Conseil municipal : le groupe « La Coopérative » explose en vol
Formé au lendemain des élections législatives en juin 2017, le groupe « La Coopérative » au conseil municipal de Strasbourg perd quatre de ses huit membres, dont deux adjoints au maire, Alexandre Feltz et Éric Schultz et sa vice-présidente Édith Peirotes. Abdelkarim Ramdane complète ce quatuor composé d’anciens écologistes et d’Alexandre Feltz, médecin jamais encarté dans un …
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Jean-François Gérard
Publié le ·
Imprimé le 7 octobre 2024 à 12h28 ·
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Formé au lendemain des élections législatives en juin 2017, le groupe « La Coopérative » au conseil municipal de Strasbourg perd quatre de ses huit membres, dont deux adjoints au maire, Alexandre Feltz et Éric Schultz et sa vice-présidente Édith Peirotes. Abdelkarim Ramdane complète ce quatuor composé d’anciens écologistes et d’Alexandre Feltz, médecin jamais encarté dans un parti.
Il ne reste donc que les adjoints au maire Paul Meyer, co-président, et Jean-Baptiste Gernet ainsi que les conseillères municipales Mina Bezzari et Ada Reichhart, ce qui permet de conserver un groupe dans l’hémicycle strasbourgeois. Il suffit de disposer de deux membres sur 65. À moins de compter de nouveaux ralliements, le groupe à l’Eurométropole va en revanche disparaître en passant sous le seuil de cinq élus.
Ce « mouvement » strasbourgeois avait pour vocation d’agréger plusieurs courants de gauche que ce soit les Insoumis, le Parti communiste, Generation.s, les écologistes voire du Parti socialiste pour former des propositions au niveau local. Dans les faits, ces élus se disent déçus des tensions récurrentes voire grandissantes entre l’ex-aile gauche du Parti socialiste, incarnée par Paul Meyer et Jean-Baptiste Gernet, et ce qu’il reste du Parti socialiste.
Les fidèles spectateurs du conseil municipal ont sûrement remarqué les violentes prises à parti entre Paul Meyer et le groupe dit « Énergies Positives » (PS et apparentés), notamment en fin de conseil. Les échanges au conseil de l’Eurométropole se sont aussi durcis depuis un an. Une conséquence d’un « quinquennat calamiteux » et d’un « débat politique local, focalisé sur l’échéance strasbourgeoise de mars 2020 », selon ces quatre élus.
Avec les non-inscrits
Ils rejoignent les non-inscrits, mais restent dans la majorité du maire Roland Ries (PS mais non-membre de groupe). À l’instar de la création des nouveaux groupes en juin 2017, cette secousse intervient une semaine, où le premier magistrat est en déplacement à l’étranger, au Japon. Alors que l’ordre du jour du conseil municipal de lundi s’annonce plutôt léger, la séance devrait quand même être animée.
Contacté pour une réaction, Paul Meyer explique que la décision a été prise en commun, en amont :
« On aurait pu signer le même communiqué à ceci prêt que nos conclusions diffèrent. Aujourd’hui, quand un projet est présenté, on regarde d’abord d’où vient la personne qui parle. Cela créée un climat pénible. Pour se protéger et mettre en œuvre leurs dossiers, ils préfèrent prendre du champ. Nous, nous préférons rester, même si je vais davantage me protéger à l’avenir et m’investir encore plus sur le quartier gare. Lorsque je m’oppose au KFC en centre-ville, Philippe Bies et Mathieu Cahn signent une tribune contre moi, sur le marché de Noël Off, Mathieu Cahn nous a mis des bâtons dans les roues, sur la zone commerciale nord contre laquelle je m’oppose, tous les groupes ont des votes contres ou des abstentions sauf celui, sur les cinémas j’avais alerté sur ce qui arrive maintenant (le projet MK2 à Schiltigheim est validé, tandis que le projet de transfert du Vox est bloqué ndlr) et Alain Jund signe une tribune contre moi, sur l’office du tourisme, je me laisse attaquer sur mes compétences avec un audit de Robert Herrmann qui ne donne rien, sur les petits bâteaux Catherine Trautmann me rentre dedans comme si c’est moi qui avais conduit l’embarcation qui s’est renversée… Moi, je ne viens pas donner des leçons sur les logements sociaux ou la « bétonisation ». Malgré ces coups politiques collectifs, les habitants que je rencontre me disent de ne pas me taire. La Coopérative n’a jamais bloqué de délibération. »
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