Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Un an sans achat ni déchet, c’est parti !

Pendant un an, notre famille de deux adultes et deux enfants de 7 et 9 ans va tenter l’expérience de vivre sans acheter de biens matériels, ni produire aucun déchet non-recyclable. Nous tiendrons un blog, Sans objet sans déchet, et organiserons régulièrement des apéros dans les différents quartiers de Strasbourg.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Strasbourg, abonnez-vous.

Un an sans achat ni déchet, c’est parti !

En 2011, deux Canadiens tournent un documentaire sur leur année sans achat matériel et sans déchet et gagnent des tas de prix de cinéma avec « The clean bin project ». En 2013, c’est au tour de la Franco-Américaine Béa Johnson de lancer la tendance zéro déchet chez les particuliers en France, avec la publication de son livre pratique, passant en revue toutes les pièces de la maison et offrant de multiples solutions ZD. Et puis en 2016, la Famille (presque) zéro déchet publie également le fruit de son expérience, avec aujourd’hui plus de 100 000 exemplaires vendus…

Magasins de vrac et blog ZD pullulent… et pourtant

Les magasins de vrac se multiplient à Strasbourg et ailleurs, avec notamment la création de la franchise française Day by Day (le magasin strasbourgeois est à Neudorf, route du Polygone), les blogs pullulent sur le sujet (on aime par exemple Fabriqué en Utopie) et même Rue89 Strasbourg en parle. Une association nationale est (re)créée en 2014, Zero waste France, et son antenne locale, Zéro déchet Strasbourg, vient de lancer un défi Familles zéro déchet…

Et pourtant. Pourtant, même nous qui sommes considérés par nos proches comme « très écolos », qui n’utilisons ni produits jetables (lingettes, essuie-tout, mouchoirs en papier, vaisselle plastique, couches, serviettes hygiéniques, papier toilettes…), mangeons bio et préférons quotidiennement le vélo aux divers moyens de transports motorisés… même nous, qui sommes plus que briefés sur les ravages de la sur-production au niveau mondial et sur les conséquences sanitaires et écologiques qu’entrainent la gestion défaillante de nos rebuts, même nous donc, sortons notre poubelle encore bien trop souvent !

Bannir tous les achats générateurs de déchets dans l’alimentation

Alors voilà : pour franchir un palier dans notre démarche et casser nos dernières habitudes consuméristes bien ancrées, pendant un an (minimum), nous allons bannir tous les achats générateurs de déchets dans l’alimentation et les produits d’hygiène, et supprimer tous les autres achats de biens matériels. Autrement dit : plus de nouveaux vêtements ou autres artefacts achetés pendant nos virées shopping, plus de dentifrice ou brosse à dents en plastique, plus de snacks suremballés, etc. Mais toujours : alimentation achetée au marché, chez les producteurs ou dans les magasins proposant du vrac, et fabrication (ou suppression) de certains produits d’hygiène. Les loisirs payants de type cinéma ou piscine et les transports (tickets CTS, essence, billets de train…) sont également autorisés.

Nos quatre poubelles individuelles (Photo MH / SOSD)

Deux exceptions possibles à la règle du non-achat (qui seront étudiées à la loupe) : le matériel scolaire et les vêtements pour les enfants, ainsi que les produits indispensables à nos activités professionnelles et estudiantine (je suis en cours de formation). A noter que toute cette année, de septembre 2017 à août 2018, chaque membre de la famille est désormais équipé de sa poubelle résiduelle individuelle, afin d’avoir une meilleure visibilité sur la provenance des déchets et stimuler la responsabilité de chacun (et un peu de compète entre mon mari et moi…).

Au plaisir de lire vos astuces et bonnes adresse en commentaires ici, ou sur notre blog Sans objet sans déchet, et de vous rencontrer aux apéros ! Belle rentrée à tous !


#consommation

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

Autres mots-clés :

Plus d'options