
Le Bulli a passé une semaine en Bosnie-Herzégovine, sur les traces de l’ex-Yougoslavie et de la guerre. Rencontres avec des anciens combattants de la guerre civile et un choc : l’emprise du tourisme mémoriel.
Mère Courage en Bosnie
Le personnage créé par Bertolt Brecht est bien vivant et habite à Srebrenica. Il s’agit de Fadila Efendic, interviewée un lundi matin, en face du mémorial du génocide. Contrairement au personnage théâtral de Brecht, Fadila Efendic a fait de la guerre son commerce après la mort des siens. Elle a perdu son mari et son fils dans les massacres de juillet 1995. Elle a ensuite créé son magasin en face du cimetière.
De là, elle observe quotidiennement les tombes et vend des souvenirs de la guerre : des livres, des cartes postales, des tee-shirts. Le slogan « Souviens-toi Srebrenica » est décliné en autant de porte-clés, crayons et foulards.

La boutique de Fadila Efendic fait face au mémorial de Srebrenica et au cimetière. Derrière la baraque à souvenirs, les halles utilisées pour parquer les habitants de Srebrenica les heures avant le massacre.
Douches froides en Bosnie-Herzégovine
Si le Bulli est bien brave sur les petites routes montagneuses des Balkans, il est plutôt assez précaire côté confort. Et pour se laver, il faut parfois traverser la ville, en quête d’une piscine municipale coincée dans la zone industrielle, ou s’arranger d’une bouteille d’eau. La recherche de douche est une quête du Graal quotidienne.
Aussi, arrivés à Mostar, nous nous adressons à plusieurs petites pensions de la ville pour pouvoir se décrasser après la journée torride (35°). « Non, il faut prendre la chambre complète », ou « Heu, combien ça peut valoir une douche… 10 euros ? ». Ça se termine en baignade dans la Neretva, la fameuse rivière qui coule sous le pont de Mostar et qu’on aperçoit sur toutes les cartes postales du coin. L’eau est glaciale : dur dur.
Nous n’apprenons que plus tard qu’il vaut mieux se baigner plus en amont, au nord du pont. « Le pont, c’est un peu les égouts de la ville, tout le monde y jette ses ordures ». On est ravis !
Les piliers de Sarajevo
Aller à Sarajevo était une des étapes les plus importantes pour le Bulli Tour. On voulait vraiment savoir pourquoi faire du théâtre sous les bombes et comment il est possible d’ouvrir une librairie en plein siège. Iovan Divjak est serbe. Il est général d’active.
Pendant le siège de Sarajevo, il a défendu la ville, aux côtés des Sarajéviens, contre l’armée serbe qui lui faisait face. Sa résistance était double : diriger les combattants et participer à la vie culturelle et artistique civile. Aujourd’hui le général est un vieil homme charmant et charmeur qui nous montre les lignes de front, nous offre des fleurs et chante Aznavour.

Le général Divjak devant son association d’aide aux enfants victimes de la guerre. (Et ses fameuses roses!)
La ville entière a résisté pendant les trois ans du siège, entre 1992 et 1995. c’est à ce moment-là que le fameux SARTR, théâtre du siège de Sarajevo, a été créé. Il est encore en activité aujourd’hui et nous rencontrons Nihad Kresevljakovic, le nouveau directeur :
« Pendant la guerre, les gens prenaient le risque de mourir en pleine rue, pour aller se rendre au théâtre, à un concert ou à une exposition. L’art et la culture sont des besoins aussi forts que celui de manger ou de boire. Le siège de Sarajevo l’a prouvé ! »
Le SARTR continue aujourd’hui sa résistance en présentant des pièces engagées, politiques et documentaires. « L’ennemi est invisible mais il y a bien toujours une résistance à mener en Bosnie-Herzégovine ! »

Âgé de 18 ans pendant le siège, Nihad était jeune comédien et se souvient des répétitions dans les abris et des représentations toujours pleines de public.
« Par ici la monnaie ! »
Pour clore notre passage dans la ville, nous nous rendons au fameux tunnel qui permit à la ville de tenir. Huit cent mètres de long qui furent creusés pendant quatre mois. Grâce à ce passage sous l’aéroport tenu par l’ONU, les Bosniens pouvaient se ravitailler, faire rentrer des combattants ou faire sortir des blessés.
Si le lieu est mythique, son musée actuel est très décevant. Obligation de se garer dans la cour devant le tunnel… et de payer 2 KM (mark convertible bosniaque, une monnaie créée par l’ONU dont les billets sont imprimés en France) au voisin (le propriétaire des lieux). L’entrée au musée coûte ensuite encore 10 KM par personne. Un guide volontaire vous propose une visite gratuite qu’il faudra gratifier d’un pourboire.
En somme, pas moins de 25 KM (13 euros) pour une visite de 10 minutes… il n’y a rien à voir ici. En guise de musée : deux salles, où tout est écrit en bosnien avec trois lettres, deux vieilles mines et un jean sali (pour illustrer la construction du dit tunnel), et, clou du spectacle, 20 mètres du tunnel (refait ou préservé) dans lesquels tous les touristes s’engouffrent. On n’en retient rien si ce n’est l’attrape-touristes.
Le commerce de la guerre
Mostar n’échappe pas à la règle et plume tout autant ses touristes. Les autocars déversent les appareils photos en shorts dans les rues, et les ravalent trois heures plus tard. Le centre historique est un mausolée du gadget et de la merdouille… tout est made in China et vendu cinq fois le prix : du plastique partout, des « Don’t forget » brandi à chaque coin de rue, entre deux sodas et trois restaurants « cuisine typique ».
Si la ville a été reconstruite, elle semble désormais être offerte en sacrifice aux vacanciers. C’est le triste paradoxe de ces lieux. On y propose des « War Tour » pour 60 euros : une somme colossale quand on sait qu’on peut avoir un repas correct pour quatre euros.

Les jeunes de la ville proposent de sauter depuis le pont… pour 25 KM, et font la manche auprès des touristes.
Le Bulli Tour part vers Skopje, capitale de la Macédoine, ou plutôt « Ancienne république yougoslave de Macédoine. » La vie dans un Bulli en pleine canicule, c’est à suivre la semaine prochaine !
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : les carnets du Bulli Tour
Les reportages du Bulli Tour sont à découvrir sur BulliTour.eu.
Qu'attendiez-vous...? Des "hourras" pour accueillir les "libérateurs" Français (ou autres)...!?
Vous devriez aller voir (ou revoir) Harrison's Flowers.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18652039&cfilm=26157.html
Ce (ou ces) Pays ont maintenant besoin de beaucoup d'amour...Et de la CERTITUDE exprimée que nous voulons bien d'eux en EUROPE....!
Amicalement................Imbert
www.youtube.com/watch?v=G-GGOv87nhE
Non, mais, de qui se moque-t-on, là ?! Si tout le monde se met à raconter ses vacances sur Rue 89, on n'a pas fini de rire (jaune).
Au fait, vous voulez que je vous raconte les miennes ?...
Prétendre faire un reportage sur la Bosnie et Srebrenica sans être informé aujourd'hui (malgré tous les éléments révélés lors des procès du TPIY et dans divers ouvrages) de la complicité des cinq Permanents du Conseil de sécurité dans ce génocide - et notamment la France de Mitterrand et la Grande Bretagne de Major -, est à la fois lamentable et dangereux : le relativisme affiché, pour ne pas dire le révisionnisme, peut aussitôt s'inscrire dans le cadre de la propagande, toujours en vigueur, de ceux qui poursuivent diplomatiquement "l'oeuvre de Milosevic" et espèrent la partition de la Bosnie et le rattachement de la Republika srpska (moitié de Bosnie gorgée de charniers, offerte par Dayton aux génocidaires) à la Serbie.
Mais nos pseudos reporters, affligeants touristes plus bêtes que méchants, ne savent apparemment rien de l'histoire que leur voyage aurait pourtant pu les inciter à découvrir. Quant à la "débrouille" (pour paraphraser leur terme de "merdouille") des survivants, dont on ne sait pour la plupart comment (dans le désastre de leur vie, le chagrin de la mort violente des leurs, mais aussi la connaissance de la trahison internationale) ils parviennent à respirer et se lever tous les matins et, pour nombre d'entre eux, à se battre pour que justice se fasse, elle n'est qu'un moyen de survivre dans un pays doublement sacrifié - puisque la Bosnie n'est pas conviée, contrairement à la Serbie, à intégrer l'UE de si tôt, et souffre d'une pénurie d'investissements (euphémisme).
Si le respect et la compassion ne sont pas des sentiments connus des Bulli girls de la photo (comment elles légendent le général Iovan Divjak !...), qu'elles nous fassent grâce désormais de leur ridicule journal de bord..
S. Matton (auteur de "Srebrenica, un génocide annoncé" et de nombreux articles sur le sujet, notamment sur le site de Rue89
et quand le reponsable du site s'étonne de cette bronca générale en défendant les à-côtes , il insulte autant les lecteurs que les deux Tintin reporters
gilles laffon
Soyons clairs: il n'y a plus rien de courageux à aller dans les Balkans!
Il n'y a rien à attendre de la guerre en Bosnie et tant mieux. Du tourisme avec la guerre? Mon Dieu!!!! Et Berlin ne fait pas du tourisme avec le Mur? Pourquoi reprocher à la Bosnie ce que font toutes nos économies modernes?
La Bosnie est dans une situation de souffrance absolue depuis la fin de la guerre: l'économie, le chômage, l'éducation… sont au plus mal et nous en sommes responsables. Les accords de Dayton n'ont rien résolu, ils ont figés une situation inextricable.
Oui il m'arrive de payer le taxi deux fois plus cher que mes potes à Sarajevo quand je balance mon Dober dan maladroit, mais pas toujours! D'ailleurs, c'est un peu près la seule arnaque difficile à éviter, comme à NYC d'ailleurs. Pour le reste, le tunnel est bel et bien un attrape nigaud mais vu la pub de ce genre de monument c'est assez évident!
Mathieu Boisadan
J'en profite pour dire que j'ai rarement vu des pays aussi accueillants et passionnants que la Bosnie ou l'Albanie.
Mais pour autant je n'aime pas le ton des commentaires qui glissent furieusement dans émotionnel, la passion... Si le Buli avait fait des commentaires "désagréables" sur le business et le ton patriote/nationaliste de certains lieux de mémoire dans les Vosges comme le col du Linge je penses que cela aurait fait peu de vague. Il est vrais que la Bosnie et Herzégovine ce n'est pas que ce que dit cet article. Mais est-ce que cela doit nous empêcher d'avoir une liberté de parole ? Est-ce que chaque fois que l'on écrit un article sur quelque chose nous avons le devoir d'écrire avec la plus grande représentativité et le soucis de l'image/réputation de ce qui est décrit ? Je ne le penses pas...
Perso je n'ai pas aimé cet article. Mais pas plus les commentaires passionnés...
Un malentendu de taille nous pousse à réagir : ces billets racontent les à-côtés du périple à l'Est de l'Europe dans lequel nous sommes engagés depuis un mois. Il ne s'agit donc pas de reportages journalistiques à proprement parler, mais plutôt des coulisses de ces reportages, que vous pouvez retrouver sur notre site : www.bullitour.eu. et sur ceux de nos partenaires relais médias : la Croisée des routes, radio Judaïca, l'Université de Strasbourg, Euradio Nantes, Le Taurillon et la Ville de Strasbourg.
En accord avec la rédaction, nous racontons nos galères sur Rue89 Strasbourg, nos coups de gueule et nos coups de coeur. Le ton y est parfois impressionniste, et s'il faut en croire les commentaires des riverains, peut-être maladroit.
Dans ce dernier billet, il s'agissait surtout de décrire les dérives du tourisme mémoriel, et pas de stigmatiser les Bosniens ou de cracher quelque mépris sur une femme digne que nous avons eu la chance de rencontrer à Srebrenica, et dont voici l'entretien filmé. Nous prévoyions de diffuser cette vidéo plus tard, mais la situation nous pousse à réagir aux critiques que nous avons découvertes après deux jours dans les montagnes albanaises.
https://www.youtube.com/watch?v=m4Mf5JH5PKM
Jeudi prochain, le collectif La Croisée des Routes et Rodéo d'âme diffuseront notre reportage sur la résistance culturelle à Sarajevo pendant le siège : il donne la parole à Jovan Divjak et Nihad Kresevljakovic, qui oeuvrent pour une Bosnie multiculturelle et ouverte. Vous pourrez aussi voir le film "Sarajevo : notre résistance", de Robin Hunzinger, qui montre l'action de Francis Bueb, fondateur d'un centre culturel français à Sarajevo pendant la guerre.
Nous espérons que le malentendu est levé.
Le Bulli Tour Europa continue jusqu'en octobre.
Pour terminer, j'attends de votre part un article de fond sur "les dérives du tourisme mémoriel" en France en général et en Alsace en particulier ainsi que sur la récupération "artistique" se référant aux heures sombres de notre histoire.
De un, ce blog raconte les galères, les ressentis, les ratés mais aussi les joies, les envies et les succès. Ce ne sont pas des reportages. Baptiste et Claire étant journalistes, évidemment, ils écrivent comme tels et la confusion a pu venir de là, ainsi que d'une inclusion pas assez différenciée dans Rue89 Strasbourg, site journalistique.
De deux, alors comme ça on ne peut plus s'indigner qu'une ville entière ait été recyclée dans un tourisme de masse made in China ? C'est un sentiment de gâchis et de préfabriqué qu'on retrouve en France, à Lourdes par exemple. Mais on ne pourrait pas le critiquer en Bosnie parce qu'ils ont connu la guerre ?
D'une manière générale, j'invite les "amoureux des Balkans" qui se sont exprimés ici à changer leur fusil d'épaule. L'ambition du Bulli Tour, c'est raconter l'identité européenne et les reportages vont donner une large part aux Balkans. Franchement, plutôt que de casser du sucre sur nos deux journalistes courageux, passionnés, entiers, qui sont partis avec des étoiles dans les yeux et se retrouvent avec des arnaques pour touristes, vous feriez mieux de les louer et de les aider, via Kiss Kiss Bank Bank par exemple. Parce que vous pourrez toujours attendre d'autres journalistes des reportages qui seront aussi vibrants et aussi vivants que ceux qu'ils vont produire.
Je vous suggère de relire cet article et de vous interroger sur ce qu'il apprend aux lecteurs qui ne sait pas forcément qu'il ne s'agit que d'un "off" du reportage. Sans contextualisation, ce texte est lamentable.
Peut-être que vous avez raison qui il n'y avait rien de choquant dans cet article. Apres tout, la Bosnie, "ce n'est qu'un détail de l'Histoire".
Dire que Mostar est recyclé entièrement dans un tourisme de masse made in China est vraiment malhonnête. Comme déjà répondu à Rahul vous ramener une ville de + de 75000h à un quartier qui n'en contient qu'entre mille et deux milles.
Ces propos des deux touristo-journalistes confirment bien leur manque de professionnalisme journalistique et le peu de fiabilité de leurs reportages qui sont sur d'autres sites.
Ils n'ont même pas remarqué que Mostar subit une partition entre Bosniak et Croates.
Je crains fort que l'identité européenne qu'ils vont montrer ne soit qu'un ramassis de clichés ...
"nos deux journalistes courageux" : je vois pas où est le courage dans cette promenade. Cela fait plus de 10 ans que je me ballade dans les Balkans de cette manière et je ne vois pas en quoi je suis courageux !
Et votre écrit ne fait que confirmer la justesse des critiques que vous trouver négatives et ne me fera pas changer mon fusil d'épaule.
La vidéo publiée ce jour, hélas, ne fait que confirmer tout cela.
Ce ne sont que des raccourcis rabâchés depuis des années, des clichés que l'on trouve sur toute la toile. Cela n'apporte rien de neuf et de pertinent.
Il aurait été intéressant de demander qui a fabriqué ces objets, Comment a-t-elle obtenu sa boutique ? Comment est financé son stock ? Pourquoi est-elle la seule ? etc.
Pour moi il n'y a pas de malentendu. J'ai bien compris à qui nous avons à faire !
Peut-être manque-t-il un « apparemment » à la première ligne de mon commentaire qui aurait apporté un peu de nuance. Nuance que – c’est mon ressenti – je ne retrouve pas dans la plupart de ces commentaires.
Qu’un étranger en France se « plaigne » sur un blog qu’ici les hôtels refusent qu’il puisse prendre de douche ne me choque pas outre-mesure. Chacun son rythme dans sa découverte de l’Ailleurs et de l’Autre.
Amoureux de l’Europe de l’Est (je ne connais pas la Bosnie), ça m’irritait que des voyageurs/touristes puissent dire des banalités du genre « la Roumanie c’est sale ». Désormais je suis plus clément : si les gens s’arrêtent à ça, tant pis pour eux. Ça ne changera ni mon expérience ni la représentation que je me fais du pays. C’est juste regrettable. De là à parler de nantis ou d'enfants gâtés…
Résumer une ville de plus de 75000 habitants à son seul quartier "ancien" (en fait entièrement neuf- car détruit à plus de 90% pendant la guerre) où il ne doit pas y avoir plus de 1000 ou 2000 habitants, cela montre le peu de fiabilité des propos de ces touristes qui prétendent nous faire du reportage dans les pays de l'est !
Vous n'avez pas compris que ce blog est la chronique des (mes)aventures du Bulli tour, leurs galères, solitudes, incompréhensions.
Les vrais articles de fond sont sur leur site http://www.bullitour.eu/. Allez y faire un tour plutôt que de juger à l'emporte-pièce.
Et ce n'est pas juger un pays ni ses habitants que de décrire la récupération mercantile d'un passé douloureux. Oui, en France aussi il y a aussi ce tourisme de la mémoire, et on a le droit d'en parler.
Je suis allé en Bosnie et je n'ai pas vu d'ordures jetées dans les rivières par exemple. Certes il y a a un commerce "de guerre", mais cela ne m'a pas choqué car ces gens ont souffert. Et chez nous, pas d'articles pour critiquer toutes les récupérations.
Osez dire que les hôtels refusent à ces nantis de prendre une douche ... mais dans quel pays avez-vous vu qu'on peut prendre une douche ainsi.
Vous dites qu'il faut aller voir les articles de fond ailleurs : 1/ encore fallait-il savoir que ce qui a été diffusé n'était pas complet 2/ en aucune façon j'irais lire ces articles écrits par deux enfants gâtés.
Depuis le début de ce blog, j'ai plus appris sur l’épave nommée "Bulli" et les souffrances endurées par nos deux petits choux (perdus dans des contrées hostiles), que sur les pays visités...
Pour comprendre les Balkans, je suggère à la rédaction et aux lecteurs un blog sublime, drôle, intéressant et intelligent de notre Strasbourgeois Yougosonic. Il est la preuve qu'un Français peut avoir un regard intelligent, curieux, analytique, dépourvu d'idées reçues et de mépris, à la différence des auteurs de ce blog décevant.
On a logé à la "dure" (douche et toilettes en extérieur), donc bien loin de nos critères, mais quand vous êtes accueillis avec le sourire, quand les gens sont heureux de voir (re)venir des étrangers, que dire. Que l'on partage ce bonheur avec eux.
Et dans les restaurants, bars, accueil tout aussi sympathique. Pas une fois l'on a essayé de nous arnaquer, bien au contraire. Nous avons d'ailleurs retrouvé cela en Slovénie, Croatie (du moins à l'intérieur des terres). Un sens du commerce certes, mais juste comme il se doit.
Je n'ai pas encore pu refaire ce trip moto faute de temps, mais dès que cela sera possible pour moi, je repartirai là-bas!
Savoir se mettre au niveau des gens semble pour certains un art, mais quand on le fait, vous n'avez que de la gratitude et cela est une vraie richesse.
Pourtant, son attitude n'était pas plus vertueuse lorsqu'elle faisait des deux guerres mondiales le fond de commerce de ses créations théâtrales : sous ses grands airs humanistes, elle avait bien compris qu'il y avait un beau filon à exploiter...
J'ai visité la Bosnie et tous les Balkans, récemment et je n'ai rien vu de ce que vous décrivez.
Vous vous plaignez du fait que ces gens essayent de gagner de l'argent sur la guerre : en France et autres pays européens il sort chaque année de nombreux films et séries télé sur la "grande guerre" sans que cela ne choque personne et eux n'y auraient pas droit? Et je ne parle pas des nombreux musées et autres mausolées relatant cette guerre.
Cet après midi je vais aller en ville - Strasbourg- et comme il fait chaud je vais entrer dans des hôtels demander à prendre une douche ... non je rigole car je n'ai pas envie de ma faire taper dessus. Mais dans quel monde ces deux "touristes à la noix vivent?
Vous vous plaignez des ordures jetées dans la rivière : allez donc sur la côte d'Azur et baignez vous à certaines sorties d'égouts ... ou simplement dans certaines rivières.
Rue89 je vous ai connu mieux inspiré que de jeter gratuitement le discrédit sur un pays et un peuple qui se bat pour vivre décemment. Et j'espère que vous arrêterez les article de votre Bulli Tour Europa. De toutes façons je ne les lirais plus
Depuis 2002 j'ai fait une dizaine de voyages de 3 à 6 semaines chaque en Bosnie et Herzegovine particulièrement.
Quels pays extraordinaires !
S'il est vrai qu'il y a quelques lieux où le touriste est pris pour pigeon c'est loin d'être rendu au point de la France où quasiment rien n'est gratuit et les lieux intéressants muséifiés ou en passe de l'être ... va trouver un parking gratuit près d'un lieu touristique.
Cessez de donner des leçons et respectez ceux qui essayent de survivre.
Étant passé des dizaines de fois sur le Stari Most, à toutes heures du jour et de la nuit je n'ai jamais remarqué que l'on y déversait des ordures dans la Neretva.
Qu'ils y aient des égouts qui s'y déversent et que le traitement des ordures soient un problème majeur en BiH comme dans le restant des Balkans est aussi une évidence. Combien de dizaines d'années et de milliard d'€ dépensés pour arriver là où nous en sommes (et c'est très loin d'être parfait) !
Je ne vous salue pas.
Vous ne pouvez pas reprocher à un pays ayant 40 % de chômeurs d'essayer de se faire un peut d'argent. Ce peuple a besoin de se nourrir. Il n'y a pas de budget pour la culture, le musée national Sarajevo à fermé en octobre 2012.
J'ai voyagé en Bosnie et dans les balkans en général et je n'ai pas ressenti plus d'arnaque que dans d'autres pays.
la situation actuelle est très difficile économiquement, politiquement, socialement, il y en a eu quelques échos dans les journaux internationaux (par exemple, la révolutions des bébés ça vous dit quelque chose ?? les manifestations en début d'année ??)
la culture est si riche, et les rencontres si enrichissantes, qu'il est pour moi triste de lire votre article et de résumer la bosnie et sarajevo à un simple attrape touristes.
Si vous aviez dans l'optique de visiter des endroits incroyables et GRATUITS, il y en a des tas. Par exemple le château des rois de Bosnie à Jajce qui est 100% gratuit, la forteresse et la "tekija" (monastère dervish) de Blagaj construit à la source de la rivière Buna, les vestiges des cimetières médiévaux un peu partout en Bosnie (stećci), les monastères franciscains en Herzégovine,...
Vous verriez qu'on est pas que des barbares sanguinaires qui font la guerre tous les 4 matins mais qu'on a une vraie histoire et de superbes vestiges des différents peuples (et des différentes religions) qui y vécus depuis la nuit des temps.