
Selon une source proche du dossier, le parquet de Strasbourg a classé sans suite la plainte contre X concernant le tir de LBD ayant touché le jeune Lilian qui sortait d’un magasin de vêtements un jour de manifestation des Gilets jaunes en janvier 2019. Sa mère, Flaure Diesse, dénonce une « décision lamentable ».
Encore une violence policière impunie. Le parquet a classé sans suite la plainte de Flaure Diesse, concernant le tir de Lanceur de balles de défense (LBD) qui a touché son fils le 12 janvier 2019 lors d’une manifestation de Gilets jaunes à Strasbourg. Selon une source proche du dossier, ce classement sans suite trouve son origine dans l’enquête de l’inspection générale de la police nationale (IGPN) sur l’affaire Lilian, du nom du jeune de 16 ans gravement blessé à la mâchoire, alors qu’il ne manifestait pas… Puisque l’auteur du tir de LBD n’a pas été identifié, il n’est pas possible pour le parquet de poursuivre au pénal.
Lilian Diesse : « C’est lamentable »
Un seul élément de l’enquête de l’IGPN donne satisfaction à Flaure Diesse : l’institution reconnait que le jeune Lilian ne participait pas à la manifestation. Pour le reste, la mère nous a partagé sa colère, la gorge nouée :
« Je suis révoltée par ce classement sans suite. Lorsqu’un Gilet jaune commet une violence, même cagoulé, on le retrouve. Mais quand c’est un policier non, même s’il y a des caméras de vidéosurveillance. C’est lamentable… »

Une nouvelle épreuve
L’enquête de l’IGPN établit aussi de manière certaine que c’est bien un tir de LBD qui a percuté le visage de Lilian. D’après le code de la Sécurité intérieure le tireur « vise de façon privilégiée le torse ainsi que les membres supérieurs ou inférieurs […] la tête n’est pas visée ». Selon une source proche du dossier, les recherches policières prouvent que « l’usage du LBD dans ces circonstances était justifiable d’un point de vue purement légal parce que des manifestants étaient violents à l’égard des forces de l’ordre. Il y a donc légitime défense. »
Une nouvelle épreuve attend donc la mère de Lilian. Selon nos informations, Flaure Diesse compte maintenant engager une action en responsabilité de l’État au tribunal administratif. « Il faut que l’État rembourse les frais que ça a engendré pour nous », nous confiait l’ancienne conseillère en vente, en juin dernier.
Flaure Diesse est parfaitement consciente de ses chances au niveau pénal :
« Au niveau pénal, c’est un combat perdu d’avance m’a dit mon avocat. On trouvera jamais le policier qui a tiré, ils se couvrent entre eux, regardez les autres cas de violences policières… »
Des vies brisées
Flaure Diesse sort épuisée de cette longue épreuve. La décision du parquet a mis près de 11 mois à arriver. Et puis, Lilian ne vit plus avec elle. Traumatisé, il avait besoin de quitter Strasbourg. Le lycéen a repris sa scolarité dans une autre région de France, après avoir déménagé chez son père. Pour la mère, une chose est sûre : rien ne sera jamais plus comme avant.
Le ou la tireur(tireuse) non identifié...
J'ai été au coeur de l action tout au long de la manifestation du 12 janvier 2019. Je peux vous affirmé que le nombres de porteurs de LBD est minoré. J'ai assisté à l assaut donné par la BAC AU LBD. ( un assaut avait été organisé)
Je possède quelques vidéos choquante de cette unité.
À bon entendeur
Une femme a également eu le sternum fracturé par la police.
Les eurodéputés ont été gazés à kolbsheim.
Et un candidat qui soutient ces violations des droits de l'homme, de la démocratie va être élu ?
Le passé historique de collabos en Alsace déteint sérieusement sur notre démocratie.
"Thothlelemessager" et les autres, inutile de juger les actes des gilets jaunes : rien ne les arrêtera puisqu'ils n'ont rien à perdre. Bande de caves franchouillards. qu'attendez vous pour rejoindre frdesouche?
Votre commentaire me donne l'occasion de repréciser l'histoire de notre jeune média, il est vrai guère simple à suivre pour le grand public. Rue89.com était un site national, qui a eu le destin que vous décrivez à partir de 2012 environ. Rue89 Strasbourg est un site local et indépendant. Comme Lyon, il a été lancé en 2012 (puis Bordeaux en 2014), disons pour s'inspirer avec leur accord des bases et valeurs de Rue89.com et les répliquer au niveau local. Ces trois sociétés distinctes appartiennent toujours à leurs journalistes fondateurs.
Je me souviens des GJ qui tentais viollement d'entrer dans l'hypercentre et/ou se transformant en passants pour mieux passer les barrages, les policiers (pas des crs ou des gendarmes mobiles, de simples policiers) armés de LBD et qui ne savaient pas s'en servir (par exemple un gars qui demande à son collègue comment on allume le point rouge).
Ce que je retiens de ce 12 janvier: les GJ cherchaient clairement l'affrontement et des policiers totalement dépassé par la situation. et au milieu de tout ça, de simples quidam pris entre 2 feux.
Macron marquera à jamais les mémoires pour la violence, tant dans ses mesures politiques et économiques que dans la répression des manifestants et la violence des décisions de justice sous son règne.
J'espère au moins que les électeurs sauront en tirer les conclusions nécessaires.
Dans tous les cas, toute mon attention aux victimes des LBD et à ce pauvre gosse et ses parents qui subissent à leur tour cette violence.
Comment ne pas rappeler les yeux crevés, les mains arrachées, la vie de Zineb Redouane ôtée par un tir policier (« Il n'y a rien eu d'irréparable » a dit le président de la république, simplement ces mutilation et cette mort...), dont les auteurs n'ont pas été recherchés ?
Comment ne pas rappeler l'impeccable enquête du journal le Monde, à propos de faits similaires commis à Bordeaux : https://tinyurl.com/y2vzw2pn et l'incroyable travail de David Dufresne, jamais pris en défaut ni dans les faits qu'il a relaté, ni dans son analyse : https://twitter.com/davduf ?
Mais en fait, plus que de la révolte, du dégout et du mépris, j'ai une peine immense. Et ce soir ma pensée va surtout à Lilian et à ses parents. À leurs vies de souffrance. Et même si ça ne sert à rien je voudrais leur dire que j'ai envie de les serrer dans mes bras...
Car moi tout ce que j'ai pu observer, c'est une montée de la violence en France et il me semble que le problème soit plutôt d'ordre politique, car détruire du mobilier urbain ou des magasins ou bien tirer sur des manifestants et les blessés voir les mutilés n'est pas très honorable quelque soit le motif.
Si les policiers criminels sont protégés de cette façon, je ne donne pas cher de cette mascarade de démocratie.
Les gilets jaunes ont réussi à générer un climat insurrectionnel durant de trop longs mois, avec la naïveté de croire renverser la démocratie élective par des mouvements de rue, sans aucune considération pour les victimes collatérales.
Combien de blessés, avec ou sans uniformes d'ailleurs, aura-t-il fallu pour que cesse cette poussée de fièvre et de violence sans précédent depuis la seconde guerre mondiale ?
Merci aux médias de ne pas ajouter de l'huile sur le feu.
ça fait 70 ans qu'on n'a que des guignols au pouvoir.
ça fait 70 ans que la démocratie est morte.