Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

À Kolbsheim et alentours, le festival écolo Vert le futur du 10 au 20 septembre

À Kolbsheim et alentours, le festival écolo Vert le futur du 10 au 20 septembre
Le festival Vert le futur proposera de multiples événements dans des villages proches de Strasbourg.

Né de la lutte contre l’autoroute du GCO, le festival Vert le futur proposera, du 10 au 20 septembre, des spectacles, des conférences, des débats et des concerts sur le thème de la défense du vivant et des futurs possibles à Kolbsheim, Hangenbieten et Strasbourg.

C’est la cinquième édition du festival Vert le futur né en septembre 2019 de la lutte contre l’autoroute du Grand contournement ouest. Une forêt centenaire et une zone humide avaient été bétonnées pour la construire à Kolbsheim. C’est dans cette commune, où une Zone à défendre (ZAD) avait été érigée, que se tiendront la majorité des événements pendant cinq jours étalés du 10 au 20 septembre. Une partie du festival se déroulera aussi à Hangenbieten et Strasbourg.

Concrètement, une quinzaine de spectacles, de conférences, de débats, de concerts, de spectacles, de projections de films, d’expositions et d’ateliers sont prévus. Vert le futur commencera le mardi 10 septembre à 20h à l’église de Kolbsheim avec la projection d’un documentaire sur la biodiversité de la cathédrale de Strasbourg, suivie d’un échange avec des membres de la Ligue pour la protection des oiseaux et le Groupement pour la protection des mammifères.

Bande annonce de Cathedrale Sauvage

Entrées à prix libre

L’épicentre du festival est le samedi 14 septembre, avec un pique-nique nature, une conférence-atelier sur le village idéal, la réalisation d’une fresque du climat, un conte et un spectacle sur les violences policières, Entre les deux il y a Gênes.

Bande annonce d’entre les deux, il y a Gênes.

La journée du dimanche 15 septembre est également très fournie puisqu’elle commence avec une « messe militante » (voir le portrait de la pasteure de Kolbsheim), un nouveau pique-nique nature suivi d’une balade le long de la Bruche, une lecture, un atelier et deux spectacles.

La soirée de clôture est programmée vendredi 20 septembre avec une conférence sur l’action non violente et un concert de musique de chambre.

« Aujourd’hui, le bitume a coulé, mais le festival Vert le futur souhaite perpétuer la mise en commun de nos espoirs, de nos initiatives et de nos actions pour transformer le monde avec nos leviers : l’imagination, la culture, l’art, la rencontre et la réflexion », résument les organisatrices.

Le mystère de l’incapacité du loup à s’installer dans les Vosges

Le mystère de l’incapacité du loup à s’installer dans les Vosges
Cette image de loup datée du printemps 2024 est issue d’un piège photographique placé dans les Hautes Vosges.

Des loups sont repérés dans les Vosges depuis 2011. Mais ils ne parviennent pas à s’établir sous forme de meute malgré de vastes forêts et de nombreuses proies. Des scientifiques soupçonnent l’existence d’un braconnage.

« Nous n’avons jamais détecté avec certitude plus de quatre loups dans les Vosges et le Jura alsacien en même temps », explique Alain Laurent, président de l’Observatoire des carnivores sauvages (OCS). Composée de 106 bénévoles, c’est l’association qui réalise le suivi le plus intense du loup en Alsace et dans le massif vosgien. « Nous ne comprenons pas pourquoi cette espèce, pourtant très adaptable et opportuniste, ne s’installe pas depuis son retour en 2011. Elle y arrive dans les autres massifs montagneux français. Le secteur présente des forêts assez vastes… C’est une énigme », reconnait le naturaliste.

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Le festival Shalom Europa annulé après des menaces

Le festival Shalom Europa annulé après des menaces

Les cinémas Star ont décidé d’annuler le festival du film israélien Shalom Europa en raison de menaces proférées contre le personnel. Le festival avait déjà été reporté et son ampleur réduite.

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, les cinémas Star de Strasbourg indiquent annuler « la tenue du festival Shalom Europa qui devait se dérouler au cinéma Star du 8 au 10 septembre ». Le directeur des cinémas Star, Stéphane Libs, affirme à Rue89 Strasbourg avoir pris cette décision à cause de menaces proférées contre son personnel.

Il évoque par ailleurs un contexte de « pression relayée par le Comité Palestine-Unistras, AES-Alternative Étudiante Strasbourg, Marches Palestine 67, Jeune garde Strasbourg, le collectif Palestine 67 et le Collectif Judéo-Arabe et citoyen pour la Palestine » qui demandaient tous l’annulation du festival.

Le festival Shalom Europa se tient depuis 16 ans au cinéma Star. « La décision d’annuler a été prise pour ne pas ajouter de la violence au contexte sous tension et préserver les salariés et les publics », précise Stéphane Libs :

« Nous avons essayé de discuter avec certaines personnes qui appellent au boycott, par exemple en indiquant que des films projetés par le festival sont très critiques de la politique d’Israël mais il n’y a aucun dialogue possible. Au vu de l’ampleur que les appels prennent sur les réseaux sociaux, on se doit de protéger le personnel. On a reçu des appels téléphoniques depuis plusieurs jours avec des gens qui menaçaient de s’en prendre aux employés. »

Capture d’écran d’une publication de Palestine Unistras.

« A aucun moment nous appelons à une quelconque forme de violence ou de menace », déclare Inaya, du Comité Palestine Unistras à Rue89 Strasbourg :

« Notre ligne, ça a été le recours au boycott en proposant un mail type à envoyer au cinéma. Nous sommes tout à fait d’accord de souligner l’importance de l’art dans la critique politique. Mais ce n’est pas vrai de dire que ce festival est critique d’Israël. La plupart des films qui étaient programmés cette année sont des comédies. Le label “cinéma israélien” lui donne une dimension politique en lien avec l’État d’Israël. Certains acteurs soutiennent ouvertement Benyamin Netanyahou (premier ministre israélien, NDLR) ou l’armée israélienne. »

Accusés de « cautionner un génocide », dans les commentaires sous une publication du Comité Palestine Unistras « likée » plus de 1 500 fois, Stéphane Libs s’avoue dépassé par l’ampleur de la campagne sur les réseaux sociaux :

« Le festival avait déjà été reporté et on avait décidé de proposer une petite version avec seulement trois films familiaux sur trois jours. Nous étions bien conscients du contexte international et nous ne voulions pas faire de vagues. Donc quand des gens nous menacent de boycotter le cinéma, de venir pour nous “expliquer” ce qu’il se passe à Gaza, ou nous accusent d’être complices des massacres en Israël, ça va trop loin. »

Dans le communiqué, Stéphane Libs rappelle d’ailleurs que « les cinémas Star s’opposent au « génocide qualifié » à Gaza et appellent à la libération des otages retenus par le Hamas ». Il précise que les cinémas Star ont une tradition d’accueil de publics variés, qui permet de programmer « le festival du film palestinien et le festival du film israélien ».

Dans la soirée de vendredi, Shalom Europa a publié un communiqué rappelant que « le message « Israël, on ne peut pas vous l’expliquer, on peut vous le montrer » est celui que Shalom Europa cherche à transmettre depuis toujours. À travers ses programmations et ses débats, l’initiative vise à illustrer la richesse et la complexité d’Israël, en offrant une expérience immersive par le cinéma. »

Malgré les Jeux paralympiques, le sport adapté peine toujours à exister

Malgré les Jeux paralympiques, le sport adapté peine toujours à exister
Julien Rott (en bleu) est membre de l’équipe de France de para-football adapté.

Les bénéficiaires et athlètes du sport adapté, pour les personnes en situation de handicap mental, peinent encore à trouver leur place. Selon les acteurs du sport adapté, une médiatisation accrue des disciplines pourrait permettre d’atteindre une reconnaissance du grand public.

La route vers une reconnaissance du sport adapté, pour les personnes en situation de handicap mental, semble encore longue. La liste des athlètes français qualifiés pour les Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre à Paris, est famélique : Gloria Agblemagnon, Lucas Créange, Léa Ferney, Charles-Antoine Kouakou, Assya Maurin-Espiau et Soane Meissonnier. Ils ne seront que six à représenter la France, dont deux du Grand Est, lors de cet événement sportif mondial.

« C’est un vrai problème », reconnaît Myriam Sanna-Vivier, présidente du comité départemental sport adapté du Bas-Rhin. Aucun sport collectif n’est représenté. « Nous sommes quand-même déçus. On aurait davantage fait connaître le sport adapté en passant à la télévision dans le monde entier », assure Julien Rott, joueur alsacien de para-football adapté évoluant en équipe de France.

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Démoustication à Koenigshoffen dans la nuit de vendredi 6 à samedi 7 septembre

Démoustication à Koenigshoffen dans la nuit de vendredi 6 à samedi 7 septembre
Ce salopard de moustique tigre transmet les maladies virales

De l’insecticide va être projeté à l’Est de Koenigshoffen à Strasbourg dans la nuit de vendredi 6 à samedi 7 septembre. L’objectif est de réduire la population de moustiques, suite à la détection d’une personne porteuse de la Dengue et vivant dans ce secteur.

Dans un communiqué, l’Agence régionale de santé (ARS) annonce qu’une opération de démoustication est programmée dans la nuit de vendredi 6 à samedi 7 septembre à Strasbourg, dans un secteur entre l’allée des Comtes et la M35 à Koenigshoffen.

L’ARS précise que « les enquêtes épidémiologique et entomologique menées par les autorités sanitaires ont conduit à l’identification d’une zone fréquentée par cette personne pendant la période de virémie (durée pendant laquelle le virus étant présent dans le sang, un moustique piquant cette personne peut ensuite en contaminer d’autres). »

Sauf en cas de pluie ou de vent, des agents vont asperger de l’insecticide dans le secteur et ses environs, entre 2h et 4h du matin, dans le but de réduire la population des moustiques tigre. Récemment implantés à Strasbourg, ces insectes peuvent transmettre les maladies arbovirales (dengue, zika et chikungunya).

Périmètre bouclé

Un périmètre de sécurité sera établi pendant l’opération et la demi-heure qui suivra, afin d’éviter l’exposition au produit des personnes passant par ce secteur. Quant aux habitants, ils sont priés de rester à l’intérieur des bâtiments, de fermer les fenêtres durant l’intervention, rincer le mobilier de jardin et de rentrer les gamelles des animaux.

C’est la deuxième opération du genre à Strasbourg en moins d’un mois. Une démoustication à l’insecticide à eu lieu dans la nuit de mardi 20 au mercredi 21 août, dans le secteur de la place des Halles à Strasbourg.

La dengue est une « maladie virale dont les symptômes les plus fréquents sont une forte fièvre, des maux de tête, des courbatures, des nausées et des éruptions cutanées » selon l’ARS qui indique que « la plupart des malades ont des symptômes légers et se rétablissent en une à deux semaines. Certains développent
une dengue sévère et sont hospitalisés. »

L’Afges chiffre à 3 156€ le coût de la rentrée pour les étudiants

L’Afges chiffre à 3 156€ le coût de la rentrée pour les étudiants
L’Agoraé Gallia, une épicerie sociale pour étudiants.

L’Association fédérative générale des étudiants de Strasbourg estime que le coût de la rentrée a progressé de plus de 3% pour les primo-étudiants à Strasbourg.

Chaque année depuis 19 ans, l’Association fédérative générale des étudiants de Strasbourg (Afges) établit le coût de la rentrée étudiante à Strasbourg, en compilant une série de données, dont le coût du logement, les frais d’inscription, d’installation, etc. Et pour 2024, un « étudiant en première année de licence, décohabitant et non boursier, devra dépenser pour son premier mois à l’université 3 156,55€ », selon l’association étudiante. Ce montant, qui inclut un dépôt de garantie pour louer un appartement, est en hausse de 3,04% par rapport à l’année précédente.

L’Afges dénonce la fin du gel des droits d’inscriptions, qui sont en 2024 de 175€ pour la licence (+5€), 250€ en master (+7€) et 391€ en doctorat (+11€). L’association demande que l’État contribue plus aux budgets de fonctionnement des universités, afin que celles-ci ne répercutent pas la hausse de leurs frais généraux sur les frais d’inscription. Même chose pour la Contribution à la vie étudiante, une somme qui passe de 90€ à 103€ à la rentrée 2024.

Un loyer moyen de 561€

Selon l’Afges, l’accès au logement est l’un des premiers postes de dépenses des étudiants, qui doivent débourser un loyer moyen de 561€ en 2024. Un montant « ni abordable ni accessible pour tous » selon l’association.

L’Afges réclame donc, une nouvelle fois, l’extension de l’offre de logements du Centre régional des œuvres universitaires (Crous) et se déclare favorable à l’encadrement du prix des loyers. L’association réclame en outre que les tarifs sociaux des restaurants universitaires soient disponibles dans tous les sites de formation.

Le tribunal ordonne l’expulsion du squat La Pigeonne

Le tribunal ordonne l’expulsion du squat La Pigeonne
Le squat de La Pigeonne à Cronenbourg.

Le tribunal de proximité de Strasbourg a ordonné l’expulsion de l’association des Cousines de l’Est de la maison de Cronenbourg qu’elles occupent depuis 2020. Elles ont quinze jours pour trouver des solutions d’hébergement.

(suite…)

Le port de Strasbourg espère se décarboner grâce au transport ferroviaire

Le port de Strasbourg espère se décarboner grâce au transport ferroviaire
Le Port autonome de Strasbourg prévoit 200 millions d’euros d’investissements ces 10 prochaines années dont une bonne partie dédiée au transport sur rail.

Le Port autonome de Strasbourg a dévoilé sa stratégie pour les années à venir ce 4 septembre. Il planifie des investissements pour la décarbonation de ses activités, avec la création et la modernisation d’infrastructures ferroviaires de transport de marchandises.

« Les ports, eux aussi, doivent se renouveler », introduit Anne-Marie Jean, présidente du conseil d’administration du Port autonome de Strasbourg (PAS) et vice-présidente de l’Eurométropole de Strasbourg (EMS). « Nous sommes le second port fluvial français, avec en moyenne, chaque année, 7 millions de tonnes de marchandises qui transitent. C’est l’équivalent des gros ports maritimes français », souligne-t-elle mercredi 4 septembre pour illustrer les enjeux lors d’une présentation du plan stratégique 2024-2028 du PAS.

Le Port comprend la vaste zone industrielle à l’Est de Strasbourg, mais également huit autres sites à Marckolsheim, Beinheim, Lauterbourg, Drusenheim ou encore Eschau. Claire Merlin, directrice générale du PAS, affirme que la structure souhaite devenir un « acteur incontournable des transitions écologiques et énergétiques ». Avant de détailler un plan d’investissements « presque entièrement finalisé » de 197 millions d’euros sur dix ans, qui doit par exemple permettre de passer de 1 à 2 millions de tonnes de marchandises transportées en train.

Développer des infrastructures ferroviaires

Le transport des marchandises est un secteur stratégique dans la transition écologique. Les voies fluviales et ferrées sont des alternatives à la route, peu émettrices de gaz à effet de serre. L’objectif du PAS est de donner davantage de possibilités aux industriels d’utiliser ces modes de transport sobres, en facilitant leur utilisation et en optimisant leur rendement. « Nous avons des difficultés pour estimer le trafic poids lourds que génère le port, reconnait Claire Merlin. C’est l’un de nos objectifs, chiffrer ce mode de transport pour mieux proposer des alternatives. »

Claire Merlin, directrice général du Port autonome de Strasbourg, depuis la nouvelle capitainerie.Photo : TV / Rue89 Strasbourg

Concrètement, 70 millions d’euros seront consacrés à la création d’un hub ferroviaire et fluvial au niveau du terminal sud du port de Strasbourg. 55 millions d’euros serviront à entretenir les infrastructures, dont les 105 kilomètres de voies ferrées. Celles du site de Marckolsheim doivent être entièrement rénovées. 25 millions d’euros sont prévus pour augmenter la capacité du terminal à conteneurs de Lauterbourg et préparer la venue de l’entreprise de raffinage de lithium Viridian. Une activité aux bénéfices environnementaux contestés par des écologistes, notamment si les voitures électriques devaient être produites en aussi grandes quantités que les voitures thermiques actuelles. Par ailleurs, des péniches à propulsion électrique devraient petit à petit remplacer les bateaux existants du port.

L’autre axe de la stratégie de décarbonation du Port autonome est l’amplification de son réseau de chaleur (R-PAS). Il entend pousser les entreprises à expédier leur énergie thermique vers les quartiers voisins pour qu’elle soit utilisée pour le chauffage des habitants. Des usines comme Blue Paper ou l’incinérateur Sénerval participent déjà à cette valorisation.

Cohabiter avec des milliers de riverains

L’objectif de cette planification stratégique concerne aussi les entreprises qui s’installeraient dans la zone industrielle afin qu’elles « s’inscrivent dans la transition écologique ». « Nous avons des candidats très intéressants mais je ne peux rien dire comme ce n’est pas finalisé », temporise Anne-Marie Jean.

Le PAS promet de s’intégrer davantage dans le territoire, dans un contexte où des milliers de logements ont été construits à proximité de la zone industrielle. « Certaines parties de la zone portuaire seront ouvertes au public pour des balades au bord de l’eau », assure Claire Merlin.

Elle admet cependant que pour l’instant, rien n’est défini dans le détail pour permettre un dialogue efficace entre les riverains et les industriels. Une telle cohabitation implique pourtant de forts risques de nuisances voire d’exposition à des pollutions. « Nous y travaillons, et pour l’instant, nous nous efforçons de répondre aux demandes », promet la directrice générale du PAS.

Avec l’ouverture de l’enquête publique, les débats autour du tram nord se ravivent

Avec l’ouverture de l’enquête publique, les débats autour du tram nord se ravivent
Le vice-président en charge des mobilités, Alain Jund

L’extension du réseau de tram vers le nord de l’Eurométropole entre dans sa phase d’enquête publique. Du 9 septembre au 18 octobre, l’utilité, la faisabilité et les répercussions du tram reliant Strasbourg au nord de l’agglomération, seront auscultées alors que le tracé fait toujours l’objet de vifs débats.

Combien pèsent 2 000 pages ? Trônant au milieu de la salle de réunion, le tas de paperasse attire l’œil et attise les questions. Derrière cette muraille de documents, la présidente de l’Eurométropole, Pia Imbs, balaie la pièce du regard. Autour d’elle, toute la presse s’est massée au centre administratif, mardi 3 septembre, pour écouter les annonces de l’exécutif métropolitain sur le lancement de l’enquête publique, concernant l’extension du tram reliant les communes de Schiltigheim et Bischheim à Strasbourg.

Objet de débats vifs et d’une forte mobilisation d’opposants, notamment contre son passage par l’avenue des Vosges, le tram nord sera à discuter du 9 septembre au 18 octobre, soit pendant 40 jours. À l’issue, une commission d’enquête publique, indépendante, va examiner l’ensemble des éléments apportés et rendre un avis, favorable avec réserve ou défavorable, à la déclaration d’utilité publique du projet.

Périmètre des investigations

« Il n’y aura pas de remise en cause du tracé choisi, ce n’est pas l’objet de l’enquête publique », martèle Alain Jund (Les Écologistes). En creux, le vice-président de l’Eurométropole de Strasbourg (EMS) en charge des mobilités s’attend à ce que l’opposition utilise l’enquête publique pour battre campagne contre des points du projet qu’ils réprouvent, notamment le passage du tramway par l’avenue des Vosges. « Cette enquête publique arrive au bout de quatre années de consultation, et pendant quatre ans il y a déjà eu ce débat », renchérit l’écologiste.

« Nous avons été très attachés à fournir un dossier complet, qui remplit toutes les exigences règlementaires et qui permet de garantir la bonne transmission de l’information », plaide le directeur du service des mobilités, Pierre des Roseaux. Interrogé après la réunion, dans l’un des étages supérieurs du centre administratif, le technicien paraît confiant dans la solidité du dossier transmis – 2 000 pages de notices explicatives, d’études d’impacts et une forêt de documents administratifs :

« C’est la commission d’enquête qui a la main désormais. Elle va écouter ce que l’ensemble des partis prenantes ont formulé comme observations sur le projet. En fonction, elle fera part de ses réserves ou de ses recommandations. Pour l’extension en cours du tram ouest, il y a eu trois réserves par exemple (dont deux ont mené à des modifications, NDLR). »

Ce « dialogue » entre la commission d’enquête et la collectivité prend en général un mois, explique le directeur. Après cela, c’est à la préfecture de prononcer une « déclaration d’utilité publique », qui permettra le démarrage des expropriations, puis des travaux. Dans un scénario sans accroc, ces derniers débuteraient courant 2025, pour être achevés en 2027.

27 assos vont défendre le tram nord

À quelques stations de tram de là, dans un café populaire du centre-ville, François Giordani et Jean-Luc Marchal commentent la conférence du matin. Tous deux membres du collectif « Cap tram nord », qui réunit 27 associations favorables au projet, ils paraissent sereins face à cette nouvelle phase. « On n’a pas vraiment de crainte pour l’enquête publique », confirme François Giordani :

« La seule crainte, c’est que ceux qui sont pour le projet ne se mobilisent pas, et qu’il n’y ait que des opposants qui s’expriment. C’est pour ça qu’on va inciter les gens à se manifester, en organisant notamment deux permanences à Strasbourg et Schiltigheim. »

Le président de la Fédération national des associations d’usagers des transports Grand Est, François Giordani.Photo : Roni Gocer / Rue89 Strasbourg

« On va préparer un prospectus pour expliquer les enjeux de l’enquête publique », renchérit Jean-Luc Marchal. S’ils s’accordent sans ambiguïté pour défendre l’utilité du projet, ils profiteront également de l’enquête publique pour faire remonter leurs critiques, notamment sur l’amélioration des pistes cyclables.

Une balade à vélo, le long du tracé prévu, est également au programme vendredi 6 septembre, suivie d’une balade à pied dans la Neustadt, dont la date n’est pas encore fixée, pour évoquer le patrimoine architectural.

40 jours de contestations pour l’opposition

En face, chez les opposants au projet et à la municipalité, on se remobilise également. « C’est un moment charnière », tranche d’emblée Pierre Jakubowicz (Horizons). En tant que conseiller municipal d’opposition, il s’est autant investi contre le projet dans l’hémicycle que dans une série de réunions publiques :

« Je vois bien dans les propos tenus, notamment par Alain Jund, que la stratégie consiste à faire croire que ce n’est qu’une formalité. Or ce n’est pas le cas, puisque la déclaration d’utilité publique (qui s’appuiera notamment sur l’enquête publique, NDLR) sera nécessaire pour la poursuite du projet. Nous mettrons tous les éléments dont nous disposons pour remettre en cause son utilité publique. »

Pierre Jakubowicz lors d’une réunion publique au printemps sur le stationnement. Photo : Pierre France / Rue89 Strasbourg

L’élu d’opposition compte bien se mobiliser pendant toute la durée de l’enquête publique : « Il y a 40 jours devant nous, on se mobilisera et on fera entendre l’ensemble de nos arguments. Dès la semaine prochaine, je recommence à organiser des réunions publiques et des actions de terrain pour informer les gens. » Une première réunion publique se tiendra ainsi au Foyer de l’étudiant catholique, mardi 10 septembre.

Partisans et opposants au projet – ainsi que ceux qui ne tranchent pas – pourront se retrouver lors d’une réunion animée par la commission d’enquête publique, mardi 12 septembre à 19h, au Palais des fêtes.

Importante pollution aux hydrocarbures au bassin des Remparts

Importante pollution aux hydrocarbures au bassin des Remparts
Des mesures de confinement ont été mises en place

Un bateau de croisière a déversé des hydrocarbures dans le bassin des Remparts de Strasbourg lundi 2 septembre. Des opérations de confinement, de pompage et de dispersion ont été mises en œuvre pour lutter contre cette pollution.

Le bassin des Remparts, au nord du môle Citadelle, près du pont Vauban, a été pollué par un déversement d’hydrocarbures au matin du lundi 2 septembre. Selon les premiers éléments en possession du Port autonome de Strasbourg, un « accident d’électrovanne (système censé diriger le carburant entre les réservoirs de carburant, NDLR) vers 7h30 » aurait envoyé dans le bassin jouxtant l’Esplanade du gasoil et de l’huile en provenance du Reise Riese Prestige, un bateau de croisière allemand de 110 mètres. Le Port se refuse pour l’instant de communiquer l’ampleur de la pollution mais il y aurait plus de 1 200 litres, selon un employé interrogé mardi par France 3 Alsace.

La trace de pollution était encore visible dans l’après-midi du mardi 3 septembre. Photo : doc remis

Les pompiers se sont déplacés pour constater l’incident, puis ont participé aux opérations de confinement pour éviter la propagation de la nappe huileuse, qui a eu tendance à se déplacer vers le nord en raison de la provenance de vents du sud. Des produits dispersants ont également été déversés et un bateau de la Société de services à la batellerie (SSB) a été missionné pour pomper l’eau du bassin et la filtrer. L’opération pourrait durer plusieurs jours.

La préfecture a publié un communiqué dans la soirée de mardi, confirmant les informations ci-dessus et indiquant qu’en outre, une « quinzaine d’oiseaux avaient été souillés » par les hydrocarbures. En outre, la pêche y est interdite au moins jusqu’à dimanche 8 septembre.

Le Port autonome a d’abord indiqué que la navigation dans le bassin n’avait pas été perturbée par l’incident. Mais dans son communiqué, la préfecture indique que « la navigation a été interrompue ». L’enquête a été confiée à la gendarmerie fluviale du Rhin.

Après Neudorf, le stationnement devient payant dans le quartier de l’Orangerie

Après Neudorf, le stationnement devient payant dans le quartier de l’Orangerie
Au Neudorf, le stationnement sur voirie est payant depuis le 1er juin.

Lundi 2 septembre, le stationnement en voirie dans le quartier de l’Orangerie devient payant. C’est le cas depuis juin au Neudorf où il y a désormais plus de places, jugées toutefois trop chères par les riverains.

« On souhaite assurer un bon partage de l’espace public », justifie Pierre Ozenne, adjoint à la maire de Strasbourg en charge de la voirie. Depuis lundi 2 septembre, le stationnement est payant à l’Orangerie, entre la place de Bordeaux jusqu’au boulevard de la Marne en passant par les quais Zorn et Mullenheim (l’île Sainte-Hélène) et la rue Lauth. Cette décision a été prise par le conseil municipal du 20 mars 2023 dans le cadre d’une réforme du stationnement. « Nous avons travaillé 18 mois sur les questions de tarifs et de marquage au sol au cours desquels plusieurs réunions publiques ont été organisées », assure l’élu. 1 800 places payantes de 9h à 19h sauf les dimanches et jours fériés, seront matérialisées en zone verte (voir la carte ci-dessus).

« Dans ce quartier, les rues sont particulièrement étroites et courbées. Le passage des véhicules de collectes et des secours devenait compliqué en raison du stationnement sauvage », s’explique Pierre Ozenne qui défend ce choix en évoquant un meilleur passage sur la voie publique et pas seulement : « Les piétons et les fauteuils roulants pourront se réapproprier les trottoirs qui seront libérés grâce aux places de parking délimitées sur la voirie. »

(suite…)

« Face au déni de démocratie », manifestation de la gauche samedi 7 septembre

« Face au déni de démocratie », manifestation de la gauche samedi 7 septembre
Des partis du NFP appellent à manifester au départ de la place Kléber samedi 7 septembre.

Plusieurs organisations de gauche appellent à manifester samedi 7 septembre à Strasbourg. Elles demandent l’application du programme du Nouveau front populaire, qui a obtenu le plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale.

Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier, membre du parti Les Républicains, Premier ministre ce 5 septembre. Quelques jours plus tôt, il avait définitivement écarté la nomination de Lucie Castets, candidate du Nouveau front populaire (NFP). Une attitude qualifiée de « déni de démocratie » par la gauche, qui appelle – à l’exception du Parti socialiste – à manifester massivement ce samedi 7 septembre. À Strasbourg, le rassemblement est fixé place Kléber à 14h30.

Le cortège prévoit de prendre la direction sud par la rue des Francs-Bourgeois, puis la rue de la Division-Leclerc, avant de revenir par le quai Saint-Nicolas, le quai des Bateliers, le quai des Pêcheurs, le quai du Maire-Dietrich, puis l’avenue de la Liberté pour arriver place de la République où des prises de parole sont prévues.

« La crise politique dans laquelle Emmanuel Macron a conduit le pays fait courir le risque d’éloigner durablement des urnes bon nombre de celles et ceux qui sont allés voter pour le changement, ou pire de les jeter dans les bras de l’extrême droite », estiment les signataires de l’appel. Ils rappellent que le NFP, bien que dépourvu de majorité absolue, « s’impose comme la première coalition à l’Assemblée nationale, avec 193 députés et députées » :

« Ce résultat est celui d’un espoir de voir une politique de rupture sociale, écologique et démocratique enfin menée : abrogation de la réforme des retraites, rétablir l’impôt sur la fortune, le blocage des prix, le SMIC à 1600€, la reconnaissance de l’État de Palestine… »

« Face à la dérive antidémocratique d’Emmanuel Macron » et « pour l’application du programme du NFP », des mobilisations sont prévues partout en France le même jour. La CGT ne sera pas présente dans les cortèges mais elle soutient l’initiative. Le syndicat avait appelé à voter pour le programme du Nouveau front populaire contenant de nombreuses mesures sociales.

Au collège du Stockfeld, une rentrée minée pour les enseignants et les parents

Au collège du Stockfeld, une rentrée minée pour les enseignants et les parents
Les élèves du collège du Stockfeld souffrent du manque de moyens de leur établissement.

Des parents d’élèves et des enseignants du collège du Stockfeld rentrent en septembre avec en tête les semaines de dysfonctionnements et les grèves qui ont émaillé l’année scolaire précédente. Ils demandent des moyens humains supplémentaires pour répondre à la violence de certains élèves et améliorer les conditions d’apprentissage pour les jeunes du Neuhof.

« C’est sûr que ce n’est pas la même chose quand tu es dans un collège comme le celui du Stockfeld », commence cette représentante des parents d’élèves que nous nommerons Samira. Comme d’autres personnes interrogées, elle préfère garder l’anonymat de peur que son témoignage ait « des conséquences sur son enfant ». « Ma fille a subi régulièrement des ambiances de stress, des cours interrompus pendant un quart d’heure parce qu’un élève perturbe le cours et se fait virer de la classe », poursuit-elle.

« Et si un cours est interrompu pour ça, il ne reprend pas normalement quelques minutes après. L’atmosphère reste tendue. C’était le quotidien de ma sœur, qui a passé son brevet en fin d’année dernière », abonde Yazid Knibiehly. Âgé de 25 ans, il a lui même vécu ce type d’événements lorsqu’il fréquentait le collège entre 2011 et 2015 :

« Quand j’y étais, on était encore indigné quand un élève jetait une chaise dans une salle ou insultait un prof. Ça me fait peur de voir que ma sœur banalise complètement cette violence aujourd’hui. Elle s’y est habituée, si ça part en cacahuète, elle s’éloigne et voilà… Elle nous le raconte avec légèreté. »

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Fête du quartier Cronenbourg dimanche 8 septembre

Fête du quartier Cronenbourg dimanche 8 septembre
Un instantané de l’édition 2023.

L’Acrociation organise une fête du quartier Cronenbourg dimanche 8 septembre au square Mathieu-Zell, avec animations, présentations d’associations et concerts.

Pour la sixième année consécutive, l’association de résidents du quartier de Cronenbourg, Acrociation, organise une fête de quartier dimanche 8 septembre dans l’enceinte du petit square Mathieu-Zell, au milieu des immeubles cubiques flambant neufs.

La fête commence avec un pique-nique, où chacun est invité à apporter ce qu’il souhaite partager avec les autres. L’association recommande toutefois de se munir de ses « propres verres, assiettes et couverts ». À partir de 14h et jusqu’à 18h, une série d’animations sont prévues, proposées par d’autres associations du quartier, dont :

    A’Cro du vélo, Troc de plants et compost, Repair café, Le syndicat du Moustique Tigre Centre Socio-Culturel Victor Schoelcher Les Disciples la Trucothèque, Crocollectif…

Une scène accueillera des concerts : un bal folk avec le groupe Bisbal’d, un set de rock avec StrasGroov, des poésies de Renaud Rohrl et une « conférence » Cocottes et vers de terre par la Compagnie Fanchon Cigüe.

Pour lire ou sortir, les meilleurs rendez-vous de septembre à Strasbourg

Pour lire ou sortir, les meilleurs rendez-vous de septembre à Strasbourg

La France a la rentrée littéraire, Strasbourg a la rentrée culturelle et à chaque mois de septembre, une foison d’événements se dévoile, comme si des centaines d’organismes n’attendaient que le retour des Strasbourgeois et des Strasbourgeoises. Voici tout de même une sélection.

Strasculture s’installe autour de la Cathédrale samedi 7 septembre. L’édition 2024 est évidemment intégrée dans Lire notre monde, la série d’événements résultant du label Capitale mondiale du livre de l’Unesco. Autour des stands de la plupart des structures culturelles de Strasbourg qui présenteront leur saison 2024 / 2025, des lectures sont programmées toute la journée place du Château dans le cadre de l’installation Pages Blanches, tandis que la cour et la terrasse du Palais Rohan accueilleront plusieurs chorales et spectacles.

Pieds dans l’herbe et détendus à la Robertsau

Les journées nature et environnement proposent de nombreux ateliers dédiés aux enfants.

Le Centre d’initiation à la nature et à l’environnement (CINE) de Bussière à la Robertsau organise deux Journées nature et patrimoine, les 7 et 8 septembre. Un ensemble de rendez-vous pour se connecter avec la faune et la flore. Il y a un atelier « oiseaux du matin » par exemple pour essayer de les reconnaître (du haut niveau), un autre « auprès de ma mare » pour « se rafraîchir les idées en compagnie de créatures délicates ».

Près de 30 rendez-vous sont à sélectionner sur le site des Journées nature et patrimoine, tous ou presque sont gratuits et adaptés aux jeunes voire très jeunes enfants. Le CINE propose des jeux, un espace d’éveil pour les tous petits, une buvette et de la restauration en service continu pendant ces deux jours.

Des Bibliothèques idéales et mondiales

Toujours portées par la capitale mondiale du livre, les Bibliothèques idéales proposeront plus de 70 rencontres et débats avec des auteurs et des autrices du 18 au 29 septembre, au Parlement européen, dans des médiathèques de l’Eurométropole et à l’Aubette. Sont annoncés : Gaël Faye, Salomé Saqué, Pierre Rosanvallon, Nicolas Mathieu, Alain Damasio, Augustin Trapenard, Agnès Jaoui, Kamel Daoud, Christophe André, Amélie Nothomb, Leïla Slimani, Arthur Teboul, Yasmina Khadra, Judith Godrèche…

À noter tout particulièrement, la table-ronde « Le féminisme contre l’extrême droite », avec Sarah Benichou et Maud Royer, animée par Emmanuelle Josse du magasine indépendant La Déferlante jeudi 19 septembre à 19h, à l’Aubette place Kléber.

Des batailles de DJs au Molodoï

Est-ce qu’on peut enfin juger le DJ ? C’est ok ?

Le Soundclash festival, cinquième itération, propose de venir voir des DJs rivaliser devant un jury pour le titre de meilleur DJ de Strasbourg. Pour une fois que ces m’as-tu-vu de DJs sont sur le grill, il peut se passer quelque chose d’intéressant ailleurs que sur le dance floor ! Parmi les membres du jury, deux légendes du domaine : Kanka et Goldie B. Les deux soirées au Molodoï sont payantes tandis que deux rendez-vous sont gratuits : un « open air » samedi 14 septembre de 15h à 22h au parc Albert-Schweitzer à Koenigshoffen et un « afterclash » le lendemain à partir de midi au Wagon Souk.

Microthéâtre et micropièces

La Compagnie Toc Toc propose un festival de microthéâtre appelé Equinoxe, du vendredi 13 au dimanche 15 septembre à la Maison Bleue. Le microthéâtre est né en Espagne et doit respecter « un équilibre entre la durée de la pièce, la taille de la salle de spectacle ainsi que le nombre de spectateurs », au maximum 15 minutes dans 15 mètres carrés pour 15 personnes. Mais il y aura toute de même une quinzaine de pièces à voir, ce qui au final fait tout de même un maxi-festival de théâtre, d’autant que les trois journées se terminent par un concert.

Start to Play pour régresser en toute bienveillance

Le festival le plus geek de la région, Start To Play, est programmé le week-end des 14 et 15 septembre au Point d’Eau à Ostwald. C’est la dixième édition de ce rendez-vous dédié aux jeux vidéos. Au programme cette année, outre les traditionnels tournois de Mario Kart ouverts à tous et le village d’exposants, une salle d’arcade avec des bornes pour revivre les sensations originelles à Pac Man ou Donkey Kong. Quatre invités feront le show : Dina, une championne du jeu Just Dance, Gastronogeek, un cuisinier sur Youtube, FFVIMan, qui parle d’électronique sur les plateformes, et Nishan Seebaruth, spécialiste strasbourgeois des jeux de combat.

La vigueur des quartiers populaires en démo

Du 24 au 28 septembre, la Compagnie Mémoires Vives propose avec ses partenaires une nouvelle édition de son festival itinérant « OQP – Opération quartiers populaires ». Ce sont une série de rendez-vous (théâtre, danse, concerts, cinéma, ateliers, tables-rondes…) autour des thèmes de la mémoire, de l’engagement citoyen ou de l’immigration, préparés via la FACC (Fabrique artistique culturelle et citoyenne), une sorte de centre de formation que Mémoires Vives propose aux jeunes des quartiers populaires (voir notre article).

Le festival ouvre avec le nouveau spectacle de la FACC, A8CLOS, mardi 24 septembre à 19h30 au Point d’Eau à Ostwald. Un stand-up de Najim Ziani est programmé jeudi 26 septembre au même endroit. Mercredi 25 septembre à 20h, une table-ronde dissertera sur « Le pouvoir d’agir des habitants » au centre socio-culturel de Hautepierre.

Deux jours pour goûter des bières artisanales

Le week-end du 27 au 28 septembre, le centre culturel Marcel Marceau accueille le Craft Beer Festival. Un événement qui ne s’embarrasse pas de détails : ce sont deux jours pour découvrir une vingtaine de producteurs de bières artisanales. La plupart viennent de France mais quelques brasseries viennent d’ailleurs en Europe, comme la Zichovec Brewery qui vient de Tchéquie, ou Schwarze Rose de Main en Allemagne. Strasbourg représente avec la Brasserie Roue Libre, Mogwaï Beer Company et Bendorf.

À Wittelsheim, à l’écoute de « la poésie du ciel étoilé »

À Wittelsheim, à l’écoute de « la poésie du ciel étoilé »
France, Wittelsheim, le 23 aout 2024. Paul Krafft, président du club, et son téléscope à la tombée de la nuit.

Ils aiment avoir le nez en l’air, mais ce qu’ils aiment encore plus, c’est que d’autres s’émerveillent avec ce qu’ils montrent. Rencontre avec les astronomes amateurs du club de Wittelsheim, en lutte pour un monde plus humble et plus sombre.

« – Qu’est-ce qu’on voit ?
– Là, on est en train d’observer la deuxième étoile du manche de la Grande Ourse. Si tu observes bien, il y en a deux : ce sont Mizar et Alcor. Et si Mizar brille autant, c’est parce qu’elle est double également.
– Donc là, le petit point que je vois, c’est deux étoiles ?
– Eh oui ! Elles sont comme ça les étoiles : elles aiment bien vivre en couple. »

Installé à côté du plus gros des télescopes du Club d’astronomie de Wittelsheim (CAW), Jean-Luc Garambois répond patiemment aux questions des enfants qui se succèdent à l’œilleton. Comme à celles de leurs parents, tout aussi curieux.

Un des télescopes mis à disposition du public pour la soirée d’observation.Photo : Mathilde Cybulski / Rue89 Strasbourg

Ce vendredi 25 août, ils sont une centaine de noctambules à se promener sur le terrain de foot de Wittelsheim, près de Mulhouse, pour profiter de la séance d’observation publique organisée par le CAW. Une dizaine de lunettes leur permettent de scruter le ciel aux côtés d’un astronome amateur. Ici, on pointe Albiréo, étoile double et brillante de la constellation du Cygne. Joyau rouge et bleu dans un écrin de velours sombre.

Plus loin, c’est M13 qui a la cote. Cet amas globulaire apparait comme une tache floue et scintillante dans l’objectif, mais contient en réalité plusieurs centaines de milliers d’étoiles. « Ça a l’air tout petit comme ça, mais c’est une structure céleste tellement grande qu’il faudrait des années lumières pour aller d’un bout à l’autre », poursuit Jean-Luc Garambois, après avoir déplacé la focale du 510 mm en forme de tourelle.

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