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Biodéchets, stationnement, vignettes Crit’air 4… Ce qui change à Strasbourg en 2024

De nouvelles règlementations entreront en vigueur dès le début ou au courant de l’année 2024. Florilège de celles qui concernent Strasbourgeois et Strasbourgeoises.

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Biodéchets, stationnement, vignettes Crit’air 4… Ce qui change à Strasbourg en 2024
stationnement payant

Véhicules polluants interdits à la circulation, collecte étendue aux biodéchets… De nouvelles réglementations auront un impact concret sur la vie des Strasbourgeoises et des Strasbourgeois en 2024.

Interdiction des véhicules Crit’air 4

Dans le cadre de la mise en place de la Zone à Faibles Émissions (ZFE, voir tous nos articles), de nouveaux véhicules seront interdits à la circulation dans l’Eurométropole de Strasbourg : ceux qui correspondent à la norme Crit’air 4. C’était déjà le cas des véhicules sans vignette et Crit’air 5, c’est à dire les plus polluants. Les vignettes sont à commander sur le site du gouvernement.

L’interdiction s’applique « à l’ensemble des types de véhicules motorisés : voitures particulières, véhicules utilitaires légers, poids-lourds, autobus et autocars, deux et trois roues motorisés. Elle s’adresse donc tant aux particuliers qu’aux acteurs socio-économiques du territoire », indique l’EMS par communiqué.

ZFE carte
Zones concernées par l’application de la Zone à Faibles Émissions.Photo : Eurométropole de Strasbourg

Pour aider à respecter la nouvelle règlementation, l’Eurométropole de Strasbourg a produit deux guides explicatifs. De plus, la présidente de l’Eurométropole de Strasbourg a annoncé qu’aucun contrôle automatique des vignettes n’est prévu avant 2025. « Par la force des choses, la phase de pédagogie concernant les Crit’Air 4 est prolongée jusqu’en 2025 », a indiqué Pia Imbs.

Du changement dans le stationnement

L’annonce aura suscité remous et oppositions. Dès le 1er juin 2024, le stationnement sera payant dans le quartier du Neudorf.

En cause, les nombreuses voitures stationnées qui empêchent la bonne circulation des piétons sur les trottoirs. La municipalité écologiste souhaite ainsi orienter le stationnement vers les parkings relais pour les visiteurs et inciter aux mobilités douces à la place de l’usage de la voiture individuelle.

Cette réforme du stationnement, amorcée dès 2022, a déjà été entamée avec la mise en place de 225 places violettes, réservées au stationnement de courte durée en centre ville – 1h15 maximum.

Dés le 1er janvier cependant, les professionnels pourront bénéficier de tarifs spécifiques « Pro Mobile » pour stationner au centre-ville. Les prix varient en fonction des besoins, de la demi-journée à 5,5 euros jusqu’ à l’année à 600 euros. Aussi, les professionnels du soin et de l’aide à la personne auront accès à un forfait « Pro Mobile – Santé ». Ces forfaits leurs permettront de stationner sur toutes les zones payantes.

Du vert dans les bacs

Autre changement en cours : la collecte des biodéchets. Depuis 2022, des bacs destinés à accueillir les déchets organiques sont déployés dans plusieurs quartiers. En 2024, les résidents de Bischheim, Hœnheim, l’Esplanade, la Grande-Île, Neudorf, la Musau, la Robertsau et la Krutenau verront apparaître dans leurs rues ces bacs en apport volontaire.

Carte du déploiement des collecteurs de biodéchets Photo : doc Eurométropole

La collecte des biodéchets concerne « tous les déchets alimentaires comme les épluchures, les coquilles d’œufs, les noyaux, les restes de repas (os et restes de viandes, charcuteries, arêtes, féculents…) et aussi les produits périmés sans les emballages ».

En tout, la collectivité prévoit d’investir 10,4 millions d’euros, puis 3,7 millions par an pour le fonctionnement du dispositif. Ces biodéchets sont transformés ensuite à Oberschaeffolsheim (voir notre reportage).

Dès le 1er janvier en principe – selon la loi – les collectivités devront proposer une solution de tri des déchets à la source, aux particuliers et aux professionnels. Cela concerne les déchets verts et les déchets alimentaires.

Hausse du Smic et des cigarettes

Dès le 1er janvier également, les immeubles de plus de 200 logements ainsi que ceux possédés par une seule personne devront faire l’objet d’un diagnostic de performance énergétique (DPE). Le diagnostic doit être fait aux frais du propriétaire et « renseigne sur la performance énergétique et climatique d’un logement ou d’un bâtiment (étiquettes A à G), en évaluant sa consommation d’énergie et son impact en terme d’émissions de gaz à effet de serre ».

Quant aux fumeurs et fumeuses, le paquet de cigarette augmentera – entre 50 centimes et un euro pour un paquet. Le tabac à rouler et les cigares augmenteront aussi. L’augmentation sera désormais indexée sur l’inflation de l’année en cours.

Le salaire minimum va augmenter (de 1383,08 euros net à 1398,69 euros net, soit une augmentation de 1,13%). Les adolescents de 17 ans pourront passer leur permis de conduire. Les personnes de moins de 26 ans auront accès en pharmacie à des protections hygiéniques prises en charge à hauteur de 60%. La prise en charge est à hauteur de 100% pour les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (voire notre reportage sur la précarité menstruelle). Les tickets restaurants pourront finalement être utilisés jusqu’à fin décembre 2024 pour faire des courses alimentaires.


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