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Le troisième kamikaze du Bataclan est originaire de Wissembourg

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Foued Mohamed-Aggad, 23 ans, originaire de Strasbourg, est le troisième kamikaze ayant pris d'assaut le Bataclan au soir du 13 novembre avec ses deux complices.

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Foued Mohamed-Aggad, 23 ans, originaire de Strasbourg, est le troisième kamikaze ayant pris d'assaut le Bataclan au soir du 13 novembre avec ses deux complices.
Foued Mohamed-Aggad, 23 ans, originaire de Wissembourg avait posté cette photo sur Facebook en 2014.

Selon une information du Parisien, les enquêteurs viennent d’identifier le troisième homme qui aurait participé à la tuerie du Bataclan, le 13 novembre, faisant 90 morts.

Il s’agirait de Foued Mohamed-Aggad, un jeune homme de 23 ans originaire de Wissembourg, au nord de l’Alsace. Avec son frère, Karim et un autre homme, lui aussi de Wissembourg, ils étaient partis en Syrie en décembre 2013 avec une dizaine d’autres individus.

Deux frères du quartier de la Meinau y avaient trouvé la mort tandis que sept autres membres du groupe étaient retournés en France aux mois de février et mars 2014 avant d’être interpellés en mai. Foued Mohamed-Agged était resté en Syrie.

Aux dernières nouvelles, il avait combattu en Irak

David Thomson, journaliste à RFI, auteur du livre Les Français jihadistes, mentionne sur son compte Twitter que le jeune homme n’avait pas de casier judiciaire. Il avait combattu en Irak et sa femme venait d’accoucher :

Selon la mère du jeune homme, Foued Mohamed-Agged était régulièrement en contact avec sa famille : « J’ai des nouvelles tous les jours de lui, confiait-elle à son fils aîné, Karim, incarcéré. Il ne raconte rien de ce qu’il fait de ses journées. Il est avec sa femme en Syrie ».

Elle ajoute que son fils ne pouvait plus sortir du pays. Elle lui aurait fait parvenir de l’argent pour l’aider à quitter la Syrie : « Il ne faut pas qu’il reste là-bas, poursuivait-elle. Peu importe qu’il aille en tôle en France. Il ne peut pas rester dans ce pays en guerre ».

Interrogé par Le Parisien, le père de Foued Mohamed-Aggad explique qu’il a assisté, impuissant, à la radicalisation de son fils. Il avait eu de ses nouvelles, il y a quatre ou cinq mois par Skype. «Chaque fois, je m’attendais à ce que l’on m’annonce sa mort, dans un bombardement, ou pour une autre raison. J’aurais préféré qu’il meurt là-bas, plutôt qu’ici.», raconte t-il. En faisant référence à la tuerie du Bataclan, il ajoute : « Si j’avais su qu’il  commettrait un jour une chose comme ça, je l’aurais tué avant.»

Une «petite célébrité du djihad»

À nos confrères de France Bleu Alsace, David Thomson explique que Foued Mohamed-Aggad était aussi connu qu’Abdehamid Abaaoud (organisateur des attentats de Paris, ndlr), au sein de la djihadosphère.

Les deux autres assaillants du Bataclan étaient déjà identifiés : Omar Ismaïl Mostefaï, 29 ans, originaire de l’Essonne, et Samy Amimour, 28 ans, né en Seine-Saint-Denis, s’étaient également rendus en Syrie.


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