« C’est comme si on m’avait invisibilisée à nouveau. » Maylis Gillig a 48 ans. Elle a porté plainte en mars 2021 contre son oncle, qui l’a violée pendant trois ans lorsqu’elle était mineure, entre 1985 et 1988. À l’issue de l’enquête, menée rapidement par la brigade des mœurs du commissariat de Strasbourg, elle a fait face à un long silence. De novembre 2021 à juin 2023, pendant un an et demi, elle a lutté pour obtenir une réponse du parquet de Strasbourg.
Début juin, l’avis de classement sans suite parvient finalement à Maylis. Un soulagement pour celle qui a porté plainte en sachant que les faits dénoncés sont prescrits. Et que son agresseur ne pourra donc pas être condamné pénalement :
« J’ai déposé plainte pour fermer cette page proprement. Pour me réparer, moi, et que la cicatrice soit belle. Cette plainte et cette procédure, c’est moi qui les ai décidées. »

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