
Dans le cadre du déploiement à venir de la Zone à Faibles Émissions (ZFE), la présidente de l’Eurométropole de Strasbourg et ses collègues ont annoncé le montant et les critères des différentes aides aux mobilités alternatives à la voiture ainsi que pour la prime à la conversion.
« Personne ne doit être laissé au bord de la route. » La présidente de l’Eurométropole de Strasbourg a martelé ce message en conférence de presse vendredi 1er octobre. À deux semaines du vote de la délibération-cadre pour le déploiement de la Zone à Faibles Emissions (ZFE), Pia Imbs a voulu répondre aux critiques sur le volet social de ce dispositif interdisant progressivement les véhicules les plus anciens au sein de l’EMS.

L’exécutif de l’Eurométropole a ainsi décidé de tripler l’enveloppe initiale destinée à soutenir les particuliers et les entreprises dans leur transition. Le montant total des aides est passé de 15 à 50 millions d’euros. La générosité des aides de l’Eurométropole, cumulables avec celles de l’État, dépendra du revenu fiscal des ménages.
Peu importe l’aide, il faudra passer par la nouvelle « Agence du climat » de l’Eurométropole pour initier la demande de soutien. La présidente de la collectivité assure que deux personnes ont déjà été recrutées pour traiter les dossiers de subventions. L’agence être opérationnelle « fin 2021 » pour permettre d’effectuer des premiers versements début 2022.
L’aide à la conversion automobile
Il y a tout d’abord l' »aide à la conversion automobile ». Cette enveloppe concerne les conducteurs qui souhaitent acheter un véhicule Crit’air 1 ou 0, neuf ou d’occasion. Cette subvention locale est cumulable avec celles de l’Etat, qui peuvent aller jusqu’à 12 000 euros. Le soutien financier peut monter jusqu’à 3 500 euros pour une personne dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 6 300 euros. L’aide de l’EMS sera plafonnée à 80% du coût d’achat du véhicule.
Pour les propriétaires de deux-roues, l’aide à la conversion peut monter jusqu’à 1 400 euros pour une personne au revenu fiscal inférieur à 6 300 euros.
Enfin, une autre aide est disponible pour le « rétrofit », c’est à dire la conversion électrique du moteur d’un véhicule existant. Dans ce cas, l’aide est plus simple. Le montant est fixé à 2 500 euros pour toute personne dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 2 500 euros.
Les exemples de papi René et de la famille Schmitt
Dans son dossier de presse, l’Eurométropole donne l’exemple d’une « personne retraitée qui souhaite se séparer de son véhicule non classé (trop ancien pour entrer dans les conditions d’une vignette, ndlr) pour une petite citadine électrique neuve ». Son revenu fiscal de référence est de 4 572 euros. Pour l’achat d’une voiture électrique neuve à 21 350 euros, voici les aides dont peut bénéficier papi René :
- Prime à la conversion : 5 000 euros
- Bonus écologique : 6 000 euros
- Surprime ZFE : 1 000 euros
- Aide EMS : 3 500 euros
- Reste à charge : 5 850 euros
L’EMS donne un autre exemple. Celui d’un un couple avec trois enfants. Disposant d’un revenu fiscal de référence de 9 600 euros, le ménage souhaite se séparer de son véhicule non classé pour acheter une voiture familiale électrique neuve. Voici les aides dont peut bénéficier la famille Schmitt, pour l’achat d’une Opel Corsa à 31 200 euros :
- Prime à la conversion : 2 500 euros
- Bonus écologique : 6 000 euros
- Surprime ZFE : 1 000 euros
- Aide EMS : 2 500 euros
- Reste à charge : 19 200 euros

Le « chèque mobilité » pour des alternatives à la voiture
L’Eurométropole de Strasbourg souhaite aussi inciter les automobilistes à se séparer de leur voiture, sans la remplacer. Pour les années 2022 et 2023, l’aide aux mobilités alternatives pour les particuliers qui abandonnent leur véhicule peut monter jusqu’à 2 000 euros pour les personnes dont le revenu fiscal est inférieur à 6 300 euros. Le chèque mobilité doit permettre de s’acheter des « abonnements aux transports urbains, de payer du transport à la demande, de la location de vélos, de l’autopartage, de prestation de réparation d’entretien et de maintenance de vélo, VAE ou vélo-cargo, d’aide à l’achat de petit équipement de sécurité pour l’usage des modes actifs. »
Vice-président en charge des mobilités, Alain Jund (EELV) a rappelé que cette enveloppe de 50 millions d’euros n’est pas le seul investissement en faveur des mobilités durables. En tout, ce sont 500 millions d’euros qui seront dédiés à la mise en place d’un Réseau Express Métropolitain avec la Région Grand Est (voir notre article), le renforcement de l’offre de bus, la réservation d’une voie aux transports en commun et au covoiturage sur la M35 (ex-A35) « dès 2022 », abonnement gratuit aux transports en commun pour les moins de 18 ans ou encore 100 millions d’euros pour développer les pistes cyclables, en particulier entre la première et la deuxième couronne.
Pour les entreprises de petite et moyenne taille (moins de 150 salariés et 50 millions d’euros de taille moyenne) de l’Eurométropole, tout un régime d’aides locales complémentaires spécifique est instauré. Les montants iront de 1500 euros pour les véhicules légers à 15 000 euros pour les poids-lourds et autocars.
Des études d’impact en 2024 et 2026
Si les communes de l’EMS se sont accordées sur un calendrier d’interdiction des véhicules jusqu’à la vignette Crit’air 3, seules les villes de Strasbourg, Schiltigheim, Ostwald et Holtzheim affichent leur volonté d’interdire les véhicules Crit’air 2 à partir du 1er janvier 2028. Mais sur ce point, Pia Imbs pèse ses mots et parle d’une « ambition », pas d’une « décision ». En 2024 et en 2026, des études seront menées pour établir l’impact social et économique de la ZFE, ainsi que la qualité de l’air et les émissions de gaz à effet de serre. Le dispositif d’aide pourrait être adapté suite à ces études. Sans oublier les élections municipales de 2026 où la question pourrait être très présente dans les débats.
Je n'utilise ma voiture que pour des long trajets 2 ou 3 fois par an (pour aller en vacances) et pour quelques week-ends. Cependant, habitant dans l'Eurométropole, je devrais m'en séparer.
Le seul trajet que je fais avec cette voiture est le chemin le plus court pour sortir de l'eurométropole lors de mon départ en vacance, puis pour revenir.
En résumé :
Parce que je ne serais plus autorisé à faire les 2,5 km qui me permettrons de sortir de l'eurométropole, je ne pourrais plus utiliser ma voiture pour faire un trajet de 2000 km lors de mes vacances sans le sud-ouest de la France alors que la zone en ZFE que je parcoure ne représenterait que 0,125% du trajet.
Et on fera l'impasse sur la carence d'infrastructures de recharge et des capacités de production électrique qui deviennent de plus en plus tendues, notamment en raison des récentes fermetures idéologiques de centrales nucléaires.
Ce samedi, Jeanne Barséghian et sa copine Danièle Dambach sont intervenues à l'estrade à l'issue de la manif pour le climat pour nous vendre leur politique.
Parmi celles-ci, Danièle Dambach s'est auto-complimentée de la mise en place de la ZFE.
Pourtant aucun rapport avec la "lutte pour le climat", l'objet de cette ZFE est uniquement de réduire les émissions de microparticules.
Sur ce point contre-productive, même: Les camions et véhicules exclus de la ZFE devront faire de longs détours, ce qui augmentera à la fois leurs émissions de CO2 et de GES. La ZFE exclut les véhicules diésel pourtant moins émetteurs de CO2 que les véhicules à essence.
Au final, une mesure totalement BOBO et NIMBY.
Qui n'aura aucune efficacité sur le sujet du réchauffement climatique.
Moralité: Les élus prennent encore et toujours les citoyens pour des cons en essayant à tous prix de vendre leur programme politique sans même s'interroger s'il répond avec pertinence aux évènements revendicatifs à l'occasion desquels ils viennent se montrer.
Ce samedi, Jeanne Barséghian et sa copine Danièle Dambach sont intervenues à l'estrade à l'issue de la manif pour le climat pour nous vendre leur politique.
Parmi celles-ci, Danièle Dambach s'est auto-complimentée de la mise en place de la ZFE.
Pourtant aucun rapport avec la "lutte pour le climat", l'objet de cette ZFE est uniquement de réduire les émissions de microparticules.
Sur ce point contre-productive, même: Les camions et véhicules exclus de la ZFE devront faire de longs détours, ce qui augmentera à la fois leurs émissions de CO2 et de GES. La ZFE exclut les véhicules diésel pourtant moins émetteurs de CO2 que les véhicules à essence.
Au final, une mesure totalement BOBO et NIMBY.
Qui n'aura aucune efficacité sur le sujet du réchauffement climatique.
Moralité: Les élus prennent encore et toujours les citoyens pour des cons en essayant à tous prix de vendre leur programme politique sans même s'interroger s'il répond avec pertinence aux évènements revendicatifs à l'occasion desquels ils viennent se montrer.
Au quotidien, nombreux sont ceux qui ne s’en servent pas.
Mais pour pouvoir franchir le pas, il serait fort utile d’avoir un accès correct à de l’autopartage. Ce n’est plus le cas des qu’on s’éloigne des quartiers centraux de Strasbourg.
Le sujet est étonnamment absent des mesures annoncées. Ça n’est pas parce que Citiz est une coopérative que l’EMS doit s’abstenir d’aider à améliorer son offre.
Et comment finance-t-on cette nouvelle agence et la totalité des aides ?
3 enfants, deux chiens.
Nous utilisons le vélo tous les deux pour aller au travail, et les enfants le tram ou leurs jambes.
Nous faisons nos courses au marché.
On nous demande de mettre au rebut une voiture qui est parfaitement fonctionnelle, mais que nous n'utilisons que pour de gros trajets de vacances ou pour des courses de grandes quantité (lait, pq, boissons) mensuelles.
Ce véhicule sert aussi à installer des flippers dans les hôpitaux alsaciens pour notre association caritative (des lumières dans les yeux)
En échange de cela, que propose le marché à usage équivalent, et sans date de péremption ??
Les premiers modèles qui remplissent un cahier des charges équivalent sont à plus de 45k en occasion et il s'agit d'hybrides essence/électrique. Ces modèles ont une autonomie dérisoire en électrique, qui ferait que nous utiliserons quasiment tout le temps de moteur essence qui s'avère quasi aussi polluant que notre moteur actuel.
Comment croire que le bilan de tout cela sera positif ?
C'est d'autant plus rageant que nous n'avons pas attendu ce genre de containte pour nous engager dans une démarche de réduction de déchets et de notre impact environnemental.
Le passage à l’électrique ne change rien à cet état de fait bien au contraire !
Et les écologiste le savent bien !
Sincèrement c’est à vomir cette décision qui va directement contribuer au réchauffement climatique, urgence quoi disait elle la tête de liste ?
Pfffff …..
Il serait franchement plus honnête de présenter des exemples plus réalistes: Achat d'un véhicule à classement crit'air inférieur, à motorisation classique ou hybride.