koenighsoffen, pour accueillir des sans-abri et sans-papiers. Longtemps menacés d’expulsion, la Ville, propriétaire de l’édifice, vient d’abandonner les poursuites à leur encontre.
Alexandre Mahler raconte sa démarche :
« J’ai été séduit par leur panache. Quand on a commencé à tourner, ils étaient encore en pleine illégalité et s’en foutaient complètement. Il m’a semblé intéressant de mettre en avant le travail de cette association atypique ».
« Pour mieux réfléchir à un objectif, il faut que tu aies au moins le repos de l’esprit… la première des choses que [les personnes accueillies] nous disent, c’est qu’ils ont besoin de se reposer et de se doucher », explique un membre de l’association au cours du reportage. Edson Laffaiteur, le président, estime avoir aidé « 800 personnes » depuis le 23 juillet 2019, date de l’ouverture du squat.
À l’été 2019, Rue89 Strasbourg avait suivi l’installation de cette association dans les locaux de l’ancienne brasserie Gruber, puis les rebondissements juridiques qui l’ont suivie. La nouvelle municipalité souhaite formaliser une « convention d’occupation temporaire » avec les occupants des lieux sous trois mois, avant le lancement de travaux pour la transformer en maison des services publics.
Qui permet à tout un chacun de comprendre la vraie détresse humaine qui impose nécessité de réquisitionner des bâtiments vides pour leur trouver un hébergement.
Surtout dans la situation sanitaire COVID: Il n'est pas acceptable que des gens soient à la rue et ne puissent vivre accéder au moyens d'hygiène la plus élémentaire. C'est un enjeux de santé publique, autant pour cette population démunie, que pour toute la population.
Vous parlez d'occupation temporaire et de mise en œuvre des travaux. Est-ce que d'autres locaux vont être confiés à l'association ? Une collocation ? Ou vont ils se faire exclure à terme ?