La lutte contre les violences sexuelles devait être une priorité d’Emmanuel Macron depuis 2017. Mais de nombreuses femmes qui portent plainte à Strasbourg sont toujours sans nouvelles de leur dossier pendant plusieurs années, tout en étant parfois au contact de celui qu’elles accusent. « Les collègues souffrent beaucoup de cette situation de débordement », assure Emmanuel Georg, secrétaire régional du syndicat policier Un1té (prononcer « unité »).
Les enquêteurs de l’hôtel de police, à Strasbourg, alertent régulièrement sur leurs effectifs en chute libre et les dossiers qui s’entassent. D’autant plus que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau (Les Républicains), impulse une mobilisation médiatique contre le trafic de drogue, surchargeant les services de petites affaires sans gros impacts sur les réseaux.
Augmentation du nombre de plaintes
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Si nos articles ne remplacent aucune forme de justice, ils permettent en général que cessent ces violences ou que des dysfonctionnements dans la protection des victimes soient révélés. C’est pourquoi l’existence de médias engagés comme Rue89 Strasbourg est essentielle pour donner la parole à celles et ceux qui affrontent le silence et subissent l’opprobre lorsqu’ils dénoncent des viols et des agressions sexuelles.
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