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Une enquête dans Le Nouvel Observateur répertorie quelques-unes des plus grandes fortunes de Strasbourg (et d’Alsace). D’où vient leur argent ? Quel est leur mode de vie ou leur philosophie ? Qui sont « nos » riches ? Éléments de réponse.
(suite…)A l’occasion de son passage par les Journées de Strasbourg vendredi 16 mars, François Hollande fera un petit détour par le quartier de la Meinau le matin pour parler du logement.
Sa visite du quartier débutera vers 10h30, il sera accompagné d’une nuée de journalistes. Il passera par un salon de thé, la mairie de quartier et le bureau de police. Puis il ira à Pôle Sud où il tiendra un discours vers midi sur « la politique de la ville ».
Vers 13h, François Hollande s’entretiendra avec Peter Sloterdijk, philosophe allemand, sur le thème « Refonder la démocratie ».
Europa Park, le parc d’attraction situé juste de l’autre côté du Rhin, a dévoilé en vidéo sa nouvelle attraction: Wodan, un grand-huit tout en bois aux dimensions impressionnantes:
Il aura fallu neuf mois à la société américaine Great Coaster International, Inc pour construire ce temple de la vitesse. Il sera ouvert au public le 31 mars et en attendant, vous pouvez vous mettre à la première place sur les vidéos d’Europa Park:


A qui s’étonne de la réactivité des hommes politiques en période électorale (des millions d’investissements pour ArcelorMittal, un repreneur pour Lejaby…), voilà un nouvel exemple. Alors qu’hier, il était question que le ministre de la justice Michel Mercier vienne à Strasbourg jeudi annoncer la création d’un établissement pénitentiaire de semi-liberté au Neuhof, voilà qu’aujourd’hui, cette annonce n’est plus d’actualité !
Jean-Philippe Maurer, député UMP de la 2e circonscription du Bas-Rhin, circonscription à hauts-risques pour l’UMP en cas d’alternance et qui inclut le Neuhof, a eu la peau de cette intention du ministère de la justice. Dans un communiqué, le député indique avoir reçu un appel du Garde des Sceaux, lequel lui a indiqué qu’il n’y avait plus de centre pénitentiaire et que sa visite à Strasbourg de jeudi n’incluerait plus la visite de l’hôpital Lyautey, ni évidemment d’annonce sur la question :
« Je me félicite de la rapidité de la décision du Ministre qui a bien compris les enjeux pour le quartier du Neuhof qui a bénéficié des efforts menés par l’Etat dans le cadre du plan de rénovation urbaine initié par le ministre de la Cohésion sociale et du Logement Jean-Louis Borloo et poursuivi par le gouvernement de François Fillon.
Il va de soi qu’une telle décision ne peut être prise sans l’accord d’abord des habitants du quartier. Je suis d’ailleurs étonné d’avoir appris par la presse que les élus de la ville de Strasbourg aient été au courant de ce projet et qu’ils n’en aient informé personne. Pour ma part, je crois que le dialogue et la participation des citoyens sont essentiels. »
La dernière partie de ce communiqué est destinée à Philippe Bies, adjoint du maire de Strasbourg et son rival socialiste pour la circonscription. Lequel avait indiqué hier : « Si Jean-Philippe Maurer, député UMP, n’est pas au courant des dossiers qui concernent sa circonscription, à quoi il sert ? »
Un élément de réponse: pour encore deux mois au moins, il sert à éviter les annonces néfastes pour le quartier du gouvernement…



Maintenant que Marine Le Pen est en mesure de déposer sa candidature officielle, Olivier, lycéen à la mèche blonde réajustée régulièrement d’un petit mouvement de tête, va pouvoir tenir les manettes de la section jeunesse du Front National 67. En Alsace, ils seraient 250 jeunes frontistes et Olivier est l’un d’entre eux depuis un an. 2012 sera sa première campagne électorale et pourtant il s’apprête à prendre en charge ce réseau de jeunes. « Quand je me suis rapproché du Front National, le responsable a expliqué, j’ai accroché. C’est aussi simple que ça quand on sait ce qu’on veut », affirme le militant.
Olivier a 17 ans. Aux dernières élections présidentielles, il entrait à peine au collège. L’onde de choc du 21 avril 2002 n’a que très vaguement atteint ses premières années d’école. Pourtant selon lui, « il n’y a pas d’âge pour s’intéresser à la politique ». Depuis un an et demi, cet élève du lycée agricole d’Obernai épluche les propositions des partis et se fait sa propre idée. « A 15 ans et demi, j’étais arrivé à un stade où j’avais envie de comprendre et de décider ce qui était bien pour moi ».
Dans une famille peu politisée, qui a voté Nicolas Sarkozy en 2007, comment en vient-on à adhérer au Front National ? « En cinq ans, il n’a rien fait, nous en jugeons aujourd’hui par nous mêmes » commente Olivier sans dissimuler un petit sourire narquois. Il dit s’être tourné vers le Front National car Marine Le Pen représenterait « la seule candidate à proposer des solutions concrètes pour les jeunes ». Et qu’est ce qui préoccupe un jeune frontiste de 17 ans, à 39 jours du premier tour de la présidentielle ? La retraite ! « Je n’ai pas envie de travailler jusqu’à 67 ans. Ensuite, le pouvoir d’achat est quelque chose qui est très concret pour moi. Je suis en alternance, je gagne 600€ et réussis à en épargner 200 par mois. Les étudiants qui vivent avec le revenu de leurs parents font sûrement moins attention à la valeur des choses, car ils ne gagnent pas leur propre vie », se justifie Olivier.
Pourtant, l’élève paysagiste prépare son bac pro pour « avoir un vrai métier entre les mains » et envisage, par la suite, de devenir étudiant en fac de géographie. Pas sûr qu’il aura oublié la valeur des choses à ce moment-là… Le jeune militant continue de débiter point par point, comme ses arguments d’adhésion, les éléments qui font les thèmes de campagne de sa candidate. « Immigration, insécurité, « UMPS » », il en maîtrise déjà les codes de langage. Les reproches ou moqueries concernant son engagement au Front National lui « passent au dessus ».
Il déplore pourtant « les préjugés et les stéréotypes sur [son] parti ». Il a même une dent aiguisée contre les médias, qui en « feraient trop contre Marine ». Des médias, qu’il a visiblement pris plaisir à débouter à l’issue du meeting de Marine Le Pen, à Strasbourg en février dernier. Invité dans sa loge pendant quelques minutes, il explique avec fierté être passé devant les journalistes, avant de pouvoir leur indiquer que « Marine partait déjà ».
Selon lui, hormis un accrochage avec une des ses professeurs, son entourage réagirait bien à son engagement. Il croit aussi savoir que ces « stéréotypes » freinent certains jeunes à s’engager aux côtés du FN. « Une de mes connaissances fait arriver son courrier du parti chez un ami, par peur de la réaction de ses parents », explique-t-il avec détachement. Et que pense sa propre famille du militantisme frontiste du petit dernier de six frères et sœurs ? « Ma mère a 50 ans, elle vit sa vie et ne s’intéresse pas à la politique ». Cette mère, qui rappelle souvent que son fils était très gentil à l’école et un vrai petit monstre à la maison. Mais pour Olivier « une mère aimera toujours son fils, quoi qu’il arrive ». Une famille qui, sans vraiment le suivre, ne lui met donc pas de bâtons dans les roues.
Sa « deuxième famille », celle du rugby depuis qu’il a 10 ans, est elle aussi au courant de son engagement. Ne pas mélanger terrain politique et terrain sportif, c’est la position d’Olivier. «Quand je suis au rugby, je ne parle pas de politique, pour ne pas créer de tension ». Des tensions évitées aussi stratégiquement quand il s’agit de tracter ou d’afficher. « Nous savons très bien qu’en allant tracter dans une cité, nous ne serons pas les bienvenus », reconnaît le sportif.
S’il prend son engagement à cœur, il n’envisage pas de faire carrière dans la politique, et la politique n’occupe pas la majorité de son temps. « Je consacre 50% de mon temps à mes études, 30% au rugby et les 20% restants à la politique », calcule Olivier. Quoique les terrains de sport gelés du début de l’année aient quelque peu profité au militantisme. Qui semble s’immiscer à plus de 20% dans sa vie, à entendre la mélodie de son téléphone portable, la Marseillaise.

Pour manger des légumes quand on habite en ville, il n’y a pas 36 solutions: soit on remplit son panier au marché, soit au supermarché, soit on va rendre visite à mamie qui habite à la campagne une fois par semaine. Mais depuis quelque temps, un nouveau circuit existe, qui se propose de faire le lien direct entre un producteur local et les consommateurs. Ce sont les Amap.
Pour le Dictionnaire de l’environnement, une Amap, c’est ça :
« Une association pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap) est un partenariat entre un groupe de consommateurs et une ferme, basé sur un système de distribution de « paniers » composés des produits de la ferme. C’est un contrat solidaire, basé sur un engagement financier des consommateurs, qui payent à l’avance une part de la production sur une période définie par le type de production et le lieu géographique. Les Amap sont pour le paysan, le maintien de l’activité agricole par la garantie de revenu, et pour le consommateur, des aliments frais, de saison, souvent biologiques, produits à partir de variétés végétales ou races animales de terroir ou anciennes et un prix équitable pour les deux partenaires. »

Dans la communauté urbaine de Strasbourg (Cus), on dénombre une dizaine d’Amap :
Les tarifs sont en général d’environ 20€ par semaine pour un panier de légumes complet – deux adultes, deux enfants – ou de 10€ pour un demi panier, largement suffisant pour un couple. Si les avantages sont connus : soutien à une agriculture vivrière de proximité, alimentation saine et de saison au meilleur prix… Les inconvénients, eux, sont également nombreux : l’adhérent ne connait pas le contenu de son panier à l’avance, les quantités sont variables en fonction des saisons comme de la récolte, le panier est à récupérer un jour fixe dans la semaine – en soirée, les mardi, mercredi ou jeudi le plus souvent –, il faut prévoir un remplaçant pour son panier quand on est en vacances… Autres inconvénients : les légumes sont en général livrés plus « terreux » que sur les étals des marchés, pour faciliter leur conservation. Une tâche en plus pour le consommateur, qui doit par ailleurs cuisiner toutes les semaines le contenu de son panier – adeptes du prêt-à-réchauffer s’abstenir.
Autant de contraintes qui mettent à l’épreuve les consommateurs, même les plus motivés, comme Anne-Claire Véronneau, membre de l’Amap Monde depuis 3 ans :
« Nous avons eu envie de nous inscrire et de nous investir dans cette Amap, pour l’aspect santé et alimentation, mais aussi par solidarité avec le producteur. En achetant sa production à l’avance, on prend le risque avec lui des aléas climatiques. Seulement, cet hiver, nous avons vraiment eu du mal à voir le bon côté des choses. Une lassitude s’est installée : choucroute et potiron toutes les semaines, c’était vraiment pénible et lourd. Il a fallu se motiver pour couper le céleri, les panais ou les rutabagas le soir en rentrant du boulot. Plus d’une fois, on a laissé germer les pommes de terre dans un coin de la cuisine… Oui, nous allons continuer – on rentre dans la période sympa, où les produits vont se diversifier – mais nous réfléchirons l’hiver prochain à redistribuer les légumes autour de nous, à en donner à la famille, aux voisins. »
Son mari, Yann, remarque par ailleurs :
« L’Amap, c’est la rencontre entre le monde associatif et des consommateurs. Or, avec le développement du bio dans la grande distribution notamment, de nombreuses personnes qui adhéraient aux Amap, avant tout pour manger sainement, se désengagent souvent. Parce que si l’on a pas l’écologie chevillée au corps, si on ne fait pas ça aussi pour soutenir une agriculture de qualité proche de chez soi, on peut se décourager et arbitrer en défaveur de l’Amap. Surtout l’hiver, quand on doit manger tout le temps des carottes et des topinambours… Par contre, si l’on recherche le bon plan écolo, c’est ce qu’il y a de mieux. Pas cher, du circuit court, du bio et du lien social. »
Pour Djemal Abbas aussi, il est inimaginable de revenir en arrière. Fondateur de l’association Amap Alsace, il est membre depuis 8 ans de l’Amap pionnière à Strasbourg, celle du 66, avenue des Vosges:
« Pour moi, l’Amap, c’est un mode de vie. Je n’ai pas besoin qu’André (ndlr : Roesch) ait le label bio par exemple. C’est « mon » paysan, je lui fais confiance. C’est un partenariat entre nous. En théorie, je peux même voir ses comptes et nous définissons ensemble un « bon prix », suffisant pour qu’il vive de son travail. Normalement, avec une quarantaine de paniers à 20€ par semaine, un maraîcher arrive à dégager un salaire. L’idée de l’Amap aussi, c’est de se bouger en tant que consommateur pour manger ce qu’il y a de meilleur sans se ruiner. Avec nos 1500€ à deux, plus notre petit-fils souvent à la maison, on dépense 400€ en nourriture quasi exclusivement dans les cinq Amap auxquelles on appartient. »
Côté producteurs, les sons de cloche divergent. L’Amap est avant tout un moyen de pérenniser, voire développer, son exploitation, en vendant du bon à un « bon prix ». C’est en tout cas ce que confie Stéphane Laugel, producteur de fruits à Westhoffen pour l’Amap Cerise (66 av des Vosges, 45 rue de Belfort à Neudorf):
« Pour moi, l’Amap, c’est une solidarité entre des amapiens (consommateurs) et un producteur, et un partage équitable de la récolte. Tous mes fruits sont bio depuis 20 ans. Je les distribue sur 40 semaines environ, de mai à Noël. Et pendant la soudure, je mets des noix et des nectars dans les paniers. Je fais ça depuis 2007 et j’ai une soixantaine d’abonnés. Avant, je vendais aux magasins bio, mais je me suis aperçu que la clientèle et les responsables de ces boutiques ont peu à peu préférer acheter au moins cher, comme n’importe quel supermarché, ne prenant plus en compte la provenance des produits. Alors, j’ai monté une Amap, la seule 100% fruits à Strasbourg. Mes clients ont le profil de ceux qui fréquentaient les magasins bio il y a 15 ans… Mes tarifs : 10€ par semaine, pour un volume qui varie de 1 à 7/8 kilos (hors pommes à volonté) en fonction des saisons. »
Le point faible des paniers Laugel : « ils manquent de petits fruits rouges (fraises, framboises…) et de nectarines ». Leur point fort : « La quantité. Pour écouler mon panier, il faut être au moins deux adultes et deux enfants et manger du fruit. Pendant l’été, il faut aussi pas mal transformer (confiture, tartes…) ou congeler ».
L’Amap n’est pas pour autant un eldorado pour tous les producteurs. Maraîcher à Innenheim, Vincent Riegel est associé à l’Amap Schlutfeld et dépose aussi au parc du Kurgarten. Pour lui, les temps sont durs:
« Les Amap pour lesquelles je cultive mes légumes manquent de consommateurs. Conséquence : nos paniers sont surchargés (ndlr : à 22€). Il nous faudrait 50 personnes en plus ! Moi j’ai quitté mon emploi salarié il y a quelques années, et là, on ne s’en sort pas. Il y a de la concurrence entre les Amap bio et non bio, et entre les Amap et les systèmes de paniers hors Amap (voir ci-dessous). D’ailleurs, souvent, les gens ne font pas la différence et vont là où ça les arrange le mieux… Pour nous qui jouons le jeu et partageons équitablement la récolte entre nos amapiens, sans revendre une partie sur les marchés ou en gros, nous sommes perdants. Je suis déçu : si ça continue comme ça, dans deux ans, on met la clé sous la porte. »
Car pour s’adresser aux consommateurs qu’un abonnement à l’année rebute, certaines entreprises d’insertion (Les Jardins de la Montagne-Verte , Les Jardins du Kochersberg, ferme Saint-André à Friedolsheim) et des producteurs locaux (la Coccinelle d’Alsace ou la ferme Mathis de Hoerdt) proposent des paniers de légumes, livrés à domicile, à la commande. Et depuis octobre 2011, ces mêmes sociétés – entre autres – participent à une opération de distribution de paniers sur 13 sites scolaires à Strasbourg, mise en place par la municipalité, en collaboration avec la chambre d’agriculture du Bas-Rhin.
Françoise Buffet, adjointe au maire, explique cette démarche :
« En 2009/2010, nous avons commandé une étude sur la consommation alimentaire locale. En est ressorti que 80% des gens étaient sensibles à la provenance de leurs aliments, mais que seul un quart de ce que nous mangions était produit en Alsace. Nous sommes dans l’une des régions les plus dépendantes de l’extérieur en termes d’alimentation. Nous avons donc engagé une politique de soutien aux circuits courts, en partenariat avec la Chambre d’agriculture du Bas-Rhin. Cela passe notamment pas la réorientation des terres vers la production maraîchère, ou le fait de faciliter la distribution de paniers dans les écoles. Cette opération représente déjà quelque 400 paniers par semaine. »
Cette opération, en phase expérimentale, fera l’objet d’un bilan, établi par les institutions en lien avec les producteurs d’ici le mois de juin. Avant d’être ou non pérennisée.
L’étude commandée par la CUS sur les circuits courts en 2009 :
La convention de partenariat entre la CUS et la Chambre d’agriculture :
Après les jeunes écologistes et leur speed-dating politique (mardi 13 mars), c’est au tour des jeunes socialistes de tenter de parler politique en y ajoutant un concept branché / tendance / mode. Cette fois-ci, il s’agit d’un « tweet-apéro », le 15 mars à la Taverne française.
Alors qu’est-ce qu’un tweet-apéro ? Il s’agit de se lancer un rendez-vous, via le réseau social Twitter, et de discuter autour d’un verre, en réel. Un thème peut être choisi, les convives s’attacheront alors à « touitter » leurs commentaires sur ce thème via un « hashtag » (mot-clé) donné au cours de la soirée. Les tweets-apéros peuvent aussi être appelés « twunch », comme le récurrent Twunchstras, où se réunit régulièrement une bande de twitteurs alsaciens (prochain le 23 mars).
Pour cette soirée, les jeunes socialistes entendent regarder ensemble l’émission de France 2, Des Paroles et des Actes. Le « hastag » sera donc « #dpdc ».
Il n’est pas encore confirmé que le barman de la Taverne soit sur Twitter, aussi pour commander une bière, il est plus sûr de le héler directement.
Tweet-Apéro des Jeunes Socialistes, jeudi 15 mars 2012 dès 20h30 à la Taverne Française, avenue de la Marseillaise, Strasbourg.