La SNCF a envoyé un communiqué pour avertir ses usagers que mercredi 29 février, « dans le cadre d’un mouvement social interprofessionnel européen, la circulation des trains sera perturbée ».
Pas grand chose en Alsace, sauf la ligne Colmar-Metzeral qui sera remplacée par des cars. Le trafic TGV restera normal. Ce seront surtout les trains « intersecteurs » qui connaîtront des perturbations. Sur les lignes Strasbourg – Bordeaux, Strasbourg – Lille et Strasbourg – Marseille, deux allers-retours sur trois sont maintenus. Sur les lignes Strasbourg – Nantes, Strasbourg – Montpellier et Mulhouse – Lille, il n’y aura qu’un train sur deux d’assuré. Sur ce dernier trajet, le Mulhouse – Strasbourg – Lille circule, le Mulhouse – Lille par TGV Rhin-Rhône est supprimé.
Le parc des expositions sera bientôt détruit ; à la place s’élevera le nouveau quartier d’affaires Wacken-Europe. (Photo M.M.)
D’ici l’été, Strasbourg et Bouygues Immobilier signeront la promesse de vente des terrains situés entre la Maison de la région et le Parlement européen. Objectif: ériger un quartier d’affaires ultra-moderne d’ici 2016. A quoi va-t-il ressembler ? Ce projet est-il opportun en temps de crise ? Eléments de réponses.
Pourquoi construire des bureaux à Strasbourg alors que l’offre est déjà surabondante selon certains professionnels ? Pour preuve : le Lawn, immeuble de bureaux situé à proximité des sièges du CIC et du Crédit Mutuel, encore à moitié vide trois ans après sa livraison. Ou d’autres, route du Rhin, qui ont été réaffectés à du logement.
Parce que ce constat n’est pas partagé pas la municipalité, qui s’appuie sur un diagnostic des milieux d’affaires, et sur deux études commandées aux cabinets privés Algoé et Ernst&Young en 2009 et 2010. Selon ces bilans, Strasbourg souffrirait d’un manque chronique de mètres carrés de bureaux, surtout sur ce qu’on appelle « le segment prime » (haut-de-gamme), sur un site « intégré » (un quartier à l’urbanisation dense ; par opposition à une zone d’activité comme le parc d’innovation d’Illkirch ou l’Espace européen de l’entreprise à Schiltigheim), au cœur de la ville et accessible en transports en commun.
Alertée par ces conclusions, la Ville a décidé de vendre à un opérateur privé les terrains compris entre la place Adrien-Zeller (ex-place du Wacken) à l’ouest et les institutions européennes à l’Est, le boulevard de Dresde au nord, l’allée du Printemps au sud (voir la carte ci-dessus). Et fait voter le 21 novembre 2011 une délibération en conseil municipal, entérinant le choix de Bouygues comme partenaire de discussion pour ce projet. Extrait :
« Pour mesurer la faisabilité et la pertinence de ces objectifs, les collectivités strasbourgeoises ont souhaité confronter le projet Wacken-Europe à l’expertise d’acteurs économiques et d’opérateurs immobiliers en capacité de porter une telle opération et d’apporter les garanties nécessaires à sa réalisation. A l’occasion de [cette] communication, plusieurs opérateurs immobiliers dont deux groupes nationaux, Nexity et Bouygues Immobilier, ont manifesté leur intérêt pour le projet. Ces deux derniers ont proposé à la collectivité des réponses globales pour ce secteur, fondées sur un projet architectural cohérent, une démarche environnementale ambitieuse, et une programmation immobilière et économique argumentée. Après examen des projets présentés, la Ville a considéré celui porté par le groupe Bouygues Immobilier comme le plus performant et le plus adapté aux objectifs. »
Un choix et une méthode immédiatement critiqués par l’opposition municipale (vidéo), pour qui l’attribution de ces terrains n’a pas fait l’objet d’une procédure suffisamment transparente :
« La délibération qu’on nous à présenté en novembre était extrêmement légère, se souvient Fabienne Keller, sénatrice UMP et ex-maire de Strasbourg. Cette première tranche du quartier d’affaires, dont la programmation ne me choque pas sur le fond, n’a fait l’objet d’aucun cahier des charges, d’aucun appel d’offres. Même si la municipalité n’y était pas obligée, ces procédures étaient les seuls leviers qu’elle avait pour aménager cette zone en cohérence avec l’intérêt général, notamment en amenant l’opérateur à s’engager sur un prix de sortie au mètre carré. »
Bouygues contraint à 20% maximum de surface construite en logements
Plusieurs mois plus tard, alors que la négociation entre la Ville et Bouygues a bien avancé, Alain Fontanel, adjoint au maire chargé des finances, précise : « La délibération de novembre n’a permis que d’enclencher les choses avec l’opérateur, avec lequel les discussions sont encore en cours. Le protocole d’accord devrait être signé avant l’été ». Ce protocole est en fait une promesse de vente des 100 000 m² de terrains du secteur, moins 35 000 mètres carrés environ qui seront proposés aux Institutions européennes si elles souhaitent agrandir leurs locaux. La promesse de vente portera donc au minimum sur 67 000 mètres carrés de SHON exactement, dont un lot seulement (équivalent à 15 000 mètres carrés) sera vendu dans un premier temps.
« Cette vente par lots – quatre au total – nous permet de vérifier que Bouygues tient bien ses engagements et construit bureaux, locaux commerciaux et logements dans la proportion qui nous convient, soit respectivement environ 80-20%, reprend l’adjoint aux finances. Ces 20% de logements sont indépassables ! A chaque fois, pour passer au lot suivant et voir le permis de construire signé, il faudra que l’opérateur ait respecté ses engagements. Si Bouygues attend trop longtemps entre deux lots, nous pourrons faire valoir une clause de caducité de la promesse de vente et demander des indemnités d’immobilisation foncière, car les terrains vont prendre de la valeur au fil des années. De cette façon, nous maintenons le contrôle sur Bouygues qui, seul, prend tous les risques, puisqu’il compte investir entre 150 et 200 millions d’euros dans cette opération (prix des terrains non compris). »
Une belle opération pour Bouygues
Prenant « tous les risques », Bouygues encaissera aussi tous les bénéfices puisque le groupe se chargera lui-même de l’aménagement du site et de sa commercialisation. « Aucun souci », si l’on en croit Yves Noblet, directeur associé pour la région Est de BNP Parisbas Real estate, chargé de cette mission pour Bouygues :
« A ce stade, nous n’avons encore signé avec personne, mais de grands groupes (ndlr: surtout locaux) se disent intéressés. Et pour cause : ce nouveau quartier sera proche des institutions européennes, mais également du nouveau Parc des expositions et du Palais de la musique et des congrès agrandi et rénové. De gros atouts pour nos clients, qui recherchent des locaux de grande qualité écologique et architecturale, proches du centre-ville. Or actuellement, cette offre n’existe pas à Strasbourg, où le taux de vacance des bureaux est de 5,2% ; en baisse et faible par rapport à d’autres villes comparables. Nous sommes à la limite de la tension sur ce marché. »
Chez Rive Gauche CBRE, la conseillère spécialisée en immobilier d’entreprise Elisabeth Vidal confirme le manque, mais nuance l’optimisme affiché par Noblet:
« Effectivement, de grands groupes comme Orange ou Steelcase ont dû s’implanter dans le parc tertiaire de Schiltigheim ces dernières années, par manque d’offre de bureaux en ville. Il existe aujourd’hui 144 000 mètres carrés de bureaux disponibles à Strasbourg et nous en consommons plus de 60 000 par an. Dans deux ans donc, on pourra parler de pénurie de bureaux si rien ne se construit. A terme, il y aura de la place pour ce quartier d’affaires, mais il faut que sa création soit scindée en plusieurs phases. Tout faire d’un coup serait une erreur ».
Mais tous les professionnels du secteur ne sont pas aussi emballés par le projet, et rares sont ceux qui acceptent d’exprimer leur pessimisme. Deux promoteurs ont cependant accepter de nous répondre, à condition que nous gardions leurs déclarations anonymes. Le premier s’emballe : « A Strasbourg, on a quatre ans de stock de bureaux sur les bras (ndlr: « 2 ans » semble être plus près de la réalité…). Une situation catastrophique qui n’est pas nouvelle, mais taboue. Et les politiques sont à contre-cycle ! Quand il y a une fenêtre de tir (ndlr : l’arrivée du TGV en 2007 par exemple), on ne voit rien venir. Et aujourd’hui que l’économie est à l’arrêt, ils montent des grands projets… qui vont se planter ! » Et de reprendre : « A Lille ou Lyon (ndlr: villes dont les quartiers d’affaires sont très dynamiques), les bureaux ont été construits à proximité de la gare. Le Wacken, lui, est excentré, loin de tout. »
Pour le second : « Il serait plus logique de terminer les projets déjà lancés, à l’Espace européen de l’entreprise notamment, avant de créer une offre nouvelle. Le marché est atone et les entreprises qui cherchent des locaux ne souhaitent pas forcément du « prime ». Certaines négocient même les prix parce qu’elles savent qu’on a peu de clients ». Et d’ajouter : « Pour Bouygues*, le risque est faible. Le n°2 français a les reins solides et pourra attendre 10 ans avant de tout placer. Même si le groupe s’engage à payer des pénalités, il les renégociera avec la Ville au besoin… » Pas très « europtimist », mais réaliste ? « Ceux qui disent ça sont des jaloux, frustrés ne pas avoir été retenus… » arguent l’adjoint aux finances ou Yves Noblet.
Le premier lot devrait concerner le terrain de l’ancienne patinoire. (Photo M.M.)
Côté calendrier, les travaux sur le lot n°1 (au niveau de l’ancienne patinoire) devraient débuter fin 2013, pour une livraison en 2015. Très vite, le théâtre du Maillon sera détruit et déplacé – sans doute en face de la Maison de la Région – et le hall où se déroule habituellement la Foire européenne rasé. Le quartier d’affaires pourrait ensuite s’étendre au nord de la place Adrien-Zeller (parking des Hall K et 20…) après 2016, en cas de succès de la première tranche. Cette seconde phase, plus importante encore que la première (120 000 mètres carrés de SHON) fera l’objet d’un nouveau marché.
* Sollicitée, la personne en charge du dossier Wacken-Europe chez Bouygues Immobilier n’a pas été disponible pour répondre à nos questions.
Electric Suicide Club ne porte pas son nom pour rien. Le groupe strasbourgeois du label DeafRock s’est lancé l’année dernière dans une tournée suicide : 43 dates en 45 jours à travers l’Europe. Un moment intense immortalisé par la caméra de David Braun qui réalise un documentaire-fiction sur fond de jeu vidéo.Le jeune réalisateur explique : « Leur concept était dingue à la base. J’ai naturellement fait le rapprochement avec un jeu vidéo où le groupe doit passer 43 niveaux. Il y a donc des éléments fantaisistes mais aussi une trace des 25 jours que j’ai pu passer avec eux sur les routes. »
Le projet a porté par la société SL2P et Alsace 20 sera diffusé sous forme de dix épisodes sur la chaîne locale à partir du 12 mars, avant une diffusion complète.
Frédéric Sitterlé, président du Racing Club de Strasbourg, a été accusé ces deux dernières semaines de ne pas respecter les engagements qu’il avait pris auprès des élus strasbourgeois pour redresser le Racing, notamment de ne pas avoir mis d’argent dans la structure et de s’être ménagé une confortable rente sur la marque du Racing en cas de succès. Il a adressé à Rue89 Strasbourg quelques précisions par email, notamment sur l’origine du transfert de la marque de son entreprise vers celle du Racing.
La CTS a diffusé un communiqué aujourd’hui dans lequel elle prévient les Strasbourgeois qu’en « raison d’un mouvement social parmi les personnels d’un prestataire de la CTS, les navettes Robertsau et Neudorf-Marché ne circuleront pas ce mardi 28 février. Pour la même raison, la fréquence de la navette hôpital civil sera de 30 à 40 minutes au lieu de 20 à 30 minutes. Cette dernière fonctionnera cependant sur son amplitude de service habituelle : de 5h45 à 22h20 pour la navette hôpital civil. »
Les autres lignes de bus ne sont pas affectées par ce mouvement social. La ligne 21, perturbée aujourd’hui par ce mouvement social, ne sera pas affectée demain.
Le groupe UK Subs lors d'un concert en Lituanie (Photo Roja77 / Flickr)
Où sont-ils passés, les hérauts du No Future « mint sauce » si cher à nos voisins d’outre-Manche, les (quasi) derniers survivants du raz-de-marée « Fuck the system » dans les années 70 ? Pour le savoir, rendez-vous le 11 mars au Molodoï.
La façade rue de la Broque… (Photo NR / Rue89 Strasbourg)
A Strasbourg, ils sont plusieurs dizaines de locataires à vivre dans des logements insalubres et dangereux. Leur propriétaire, Joseph Benamran, semble prêt à tout pour ne pas faire de travaux. Côté locataires, la résistance s’organise. (suite…)
Un Strasbourgeois, Ludo, a réalisé un reportage photo sur la troisième manifestation hier à Strasbourg contre l’ensemble de lois anti-contrefaçons Acta qui, selon eux, menacent l’Internet et le partage. Les masques de V pour Vendetta font toujours autant sensation…
Ce samedi à Jarville, les footballeurs du Racing étaient de retour sur un terrain après trois semaines de météo capricieuse. Pour les soutenir, de nombreux fans avaient une nouvelle fois effectué le déplacement. Malheureusement pour eux, le spectacle n’a pas vraiment été à la hauteur…
Privé de professionnalisme depuis l’été dernier, le Racing Club de Strasbourg ne s’en va plus affronter Lens, Paris ou Marseille, mais Forbach, Vesoul et autres Chaumont. Dans l’anonymat de la CFA2, les déplacements à l’extérieur ont l’avantage d’être plus courts, à défaut d’être un brin glamour. Ainsi ce samedi avions-nous le privilège de partir à la conquête de Jarville, dans la banlieue de Nancy.
Encore une fois, nous sommes nombreux à prendre la route depuis Strasbourg. Trois cars de supporters, sans compter les voitures individuelles. Le trajet fait office d’apéritif : les remous extra-sportifs sont au cœur des conversations, tandis que les plus festifs entament le pinard. J’en suis. Après trois semaines sans jouer pour cause de mauvais temps, le Racing me manquait diablement et je suis tout simplement impatient de retrouver mon équipe. Prost !
17h15 : on arrive sur place
L’atmosphère suinte de désolation. Il fait moche, il n’y a pas de stade, tout juste un terrain synthétique jouxtant une barre d’immeubles made in Stalingrad. Et ils appellent ça la Californie ! Le « stade » de la Californie en l’occurrence. Malheureusement, ce n’est même pas une blague. La buvette de fortune fait peine à voir, mais a le mérite d’exister.
Les supporters, une nouvelle fois nombreux en déplacement
18h : la rencontre débute
Les chants habituellement constants et puissants se perdent dans le néant. Sur le terrain, il ne se passe rien ou presque. Le Racing vendange ses rares occasions, face à un adversaire sans talent mais solidaire. La seconde mi-temps frise le pathétique. Le collectif strasbourgeois se délite piteusement et se montre incapable de faire plier son vis-à-vis.
0-0, on ferme !
Le match se solde par un triste 0-0. Bonne nouvelle cependant : Vesoul, notre principal concurrent pour l’accession en CFA, a perdu à domicile. On se console comme on peut. Avec une pareille morosité, comment prendre un minimum de plaisir ? Par le nombre déjà. Malgré ce vieux 0-0, je ressens une immense fierté ; une nouvelle fois, le Racing a drainé des dizaines et des dizaines de supporters loin de ses bases meinauviennes. Comme à Forbach, comme à Vesoul, comme à Chaumont. Principalement, un déplacement vaut pour ces moments partagés entre fans, à l’écart des routines quotidiennes. De ce côté-là au moins, on est rarement déçu.
0-0, les Strasbourgeois pouvaient mieux faire
Prochaine rencontre : Thaon-les-Vosges, samedi 3 mars à 18h, au stade de la Meinau.
Fidèle supporter du Racing depuis l’âge de 8 ans, je suis également un grand amateur de football allemand et italien. Mon regard se veut avant tout critique : Strasbourg mérite un grand club et ses fans doivent être respectés. Le lundi de 20h à 22h, je suis à l’antenne sur RBS (91.9 FM) pour le Mojito Football Club, une émission consacrée au foot étranger.
La CTS a diffusé un communiqué dans lequel elle prévient les Strasbourgeois qu’en « raison d’un mouvement social parmi les personnels d’un prestataire de la CTS, la navette Robertsau ne circulera pas ce lundi 27 février 2012. Pour la même raison, la fréquence de la ligne de la ligne 21 (Jean Jaurès – Kehl) sera d’un bus toutes les 30 minutes entre 10h00 et 20h00 (au lieu d’un toutes les 15 minutes) et la fréquence de la navette hôpital civil sera de 30 à 40 minutes au lieu de 20 à 30 minutes. Ces deux lignes fonctionneront cependant sur leur amplitude de service habituelle : de 5h00 à 22h00 pour la ligne 21 et de 5h45 à 22h20 pour la navette hôpital civil. »
Toujours selon ce communiqué, « le mouvement social est susceptible d’être reconduit au-delà de lundi ».
Les autres lignes de bus ne sont pas affectées par ce mouvement social.
La Direction régionale des affaires culturelles (Drac) a décidé de ne pas reconduire la subvention qu’elle accordait au festival de marionnettes Giboul’off. Du coup, il manque 3000€ dans un budget avoisinant les 30 000€. Déterminés, les organisateurs économiseront sur tout, sauf les spectacles. Mais ils attendent encore la réponse du Conseil général, portant elle aussi sur 5000€…