Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Strasbourg est la ville capitale, point

Strasbourg est la ville capitale, point
Bon, Strasbourg n’a plus le titre de capitale impériale, ça c’est sûr.

L’Unesco a accordé le titre de capitale mondiale du Livre à Strasbourg pour 2024, mais la ville l’était déjà depuis le XVe siècle. Strasbourg n’a pas besoin de titres, elle est la ville capitale.

Combien de titres de capitale possède Strasbourg ? Cet article ne répondra pas à cette question, parce qu’à quoi bon ? Strasbourg est une ville capitale, c’est même la ville capitale par excellence. Désignée capitale mondiale du Livre pour 2024, Strasbourg l’était déjà depuis le XVe siècle puisque Gutenberg y a inventé l’imprimerie, et certainement pas à Mayence comme l’a prouvé Georges Bischoff en 2018. En outre, Strasbourg est la capitale de l’illustration, grâce à son cycle de formation mondialement réputé au sein de la Haute école des arts du Rhin.

Dans ces conditions, l’Unesco peut-elle décerner ce titre à une autre ville ? Rappelons que Strasbourg cumule pas un mais deux labels du patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco, avec la Grande-Île et la Neustadt. Alors, d’accord, 1 221 biens bénéficient de ce label sur la planète, mais combien de villes en ont deux ? Bon, une dizaine, ok mais combien sont également capitale européenne ? Ah !

Parce qu’on peut gloser longtemps sur la vraie capitale européenne, entre la Commission à Bruxelles, la Cour de justice à Luxembourg, la Banque à Francfort et le Parlement à Strasbourg… Nous avons déjà traité dans cette série qu’il n’y a qu’une seule capitale européenne et que c’est celle du peuple, celle de la démocratie, celle du siège du Parlement européen.

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#capitale du vélo#capitale verte européenne

Rassemblement en soutien aux étrangers, « en souvenir de Saint-Bernard »

Rassemblement en soutien aux étrangers, « en souvenir de Saint-Bernard »
Le 20 août à 10h30, la file allait déjà jusqu’au coin nord du bâtiment.

Un collectif de citoyens appelle à un rassemblement, vendredi 23 août à 10h à Strasbourg, en commémoration de l’opération de police qui avait délogé des personnes sans-papiers de l’église Saint-Bernard à Paris en 1996.

C’était il y a 28 ans mais Bernard Aghina, Myriam Belibel, Georges Federmann, François Giordani, Florence Lecomte, Ariel Lindgren, Jean-Claude Meyer, Jean-Luc Quilling, Jean-Claude Richez et Bernard Sibieude s’en souviennent encore. Le 23 août 1996, plus de 1 500 policiers et gendarmes enfoncent la porte de l’église Saint-Bernard dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris, pour y déloger 220 personnes sans-papiers. Originaires du Mali, du Sénégal et de Côte d’Ivoire, elles demandaient depuis des semaines que leur situation soit régularisée.

En mémoire d’un symbole

« Cette évacuation musclée est devenue un symbole de la lutte des sans-papiers », indique un communiqué signé par ce collectif de citoyens qui appelle à un rassemblement en mémoire de cet événement, vendredi 23 août à 10h devant la préfecture du Bas-Rhin :

« C’est là qu’une file d’usagers, en général d’origine étrangère, s’étale, chaque jour de bon matin jusqu’à 16h, face à une préfecture inflexible, infranchissable et autoritaire, jusqu’au parking à vélo qui est devant la BNU, symbole de culture et de civilisation. »

Le collectif « n’oublie pas la précarité grandissante, depuis, imposée aux plus vulnérables avec des lois sur l’immigration, à l’échelle continentale, de plus en plus violentes et la montée des populismes et des extrêmes droites ».

Le collectif avait déjà organisé plusieurs rassemblements de soutien aux étrangers devant attendre des heures devant la préfecture, dans l’espoir de régulariser leur situation administrative face à un agent de l’État. « Sachez que vous n’êtes pas seuls », conclut le communiqué qui indique « ce que l’administration vous fait subir, c’est à nous tous qu’elle l’inflige ».

La CTS ajoute quelques bus aux heures de pointe

La CTS ajoute quelques bus aux heures de pointe

La Compagnie des transports strasbourgeois fait légèrement évoluer son offre à la rentrée 2024, notamment aux heures de pointe. L’Eurométropole augmente sa subvention de six millions d’euros.

Dans un communiqué conjoint, la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) et l’Eurométropole de Strasbourg (EMS) indiquent que le nombre de bus et d’arrêts desservis vont augmenter sur certaines lignes à partir du lundi 26 août. Ces aménagements ajoutent environ 400 000 kilomètres aux quelques 18,9 millions de kilomètres parcourus par les bus et trams de la CTS en 2023. En conséquence, l’EMS va ajouter six millions d’euros à la subvention versée au budget de fonctionnement de la CTS.

Ligne G : des bus toutes les 3 minutes chaque matin

Parmi les principales améliorations, la CTS et l’EMS mettent en avant le cadencement de la ligne G. Des départs supplémentaires sont prévus aux heures de pointe pour cette ligne de bus à haut niveau de service (BHNS – c’est à dire qui circule sur une voie dédiée) reliant l’Esplanade à l’espace européen de l’entreprise à Schiltigheim en passant par la gare centrale. L’objectif est d’atteindre un bus tous les trois minutes à la gare chaque matin et un bus toutes les 5 minutes pour rentrer chaque soir.

La ligne 2 jusqu’à Elmerforst

Reliant le port du Rhin à la gare centrale, la ligne 2 va être prolongée jusqu’à la Montagne Verte, secteur « Elmerforst », en remplacement du tronçon de la ligne C6 entre « Elmerforst » et « Laiterie ». Ce prolongement n’est cependant disponible qu’une course sur deux, sauf les dimanches où il est proposé systématiquement.

La ligne C1 s’adapte au lycée Pasteur

« Pour répondre aux besoins des élèves du lycée Pasteur » indique la CTS, l’offre de la ligne C1, qui part de Lingolsheim pour rejoindre la Robertsau en passant par la place de l’Étoile, est adaptée en période scolaire. Un départ supplémentaire est programmé le matin à l’arrêt « Tanneries » et la fréquence est augmentée à partir de 15h40. En outre, un bus de midi devrait être en mesure de ramener les élèves sortant des cours désormais.

Ligne C7 améliorée au sud du Port autonome

Le communiqué indique que « pour répondre aux besoins des salariés du Port Autonome », l’offre de la ligne C7, une ligne déjà « structurante » entre Bagersee et le port, a été « améliorée » entre « Neuhof Lucie Aubrac » et « La Rochelle » depuis juillet. Concrètement, l’arrêt « La Rochelle », au milieu de la rue du Rhin-Napoléon, sera mieux desservie aux heures de pointe.

Plus d’île centrale pour la ligne C8

La ligne C8, qui relie le centre-ville au Neuhof, est légèrement modifiée. L’arrêt « Ancienne Douane » est supprimé pour être remplacé par « Porte de l’Hôpital », rue des Bouchers, qui permet aux véhicules de ne plus avoir à rentrer dans l’île centrale. En 2025, cet arrêt pourrait se retrouver quai Saint-Nicolas.

De Lingolsheim jusqu’aux Poteries pour la ligne 45

La ligne 45, qui servait à relier le nord au sud de Lingolsheim en passant par la gare SNCF Roethig et les arrêts du tram B sera prolongée pour passer par Eckbolsheim et rejoindre le quartier des Poteries, à l’ouest de Strasbourg. Huit arrêts supplémentaires sont prévus pour cette ligne qui devient désormais une ligne de contournement.

D’autres aménagements mineurs sont prévus, comme un départ supplémentaire de La Wantzenau en direction de Strasbourg chaque matin en période scolaire sur la ligne 72 ainsi que des départs supplémentaires aux heures de pointe sur la ligne 75, qui relie Vendenheim, Mundolsheim et Niederhausbergen à la place des Halles à Strasbourg.

Les parkings relais plus attractifs

La CTS fait évoluer l’offre des parkings relais (P+R) à partir du 1er septembre. Ainsi le stationnement d’un véhicule dans un de ces parking ne coûtera que 4,20€ et permet d’utiliser les bus et trams pendant toute la journée pour sept personnes. Des offres similaires sont prévues pour 48 heures (14,40€) et 72 heures (21,60€).

En revanche, il n’est toujours pas possible de voyager facilement sur les lignes SNCF de l’Eurométropole avec des titres de transport de la CTS, il convient de demander une contremarque (gratuite). Ceux qui ont acheté un ticket à l’unité (1,90€) peuvent utiliser les trains, à condition d’avoir acheté ce ticket via l’application CTS.

Les propositions du FARSe pour « traverser » Strasbourg, du 23 au 25 août

Les propositions du FARSe pour « traverser » Strasbourg, du 23 au 25 août
« Mentir lo Minimo », de la compagnie Alta Gama, sera joué samedi et dimanche, à 10h30 et à 16h15

La neuvième édition du FARSe, festival d’art de rue de Strasbourg, est programmée du vendredi 23 au dimanche 25 août. Autour du thème « Traverser », 70 spectacles en accès libre seront interprétés au travers de la ville.

Le FARSe, festival d’art de rue de la ville de Strasbourg, est prévu du vendredi 23 au dimanche 25 août. Une programmation plus tardive qu’à l’accoutumée, en raison des Jeux olympiques.

Pensé comme une escapade, cette neuvième édition tourne autour du verbe « Traverser ». « Les spectateurs traverseront la ville, au travers de 70 représentations, le temps, avec des œuvres contemporaines et d’autres plus traditionnelles, et seront traversés par diverses émotions », explique Axel Goepfer, directeur artistique de l’évènement pour la deuxième année consécutive.

Au total, 23 spectacles, accessibles gratuitement, de théâtre de rue, danse, musique, cirque, clowns, ou déambulations, seront joués plusieurs fois, par une centaines d’artistes venus du Grand Est, de France ou d’Europe.

« Le Sacre » est une réécriture du Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky, dansée et chantée a cappella par la compagnie La Ville en Feu.Photo : OGKCVH / cc

Un village à la Manufacture

Le point central de l’évènement est le village du FARSe, installé à la Manufacture des tabacs à la Krutenau. Les artistes logeront sur place et les spectateurs pourront les rencontrer durant les trois jours, de 15h à minuit le vendredi et de midi à minuit les samedi et dimanche. Il est aussi pensé comme un lieu de pause entre les spectacles, avec des animations, comme des siestes sonores, des jeux, des karaokés ou des blind-tests, proposés par l’association Pelpass.

Tous les lieux des représentations sont situés à quinze minutes à pied maximum de ce village. Seule exception, le spectacle À 2 mètres de la compagnie circassienne belge ADM-VZM, qui se tiendra à l’espace vert à l’entrée du Nouvel hôpital civil (NHC), vendredi à 16h et samedi et dimanche à 15h30. Jeudi 22 août, la compagnie ira d’ailleurs à la rencontre de patients du NHC, pour les initier à la pratique du cirque.

Pour aider les spectateurs à naviguer à travers la programmation et minimiser leurs déplacements, les organisateurs ont prévu trois parcours. Le parcours « En famille » s’adresse à tous les âges, les enfants comme les parents. Le parcours « Pluriel » invite à découvrir le multiples disciplines des arts de rue. Le parcours « Complice » est destiné à ceux et celles qui souhaitent prendre part aux spectacles, en assistant à des représentations participatives ou à des déambulations.

Plusieurs spectacles sont programmés chaque soir.Photo : FARSe

Traverser le temps

Le FARSe met en lumière la création contemporaine, à travers sa programmation. Des esthétiques croisant art numériques et formes spectaculaires, ou encore de grandes installations pyrotechniques « feront voyager le public dans le temps », développe Axel Goepfer.

À découvrir notamment, la déambulation bAlllAd, de la compagnie Balllad, durant laquelle les spectateurs, casque sur les oreilles, suivront le commandant sonore Bertrand, pour un festival de sonorités. « Les passagers deviennent progressivement les acteurs de cette déambulation, explique la compagnie. Ils deviendront chanteurs, danseurs et même conducteurs de ce trajet spectacle. » Cette balade de quarante minutes aura lieu samedi et dimanche, à 15h et à 17h30.

Autre temps fort de ce voyage dans le temps, le spectacle Fantôme, du collectif La Méandre, mêlant arts numériques, musique et théâtre d’objets. Il raconte l’histoire d’un enfant qui malgré lui, provoque une révolte populaire et l’effondrement d’un système totalitaire, en mêlant film et musique. Un dessin animé est projeté sur un décor mouvant, tandis que deux musiciens jouent en live de la musique, pour accompagner le récit poétique. Un spectacle d’une heure, à découvrir Place Grimmeissen, vendredi, samedi et dimanche, à 21h30.

La bAlllAd partira de la place Gutenberg.Photo : Jerome Halatre / cc

Toucher le public

Face à l’engouement des années précédentes et aux limites de places, le FARSe s’adapte. « Les autres années, il n’y avait qu’un seul spectacle par soir mais cette fois on a décidé d’en jouer deux à trois à la fois, tandis que les compagnies se produisent plusieurs jours d’affilée », affirme Axel Goepfer. L’objectif : faire en sorte que les publics se divisent, tout en pouvant assister à un maximum de représentations.

Certains spectacles présentés les années précédentes ne pouvaient être joués qu’une fois, du fait de leur format, à l’instar de Place des anges, qui avait clôturé le FARSe 2022. Dans ce spectacle monumental, écrit par Pierrot Bidon et Stéphane Girard une pluie de plumes était tombée sur la place Kléber. « Cette année, nous présentons FUUU, de la compagnie Titanos, qui accueillera 3 000 spectateurs, » indique le directeur artistique. Cette installation faite de feu et musique de quarante-cinq minutes s’enflammera vendredi et samedi, à 21h30, sur le parvis de la fac de droit, dans l’enceinte du campus universitaire de l’Esplanade.

Le spectacle de cirque « Marcel et ses drôles de femmes », de la compagnie Mascarade, sera joué vendredi à 19h30, samedi et dimanche à 19h15.Photo : Phillipe Cibille / cc

La présence de pesticides dans l’air mesurée « au cas où »

La présence de pesticides dans l’air mesurée « au cas où »
Un capteur mesurant la présence de pesticides dans l’air ambiant à Schiltigheim.

Depuis 2018, ATMO Grand Est mesure chaque année la pollution de l’air ambiant par les pesticides. L’objectif est de construire une vaste base de données car pour l’heure, l’administration ne demande pas ces chiffres et leur variabilité empêche toute interprétation.

L’agence spécialisée dans les mesures de la qualité de l’air, ATMO Grand Est, publie chaque année un rapport méconnu : l’évaluation des pesticides dans l’air ambiant. Le dernier rapport, sur les relevés pour l’année 2023, a été publié le 10 juillet.

Dans ce rapport, similaire aux précédents, pas de révélation : des particules résiduelles de pesticides sont bien présentes dans l’air ambiant, à des niveaux infinitésimaux (de l’ordre du nanogramme par mètre cube, un million de fois moins qu’un milligramme) et certaines particules captées en 2023 proviennent de pesticides interdits depuis plus de 10 ans.

C’est l’agence de mesure pour la qualité de l’air en Champagne-Ardenne qui s’est intéressée la première à la question de la présence des pesticides dans l’air. Reims étant proche des exploitations viticoles de Champagne, grosses consommatrices de pesticides, quelles pouvaient être les conséquences dans l’air des Rémois ? Un capteur a été installé dès 2001 en pleine ville, il sert de référence pour contextualiser les mesures des autres capteurs, installés dans d’autres départements du Grand Est à partir de 2018. En Alsace, le capteur a été installé à Truchtersheim jusqu’en 2023 et il est à Schiltigheim depuis janvier 2024.

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Thibault Vetter suit les collectifs militants et les associations qui se mobilisent partout dans la région face aux projets écocides, comme de nouvelles zones d’activités sur des terres cultivables. Il enquête sur diverses sources de pollution, les pesticides, les usines, et leurs impacts sur la santé publique. Un travail de l’ombre, qui nécessite beaucoup de contacts et le décorticage de nombreuses alertes.

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Avec Ciné-Cool, quarante films à prix réduits du 24 au 31 août

Avec Ciné-Cool, quarante films à prix réduits du 24 au 31 août
Extrait de « Quant vient l’automne » avec Hélène Vincent et Josiane Balasko.

Du samedi 24 au samedi 31 août, les cinémas strasbourgeois proposeront des séances de cinéma à prix réduits lors de l’opération Ciné-Cool. De nombreuses avant-premières seront projetées pour faire le plein d’histoires avant la rentrée.

À Strasbourg et dans 73 cinémas du Grand Est dont 22 en Alsace, Ciné-Cool permet de découvrir de nombreux films en avant-première à tarif réduit. Du samedi 24 au samedi 31 août, quarante films sont proposés au tarif de cinq à six euros la place selon les cinémas. Et comme chaque année, « la programmation de cette 27e édition est très éclectique », assure Denis Blum, président de l’Association des cinémas indépendants de l’Est.

Denis Blum, président de l’association des cinémas indépendants de l’Est, a présenté l’opération Ciné-Cool dans les salles alsaciennes mardi 20 août.Photo : Steeven Pellan / Rue89 Strasbourg

Des rencontres d’équipes de films

Ciné-Cool accueille beaucoup d’équipes de films, acteurs et réalisateurs à venir échanger avec le public après les projections. Miséricorde d’Alain Guiraudie est programmé samedi 24 août à 20h15 au cinéma Star Saint-Exupéry au centre de Strasbourg. Le réalisateur sera présent à l’avant-première de ce polar amoureux porté par Félix Kysyl et Catherine Frot, proposé en sélection Cannes première (hors compétition) au Festival de Cannes en mai.

Mercredi 28 août à 20h15, le cinéma Star Saint-Exupéry accueille le troisième long-métrage écrit et réalisé par la mosellane Claire Burger. Entre amour et politique, Langue étrangère présente Fanny une adolescente en échange linguistique en Allemagne qui rencontre sa correspondante Lena. « Fanny est troublée. Pour plaire à Lena, elle est prête à tout, » dit le pitch. La séance se déroulera en présence de la réalisatrice.

Extrait de « Quand vient l’automne » avec Hélène Vincent et Josiane Balasko.Photo : Document remis

Jeudi 29 août à 20h30, l’UGC Ciné-Cité, à Strasbourg, projette Quand vient l’automne, en présence de son réalisateur François Ozon et de l’actrice Hélène Vincent. Ce film raconte l’histoire de Michelle, une grand-mère retraitée vivant paisiblement en Bourgogne. Malgré elle, sa vie bascule lorsqu’elle reçoit sa fille et son petit-fils pendant une semaine de vacances.

Des films en tout genre

La nuit se traîne, un thriller avec Romain Duris est programmé samedi 24 août à 20h à l’UGC Ciné-Cité, quelques jours avant sa sortie. Ce film est réalisé par un jeune réalisateur belge Michiel Blanchart et co-écrit avec Gilles Marchand, l’un des scénaristes de La nuit du 12. Ici le temps est compté. Mady est étudiant le jour, serrurier la nuit. Après avoir dépanné une jeune femme, il se retrouve pris au piège par un mafieux à qui il doit rendre des comptes. « Mady n’a qu’une nuit pour prouver son innocence et sauver sa peau, » indique la fiche du film.

Mardi 27 août à 20h, le cinéma Vox diffusera le film d’horreur L’I.A. du mal. Une famille doit vivre avec un nouvel appareil présenté comme révolutionnaire, un assistant numérique appelé AIA. « Il apprend les comportements des membres de la famille et commence à anticiper leurs besoins. Et il peut s’assurer que rien ni personne ne se mette en travers de leur chemin, » indique la présentation du film.

Extrait du film « L’IA du mal » projeté au cinéma Vox, le 27 août.Photo : Document remis

Il y a aussi des films d’animation pour toute la famille durant cette semaine spéciale, comme Billy le hamster cow-boy. Billy part à l’aventure avec deux de ses copains et s’apprête à devenir un super héros. La sortie officielle de cette histoire adaptée des livres de Catharina Valckx est prévue le 18 septembre. L’avant-première sera proposée au cinéma Star, rue du Jeu-des-Enfants, mercredi 28 août à 15h15 avec un goûter.

« Billy le hamster cow-boy », un film d’animation à découvrir en famille.Photo : Documents remis

Dans un immeuble du quartier Gare, Habitation Moderne laisse couler des fuites

Dans un immeuble du quartier Gare, Habitation Moderne laisse couler des fuites
Une quantité d’eau considérable s’est échappée des tuyaux du 10b rue Déserte depuis début août.

De l’eau fuit depuis début août dans le sous-sol d’un bâtiment du quartier Gare de Strasbourg. Le bailleur, Habitation Moderne, ne réagit pas aux alertes des habitants qui dénoncent de nombreux évènements similaires.

Dépitée, une locataire d’un immeuble du quartier Gare de Strasbourg regarde le jet d’eau qui s’échappe d’une installation de tuyauterie, mardi 20 août, dans le parking situé au sous-sol de son immeuble. Elle certifie qu’Habitation Moderne, le bailleur social de cet ensemble sis au 10b rue Déserte, connait la situation depuis plusieurs semaines. « Je les ai appelés trois fois à partir du 7 août, et j’ai des voisins qui les ont contactés avant. Ils nous disent qu’ils vont faire quelque chose, puis rien ne se passe », dit-elle tout en préservant son anonymat par peur de représailles de la part d’Habitation Moderne.

De l’eau inonde continuellement le sous-sol du 10b rue Déserte à Strasbourg cet été.Photo : TV / Rue89 Strasbourg

Bien que la majorité de l’eau coule vers une bouche d’égout, elle s’accumule par endroits sur trois ou quatre centimètres de profondeur. « C’était de l’eau chaude au début. Mais depuis une semaine, on en a plus dans les appartements et elle est devenue froide ici aussi », ajoute-t-elle. « Combien de milliers de litres ont déjà été gaspillés ? Et on ne nous dit rien pour les charges, si ça se trouve on va payer toute cette eau. »

La fuite est importante au sous-sol de l’immeuble.

La locataire se dit fatiguée par ces situations qui se répètent selon elle. « En moyenne, on doit avoir une fuite tous les deux mois. Parfois c’est réglé en quelques jours, mais celle là est importante et dure depuis vraiment longtemps », témoigne t-elle. Avant de désigner des dégâts causés par d’autres fuites, dans les caves ou sur le plafond du couloir du premier étage. « Plusieurs appartements sont touchés », assure-t-elle.

Une intervention juste après la sollicitation de Rue89 Strasbourg

Habitation Moderne indique que « la situation est connue et a été prise en compte dès le premier signalement ». Le bailleur justifie le délai d’intervention par « une multiplicité de causes de fuites nécessitant des investigations plus poussées ». Mais il n’a programmé son intervention que dans l’après-midi du mardi 20 août, quelques heures après la sollicitation de Rue89 Strasbourg. Vers 15h, la fuite était enfin colmatée.

L’immeuble du 10b rue Déserte compte 12 appartements.Photo : TV / Rue89 Strasbourg

« Pourquoi cette intervention n’a t-elle pas eu lieu plus tôt ? », s’interroge l’habitante :

« Dans la matinée du 20 août j’avais appelé l’entreprise Beyer, qui s’occupe des canalisations de l’immeuble. Ils m’avaient dit qu’ils n’avaient pas encore été mandatés par Habitation Moderne. Et comme d’habitude, finalement, les techniciens ont été missionnés pour faire juste du bricolage alors qu’il faudrait changer toute la colonne d’eau. Ils m’ont dit eux-mêmes que ça risque de répéter très prochainement. »

Le bailleur social assure que « l’impact de cette fuite sur les dépenses sera déduit des charges récupérables, afin que les locataires ne soient pas impactés » financièrement.

Tram nord : les détails de l’enquête publique en septembre et octobre

Tram nord : les détails de l’enquête publique en septembre et octobre
Le tram nord doit passer par l’avenue des Vosges.

La préfecture du Bas-Rhin a fixé les dates de l’enquête publique pour l’extension du tramway vers le nord de l’agglomération du 9 septembre au 18 octobre.

Étape administrative indispensable, l’enquête publique pour l’extension du tramway de Strasbourg vers le nord de l’agglomération aura lieu du lundi 9 septembre au vendredi 18 octobre. L’avis annonçant cette période de 40 jours indique que l’enquête publique est un préalable à l’autorisation environnementale, la déclaration d’utilité publique et la mise en conformité du Plan local d’urbanisme de l’Eurométropole (PLUi).

C’est à nouveau Jean Annaheim qui a été sollicité pour être président de la commission d’enquête, qui siègera au centre administratif de la Ville de Strasbourg. Jean Annaheim a déjà présidé les commissions d’enquête sur l’extension du tram vers Kehl et l’extension vers Koenigshoffen. La commission doit recueillir les contributions de toutes les parties intéressées, particuliers compris, par cette extension, qui doit joindre l’avenue des Vosges à l’ouest de Schiltigheim en passant par la place de Haguenau et la route de Bischwiller.

Les documents relatifs à cette extension sont disponibles sur le site Participer de l’Eurométropole, sur le site de la préfecture du Bas-Rhin, ou directement auprès de la commission d’enquête au centre administratif.

Trois réunions publiques prévues

Les contributions et les avis peuvent être envoyés à la commission d’enquête par courriel à l’adresse enquete-publique-tram-nord@registre-dematerialise.fr, par voie postale, ou directement sur les registres disponibles dans les mairies de Bischheim, Hoenheim, Schiltigheim et au centre administratif de Strasbourg. Le registre dématérialisé est accessible à cette adresse.

Trois réunions publiques sont prévues :

    jeudi 12 septembre de 19h à 21h au Palais des fêtes, 4, rue de Phalsbourg à Strasbourg – Neustadt, mardi 24 septembre de 19h à 21h à la salle des fêtes du Cheval blanc, 2, avenue de Périgueux à Bischheim, mercredi 9 octobre de 19h à 21h à la salle « Le Brassin », 38, rue de Vendenheim à Schiltigheim.

En outre, des membres de la commission d’enquête assureront des permanences pour répondre aux questions du public :

    Au centre administratif de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg le lundi 9 septembre de 9h à midi, le lundi 23 septembre de 14h30 à 17h30, le samedi 5 octobre de 9h à midi et le vendredi 18 octobre de 14h à 17h30. À la mairie de Schiltigheim le samedi 14 septembre de 9h à midi, le mardi 24 septembre de 14h à 17h, le mercredi 9 octobre de 9h à midi et le lundi 14 octobre de 17h à 20h. À la mairie de Bischheim le samedi 17 septembre de 14h à 17h, le jeudi 3 octobre de 13h30 à 16h30, le samedi 12 octobre de 9h à midi et le mercredi 16 octobre de 17h à 20h. À la mairie de Hoenheim le lundi 23 septembre de 9h à midi et le jeudi 3 octobre de 17h30 à 20h30.

À la fin de l’enquête publique, la commission rendra un avis qui peut être soit favorable, soit favorable avec réserves, soit défavorable. Cet avis aura un impact sur la solidité juridique des documents administratifs qui découlent de cette enquête publique.

Démoustication place de Haguenau dans la nuit de mardi 20 à mercredi 21 août

Démoustication place de Haguenau dans la nuit de mardi 20 à mercredi 21 août
Ce salopard de moustique tigre transmet les maladies virales

De l’insecticide va être projeté dans les environs de la place de Haguenau à Strasbourg dans la nuit de mardi 20 à mercredi 21 août. L’objectif est de réduire la population de moustiques, suite à la détection d’une personne porteuse de la Dengue et vivant dans ce secteur.

Dans un communiqué, l’Agence régionale de santé (ARS) annonce qu’une opération de démoustication est programmée dans la nuit de mardi 20 à mercredi 21 août, dans le secteur de la place de Haguenau à Strasbourg. Cette opération fait suite à l’identification d’un cas de dengue chez une personne ayant récemment séjourné dans un pays tropical où la maladie est présente.

L’ARS précise que « les enquêtes épidémiologique et entomologique menées par les autorités sanitaires ont conduit à l’identification d’une zone fréquentée par cette personne pendant la période de virémie (durée pendant laquelle le virus étant présent dans le sang, un moustique piquant cette personne peut ensuite en contaminer d’autres) : le secteur de la place de Haguenau à Strasbourg. »

Sauf en cas de pluie ou de vent, des agents vont asperger de l’insecticide dans le secteur et ses environs, dans le but de réduire la population des moustiques tigre. Récemment implantés à Strasbourg, ces insectes peuvent transmettre les maladies arbovirales (dengue, zika et chikungunya).

Périmètre bouclé

Un périmètre de sécurité sera établi pendant l’opération et la demi-heure qui suivra, afin d’éviter l’exposition au produit des personnes passant par ce secteur. Quant aux habitants, ils sont priés de rester à l’intérieur des bâtiments, de fermer les fenêtres durant l’intervention, rincer le mobilier de jardin et de rentrer les gamelles des animaux.

L’Agence régionale de santé indique en outre que des pièges ont été installés autour de la place de l’Abattoir à Cronenbourg, près d’Ikea, car c’est une zone fréquentée par la personne infectée. Il n’est pas possible d’y asperger de l’insecticide en raison de l’installation du cirque franco-belge sur place.

La dengue est une « maladie virale dont les symptômes les plus fréquents sont une forte fièvre, des maux de tête, des courbatures, des nausées et des éruptions cutanées » selon l’ARS qui indique que « la plupart des malades ont des symptômes légers et se rétablissent en une à deux semaines. Certains développent
une dengue sévère et sont hospitalisés. »

Des salariés de Caddie n’ont pas été payés un mois après la liquidation

Des salariés de Caddie n’ont pas été payés un mois après la liquidation
Plusieurs dizaines de salariés se sont rassemblés ce lundi 19 août devant les bureaux du mandataire judiciaire chargé de la liquidation de Caddie.

L’entreprise Caddie de Dettwiller a été liquidée en juillet. Tous les salariés ont été licenciés mais certains n’ont pas reçu leurs dernières paies. Ils étaient réunis pour protester lundi 19 août devant les bureaux du liquidateur à Eckbolsheim.

« Pour nous, c’est trop long », témoigne Vincent Holtzscherer, délégué syndical CFE-CGC de Caddie, à l’issue d’un rassemblement lundi 19 août à Eckbolsheim. Dès 7h30, une cinquantaine d’employés de l’entreprise de chariots métalliques de Dettwiller étaient réunis devant les bureaux du liquidateur judiciaire mandaté par le tribunal de Saverne. Le 15 août, ils ont constaté le retard de versement des salaires du mois de juillet et des versements partiels pour quelques-uns des 108 salariés. « Pour ceux qui ont été payés, ce fut le 15 août au lieu du début du mois et avec des montants inférieurs de 20 à 50% selon les cas », explique le syndicaliste.

70 000€ nécessaires

L’entreprise alsacienne, anciennement implantée à Schiltigheim, a d’abord été placée en redressement judiciaire mardi 28 mai par la chambre commerciale du tribunal de Saverne. Dès cette date, l’Assurance de garantie des salaires, AGS, s’était engagée à couvrir les salaires pendant 45 jours. Ce qu’elle a fait.

Entre temps, le placement en liquidation judiciaire de l’entreprise avec poursuite d’activité a été demandé le 27 juin. Le tribunal judiciaire de Saverne a toutefois décidé, le 16 juillet, de la fin de cette poursuite d’activité sans reprise possible.

« Dès le 15 juillet et jusqu’à la fin du mois, Caddie devait payer l’autre partie des salaires », indique Vincent Holtzscherer, délégué syndical CFE-CGC de Caddie. Selon Vincent Holtzscherer, 70 000€ seraient nécessaires afin de payer l’ensemble des salaires. « Il y avait 260 000€ de fonds disponibles en juillet mais cette somme a été utilisée pour sécuriser les produits chimiques présents sur le site industriel », précise le syndicaliste.

Me Nicolas Flesch, le mandataire judiciaire en charge du dossier ne confirme pas ces sommes mais il indique :

« L’entreprise Caddie fait face à des difficultés de trésorerie qui ne permettent pas de faire face aux dépenses. La créance n’a pu être payée intégralement et nous sommes conscients des difficultés que cela impose. Nous travaillons tous les jours pour tout ce que se passe au mieux pour tout le monde, on ne priorise personne. »

Des risques environnementaux

La trésorerie à laquelle faisait référence Vincent Holtzscherer a bien été utilisée pour régler des coûts liés à la sécurité, confirme Me Flesch qui évoque « des risques environnementaux liés à la présence de produits très dangereux sur le site industriel et que l’on doit évacuer pour le bien commun du territoire de Dettwiller ».

« Il nous faut trouver une solution au plus vite pour les salariés peu rémunérés », répond Vincent Holtzscherer :

« Avec 900€, ces employés n’arriveront pas à remplir le caddie qu’ils ont fabriqué pendant 30 ans. Comme tout le monde, ils ont des charges à payer, des loyers, des enfants à nourrir et des crédits à rembourser. »

« C’est terrible pour les salariés. Le mandataire a choisi de privilégier l’entreprise », regrette Khairan Ghanmi, délégué syndical CFDT qui prévoit de réunir à nouveau les employés « si nous n’avons pas de retour au soir du vendredi 23 août, on se réunira de nouveau ».

Nicolas Flesch indique que plusieurs solutions sont étudiées, sans vouloir préciser lesquelles. De son côté Vincent Holtzscherer, représentant CFE-CGC pense que « la seule solution à court terme est que l’AGS avance les sommes de congés payés normalement dues fin août. Mais tout cela reste assez flou niveau délai ».

L’usine se vide

La dernière décennie a été difficile pour l’entreprise créée en 1928 et devenue une icône de la grande distribution. Depuis 2012, Caddie a subi quatre redressements judiciaires et a été sauvée trois fois. Malgré des restructurations et des repositionnements, les effectifs n’ont cessé de fondre, le fabricant de chariots employait dernièrement 108 salariés.

Le site industriel à Dettwiller est en train d’être vidé, d’après les syndicats. Dès septembre, le matériel sera vendu aux enchères tout comme la marque « Caddie ». Les bâtiments connaîtront une autre destinée.

De la rue à la rue, que sont devenus les sans-abris évacués du camp Krimmeri

De la rue à la rue, que sont devenus les sans-abris évacués du camp Krimmeri
Dans le parc Eugène Imbs à la Montagne Verte, les tente apparaissent petit à petit, mercredi 14 août 2024.

Cycle infernal des démantèlements, éternel questionnement : où sont envoyées les dizaines de personnes à la rue lorsque la Ville de Strasbourg fait évacuer leurs camps ? De l’hôtel aux appartements en passant bien souvent par un retour à la rue, panorama des « solutions » proposées aux 191 personnes expulsées jeudi 1er août du square Krimmeri, à la Meinau.

Il aurait suffit de fermer les yeux une dizaine de jours pour ne rien remarquer. Démantelé le 1er août, le camp de sans abris s’est déjà reformé dans le square Krimmeri, à la Meinau. Pourtant ce jour-là, la préfecture du Bas-Rhin se targuait d’avoir proposé aux 191 personnes des orientations « adaptées à leur situation ». Selon elle, 159 personnes ont été orientées vers des « hébergements dans le Bas-Rhin », trois demandeurs d’asile et deux enfants vers des « hébergements dédiés », une vers le centre de rétention administrative, une vers l’hôpital, 18 vers le centre de préparation d’aide au retour de Bouxwiller, deux vers l’aide sociale à l’enfance et cinq « n’ont pas souhaité être prises en charge ».

Retour au square Krimmeri

Parmi eux, Lucian. Ce Roumain de 53 ans a pris le bus et suivi les forces de l’ordre jusqu’au gymnase du Heyritz, lors du démantèlement du 1er août. Ce jour-là, il a reçu un bracelet vert parce qu’il a le droit de séjourner en France, et une feuille avec l’adresse de l’Hôtel Formule 1 à Illkirch-Graffenstaden. Il a pu y rester sept jours. « Je ne sais pas ce que je suis censé faire après », regrette-t-il, joignant à son message une photo d’un insecte capturé dans sa chambre.

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Au Bistro des Hauteurs de Belmont, le retour balbutiant d’une vie de village

Au Bistro des Hauteurs de Belmont, le retour balbutiant d’une vie de village
Deux lignes de bières sont installées aux adhérents du bistro des Hauteurs, en plus d’une proposition conséquente de boissons sans alcool.

Belmont, le village le plus haut du Bas-Rhin n’a plus de lieu de rencontre depuis la fermeture d’une épicerie en 1986. Mais depuis mars 2023, des habitants ont monté un bistrot associatif pour se retrouver et se connaître à nouveau.

« Quand j’entends mon père parler du village de son enfance, avec ses commerces, ses carnavals et ses moment festifs, j’ai l’impression que ça n’est pas le même que le mien. » Pauline, 22 ans, est l’une des jeunes habitantes de Belmont. Dominant à 788 mètres la haute vallée de la Bruche, sur la route menant au Champ du Feu, la commune de 176 habitants est déserte, et compte deux fois plus de résidences secondaires que de principales.

L’épicerie de Nicole, ouverte en 1970, était le dernier lieu accueillant du public (outre la mairie, l’église et le cimetière). Devenue exploitante agricole, Nicole a fermé son commerce en 1986. À Belmont depuis, pas un bar, aucun restaurant, pas d’école ni d’endroit où faire ses courses – si ce n’est un boucher itinérant le vendredi matin, annoncé par un klaxon tonitruant.

Depuis mars 2023 cependant, chaque vendredi soir, le Bistro des Hauteurs redonne aux belmontoises et aux belmontois un lieu où se rencontrer. « J’ai retrouvé des gens que j’avais perdu de vue depuis des années, j’ai fait la connaissance de leurs enfants », explique Nicole, l’ancienne épicière de 74 ans, à Belmont « depuis toujours ».

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#Belmont

Le silence des Ultra Boys 90 pour protester contre BlueCo, l’actionnaire du Racing

Le silence des Ultra Boys 90 pour protester contre BlueCo, l’actionnaire du Racing

L’association de supporters du Racing club de Strasbourg, Ultra Boys 90 Strasbourg, annonce une « grève de l’encouragement » à chaque match, en protestation au rachat du Racing club de Strasbourg par BlueCo, un actionnaire américain.

Depuis la prise de contrôle du Racing club de Strasbourg (RCSA) par BlueCo, en juin 2023, les supporters du club de football alsacien n’ont pas caché leur hostilité. BlueCo étant déjà propriétaire de Chelsea FC, un célèbre club anglais évoluant souvent en Champions league (coupe d’Europe), les nouveaux actionnaires sont suspectés de ne voir dans le Racing qu’une équipe de test et d’entrainement. Des craintes qui n’ont guère été infirmées lors de la saison dernière, où la relégation a menacé le Racing quasiment jusqu’à la fin, provoquant le départ de Patrick Vieira.

Dans un communiqué publié samedi 17 août sur Facebook, le club de supporters Ultra Boys 90 voit dans le départ de Patrick Viera la main de BlueCo : il « réclamait des recrues d’expérience, mais au lieu de cela, un directeur technique lui a été imposé sans consultation, le poussant à partir ». Le collectif dénonce en outre :

« Nos cadres historiques sont poussés vers la sortie au profit de jeunes joueurs sans expérience du football de haut niveau. Les décisions sont-elles encore prises à Strasbourg ? Nous en doutons fortement. BlueCo est en train de démolir l’âme du Racing, un club autrefois familial, indépendant et imprégné de nos valeurs locales. Nous ne pouvons cautionner cette destruction. »

Pour mettre fin à cette politique qui provoque « le désintérêt croissant des supporters » et « les départs prématurés à la fin des matchs » selon le communiqué, les Ultra Boys 90 réclament le départ de BlueCo et lance une série d’opérations de contestation contre l’actionnaire principal du Racing, sous le mot d’ordre « BlueCo Out ».

En outre, les supporters affiliés aux Ultra Boys 90 « resterons silencieux les 15 premières minutes de chaque match, à domicile comme à l’extérieur, jusqu’au départ de BlueCo » indique le communiqué qui précise :

« C’est une décision difficile, un crève-cœur même, mais il nous semble nécessaire de marquer une opposition qui ne laissera plus de place aux doutes. Nous chanterons ensuite pour l’institution Racing club de Strasbourg. »

Les Ultra Boys 90, qui concluent leur communiqué « pour un Racing indépendant, populaire et différent », appellent les autres « supporters, les partenaires, les sponsors et les collectivités locales à se joindre à [eux] pour dénoncer cette situation ».

Pour aller à La Wantzenau en train cet été, mieux vaut être une marchandise qu’un passager

Pour aller à La Wantzenau en train cet été, mieux vaut être une marchandise qu’un passager
40 trains de fret allemands circulent par jour sur une ligne jugée vétuste par la SNCF et la Région

Les usagers de la ligne TER Strasbourg-Lauterbourg demandent depuis janvier 2023 que le nombre de trains quotidiens soit augmenté. La SNCF s’y oppose mais y fait circuler 40 trains de marchandises par jour au mois d’août.

Depuis le 9 août et jusqu’au 30 août, quarante trains de marchandises de la Deutsche Bahn (DB) IngraGo circulent chaque jour sur la ligne Strasbourg-Lauterbourg, en plus de son trafic habituel. Une augmentation jugée dangereuse par la maire de La Wantzenau, Michèle Kannengieser (divers droite), sur des rails « ayant plus de 80 ans et souffrant d’un déficit d’entretien chronique ». L’édile a déposé fin juillet une requête devant le tribunal judiciaire en charge des référés à l’encontre de SNCF Réseau, qui a accordé à l’entreprise allemande cette dérogation, le temps qu’elle réalise des travaux d’élargissement de l’axe Karlsruhe-Bâle.

Cette décision est d’autant plus difficile à comprendre par la maire et par les usagers, qui réclament depuis janvier 2023 que cinq trains de passagers supplémentaires circulent quotidiennement entre Strasbourg et Lauterbourg, mais n’ont rien obtenu. La ligne est exclue du Réseau express métropolitain européen (Reme), lancé en janvier 2023 par la Région, l’Eurométropole et la SNCF et grâce auxquels certaines gares bénéficient de leur côté de plus de vingt trains supplémentaires par jour.

Comme sur les lignes Mommenheim – Sarreguemines et Haguenau – Wissembourg, l’offre ferroviaire s’est dégradée sur la ligne Strasbourg – Lauterbourg.Photo : Camille Balzinger / Rue89 Strasbourg

Rails trop abimés ?

Raymond Ruck, du collectif d’usagers Montrainjytiens, s’interroge :

« La Région nous explique qu’elle ne peut pas mettre de trains supplémentaires sur cette ligne car les rails sont trop abîmés. Mais si une quarantaine de lourds trains de marchandises circulent en plus chaque jour, pourquoi ne pas augmenter de trois ou quatre le nombre de rames pour les voyageurs ? »

La décision de faire circuler des trains de fret a été prise par SNCF réseau, propriétaire des voies. Elle n’a pas eu à consulter la Région Grand Est, qui ne finance que des trains de voyageurs. En juillet, surpris par cette décision, Thibaud Phillipps, vice-président (Les Républicains) de la Région Grand Est, expliquait à Rue89 Strasbourg qu’il insistait auprès de la SNCF pour augmenter en contre partie les cadences sur la ligne Lauterbourg-Strasbourg. Sans succès pour le moment.

La SNCF trop frileuse ?

« La SNCF est frileuse et la Région les suit », estime François Giordani, président de la branche Grand Est de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) :

« Le Reme a mal commencé, la SNCF avait annoncé une augmentation du nombre de trains trop élevée par rapport aux capacités d’accueil de la gare de Strasbourg. Augmenter le cadencement de la ligne qui va à Lauterbourg signifierait mettre plusieurs trains sur une même voie, ce qui peut engendrer des retards en cas de problèmes techniques. Aux heures creuses cela fonctionnerait très bien car les voies sont vides, mais ils n’ont pas envie de prendre de risques. »

« C’est aussi parce que la SNCF ne sera peut-être bientôt plus propriétaire de la ligne qu’elle ne veut pas trop investir », explique Raymond Ruck, du collectif Montrainjytiens. Depuis une directive européenne adoptée en décembre 2019, les Régions (en ce qui concerne les TER) et l’État (pour les Intercités) doivent lancer des appels d’offres pour l’exploitation des lignes ferroviaires. Ainsi, comme d’autres lignes transfrontalières du Grand Est, la ligne Strasbourg-Lauterbourg pourrait bientôt être ouverte à la concurrence internationale. « Si elle la rénove et qu’elle ne lui appartient plus, elle ne bénéficiera pas des avantages de l’investissement, siffle Raymond Ruck. Mais en attendant, ce sont les usagers qui trinquent. »

17 trains quotidiens relient Strasbourg à La Wantzenau en période normalePhoto : Camille Balzinger / Rue89 Strasbourg

La mobilisation continue

Pour obtenir gain de cause, les collectifs comptent sur leur mobilisation plus que sur le tribunal judiciaire, qui a rejeté le référé de la maire de La Wantzenau, s’estimant incompétent. « On espère que le dialogue politique avec la Région va reprendre dès le mois de septembre, comme nous l’avait annoncé Thibaud Philipps », annonce Raymond Ruck :

« On veut être associés au processus de décision et pas seulement qu’ils nous expliquent des décisions qu’ils ont déjà prises en amont, comme ça se passe depuis le début. »

Strasbourg, la capitale de l’Europe envers et contre tout le monde

Strasbourg, la capitale de l’Europe envers et contre tout le monde
L’arrivée des eurodéputés à Strasbourg pour la session plénière.

Quand il s’agit de défendre le statut de capitale européenne de Strasbourg, tous les coups sont permis. Plongée dans la « bataille du siège » qui oppose les Strasbourgeois au reste des habitants de l’Union européenne.

« Strasbourg outragée ! Strasbourg brisée ! Strasbourg martyrisée ! » C’est très certainement cette célèbre maxime gaullienne qui a traversé l’esprit de Roland Ries au matin du 9 septembre 2015. À l’heure où le maire de Strasbourg écoute nonchalamment la matinale d’Europe 1, Daniel Cohn-Bendit, ancien député européen, balance une bombe au micro de la radio privée. Les Verts souhaitent voir le Parlement transféré à Bruxelles et l’édifice strasbourgeois transformé en lieu d’accueil pour les migrants de Calais. Certes, l’édile avait annoncé quelques jours plus tôt qu’il invitait les Strasbourgeois à accueillir des migrants chez eux pour soulager les collectivités locales et faire preuve d’humanité mais hors de question de déménager le Parlement.

Dans la soirée, un communiqué du maire tombe. Roland Ries se dit « consterné » et repeint le député européen en victime consentante « des lobbyistes pro-bruxellois ». Le premier magistrat de Strasbourg enfonce le clou : « Daniel Cohn-Bendit n’a plus la distance critique qui avait pourtant fait ses heures de gloire dans des temps plus anciens. » Prends ça Dany oh, et l’ancien leader de Mai-68 devait se voir remettre la médaille d’honneur de la Ville de Strasbourg pour… son engagement de député européen, il pourra repasser. 

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À Koenigshoffen, comment des habitants ont perdu un peu de verdure pour un parking

À Koenigshoffen, comment des habitants ont perdu un peu de verdure pour un parking
Fin novembre, un parking remplacera le carré d’herbe de la rue Herrade.

À Strasbourg, dans le quartier de Koenigshoffen, des places de parking vont remplacer un triangle d’herbe, un espace ouvert apprécié des habitants et surtout des enfants. Dans cette opération, une concertation mise en place par le syndic n’a guère mobilisé les habitants les plus précaires.

Alors que toutes les villes se demandent comment verdir leurs espaces, à Koenigshoffen, du bitume et des pavés de béton vont remplacer de l’herbe et des arbres. Il y a quelques semaines encore, les enfants de la rue Herrade, dans le quartier prioritaire de Koenigshoffen Est à Strasbourg, s’amusaient sur le triangle d’herbe au centre des trois immeubles, qui forment la copropriété Spender. Aujourd’hui, on ne le devine même plus. Depuis le début du mois d’août, des véhicules de destruction et des barrières métalliques entourent un large amas de terre.

« C’est dans cet espace que je venais me poser, seule, avec mes amies ou mes petits-enfants », souffle Kamer. La femme âgée habite un logement social de la rue Herrade depuis quinze ans. « Tous les jours je m’installais sur mon balcon et je regardais les arbres », raconte celle qui n’aura bientôt plus qu’une vue sur un parking clôturé de 102 places, fait de pavés et d’enrobé.

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