
Jean-Christophe Anna lance un nouveau mouvement pour préparer Strasbourg aux conséquences du réchauffement climatique. Convaincu que les dirigeants politiques n’ont pas pris la mesure des enjeux, il appelle les citoyens à l’aider à construire un programme pour le présenter aux élections municipales.
Toutes les histoires commencent par « il était une fois… » C’est à la puissance du récit que l’humain doit sa conquête du monde et non – comme le raconte Yuval Noah Harari dans son livre « Sapiens, une brève histoire de l’humanité » – à la taille de son cerveau, à la fabrication d’outils ou encore à la maîtrise du feu. Notre capacité à créer des « réalités imaginaires », à les transmettre et à les croire est singulière dans le monde animal ! Ainsi, une nation, une société à responsabilité limitée ou la valeur attribuée à un billet de banque sont de pures constructions intellectuelles nées de notre imagination collective. Aujourd’hui, la croyance qui guide notre civilisation est celle d’une croissance infinie aux impacts délétères sur notre planète.
Depuis quelques années, l’évolution de notre climat est devenue l’une des principales préoccupations mondiales. Et pour cause, les incidents climatiques graves se multiplient aux quatre coins du globe. L’été 2018 a été absolument apocalyptique : Record de températures en Suède – 30 à 35 degrés au niveau du Cercle Polaire – Sécheresse historique en Australie – 9 mois sans pluie en Nouvelle-Galle-du-Sud – Climat caniculaire au Canada – plus de 500 feux de forêt simultanés – Mousson spectaculaire en Inde, en Birmanie, au Laos, en Thaïlande et au Vietnam, Incendies très violents en Grèce, au Portugal et en Californie.
Dans une voiture fragile, sortie de la route, sans direction…
Le réchauffement climatique a bel et bien commencé et il va s’accroître, voire s’accélérer dans les prochaines décennies. Les objectifs fixés en 2015 lors de la COP 21 de limiter le réchauffement climatique entre 1,5 et 2°C ne seront pas atteints. La Terre va se réchauffer de 3 à 5°C en moyenne d’ici 2100, ce qui signifie +6 à +10 degrés sur les continents…
Mais, le dérèglement du climat n’est malheureusement pas l’unique source d’inquiétude pour l’avenir de la planète et la survie de l’espèce humaine. Dans « Comment tout peut s’effondrer » (Éditions Seuil, avril 2015), Pablo Servigne et Raphaël Stevens comparent notre civilisation thermo-industrielle à une voiture en pleine accélération, au réservoir presque à sec, déjà sortie de la route, avec un habitacle aussi confortable que fragile et une direction bloquée.
- L’accélération, c’est cette croissance infinie, totalement insoutenable dans un monde aux ressources limitées. Cette croissance sans limites est une arme de destruction massive pour la planète.
- Le réservoir presque à sec, c’est l’épuisement des ressources naturelles, véritables limites de notre civilisation. Nous devrons bientôt nous passer de notre carburant principal, le pétrole, mais aussi de nos essences de substitution, les métaux rares qui alimentent les énergies « renouvelables » – ni « vertes », ni « propres » – et… tous nos smartphones, tablettes et autres enceintes connectées… Contrairement à une croyance fort répandue, la technologie ne nous sauvera pas puisqu’elle sera privée d’énergie. Adieu voitures, conquête de Mars ou de l’univers et KO Google !
- La sortie de la route, c’est le franchissement des frontières infranchissables sous peine de nous mettre gravement en danger : le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiversité (60% des populations d’animaux vertébrés en 40 ans), la déforestation massive et la disparition progressive du phytoplancton – nos deux principales sources d’oxygène sur terre – l’épuisement dramatique des réserves d’eau douce, la dégradation et l’appauvrissement des sols, l’acidification et la pollution plastique des océans, la fonte vertigineuse des glaces, le dégel du permafrost…
- L’habitacle aussi confortable que fragile, c’est la complexité de notre civilisation : nouveau Krach financier imminent et probablement bien plus grave qu’en 2008, chaînes d’approvisionnement à flux tendu et infrastructures (transport, électricité, communication) interconnectées. Cette interdépendance provoquera des conséquences à l’échelle de la planète. Le risque d’effondrement n’est plus local comme par le passé, mais bien global !
- La direction bloquée, c’est l’inertie absolue de nos dirigeants au niveau local, national, européen et international.
L’effondrement de notre civilisation est annoncé
La situation actuelle est donc extrêmement grave. Depuis le Rapport Meadows (« Limits to Growth« ) de 1972 qui annonçait déjà l’effondrement de notre civilisation, les études scientifiques les plus sérieuses se sont multipliées (GIEC, CIA, NASA, COP, Sommets de la terre…) sans que rien ne bouge. Dernièrement, les cris d’alarme s’intensifient : 15 000 scientifiques représentant 184 pays ont appelé l’humanité à changer radicalement de mode de vie « pour éviter une misère généralisée et une perte catastrophique de biodiversité » en novembre 2017.
200 personnalités ont signé un appel pour une action politique « ferme et immédiate » face au « plus grand défi de l’histoire de l’humanité » le 3 septembre et dans la foulée 700 scientifiques français ont exigé des politiques de passer de « l’incantation aux actes ». Comme l’a dit Nicolas Hulot lors de sa démission, la politique des petits pas est clairement insuffisante. Si son départ a eu le mérite de réveiller les citoyens, n’attendons vraiment plus rien de notre « Champion de la Terre » dont les décisions sont d’une toxicité absolue.
Strasbourg n’est pas à l’abri
Vous vous croyez à l’abri dans notre belle ville de Strasbourg ? Vous avez tort !
L’aspect voilé du ciel alsacien observé fin août était dû aux particules dégagées par les feux au Canada. Et quand l’Aude doit affronter des inondations meurtrières, c’est tout le Grand Est qui est confronté à une sécheresse dramatique. Le déficit de pluviométrie est si grave que le Doubs est à sec et le niveau du Rhin historiquement bas. 27 degrés à Strasbourg mi octobre, c’est inquiétant.
Le nombre de journées à plus de 25 degrés a doublé cette année : 107 contre 55 en moyenne. Comme le révèle, une récente étude, la capitale alsacienne a déjà vu sa température augmenter d’1 degré en à peine 17 ans. Et la situation n’est pas prête de s’améliorer. En juillet, le climatologue et vice-président du GIEC Jean Jouzel alertait : « Dans la deuxième partie du siècle, on pourrait craindre des températures record de l’ordre de 50 degrés, voire 55 degrés sur l’Est de la France ».
Les dirigeants ne mesurent pas la gravité de la situation
Les équipes dirigeantes de la municipalité et de l’Eurométropole ont-elles pris la mesure de la gravité de la situation ? Clairement non ! Un certain nombre de décisions vont dans le bon sens, mais il s’agit de tout petits pas qui ne vont ni assez vite, ni assez loin.
Pire, nos dirigeants locaux soutiennent des projets aussi toxiques pour notre santé et l’environnement que la rénovation à l’identique de l’incinérateur ou le Grand contournement ouest (GCO)… Lorsque le premier sera relancé, sa trop grande capacité entraînera l’import de déchets d’autres villes, comme le dénonce l’association Zéro Déchet Strasbourg. L’avenir n’est-il pas plutôt au recyclage à 100% ?
Quant au GCO, c’est un projet aussi criminel pour la nature et la biodiversité, que néfaste pour l’environnement et même totalement absurde au vu de la pénurie énergétique à venir. Malgré une multitude d’études défavorables et un soulèvement citoyen formidable, le chantier a été lancé, les forêts dépecées, avant que nos poumons ne soient asphyxiés. Et l’A35 va devenir un boulevard métropolitain pour « vivre mieux demain »…
La piètre qualité de l’air strasbourgeois est pourtant régulièrement dénoncée par le collectif Strasbourg Respire. La pollution atmosphérique urbaine fait aujourd’hui en France autant de victimes que le tabagisme (48 000 personnes chaque année). Reine incontestée du vélo, Strasbourg est « en même temps » la 4ème ville la plus polluée de France. Sacré paradoxe ! Et alors que les arbres représentent la seule solution pour capter un maximum de CO2 tout en favorisant le rafraîchissement de la température au sol, les places minérales se multiplient, la bétonisation de Strasbourg s’amplifie et les espaces verts disparaissent… au grand dam des sportifs qui s’en inquiètent.
Ne pas baisser les bras, agir
Alors, dans un tel contexte, il serait facile de baisser les bras. Pourtant, partout, en France et dans le monde, quelque chose est en train de se réveiller ! Des astrophysiciens aussi brillants qu’Hubert Reeves ou Aurélien Barrau prennent activement position en dehors de leur domaine d’expertise. Des citoyens néo-zélandais, pakistanais, américains, néerlandais ou irlandais attaquent leurs gouvernements pour non respect des objectifs climatiques. 12 000 étudiants des plus grandes écoles s’engagent à ne pas travailler dans des entreprises prédatrices pour l’environnement. Enfin, douze maires de communes comme Grenoble, Bayonne, Grande-Synthe ou Bègles, soutenus par des ONG, interpellent directement Total, pour lui demander de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre.
À Strasbourg aussi, une formidable énergie bouillonne, une puissante force s’éveille ! D’extraordinaires initiatives mobilisent des Strasbourgeois qui s’activent. Je fais partie de ces « citoyens engagés » qui sont de plus en plus nombreux à vouloir changer le monde. Comment en suis-je arrivé là ? Entre 2014 et 2017, j’ai dans un premier temps profité de mon activité principale pour délivrer des messages sur la nécessaire évolution de notre société. Puis, j’ai vraiment basculé dans un comportement de « colibri » qui fait sa part au quotidien, convaincu qu’il ne faut rien attendre de nos politiques pour conduire un vrai changement.
Entraide et intelligence collective
Assez naturellement, j’ai commencé par des petits gestes pour la planète en divisant par 3 le temps passé sous la douche, en devenant végétarien, en privilégiant le vrac, le bio et le local, en supprimant toute forme de plastique de ma vie et en limitant considérablement ma consommation. Dans la foulée, j’ai créé le site web « 2017-2037 : 20 ans pour tout changer » afin d’éveiller les consciences.
La vraie révélation pour moi fut ma participation active à l’extraordinaire aventure citoyenne EurOasis à l’été 2017. J’ai été littéralement impressionné par l’incroyable puissance de l’entraide et de l’intelligence collective qui a permis à une cinquantaine de Strasbourgeois, qui ne se connaissaient pas, de se mobiliser en un temps record pour construire ensemble un projet utile pour demain.
Enfin, j’ai décidé il y a quelques mois de consacrer toute mon énergie au service du bien commun. Le faire au niveau national, européen ou international m’a rapidement paru vain. Je suis persuadé que si le changement doit bien être impulsé par les citoyens, il doit l’être au niveau local. La ville représente à mes yeux l’échelon le plus pertinent, le plus humain, le plus résilient. La proximité des élus tout comme l’efficacité directe et l’impact plus rapide des décisions y sont plus importants que nulle part ailleurs.
Strasbourg, ville pionnière
J’ai alors imaginé le projet « Strasbourg GO » dont la raison d’être est de faire de Strasbourg une ville Oasis, un lieu de vie exemplaire d’une nouvelle ère. Né à Strasbourg en 1975 et amoureux de notre ville, j’ai toujours été séduit par sa dimension pionnière (ville libre, imprimerie, Bi-Bop, 50 km/h en ville, place du vélo, paiement mobile…). À notre tour, participons à l’épopée strasbourgeoise et imaginons ensemble un nouveau récit qui fera sans doute voler en éclats certains de nos conditionnements, mais qui nous permettra assurément de mieux vivre dans notre ville.
Il était une fois une ville Oasis. La ville pionnière d’une nouvelle ère.
- Il était une fois une ville Végétale et Symbiotique. Une ville forêt où les arbres jaillissent en faisant exploser les dalles de béton. Une ville où les vélos et les piétons ne croisent plus ni voitures, ni camions. Une ville respirable où les cours des écoles se transforment en jardins, où les rues et les toits deviennent des potagers. Une ville où le végétal et l’animal s’affranchissent du minéral, où le vivant devient aussi fleurissant que papillonnant.
- Il était une fois une ville Autosuffisante et Résiliente. Une ville produisant sa propre énergie et assurant son autonomie alimentaire. Une ville privilégiant l’urgence du long terme à l’anecdotique du court terme, où la décroissance respectueuse de la planète s’impose au développement économique fondamentalement destructeur.
- Il était une fois une ville Frugale et Circulaire. Une ville préférant le recyclage à l’incinération et la réparation à l’hyper consommation.
- Il était une fois une ville Collaborative. Une ville dans laquelle chacun contribue au bien commun. Une ville reconnaissant toutes les formes de travail et non pas uniquement l’emploi, la plus artificielle d’entre elles. Une ville suffisamment audacieuse pour expérimenter le revenu universel.
- Il était une fois une ville Équitable et Inclusive. Une ville sans aucune forme de discrimination ou de harcèlement. Une ville qui met fin aux inégalités pour favoriser l’équité.
- Il était une fois une ville Humaine. Une ville capable d’abolir toute forme d’exclusion, une ville qui offre un toit à chaque sans abri et qui accueille chaleureusement chaque être humain. Une ville dans laquelle l’entraide l’emporte sur la compétition, l’altruisme sur l’égoïsme.
- Il était une fois une ville… Libre. Une ville libre d’inventer ses propres règles.
- Il était une fois une ville Oasis !
Réveil citoyen puis conquête de la ville
Au sein du collectif « Strasbourg GO », notre ambition est de faire de ce rêve une réalité, non pas pour les générations futures, mais pour les générations présentes. Pour y parvenir, nous souhaitons provoquer un réveil citoyen et partir à la conquête de la ville. Nous présenterons donc aux élections municipales de mars 2020, une liste 100% citoyenne. Seule la victoire nous permettra de réellement changer la donne rapidement, efficacement et durablement. Et pour l’emporter, nous devons être nombreux.
Nous lançons donc aujourd’hui un appel à tous les Strasbourgeois, conscients de l’urgence d’agir, à rejoindre notre mouvement. Pour ce faire, il vous suffit de renseigner le questionnaire en ligne ici.
Dans les 17 prochains mois, nous allons lancer plusieurs initiatives inédites pour vous permettre de contribuer à la construction d’une ville nouvelle par vos actions et vos idées, avec notamment une plateforme collaborative, un grand jeu urbain citoyen, un hackathon, un concours d’urbanisme…
Il n’est plus seulement urgent d’agir, c’est devenu tout simplement vital pour nous, nos enfants et nos proches. Si vous souhaitez vous aussi devenir des pionniers, rejoignez-nous et nous ferons ensemble de Strasbourg un formidable terrain d’expérimentations. Gandhi disait « Montrer l’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul. » Nous allons montrer l’exemple, ici et maintenant.
C’est à nous de jouer pour Strasbourg… GO !
Jean-Christophe Anna pour Strasbourg GO
Si vous avez d’autres informations à communiquer à l’EurOasis, je vous invite à le faire soit via notre page Facebook, soit par mail : contact@euroasis.fr
Merci
Quelle coherence entre vos propos sur la vegetalisatuon et les actes?
M.Anna. Vous evoquez le projet Euroasis avec un site a Strasbourg situé chemin du Beulenwoerth, jusqu a aujourd hui un vaste jardin très boisé qui representait pour les cyclistes et pietons un segment ombrage et rafraîchissant sur nos parcours: actuellement aujourd hui des ouvriers défrichent le terrain, coupent les arbres . Ainsi je ne comprends pas votre démarche, il y a complete opposition entre les actes et le discours!
Vegetaliser c est aussi préserver le patrimoine arboré existant, un arbre met 20 ans a atteindre une taille qui donne de l ombre. 30 pour devenir un puit de carbone. Et ceux qu on plante aujourd hui ont peu de chances d atteindre une taille adulte en raison des aleas climatiques.
Je pense que vous faites malheureusement une confusion...
Le projet EurOasis est destiné à s'implanter sur le terrain entre le Quai Jacoutot et le Chemin Goeb (et non au niveau du Chemin du Beulenwoerth). Ce terrain qui appartient pour l'instant encore à la Ville n'est pas ouvert au public. Nous ne pouvons pas encore l'investir.
Aucun arbre n'est menacé par notre projet. Nous avions simplement envisager la construction de cabanes dans les arbres, à condition que cela soit possible, bien entendu. Sinon, elles seront sur pilotis.
Je ne suis pas au courant de l'opération de défrichage dont vous parlez et que je déplore... quelle tristesse ! :(
Pouvez-vous m'en dire plus par mail ?
jeanchristophe.anna@lilo.org
Merci
Voici ce que je viens de trouver : https://www.robertsau.eu/ca-va-construire-chemin-du-boelenworth/
"Deux promoteurs vont se partager le terrain chemin du Beulenwoerth : Stradim et Perspective suite à la modification du POS autorisé par la Ville et l’Eurométropole en mars 2016."
Cela doit correspondre avec les travaux que vous avez pu observer.
La politique que vous esquissez ne se fera pas seulement dans les urnes de la Ville de Strasbourg d'autant plus que la quasi totalité des compétences nécessaires à votre projet sont €métropolitaines et que les élus strasbourgeois n'y sont pas majoritaires. Quel coup bas que cette "vacherie" faîte aux citoyens et citoyennes et à la Démocratie de ne pas organiser le suffrage universel direct à l'échelle ou s'exercent les pouvoirs effectifs ... ça vous préoccupe ? Pour agir ce serait utile !!
A défaut, va falloir causer large et aller chercher quelques maires voisins, indécrottablement ancrés dans les concepts de développement du XXème siècle, inclus l'électoralisme, le cumul de mandat, ...
Enfin "rayonner" sur Rue89, et sans porter atteinte la notoriété de notre "canard" local, ne constitue rien de plus qu'amuser la galerie des caciques locaux.
A ce propos, je me demande bien ce qui se passerait entre les deux tours si votre liste obtenait les suffrages lui permettant de négocier avec celles qui resteraient en course...
Mes "..." sont là pour les mille et une autres questions qui vous restent à traiter pour être en capacité d'être crédible au yeux de quelques citoyens très informé et acteurs du changement, loin, très loin des élus €métropolitains et strasbourgeois.
Merci pour votre commentaire précieux.
Vous pointez là quelques unes des nombreuses difficultés qui nous attendent.
Nous allons nous battre avec nos "armes", bien différentes de celles des professionnel·le·s de la politique, avec comme objectif d'embarquer le plus de citoyen·ne·s possibles dans nos actions concrètes sur le terrain pendant les 17 prochains mois. Nos chances de l'emporter paraissent infimes (elles le sont), mais il est de notre devoir de tenter l'aventure et d'y mettre toute notre énergie et tout notre enthousiasme pour provoquer l'étincelle...
J'ai souhaité lancer notre communication sur Rue89 Strasbourg pour la simple et bonne raison que j'affectionne particulièrement ce média. Évidemment, nous allons chercher à communiquer sur l'ensemble des médias strasbourgeois (DNA, Pokaa, Mix, Or Norme...).
Au sujet de votre interrogation sur notre attitude dans le cadre d'une éventuelle présence au second tour, je ne peux répondre seul puisqu'il s'agirait d'une décision collective. À titre individuel, je ne crois pas beaucoup aux négociations.
En tout cas, je serais ravi d'échanger sur ces différents points avec vous autour d'un verre car nous avons besoin d'apprendre vite. ;)
Vous pouvez me contacter directement ici : jeanchristophe.anna@lilo.org
À bientôt, j'espère.
Quand je vois ce genre de chose tout m'incite à ne pas aller plus loin dans ma lecture
L'écriture inclusive n'est pas une hérésie, c'est une excellente invention selon moi pour rééquilibrer notre langue française bien trop masculine. C'est avec ce type de petites actions que l'égalité femme-homme deviendra enfin une réalité dans tous les domaines. ;)
https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000036068906
Fin du hors contexte du sujet sur Strasbourg GO
Non, en effet, ce n'est pas un canular, notre projet est tout à fait sérieux.
Bravo ! J'avoue, vous avez deviné, l'idée de "Strasbourg GO" vient en effet de "Pokemon Go" auquel j'ai joué avec mes deux fils.
Pour baptiser mon idée de Jeu Urbain Citoyen, j'ai du coup repris le "GO" qui signifie aussi Grandes Opérations, celles que nous allons réaliser chaque mois jusqu'en mars 2020. Et puis, oui, Go, c'est pour dire on y va, on se retrousse les manches, on passe à l'action, sans oublier un clin d'oeil au Jeu de Go puisque nous allons innover dans notre façon de "faire" campagne. ;)
Les points d'exclamation, c'est un tic d'écriture que j'ai depuis fort longtemps et qui caractérise parfaitement mon extraordinaire enthousiasme.
"Les mots-clefs de l'écologie compatibles avec le capital 2.0" ???
J'avoue que là je sèche... Je suis plutôt opposé au capitalisme et à l'ultra libéralisme. Je vous invite d'ailleurs à lire l'un de mes articles assez clair sur mes convictions : https://rmsnews.com/travail-emploi-winter-is-coming-jean-christophe-anna-rmsconf-2018/
Enfin, la référence à Gandhi coule de source pour moi, puisque je m'efforce d'être toujours le plus exemplaire possible dans tout ce que j'entreprends.
Nous n'avons pas besoin de consultants et d'"innovation" purement verbale, nous avons besoin de justice sociale. C'est un préalable à tout le reste. Nous avons besoin d'une recherche publique ambitieuses, et pas de bavardages qui promeuvent du vent. Nous n'avons pas besoin de Rabhi ni de Gandhi, nous avons besoin de gens comme René Dumont, vraiment modestes, engagés sur la durée et connaissant leur sujet.
Tout le reste, c'est du marketing. Et je n'ai aucun respect pour le marketing. 0. Nada.
Nous allons vous surprendre. ?
Et pour votre info, il est légitime et prudent de se poser la question de la neutralité de l'enquête à charge de Jean-Baptiste Malet sur Pierre Rabhi. Je vous invite à lire cet article : https://www.la-croix.com/Debats/Forum-et-debats/Beaucoup-bruit-rien-defense-chiffree-factuelle-Pierre-Rabhi-2018-09-27-1200972009?fbclid=IwAR1SvBnw9VgIplhW73jBzRh_jFnHXUcKFhVRCHABpxog4Ji3KkSIOi5T4Qw
N'oublions pas que René Dumont était un adepte des engrais chimiques (cf. pour preuve L’utopie ou la mort, 1973, p.32 : « L’agent le plus important du progrès agricole reste encore l’emploi des engrais chimiques »)...
Quant à Dumont, vous ne m'apprenez rien. Il savait que les solutions ne sont jamais magiques et qu'on est contraint de composer avec des réalités désagréables si on veut nourrir les gens, en attendant de trouver mieux et de réussir une transition plus vaste.
Et malheureusement, non, vous n'êtes pas très surprenant. Vous êtes même tout à fait dans l'air du temps. En ce sens, vous êtes effectivement exemplaire.
Aussi, ça me paraît surtout être un cercle assez bobo. Et les appels appuyés et répétés "à nous rejoindre" de Jean-Christophe Anna illustrent aussi une certaine dose de prosélytisme qui ne me plaît guère.
Vous prétendez bien connaitre un certain nombre des membres de notre mouvement alors même que sa composition n'a pas été rendue publique...
Je suis curieux de connaître votre identité. Je suis un grand fan des Aventures de "Wallace et Gromit" et je suis bien triste de voir quelqu'un utiliser un tel pseudo pour accuser sous couvert d'anonymat.
Vous parlez de "discordance qui y existe entre leurs beaux discours et les attitudes personnelles dès que les égos et ambitions personnelles sont en jeu", pourriez-vous être plus précis et citer des exemples concrets ? En tout cas, je ne me sens pas concerné. Mes discours sont toujours en adéquation totale avec mes actes.
Un peu facile d'utiliser le terme "bobo" qui a pris une connotation assez péjorative les derniers temps. Encore faut-il savoir ce qu'est un·e bobo, un "petit bourgeois", un "bourge", un "intello précaire", un "hipster"... Je vous invite à lire l'excellent dossier du magazine Socialter sur la gentrification des villes qui est un phénomène que je ferai tout pour combattre car je préfère la mixité sociale.
Pour votre information, nous souhaitons associer à notre projet toutes les catégories socio-professionnelles, les habitant·e·s de tous les quartiers de la ville, qu'ils·elles aient un toit ou non !
Enfin, si souhaiter réunir un maximum de personnes autour d'un formidable projet citoyen relève du "prosélytisme", votre commentaire est au minimum une accusation sans fondement, au pire une évidente intention de nuire.
Je vous propose d'en discuter de vive voix.
Voici mon mail : jeanchristophe.anna@lilo.org
Écrivez-moi et rencontrons-nous.
Excellente soirée !
J'avoue, je me suis un peu trompé.
Je croyais avoir affaire aux colibris ou aux quelques bobos d'euroasis.
En fait, c'est juste Jean Christophe Anna qui fait son autopromo.
"projet citoyen". Hum. J'y crois pas une seule seconde. D'autant moins quand je vois la liste de logos de grosses boites capitalistes sur votre site
"intention de nuire". Bien sûr, je suis le méchant Yéti qui remet en question l'aura du brillant Messie.
Pas besoin de discuter de vive voix avec vous. J'aime pas les bonimenteurs.
Je vais tout de même vous répondre pour informer les lecteurs sur un point ("la liste de logos de grosses boites capitalistes" sur le site web de ma société #rmstouch) : c'est justement parce que j'éprouvais les plus grandes difficultés à poursuivre mon activité principale dont certains clients sont à l’origine même des problèmes que je dénonce, que j’ai décidé il y a quelques mois de consacrer toute mon énergie au service du bien commun avec le projet Strasbourg GO.
Vraiment dommage que vous n'ayez pas le courage de porter vos accusations à découvert, en toute transparence. Voilà bien une qualité que nous ne partageons pas tous les deux.
C'est l'exemple même de la destruction abominable, totalement anachronique, destinée uniquement à répondre à des intérêts économiques et financiers...
Une vraie tragédie. :(
On pensait les utopies du XIXe entrées dans l'histoire, mais non, il y a heureusement encore des illuminés pour les entretenir. Chassons donc de la Ville tous ces ringards qui, oh le gros mot à censurer, travaillent : vous vous souvenez, cette activité autrefois utile à la société et même rémunérée (ouh un autre gros mot). Place aux poètes, aux amoureux bien urbains de la nature, aux sociologues du dimanche matin et ouste les clopes et le diesel !
Bon courage
Je n'aurai pu trouver meilleure réponse ! ;)
Rejoignez-nous vite : https://framaforms.org/strasbourg-go-rejoignez-nous-1541258674
Faut-il ne pas payer d'impôts pour se rendre compte qu'il y avait un problème de température cet été, notamment dû à la sur-minéralisation dans les villes ?
Rejoignez-nous : https://framaforms.org/strasbourg-go-rejoignez-nous-1541258674
Rejoignez-nous : https://framaforms.org/strasbourg-go-rejoignez-nous-1541258674
À bientôt
Bravo pour cette belle initiative, j'adhère à 100%.
Bonne continuation !
Je vous invite à nous rejoindre en remplissant le petit questionnaire en ligne : https://framaforms.org/strasbourg-go-rejoignez-nous-1541258674
Nous serions ravi·e·s de vous compter parmi nous.
À bientôt
Notre ambition est bien de végétaliser toutes les rues de Strasbourg ! ;)
Nous ne lançons pas des concertations, nous lançons un mouvement pour conquérir la ville afin de la métamorphoser.
Rejoignez-nous : https://framaforms.org/strasbourg-go-rejoignez-nous-1541258674
Nous serions ravi·e·s de vous compter parmi nous !
À bientôt
Je vous remercie pour votre proposition.
je ne souhaite adhérer à aucun parti politique. Je préfère participer aux débats démocratiques du Conseil de quartier.
Cordialement,
Je réponds ici à vos deux derniers commentaires.
Je pensais avoir répondu à votre question en vous indiquant que nous avions pour objectif de végétaliser toutes les rues, cela comprend donc bien la rue du 22 Novembre et la Grand Rue.
Nous ne lançons pas un parti politique, nous lançons un mouvement citoyen. Notre ambition n'est pas de faire de la politique pour la politique avec pour seul objectif de servir nos intérêts individuels, mais bien de nous inscrire dans une démarche citoyenne pour le bien commun. Si nous l'emportons en mars 2020, nous mettrons en place une véritable démocratie à l'écoute des citoyens pendant toute la durée du mandat.
La rue du 22 novembre sera végétalisée et dans la Grand Rue il y a plus de terrasses que de plantes. (Je ne m'oppose ps aux ERP). Il y a moins de commerce, ce qui est regrettable. Strasbourg devient invivable avec les rues de la soif. Il faudrait avoir un équilibre dans la cité pour vivre harmonieusement.
Le débat récent et animé de la rue 22 novembre a rayé la mise au vote le projet d'une démarche citoyenne.. L'auriez vous inscrit aux votes des projets municipaux présentés. Si le projet alternatif avait été entendu et voté ? Qu'auriez-vous fait ? Je ne fais ps partie des organisateurs de ce projet, mais j'ai répondu comme beaucoup au questionnaire. Cela m'a profondément choquée.
Veuillez-m'excuser je ne suis plus rêveuse.... Ce que nous attendons, ce c'est de l'action des politiques et des prises de positions claires sans passe-droits.. Je ne défends ps la municipalité mais la bétonisation a été quand même nécessaire. Il manque cruellement de logements à Strasbourg et il y a un réel problème avec Airbnb.
Je suis votre page Facebook et je suis curieuse de votre mouvement politique (def: organisation et à l'exercice du pouvoir dans une société organisée).
Participez dès maintenant à un cas pratique.
Le projet "Une Elsau idéale dans un Parc Naturel Urbain exemplaire" correspond à "Strasbourg GO".
Ce projet collectif est ancré dans le territoire. Les propositions sociales, écologiques et économiques sont présentées sur le site Elsau.novo.fr
Il est parti d'un document général : pnu.novo.fr
Aujourd'hui la collaboration avec les acteurs institutionnels est nécessaire mais pas acquise pour intégrer la démarche dans le NPNRU de l'Elsau.
Pour partager sur la démarche, les propositions et leurs développement, le collectif pour une Elsau idéale et le Labo citoyen vous invitent : habitants, contributeurs et acteurs institutionnels le 15.11.18 à 19h au CSC Elsau :
• 19.00 Accueil - temps conviviale, auberge espagnole. Il n'y a pas de vaisselle sur place. Le foodtruck sera ouvert.
• 20.00 Exposé sur l'Elsau idéale
• 21.00 Echange en petit groupe
• 21.30 Restitution et questions
• 22.00 Prise de parole libre pour la clôture
Bravo pour cette formidable initiative que je suis avec intérêt.
J'essaie d'être des vôtres le 15. ;)
À bientôt
Bravo pour cette formidable initiative que je suis avec grand intérêt.
Je vais essayer de me libérer pour être des vôtres le 15. ;)
À bientôt
Il est plus que temps de passer à l action mais seuls, dispersés on ne peut pas faire levier. Les solutions individuelles ont leurs limites et ne permettent pas le passage à l échelle que l enjeu exige. Par ex seul on peut tacher de pedaler sur des bouts de voies cyclables dans les capeurs de CO2 et NOx mais on ne peut organiser une offre de transports en commun efficace. Donc d accord et enthousiaste pour vous rejoindre.
Vous êtes la bienvenue ! :)
Je vous propose d'inverser un célèbre dicton : Tant qu'il y a de l'espoir, il y a... de la vie ! :)
Et vous avez raison de souligner la lutte actuelle pour des carburants moins chers assez symptomatique du décalage entre les premières préoccupations et l'urgence absolue.
Peu importe finalement à qui est imputable la hausse actuelle, les prix vont bientôt exploser avant qu'il n'y ait tout simplement plus de pétrole...
Rejoignez-nous vite : https://framaforms.org/strasbourg-go-rejoignez-nous-1541258674
Nous serions ravi·e·s de vous compter parmi nous.
À bientôt !
Merci pour votre commentaire. Je suis ravi que ma tribune vous donne envie de vous mobiliser. ;)
Le lien vient d'être modifié. Voici le bon : https://framaforms.org/strasbourg-go-rejoignez-nous-1541258674
Nous serions ravi·e·s de vous compter parmi nous.
À bientôt !
Il faudrait intitulé votre mouvement EMSGO car je pense que c'est à ce niveau que cela ce joue
Vous avez raison, cela se jouera aussi au niveau de l'Eurométropole.
Si nous remportons les élections municipales, nous aurons aussi les clés de l'EMS ! ;)
Rejoignez-nous : https://framaforms.org/strasbourg-go-rejoignez-nous-1541258674
Nous serions ravi·e·s de vous compter parmi nous.
À bientôt !
Merci pour ce feedback qui fait super plaisir !
Je suis convaincu que le VRAI changement ne pourra venir que des citoyens.
Le lien vient d'être modifié. Voici le bon : https://framaforms.org/strasbourg-go-rejoignez-nous-1541258674
Nous serions ravi·e·s de vous compter parmi nous.
À bientôt !
Ou est-ce moi qui ne sais pas y faire... En tout cas, vous lire au saut du lit, c'est énergétique. Merci !
Vous savez très bien y faire... le lien n'était en effet pas le bon.
Il vient d'être modifié : https://framaforms.org/strasbourg-go-rejoignez-nous-1541258674
"Énergétique", c'est exactement l'ambition de ma tribune : booster les citoyen·ne·s engagé·e·s. :)
Nous serions ravi·e·s de vous compter parmi nous.
À bientôt !