A VOIR SUR
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Quand un élu augmente un prix, par exemple celui du ticket des transports publics, il s’attend à recevoir une volée de bois vert de son opposition. Normal. C’est le jeu. Mais à Strasbourg, quand un élu baisse un prix, en l’occurrence le prix de la location des vélos publics, eh bien il est aussi critiqué par son opposition!
Anne Schumann vient d’envoyer un communiqué dans lequel elle s’offusque d’apprendre cette baisse par la presse, et la baisse du prix, et l’existence du Vél’hop toute entière:
Le Vél’Hop est une décision coûteuse pour notre collectivité. Elle se monte à 1,3 Millions d’euros par an alors qu’au départ, ce dispositif devait se monter à 3 millions sur 10 ans. A cela, il faut naturellement ajouter l’investissement initial pour l’achat des vélos. D’après les révélations faites à la presse, il y aurait 350 000 journées d’utilisation par an du Vel’hop, alors que la délégation de service public tablait sur 1.2 million de journées. Cela ferait donc 958 vélos utilisés par jour sur un parc de 3000 vélos actuellement disponibles et qui devrait être prochainement porté à 4 000.
Le coût annuel de revient par vélo est donc de 433 euros. A ce tarif, il aurait mieux valu subventionner l’achat d’un vélo neuf par nos concitoyens plutôt que de susciter cette gabegie. Sur 10 ans, en subventionnant à hauteur de 100 euros l’achat d’un vélo neuf, nous aurions pu équiper 130 000 de nos concitoyens.
On attend les prochains calculs sur les investissements du tramway convertis en subventions pour les Strasbourgeois.



Deux semaines après la première manifestation contre la loi ACTA (Accord Commercial Anti-Contrefaçon), Strasbourg et une multitude d’autres villes de France reprennent le mouvement. Des centaines de manifestants sont donc à nouveau attendus ce samedi pour crier leur mécontentement envers cette loi perçue comme une censure de l’Internet. La manifestation se déroulera entre 14 et 17h selon un itinéraire bien choisi, disponible ci-dessous.
Liste des villes de France qui participent à l’évènement
Page Facebook de la manifestation strasbourgeoise, avec l’itinéraire de la marche
• Pour aller plus loin : Derrière le masque d’un anonymous



Vous avez pu suivre en direct sur Rue89 Strasbourg le conseil de la communauté urbaine. Le tram vers Kehl et son viaduc ont donné lieu à de longs échanges dans l’hémicycle. Le rapport de la chambre régionale des comptes a été accueilli fraîchement autant par la majorité que par l’opposition, et seules quelques voix se sont élevées pour souligner les manquements de la municipalité.
(suite…)Le groupe métallurgique Albany ne licenciera pas 70 employés sur son site de Sélestat, comme on pouvait le craindre depuis la semaines dernière. A la place, la direction aurait annoncé en comité central d’entreprise, selon la CGT, que ce sera finalement le site de Saint-Junien, en Haute-Vienne, qui sera la victime de la restructuration. L’usine devrait être fermée, ses 136 salariés licenciés, et sa production redéployée à Sélestat.
A l’annonce de ces licenciements, les délégués de la CGT ont quitté le comité central d’entreprise, provoquant une suspension de séance.
Le site d’Albany à Sélestat emploie 244 personnes.


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Sur les dix terrains de la première consultation, trois projets seulement sont sur le point de sortir de terre. Cinq ont été abandonnés (dernier en date, celui de la rue de Bruxelles) et deux ont été reportés sur le second appel à projets. Un semi-flop donc. « Nous en avons tiré les leçons, jure Alain Jund, adjoint écologiste au maire de Strasbourg, chargé de l’urbanisme, et notamment le besoin d’un accompagnement technique des groupes, si l’on veut que les initiés (ndlr: professionnels du bâtiment) ne soient pas les seuls à voir leurs projets validés ».
Car sur les trois groupes opérationnels sélectionnés en 2010, tous comptent au moins un architecte en leur sein. « Les archi’ sont hyper-intéressés par l’autopromotion, remarque Rose*, membre d’un groupement d’habitants. Pour eux, c’est une occasion en or de s’engouffrer sur un marché encore en friche, d’engranger de l’expérience sur ce terrain et de bénéficier d’une implantation en ville pas trop chers. »
Ces terrains ne coûtent que 150€ à 200€ du mètre carré environ au lieu de 350€ à 400€, un prix calculé à partir de l’estimation des Domaines et minoré en fonction des performances énergétiques prévues des bâtiments (soit environ 2000€ du mètre carré habitable, au lieu de 3 500€). « S’ils étaient calqués sur ceux du marché, il serait impossible d’espérer avoir un peu de mixité sociale dans ces logements », justifie Jund.

Certains promoteurs d’ailleurs « s’en sont agacés au départ », dénonçant un risque de concurrence déloyale. Et l’adjoint d’assurer que, « pour le moment, tant que l’autopromotion ne concerne que de très petits programmes », ces craintes sont levées. « En fait, ces terrains n’intéressent pas vraiment les professionnels, ajoute-t-il, parce qu’ils sont trop petits ou trop biscornus. Pas aussi rentables qu’un programme immobilier classique de 20 logements ou plus. »
Concernant la compétence technique qui a souvent fait défaut à divers groupes en 2010, plutôt que de laisser chacun plancher dans son coin et ramasser la (mauvaise) copie en fin de consultation, les services municipaux épaulent cette fois activement les groupes dans le montage juridique et financier des projets**. De même, la municipalité a signé une convention avec Eco-quartier Strasbourg, association pionnière du secteur, qui a embauché pour sept mois une chargée de mission financée par la ville, dont le job consiste à jouer les médiateurs-conseils auprès des groupes d’habitants (« une profession qui se développe outre-Rhin », note à ce propos Bruno Parasote, président d’Eco-Quartier et auteur d’un ouvrage sur l’habitat groupé), à mettre en contact les personnes isolées avec des groupes incomplets et à équilibrer le nombre de groupes intéressés par chaque terrain.
A l’issue de la consultation, une aide de 3000€ à 5000€ sera attribuée à chacun des groupes pour éponger 50% des frais d’assistance à la maîtrise d’ouvrage, obligatoire, sur présentation de factures. Enfin, pour éviter la spéculation immobilière et garantir la cohésion et le sérieux des groupes, une clause interdisant la revente de l’appartement dans un délai de 5 ans sera intégrée à l’acte de vente du terrain signé par les futurs autopromoteurs et la ville.
L’idée derrière toutes ces mesures d’encadrement: « Créer les conditions du succès d’un maximum de projets, martèle Alain Jund, tout en demandant des garanties, puisque de l’argent public y est injecté. » Avec la volonté sous-jacente de valoriser une initiative politique jugée parfois anecdotique, dont le succès sera mis au crédit des élus EELV en 2014, date prévue de sortie de terre des immeubles issus de cette seconde vague d’appels à projets… et des prochaines élections municipales.
* Le prénom a été changé.
** Contact: 03 88 43 61 42 ou projets_urbains@strasbourg.eu