
Traverser à vélo le centre-ville de la capitale du vélo est de plus en plus compliqué. Avant le débat de dimanche, on a testé le contournement du centre, une alternative risquée. Pouvoir circuler facilement autour de l’ellipse était pourtant une promesse dès 2013, non-réitérée lors de ce mandat.
Inciter les cyclistes à contourner dans le cœur de Strasbourg. C’était l’un des axes majeur du mandat 2014-2020 vis-à-vis des déplacements à vélo. À l’exception de quelques mètres de « vélorue » sur la rue de la Division-Leclerc, les cyclistes doivent au mieux rouler au pas sur tous les grands axes et sur les grandes places du centre-ville. Une solution peu encourageante à l’heure où la municipalité veut inciter à abandonner la voiture individuelle pour les petits déplacements. Avec la piétonnisation progressive des rues du centre, la place autrefois occupée par les voitures est prise par les terrasses (sur les côtés) et les piétons (au centre). Des activités peu compatibles avec le fait d’avancer efficacement à bicyclette.
Le retrait des arceaux à vélos de la place Kléber vise aussi à éloigner les cyclistes du cœur de la ville. En substitution, des range-vélos ont été installés aux abords, place Gutenberg ou rue du 22-Novembre. Ils permettent d’attacher plus de vélos sur un même espace. Ne plus cadenasser quand on est place Kléber ou devant chaque boutique pourquoi pas, mais comment fait-on quand on ne fait que traverser sans s’arrêter ? Il faut pouvoir le contourner efficacement. On a essayé dans le sens des aiguilles d’une montre, puis dans l’autre. Test, décevant, en selle.
Un souci dès le début du test
Notre balade commence au rond-point de la place de la République. Départ dans le sens des aiguilles d’une montre en suivant le code de la route et les espaces prévus pour les vélos. Direction donc le pont Gallia.

Dès les premiers mètres, une difficulté se présente. Les cyclistes se retrouvent sur le quai de l’arrêt de tram République, avec à leur gauche la station et sur leur droite les grilles du musée Tomi Ungerer. Croisée avec des piétons qui sortent des trams C ou E garantie.

Les débuts en vidéo
Il faut ensuite passer sous un petit portail, sans aucune visibilité sur les piétons venant de droite. Après une première traversée de rue, le cycliste se retrouve avenue de la Marseillaise. Il bénéficie cette fois d’un espace dédié. Mais la piste est enserrée entre les terrasses à droite et le tramway de l’autre, sans protection.

Arrivée Pont Gallia, après avoir traversé un passage piéton, l’itinéraire dessiné au sol fait « monter » sur le trottoir où déboulent les clients du magasin Carrefour. Un espace particulièrement fréquenté à midi ou lors des sorties du lycée des Pontonniers ou du tramway. L’espace piéton et cycliste sont côte à côte sur le même revêtement grisâtre. Le flâneur ne voit pas la différence.

Piétonnisés ou automobiles, les quais ne sont jamais adaptés
Direction les quais. La première partie, quai des Pêcheurs, reste ouverte à la circulation des voitures, sans aucune bande cyclable. Au moins, la route est assez large.

Arrivé au quai des Bateliers, refait et piétionnisé récemment, le cycliste ne peut pas circuler avec fluidité. Il faut slalomer entre les arbres et autres bancs disposés sans cohérence géographique.
« C’est dommage qu’il n’y ait même pas un trait vert peint au sol comme cela a été fait dans le centre pour contourner la Grand’Rue et un minimum délimiter l’espace », déplore Benoît Écosse du collectif Vélorution. Paul, un cycliste de 28 ans remarque :
« Comme les voitures, j’utilise parfois le détour rue de Zurich et des Orphelins quand je vois que les quais sont bondés. Finalement on se retrouve à avoir les mêmes réflexions à vélo qu’en voiture : quel itinéraire circule le mieux, où se garer facilement… »

Fin du quais des Bateliers, au feu tricolore pont du Corbeau. Avec un trafic automobile désormais plus faible, piétons et cyclistes ne respectent plus le feu de signalisation et traversent en permanence en direction du centre ou place d’Austerlitz. Même avec le feu vert pour continuer le long du quai, le cycliste a du mal à passer.
Suite du parcours sur les quais non-piétons. Il n’y a plus d’espace délimité pour les cyclistes. La chaussée est large et donc peu dangereuse. En revanche, elle est en mauvais état sur le bas-côté. Un nid-de-poule peut obliger à se recentrer et à prendre un risque vis-à-vis des voitures.

À la Petite-France, trois chemins tous dégradés
Place Henri Dunant, trois options s’offrent au pédaleur, mais aucune n’est complètement satisfaisante.

La solution la plus courte oriente vers les anciens ponts couverts avec une incursion dans la Petite-France. Les gros pavés au centre du pont rendent difficile et désagréable toute progression. Les parties plus « roulantes » sont sur les côtés sur 1 mètre de large, mais ce dallage est aussi plébiscité… par les piétons. On les comprend, c’est moins désagréable pour les pieds.

L’arrivée se fait sur un petit parking, avant de retrouver les quais du côté de l’Abattoir (on y reviendra).
Une alternative plus tranquille consiste à passer à travers le barrage Vauban. Il faut descendre du vélo et avancer à pied dans l’étroit passage couvert. Un agent de la Ville surveille.

Troisième solution, un plus grand détour par l’Hôtel du département, la rue des Frères-Mathis et le pont. Sans piste cyclable et avec deux voies ainsi qu’une importante montée, cet itinéraire n’a rien d’idéal.
Difficile de comprendre que le pont aille si haut, si ce n’est pour enjamber d’autres voies de circulation. Les bateaux qui voudraient passer en dessous sont bloqués quelques mètres plus loin au barrage Vauban.


Des vélos dessinés mais un espace trop étroit
Arrivée en bas du pont, toujours pas de piste cyclable. Virage à droite vers le musée d’art moderne où des vélos et des chevrons ont récemment été peints au sol sur le côté, comme pour ne pas perdre le cycliste.
Mais ils ne délimitent en rien en espace pour vélo, il est impossible de doubler en voiture sur cette rue étroite. Sur sa petite reine, impossible aussi de se décaler par rapport aux pots d’échappement.


Du mieux sur les quais nord
Arrivée le long des quais nord, vers l’ENA. Ici, l’espace est bien délimité sur le trottoir et sans contact avec les piétons ou la route. Remontée sans trop d’encombre jusqu’à la rue du Faubourg-de-Saverne.


Le casse-tête des Halles
À ce carrefour avant les Halles, les panneaux verts pour cyclistes indiquent d’aller tout droit. Ce passage est répertorié comme une piste cyclable selon la carte « Strasmap ». Ce test, fait apparaître un grand défaut de cette carte, le sens de circulation des pistes cyclables n’est pas indiqué.
En vidéo, ça donne ça

C’est clairement la zone la plus encombrée de ce grand contournement. Un espace étroit, uniforme, partagé par les piétons et les cyclistes, avec des arbres au milieu, une rambarde à droite et une autre à gauche.

Personne ne sait où aller. Le long de l’arrêt de tram est d’autant plus compliqué que les personnes arrivent et sortent vers un pont piétons, situé à droite.

La petite descente est aussi trompeuse. L’espace est encore plus petit et un panneau dit aux vélos de ne pas aller à gauche le long du tram. Un vélo est dessiné au sol côté droit. Un espace prisé par les piétons pour ne pas être frôlé par le tramway.


Puis les rails tournent et coupent la route. Que doit faire le cycliste consciencieux ? Aller tout droit et traverser les rails ? Rentrer dans l’ellipse ? Traverser à gauche ? En théorie, la carte Strasmap propose de rentrer quai Kellermann. Un itinéraire d’autant plus déconseillé si l’on veut être efficace lors des checkpoints pour le Marché de Noël un mois par an. Ce site de la Ville oublie qu’une piste cyclable à sens unique permet d’aller tout droit.
Fin de parcours plus zen
Une fois ce sac de nœuds démêlé, la fin de parcours se passe sans anicroche majeure. Comme sur le début des quais nord, on y retrouve une piste cyclable sur un large trottoir jusqu’à la place de la République.

Avec le temps, les racines des arbres ont cependant gondolé le bitume à certains endroits. Il s’agit d’un espace moins fréquenté que le reste du tracé. Il est néanmoins frappant de croiser nombre de cyclistes à contresens. Une situation que l’on comprendra mieux en faisant le tour en sens inverse. (à lire d’ici demain)

Verdict : Si certains espaces sont bien aménagés, à la fois sûrs et fluides, plus de la moitié du contournement est insatisfaisant : la quasi-totalité des quais sud, la Petite-France et le gros point noir des Halles, ou à degré moindre vers Gallia. Soit l’itinéraire est dangereux, soit il y a conflit avec les piétons. Même les quais nord, mieux délimités, mériteraient d’être rajeunis. La capitale du vélo a encore des progrès à faire à l’heure où la traversée du centre n’est plus la voie privilégiée. Le tour peut se faire en une bonne vingtaine de minutes, en roulant prudemment.
Début 2013, un itinéraire sécurisé promis pour 2020
Lors du mandat précédent, une premier projet de « Réseau vélo express » (le REVE) présenté début 2013 promettait de pouvoir boucler tout le centre-ville en toute sécurité en 2020 (ligne A, Ellipse). Ce test montre que ce dessein, à l’image de l’ensemble du réseau, est passé à la trappe avec le mandat 2014-2020.
Plus de contournement dans le nouveau Velostras (ancien REVE)
Présenté fin 2018, le réseau « Vélostras » revisité, désormais promis pour… 2030, ne prévoit plus de contournement au plus près du centre-ville. La piste la plus centrale, la numéro 1 ne prévoit plus qu’un TRÈS grand contournement du centre, derrière la Gare, par la place de Haguenau, le Parlement européen, l’Orangerie, le parc de la Citadelle, les quais le long du nouvel hôpital civil ou encore le pont Pasteur.
Des pistes cyclables pour la plupart déjà réalisées et bien éloignées du centre-ville ou ses abords. Cet itinéraire, achevé en grande partie en 2013, était présenté à l’époque comme la deuxième rocade ou « ceinture des quais », de 12,5 kilomètres. Autre configuration politique oblige (une alliance avec les maires, souvent du centre, non-encarté ou de droite), l’accent a été mis sur l’accessibilité depuis les communes via 10 lignes pour cyclistes (de A à J). Le financement de 2 millions d’euros par an ne correspond qu’à 1% du budget d’investissement annuel de l’Eurométropole. À moins qu’une nouvelle coalition élue en mars 2020 en décide autrement…
Adjoint en charge du vélo, Jean-Baptise Gernet (La Coopérative) passe en revue les différents point de critiques :
Il n’a pas été question d’interdire les vélos du centre, mais d’éviter le cabotage. Lors du Marché de Noël, nous mettons des panneaux le long du contournement pour montrer que des itinéraires plus longs sont parfois tout aussi rapides. Aux Halles, c’est une raison technique qui bloque, c’est un endroit où passent les bus à l’intérieur de l’ellipse et il n’est pas possible d’avoir un contresens cycliste pour l’instant. Lors du mandat, nous avons travaillé plus d’un an sur un plan global de révision des itinéraires autour du centre, avec des aménagements légers, des marquages au sol et de la signalisation. Mais il fallait l’accord de tous les adjoints de quartier et cela a bloqué pour des raisons politiques avec Robert Herrmann pour le centre-nord. Mais il est prêt.
Petite-France, aucun des trois chemin n’est optimal, il y a des contraintes de classement Unesco pour les pavés. Une étude pour un aménagement sur le pont Henri Mathis a été demandée. Quais des Bateliers, il y a en effet eu un arbitrage, leur rénovation est un projet de ville qui va au-delà de juste de la mobilité. Les conflits ne sont pas si lourds et la fréquentation augmente, ainsi que par le détour rue des Orphelins. Maintenant avec un retour sur l’usage, il faudrait voir si un marquage un peu artistique peut suggérer des trajectoires. Il est vrai qu’il y a encore des endroits étroits où les piétons croisent des cyclistes. Comme on ne va pas faire reculer des façades, il faut des aménagements type « Velorue » pour que les vélos puissent réinvestir les espaces de la voiture. Cela se prêterait bien avenue de la Marseillaise.
votre article colle parfaitement avec ce que j'ai vécu à Strasbourg il y tout juste quelques jours. Samedi 28/9 je me suis rendu pour la première fois à Strasbourg avec mon fils de tout juste 11 ans à vélo. En tant que cycliste expérimenté et rapide, d’habitude j’emprunte les infrastructures cyclables seulement quand elles me tombent sous les roues, et pour cause comme on verra, mais avec un jeune enfant peu habitué à circuler en ville, nous avons pris les pistes et bandes cyclables…
Eh bien, pas étonnant que Strasbourg, censé tout de même être la capitale française du vélo, stagne à 8% de part modale. Si ce n’était pas une ville universitaire, ce serait moitié moins!
Le réseau cyclable ne mérite pas ce nom, tellement c’est décousu, illisible, laborieux, haché par les grands boulevards et les lignes de tramway infranchissables sur des centaines de mètres.
Sans cesse, les infrastructures apparaissent, disparaissent, changent de coté de la chaussée, changent d’apparence,changent de nature pour ne pas parler de interruptions par les chantiers, où l’infrastructure cyclable est la première à disparaitre.
Donc, au bout de 5 minutes, totalement frustré, et malgré la présence d’un jeune enfant, on se met à rouler à contresens pour ne pas franchir le boulevard deux fois pour faire 200m, emprunte le trottoir, traverse au rouge, sur des passages piétons, roule entre les rails du tramway. Tout ça pour se rendre au 1er salon du vélo strasbourgeois qui a démontré, s’il en était encore besoin, que le vélo s’est l’avenir.
Quand est-ce que les villes françaises vont se mettre à la hauteur des enjeux? Les villes aux Pays-Bas dépensent dans les 30€ par personne et par an pour les infrastructures cyclables. Strasbourg en est très, très loin.
La pénurie d’arceaux est vraiment un problème: merci d’avoir évoqué le sujet.
Il y a une difficulté que je rencontre qui n’a pas été abordée, c’est l’agressivité de certains chauffeurs de bus avec qui on partage parfois des lignes. Il m’est arrivé d’avoir vraiment la trouille: ils collent les vélos meme si leur arrêt est tout proche. Et ce même si on a un enfant sur le siège-porte-bagages.
Je partage entièrement vos avis.
C'est aussi le même problème avec les chauffeurs de taxi qui ne comprennent pas que les cyclistes ont autant le droit d'y circuler qu'eux-mêmes.
J'espère que la suite parlera du carrefour le plus ubuesque à ma connaissance : le croisement entre le boulevard Wilson/Metz et le faubourg de saverne, avec les bus qui klaxonnent les vélos, la piste cyclable qui passe de la ligne de bus à droite au terre plein central en plein carrefour le long d'un tram décoré par des arbres dont les racines rendent la piste cyclable quasi impraticable.
L'homme de fer est géniale dans son genre aussi. Tous les chemins y mènent mais aucun ne prend la suite...
Des fois on se demande si toutes ces pistes servent réellement à quelque chose... Une bonne conduite à droite de la route à l'ancienne et tout le monde s'y retrouverait presque meiux qu'avec toute cette peinture incohérente au sol.
A part pour faire mousser nos élus.
Et dans ce même trajet que j'utilise tous les jours, la place de Haguenau. alors les 3-4 premiers croisements avec les feux ça va, mais le dernier au pied des nouvelles constructions c'est juste l'horreur. le soir comme le matin, les voitures se collent l'une à l'autre même sur le passage piéton pour espérer passer au plus vite sans laisser la moindre place au piétons et vélos, qui se voient obligés de slalomer entre les véhicules. et niveau manque de respect, ce matin, en traversant à cet endroit je me suis fait klaxonné et insulté par un automobiliste alors que je traversais ce passage et l'empêchait de coller la voiture devant lui pour sortir seulement 3 secondes plus tard et continuer à me klaxonner et m'insulter avant de prendre l'autoroute.
Cet endroit mériterait qu'on y mette également un feu pour que le passage puisse rester libre sans risquer les incivilités des automobilistes. Ou ces fameuses caméras qui sont censées vérifier le respect des sas vélos et du non encombrement des croisements, et qui pourraient donc également se prêter à une vérification du non encombrement des passages piétons.
J'ai loupé quelque chose, ne devait-on pas avoir l'épisode 2 le 22/sept ?
En effet c'était écrit. Il a fallu finalement ajouter des éléments sur cet article plus tard que prévu dans la nuit vendredi ainsi que celui sur l'enquête mobilités , notamment à propos du vélo (ici : https://www.rue89strasbourg.com/enquete-mobilites-2019-161005 ). Finalement, le débat à la Grenze, le conseil municipal de lundi et... le besoin de se reposer m'obligent à repousser la publication dans la semaine. Elle sera à destination de nos abonnés.
Bien sûr que nous ne sommes pas à plaindre, sinon nous ne serions pas aussi nombreux à choisir la bicyclette.
Cependant il existe de gros points noirs (la place des Halles et de la République pour les itinéraires que je pratique).
Admettons que dessiner simplement un vélo sur le trottoir n'est pas toujours à la hauteur d'une ville qui se veut la capitale du vélo !
Dans ce sens de circulation prendre par le quai Kléber est une aberration.
Je préfère passer par les quais de Paris et Kellermann. C'est très fluide et sans conflit avec les piétons.
Dans l'autre sens en revanche c'est mission impossible !
Vu par les aménageurs publics de la ville de Strasbourg, le cycliste est un être doté à la fois de dons de téléportation et à la fois de propriétés de la physique quantique du chat de Schrödinger:
Dans un sens de circulation, on lui reconnaît une pseudo existence, en pointillés (il doit par contre se téléporter pour traverser les zone de travaux, certains carrefours ou passer instantanément d'une piste cyclable à la droite de la route vers une autre à gauche).
Et dans l'autre sens de circulation, il n'existe tout simplement pas... ou joue à la roulette russe: Soit vivant, soit mort.
En voulant contenter les uns, on touche aux autres, bref cette transition écologique qui dure depuis 20 ans et va continuer encore 20 ans ne cesse de pourrir la vie de tous, marcheurs (jupiteriens ou non), cyclistes et automobilistes, mais au bénéfice de qui ?
Chaque aménagement pro-vélo génère des frustrations nouvelles (ex : av des Vosges), chaque aménagement routier génère des attentes complémentaires (ex : le GCO), chaque tracé piéton génère son lot de mécontents (ex : PNU).
C'est aussi ça la France, un cumul d'intérêts particuliers qui a bien du mal à muer en intérêt général.
Merci de me rassurer, je ne suis pas le seul à avoir cette vision des choses.
La bonne blague du jour!
Et si le GCO était écolo, ma tante en aurait et on l'appellerait "mon oncle".
Entre 500 et 800 millions d'euros gaspillés dans cette ineptie du GCO, quand on ne trouve même pas 1 million pour des pistes cyclables.
La disproportion est évidente.
parce que l'affirmation de l'adjoint " des itinéraires plus longs sont parfois tout aussi rapides" est fausse
pour avoir expérimenté des contournements et la trace plus ou moins directe par le centre.... c'est le centre même encombre de piétons (et en roulant cool - pour les grincheux anti vélo) qui est le plus rapide malgré tout.
certains contournement (genre schilick -front de neudorf en passant le wacken et la piste le long de l'orangerie : c'est "pratique" mais long et prend du temps (et là je roule vite)
C'est mëme plus long depuis la destruction du pont Churchill puisqu'il y a 2 carrefours qui cassent le rythme - merci à la mairie de l’époque d'avoir pensé aux cyclistes lors du réaménagement (ils en ont fait d'autres au neudorf et neuhof)
Bref moi je pense que la ville ne fait plus rien de concret pour les cyclistes depuis un bon moment (des dizaines d'années) pour garder le titre de première ville cyclable faut vraiment que les autres soit a la ramasse (et encore c'est avec de faux aménagement - genre les velo route ou les aménagement sur trottoirs a des endroits inutiles qu'elle arrive a augmenter le nombre de kilomètres "pistes" )
J'emprunte le trajet que vous décrivez uniquement pendant le marché de Noël, les autres jours de l'année, je coupe à travers le centre-ville pour gagner du temps pour aller bosser.
Le contournement me fait perdre presque 10min et surtout les énormes pavés des anciens ponts couverts me dissuadent d'emprunter ce chemin tous les jours...
Je suis aussi -plus rarement- piétonne, et je sais à quel point il peut-être compliqué de s'en sortir avec les pistes cyclables et axes piétons qui se chevauchent, se croisent et se mélangent.
Pour limiter les conflits piétons/cyclistes incessants, il serait vraiment bon de mettre les pistes et bandes cyclables bien plus en évidence (de la couleur !) qu'un simple dessin de vélo tous les 20m.
Et ça vaut également pour les voies à sens unique pour les voitures dans lesquelles les cyclistes ont le droit de circuler à sens inverse (rue Gustave Doré par exemple): un marquage au sol plus présent pourrait éviter que les gros SUV roulent à gauche et obligent les cyclistes à mettre pied à terre entre 2 pots de fleurs pour les laisser passer...
Le gros point noir souligné ici est évidemment le passage des halles jusque l'ENA, et plus encore le sens opposé à ce qui qui est présenté dans la vidéo:
Un peu en amont des halles sur le quai kleber, vu qu'il n'existe pas de piste cyclable dans le sens qui longe le quai, on est obligé de traverser la route et d'"attraper le bateau avant l'arrêt de bus et rejoindre un petit bout de piste cyclable... à contre-sens, puis croiser la piste cyclable du pont de Paris et ensuite croiser les voies de tram en virage et les pavés, tout ça sans que la roue du vélo s'engage dans le rail: sinon gadin assuré... et risque de mort si on n'a pas le temps de se relever avant qu'un tram passe.
Franchement, à cet endroit, rien n'a été pensé pour faciliter l'usage du vélo!!!!
De fait, on est obligé de prendre la piste cyclable en face des halles à contre sens (avec conflit permanent avec les piétons qui ne comprennent pas ce qu'est une piste cyclable).
Puis quai St Jean jusqu'à l'ENA, on est contraint de prendre le couloir à bus (autorisé aux cyclistes). Malgré tout, il y a un conflit d'usage là les chauffeurs sont franchement pas sympa, croient que la voie leur appartient et nous klaxonnent dans les oreilles (histoire vécue).
Au final, on voit bien que nos chers élus doivent rarement monter sur un vélo. Forcément, Hermann et Riss, les rois du GCO, se déplacent quotidiennement en voiture avec chauffeur et service de sécurité. Les vicissitudes quotidienne du petit peuple qu'ils administrent, ils ne les connaissent qu'en théorie!
(mon grain de sel hors sujet...) Pour avoir visité Amsterdam cet été, je constate que la principale différence finalement, c'est que le cheminement cyclable est prioritaire lors des intersections avec les autres modes (sauf piéton bien sûr !).
Et cette différence change tout question fluidité de la circulation : moins de feux de circulation, mais éclusage + céder le passage pour les usagers des voies pour motorisés.
merci
Mais combien de fois me suis-je trouvé par inadvertance sur la piste cyclable.
Un coup on marche à droite, puis a gauche et ainsi de suite, de suite si illogique qui créent des conflits entre les usagers des 2 pistes.
Parfois ça semble nécessaire d'inverser le sens, mais très souvent ce n'est pas le cas.
DE LA COHÉRENCE dans ces parcours ferait du bien a tous.
Les "concepteurs" des plans feraient bien d.aller sur le terrain plutôt que de faire des vagues artistique sur leurs planches a dessins.
Plus sérieusement Strasbourg n'est pas une ville facile pour créer une vraie piste cyclable circulaire dédiée aux velos à moins de démolir des maisons arracher des arbres... ,
Pour avoir pris mon vélo le temps de la foire , (la foire aux bouchons quelle idée stupide de laisser une foire en ville) en prenant mon vélo pour venir des quartiers ouest vers le Wacken , j'ai pu apprécier la dangerosité des bandes cyclables , j'ai pu voir des cyclistes qui foncent sans prévenir sur d'autres cyclistes pas de sonnettes pour prévenir, qui se permettent de passer un croisement sans un regard a gauche a droite aucun respect des feu rouges , hallucinant le manque de civilité et d'empahie que toute personne devraient avoir vis a vis des autres cyclistes piétons automobilistes , ils se prennent pour les rois de la route , j'ai pu voir que la plus part des automobilistes sont plus attentifs et respectueux je pensais que ce serais le contraire..
mais bien sur et la marmotte ....
J'utilise la piste cyclable qui va de la piscine du wacken jusqu'au NHC en longeant les quais et c'es un réel plaisir mais je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il faut continuer à favoriser l'utilisation du vélo pour la santé et contre la pollution en ce jour de marche pour le climat !
*https://www.caminteresse.fr/sport/pourquoi-appelle-t-on-le-velo-la-petite-reine-1183252/