Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

À Bischheim, les automobilistes craignent un tram-bouchon

À Bischheim, les automobilistes craignent un tram-bouchon
La commune a lancé une opération de communication contre le tram nord.

Mardi 24 septembre, la réunion publique sur le tram nord à Bischheim a mis en évidence la crainte des habitants de ne plus pouvoir rejoindre Strasbourg en voiture.

La salle du Cheval blanc à Bischheim était comble, mardi 24 septembre en soirée. Près de 400 personnes s’y sont pressées pour participer à la réunion publique organisée par la commission d’enquête sur l’extension du tramway vers le nord de l’agglomération.

C’était la deuxième du genre, après celle au Palais des fêtes de Strasbourg, jeudi 12 septembre. Mais cette fois, elle se déroulait dans une commune dont le conseil municipal a voté contre le tram nord. En 2021, lors de la réunion de concertation, les représentants de l’Eurométropole avaient été très froidement reçus par les Bischheimois présents, qui avaient bruyamment manifesté leur opposition au projet. Mardi, rien de tout cela. La salle a sagement écouté les arguments de l’Eurométropole, transmis par le vice-président aux mobilités Alain Jund aidé par des agents de l’administration, avec de légers bruissements à chaque fois qu’il était question de la place de la voiture.

D’ici 2027, le visage de Strasbourg va changer, avec l’extension du tram nord.

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Le CSC de la Montagne verte dénonce la baisse des subventions pour les cours de français

Le CSC de la Montagne verte dénonce la baisse des subventions pour les cours de français
Cours de Français langue étrangère au CSC Montage verte.

Dans un communiqué mercredi 25 septembre, le Centre socio-culturel de la Montagne verte dénonce une baisse de 40% des subventions de l’État pour financer les cours de français langue étrangère.

« Un coup dur pour l’intégration. » Dans un communiqué de presse mercredi 25 septembre, le conseil d’administration du Centre socio-culturel (CSC) de la Montagne verte déplore une baisse annuelle de 40% des subventions de l’État qui financent les cours de français langue étrangère (FLE). Le CSC a appris cette baisse en septembre, « alors que l’année est déjà bien entamée et [qu’elle] impacte [leur] budget annuel ».

Un accompagnement en danger

Ces cours sont cruciaux pour l’intégration des arrivants allophones, précise le CSC :

« Le FLE permet non seulement d’acquérir la langue, mais aussi de mieux comprendre la culture française et les droits et devoirs citoyens. Ce programme favorise les échanges interculturels et donne une place significative aux questions d’engagement et d’émancipation. »

Chaque année selon ses chiffres, le centre accompagne plus de 200 personnes dans l’apprentissage du français. Il emploie trois personnes pour cette activité, appuyées « par plusieurs bénévoles passionnés ». Cette baisse de subvention implique cependant qu’un départ en retraite n’a pas pu être remplacé. « Sans d’autres subventions ou aides, nous risquons de devoir réduire le nombre de bénéficiaires, voire d’abandonner cette formation », précise le communiqué.

Pour le conseil d’administration, la baisse de subvention serait directement liée à l’adoption de la loi immigration, promulguée en janvier 2024. Elle impose aux étrangers une meilleure connaissance du français tout en, selon le CSC, réduisant les financements des structures qui dispensent les cours.

Le CSC de la Montagne verte invite les citoyens et citoyennes à venir à sa rencontre, vendredi 27 septembre.

Après avoir proposé à Serge Oehler de représenter la Collectivité d’Alsace, Frédéric Bierry rétropédale

Après avoir proposé à Serge Oehler de représenter la Collectivité d’Alsace, Frédéric Bierry rétropédale
Serge Oehler est également conseiller municipal d’opposition à Strasbourg.

Le conseiller départemental Serge Oehler devait représenter le président de la Collectivité d’Alsace lors d’une commémoration à Strasbourg mercredi 25 septembre. Interpellé par l’opposition sur la condamnation de l’élu pour « violences habituelles » sur sa conjointe, Frédéric Bierry s’est ravisé.

« Je suis soulagée… » À l’autre bout du fil, l’émoi de Marie est palpable. Quelques heures plus tôt, elle apprenait que son ex-conjoint, le conseiller départemental Serge Oehler, devait représenter le président de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) Frédéric Bierry (Les Républicains) pour une commémoration à Strasbourg, mercredi 25 septembre. Or Serge Oehler a été condamné pour « violences habituelles sur conjoint » par la cour d’appel de Colmar à 20 mois de prison avec sursis et à cinq ans d’inéligibilité. Sa peine a été suspendue par l’effet de son pourvoi en cassation.

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Frédérique Berrod en campagne pour la continuité à l’Université de Strasbourg

Frédérique Berrod en campagne pour la continuité à l’Université de Strasbourg
Frédérique Berrod, vice-présidente Finances et candidate pour la présidence de l’Université de Strasbourg.

Au Studium, Frédérique Berrod, vice-présidente de l’Université de Strasbourg, a lancé sa campagne pour décrocher la présidence. Tout en revendiquant l’héritage de Michel Deneken, elle a promis « un nouveau cap » pour l’Université de Strasbourg.

12h30 passé, mardi 24 septembre. Dans une salle de réunion du Studium, la nouvelle bibliothèque labyrinthique sur le campus de l’Esplanade, plus d’une cinquantaine de personnes ont répondu à l’invitation de Frédérique Berrod. Candidate à la présidence de l’Université de Strasbourg, la professeure de droit européen incarne la continuité des mandats de Michel Deneken. Derrière la candidate, le premier vice-président de l’Université de Strasbourg Michel de Mathelin applaudit avec entrain, comme pour lancer un mouvement. Silence dans la foule. C’est le début d’une campagne qui annonce un exercice d’équilibrisme pour la liste « Inspire », qui veut promettre des changements sans renier sa propre action au cours des quatre dernières années.

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Entre Paris et Berlin, le premier train direct à grande vitesse circulera à partir du 16 décembre

Entre Paris et Berlin, le premier train direct à grande vitesse circulera à partir du 16 décembre
Un train ICE en gare de Strasbourg en 2016.

La Deutsche Bahn et SNCF Voyageurs ont annoncé mardi 24 septembre que la ligne directe Paris-Berlin sera opérationnelle à partir du 16 décembre. Les trains desserviront Strasbourg, Karlsruhe et Francfort.

Près d’un an après le rétablissement de la ligne ferroviaire de nuit entre Paris et Berlin, une liaison directe et à grande vitesse va être inaugurée entre les deux villes. Dans un communiqué commun, la Deutsche Bahn et SNCF Voyageurs annoncent qu’une ligne à grande vitesse reliant directement les deux capitales sera disponible le 16 décembre.

Les trains seront des InterCity Express (ICE) – des équivalents allemands des TGV – et ils effectueront chaque jour le trajet de la gare centrale de Berlin à la gare de l’Est à Paris en huit heures, avec un seul départ par jour. Ils passeront en Allemagne par Francfort et Karlsruhe, puis par Strasbourg. Entre Paris et Strasbourg, le trajet durera environ deux heures, contre six pour le trajet de Berlin à Strasbourg.

Le nombre de liaisons quotidiennes entre la France et l'Allemagne passera donc de 24 à 26 trains, pour 320 000 places supplémentaires par an. Les billets seront en vente à partir du 16 octobre avec un tarif partant de 59€ pour la seconde classe et 69€ pour la première classe.

Les Dumarey dans la rue samedi 28 septembre

Les Dumarey dans la rue samedi 28 septembre
L'usine Dumarey Powerglide à Strasbourg.

L’entreprise Dumarey Powerglide de Strasbourg, comptant près de 600 employés, s’engage dans un plan social qui pourrait mettre fin à la majeure partie de son activité. Ses salariés se rendront en cortège à la préfecture du Bas-Rhin samedi 28 septembre.

« Que restera-t-il de l’industrie automobile alsacienne ? » Dans un communiqué diffusé lundi, les syndicats CFDT et CGT de Dumarey Powerglide lancent un cri d’alarme. Cette usine historique installée au sud du Port du Rhin de Strasbourg devrait drastiquement réduire son activité en 2025 et donc le nombre de ses quelques 600 emplois actuels.

Face à ce plan social d’ampleur qui se profile pour les Dumarey et leurs sous-traitants, les ouvriers appellent les Strasbourgeois et les Strasbourgeoises à manifester leur solidarité, samedi 28 septembre à 14h, place Kléber à Strasbourg. Le cortège se rendra ensuite à la préfecture du Bas-Rhin, place de la République.

Le choc résulte de la perte du principal client de l’usine Dumarey Powerglide, l’équipementier ZF qui produit lui-même des boîtes de vitesses et des châssis pour l’industrie automobile allemande. La crise qui touche cette industrie a conduit ZF à supprimer 33 000 emplois dans le monde et à réduire ses commandes auprès de ses fournisseurs, dont l’usine de Strasbourg. Concernée également par ce repli de l’industrie automobile, l’entreprise Novares de Strasbourg pourrait également fermer ses portes, et se séparer de quelques 126 emplois.

Patrick Hetzel au gouvernement, retour des conservateurs à l’université

Patrick Hetzel au gouvernement, retour des conservateurs à l’université
Patrick Hetzel, lors d'une convention de l'UMP sur l'éducation.

Le député Les Républicains alsacien Patrick Hetzel a été nommé ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, samedi 21 septembre. Défenseur d’une vision libérale de l’université, connu pour ses prises de position conservatrices, le nouveau ministre portera au gouvernement ses combats contre « l’islamo-gauchisme » et « le wokisme » sur les campus.

Rentré au gouvernement en même temps que plusieurs figures des Républicains, l’Alsacien Patrick Hetzel passe presque pour un inconnu le jour de son entrée au gouvernement, samedi 21 septembre. Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche (ESR) s’inscrit dans la tendance d’un retour au pouvoir d’élus prônant la défense de valeurs conservatrices.

Avant de rejoindre le gouvernement, le député de la 7e circonscription du Bas-Rhin avait déjà pu constituer ses réseaux dans le monde universitaire. Recteur à Limoges, conseiller éducation de François Fillon et enfin directeur général de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) de 2008 à 2012, Patrick Hetzel a toujours défendu une vision libérale de l’enseignement supérieur sur son passage.

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La profanation des tombes de Sarre-Union était bien un acte antisémite

La profanation des tombes de Sarre-Union était bien un acte antisémite
Le mémorial de la Shoah . Il a été remis en état aux frais de l'Allemagne depuis.

Lundi 23 septembre, la chambre spéciale des mineurs de la cour d’appel de Metz a reconnu le caractère antisémite des dégradations du cimetière juif de Sarre-Union de 2015, pour lesquelles cinq mineurs ont été condamnés en 2018.

Pour la Fédération de la Maison des potes, la décision de la Cour d’appel de Metz est une victoire. « On bataille depuis plus de neuf ans pour faire reconnaître le caractère antisémite des dégradations du cimetière juif de Sarre-Union », souffle le président de cette association de lutte contre le racisme, Samuel Thomas.

En 2015, plus de 250 tombes du cimetière juif de Sarre-Union ont été profanées par des mineurs de 15, 16 et 17 ans à l’époque. Ceux-ci ont été condamnés en 2018 à des peines allant de la prison avec sursis aux travaux d’intérêt général. « Mais la condamnation ne prenait pas en compte le caractère antisémite, c’est comme s’ils avaient dégradé de vieilles pierres quelconques », explique Samuel Thomas.

« Le mobile antisémite est parfaitement caractérisé »

Depuis la décision, la Maison des potes a donc continué la bataille juridique pour que la haine antisémite, spécifiquement, soit également condamnée par la justice. « Nous voulions faire reconnaître ce délit d’une ampleur sans précédent était motivé par la haine des juifs et que c’est à ce titre que les auteurs devaient aussi être condamnés », précise Samuel Thomas.

Lundi 23 septembre, la chambre spéciale des mineurs de la cour d’appel de Metz a déclarée recevable la demande de la Maison des potes de se constituer partie civile. Dans le même temps, elle condamne les auteurs des dégradations à payer 2 000€ de préjudice moral et 3 000€ au titre des frais de procédure à la Maison des potes. En mars 2022, la justice avait déjà prononcé des dédommagements pour les familles au titre du préjudice moral, en imposant aux profanateurs de verser la somme de 85 000 euros à une quarantaine de parties civiles.

Le nouvel arrêt précise que « le mobile antisémite » des dégradations des tombes, du portail et de monuments édifiés en mémoire des martyrs juifs de la Seconde guerre mondiale « est parfaitement caractérisé ». C’est par cette phrase et une disposition légale de procédure que l’association a pu obtenir satisfaction. « En reconnaissant que la Maison des potes est partie civile, la justice reconnaît que ce sont les personnes juives, en raison de leur confession, qui étaient la cible des dégradations », précise Samuel Thomas.

Idéologie antisémite

Dans l’arrêt du 23 septembre, la présidente de la chambre revient sur les déclarations de certains des mineurs condamnés en 2018. Ainsi, plusieurs ont uriné sur des tombes en faisant un salut nazi, ont tenu des propos antisémites et l’analyse de leurs ordinateurs et des téléphones révèle des connexions avec des sites internet néonazis et des contenus antisémites. L’un d’eux a admis avoir des rendez-vous réguliers, cinq à six fois par mois, avec d’autres personnes « ayant une idéologie antisémite ».

Samuel Thomas précise que la bataille juridique était aussi nécessaire pour qu’aucun doute ne puisse subsister quant à la nature des profanations :

« En 2015, les auteurs des faits ont cherché et obtenu ce qu’ils voulaient : terroriser la communauté juive. Ceux qui se sont employés à minimiser le caractère antisémite des profanations ne peuvent désormais plus le faire. »

Les mineurs condamnés en 2015 étaient par ailleurs proches du Front national, comme Rue89 Strasbourg l’avait détaillé en juillet. Photographie avec Jean-Marie Le Pen, proximité avec un élu local encarté au Front national, parents membres du même parti… « Ces jeunes étaient convaincus qu’ils ne faisaient que mettre en pratique ce que leurs familles, leur entourage et leur groupe politique leurs avaient enseignés », assène Samuel Thomas.

Josiane Chevalier, la préfète « en mode commando » de la Macronie, part à la retraite

Josiane Chevalier, la préfète « en mode commando » de la Macronie, part à la retraite
La préfète du Bas-Rhin et de la région Grand Est Josiane Chevalier part en retraite le 30 septembre 2024.

Josiane Chevalier part à la retraite lundi 30 septembre. La préfète a surtout marqué son passage à Strasbourg par son interprétation très politique de la fonction, au détriment des libertés publiques et au grand dam des adversaires de la Macronie.

« Je ne fais pas de politique. » Préfète du Bas-Rhin et de la région Grand Est depuis février 2020, Josiane Chevalier a régulièrement répété cette phrase en conférence de presse. Mais celles et ceux qui l’ont côtoyé ne sont pas dupes. La première femme à la tête de la préfecture du Bas-Rhin n’a pas hésité à suivre à la lettre les intérêts du gouvernement macroniste. Les adversaires politiques des partis de la coalition d’Emmanuel Macron en ont fait les frais à Strasbourg et en Alsace. Élus de gauche, syndicalistes et même certains agents de la préfecture ne cachent pas leur joie face au départ à la retraite de Josiane Chevalier lundi 30 septembre.

« Dès qu’un sujet devenait médiatique, ça devenait l’enfer »

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« Le drapeau de l’État d’Israël n’a rien à faire sur le mât de la Synagogue de la paix »

« Le drapeau de l’État d’Israël n’a rien à faire sur le mât de la Synagogue de la paix »
Le drapeau israélien à la synagogue.

Georges Yoram Federmann, psychiatre et militant de gauche strasbourgeois, estime que la synagogue de Strasbourg assimile les juifs à l’État d’Israël en laissant flotter le drapeau israélien. Pour lui, la religion n’a pas à être préemptée par la politique.

Depuis le pogrom du 7 octobre, le drapeau israélien flotte, avec le drapeau français, sur le mât de la Grande Synagogue de l’avenue de la Paix-Simone Veil.

Bien que le Droit local alsacien-mosellan ne considère pas que le fait d’afficher un drapeau étranger sur un édifice religieux constitue une infraction, je m’interroge sur le message envoyé par la synagogue, aux juifs et aux non-juifs.

Je comprends bien qu’il s’agit d’un signe de solidarité avec l’État d’Israël, douloureusement meurtri le 7 octobre, et une prière pour la libération des otages israéliens encore entre les mains du Hamas.

Mais ce symbole me semble aujourd’hui dommageable car il contribue à assimiler juifs et Israéliens, et donc à entretenir une confusion qui participe à la montée de l’antisémitisme.

Pourtant dans les débats publics, nombreux sont celles et ceux qui s’efforcent de faire la distinction, particulièrement dans ce contexte si tendu, et alors que des poursuites pénales internationales sont engagées à la fois contre le Premier ministre d’Israël, M. Benjamin Netanyahou et contre trois leaders du Hamas (dont deux ont déjà été exécutés par Israël qui s’est fait justice lui-même, une fois de plus).

« Je ne me reconnais en rien dans les massacres commis par l’armée israélienne. »

Georges Federmann

Français juif, je ne me reconnais en rien dans la justification des massacres commis par l’armée israélienne depuis onze mois à Gaza. L’intervention de l’armée israélienne à Gaza a provoqué la mort de plusieurs dizaines de milliers de Palestiniens, en grande majorité des femmes et des enfants. Elle a organisé la destruction systématique des habitations et des infrastructures, n’épargnant ni les écoles ni les hôpitaux, elle a délibérément conduit à affamer et à priver de soins la population, tout en interdisant l’accès du territoire à la presse. Le choléra, la polio et l’hépatite A ont réapparu. Il n’y a pas à hésiter à parler de génocide. 

L’indispensable lutte contre l’antisémitisme, recrudescent en France et en Europe, ne peut que pâtir de ces violences inutiles. En tant que juif, je refuse d’y être un tant soit peu associé.

Comme je dénonce les amalgames grossiers entretenus par les instances de représentation du judaïsme en France accusant d’antisémitisme celles et ceux qui critiquent la politique du gouvernement israélien, un amalgame dont LFI fait les frais chaque jour, avec comme objectif évident d’affaiblir le Nouveau Front populaire.

Juif vivant en France, je soutiens les voix juives qui en Israël parlent de paix, condamnent la guerre de Gaza, dénoncent l’occupation, appellent à la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien et à une solution pacifique qui, seule, apportera la dignité et la sécurité aux peuples palestinien et israélien.

J’affirme en particulier ma solidarité avec B’Tselem (Centre israélien d’information pour les droits de l’homme dans les Territoires occupés), Breaking the silence (regroupant des anciens soldats), Standing together (militant pour un avenir commun entre les deux peuples), les jeunes Israéliens refusant d’aller combattre à Gaza ou dans les Territoires occupés et toutes celles et ceux qui s’opposent aux actes criminels menés par Benjamin Nétanyahou et ses ministres.

« Israël n’assure pas la sécurité des Juifs du monde entier. »

Georges Federmann

Israël n’assure pas la sécurité des Juifs du monde entier : en prétendant mener le génocide en cours en leur nom, il confisque leur parole, les met en danger et génère de l’antisémitisme.

Tout le monde n’est pas en mesure de distinguer antisémitisme et antisionisme et la violence d’Israël depuis un an entretient cet amalgame morbide.

D’une façon générale, les lieux de culte n’ont pas à être préemptés par des nations, même si elles les financent en partie. Je trouve cette appropriation critiquable du point de vue du vivre ensemble et de la nécessité, au-delà de nos croyances différentes, d’affirmer que nous faisons société.

Et je me console en déchiffrant la succession des célébrations et des symboles spirituels et religieux pour la concorde et pour la paix, tout en m’interrogeant sur leurs détournements constants et mortifères.

Puisqu’il s’agit bien de la « Synagogue de la Paix », je rappelle que la Paix est inconditionnelle pour chaque sœur et frère en humanité qui peuple la terre. Elle ne peut pas se faire aux conditions du plus fort incarné par le drapeau israélien, pour le moment. Et la devise au fronton : « Plus fort que le glaive est mon esprit » ne doit pas rester lettre morte.

Georges Yoram Federmann

Un réservoir de biodiversité en partie rasé à Wittelsheim

Un réservoir de biodiversité en partie rasé à Wittelsheim
À gauche, la zone défrichée, à droite la zone "renaturée".

Face à la pression de l’agriculture, des associations environnementalistes se mobilisent pour sauver ce qu’il reste de landes à Wittelsheim, près de Stocamine. Cette zone « renaturée » après l’abandon des mines abrite un réservoir de biodiversité.

Dans la commune de Wittelsheim près de Mulhouse, un agriculteur a défriché entre 2022 et 2023 un terrain de 5,7 hectares de landes boisées. La zone avait été « renaturée », c’est à dire abandonnée à la nature après la fin d’exploitation des mines de potasse, elle se situe au pied du terril Amélie 1, du nom du premier puits. Elle fait partie d’une zone plus large, surnommée « le Moos » par les naturalistes, car elle sert de refuge de biodiversité à des mammifères, oiseaux et lépidoptères sur 56 hectares. Le Moos sert en outre de « corridor écologique », de zone de passage et de lieu de reproduction pour une trentaine d’espèces depuis au moins 40 ans. 

L’endroit se situe à proximité immédiate des habitations de Wittelsheim. Photo : Martin Wilhelm / doc remis

On y trouve plusieurs espèces animales protégées au niveau international, dont la laineuse du prunellier (un papillon nocturne), le crapaud vert, le muscardin (un rongeur nocturne), le lézard des souches et la coronelle lisse (une espèce de serpent). Les ornithologues y ont repéré de nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs, dont plusieurs inscrites sur les listes rouges régionale ou nationale des espèces menacées : fauvettes de diverses variétés, hypolaïs polyglotte, locustelle tachetée, torcol fourmilier, tarier pâtre, ruant jaune, rossignol philomèle…

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Une semaine pour la transition et la biodiversité à Ungersheim

Une semaine pour la transition et la biodiversité à Ungersheim

Du lundi 23 au dimanche 29 septembre, la commune d’Ungersheim dans le Haut-Rhin organise les rencontres de la transition et de la biodiversité.

Lauréate du concours « capitale française de la biodiversité » en 2021, la commune d’Ungersheim dans le Haut-Rhin organise une semaine de rencontres autour de la transition et de la biodiversité du lundi 23 au dimanche 29 septembre. Pendant sept jours, l’environnement sera au cœur d’une programmation d’ateliers, de projections et de discussions.

Visites en calèche et vélorution

Samedi 28 septembre à 10h, le « parcours inaugural » permet de découvrir les bâtiments à énergie positive de la commune ainsi qu’une épicerie-café philo, une ferme maraîchère communale, le sentier de la biodiversité et l’éco-hameau Le Champré. Ce lieu, labellisé écoquartier de niveau 3, et réunit neuf familles qui vivent en habitat groupé bio-climatique selon les normes de la maison passive. Le samedi dès 14h et le dimanche de 10h à midi, ce parcours est proposé en calèche, en vélo-bus et en mini-bus électriques.

Pour les cyclistes, une vélorution est prévue samedi 28 septembre au départ de Guebwiller à 10h. Avec l’association Bicychouette, les cyclistes se dirigeront vers l’espace Le Trèfle et pourront également visiter les lieux du parcours inaugural.

Formations à la journée

Trois formations sont proposées dans le cadre du festival. Mercredi 25 septembre, le thème de la transition énergétique est au programme de la journée avec des associations et acteurs publics pour mettre en valeur et découvrir les bonnes pratiques sur le territoire. L’occasion d’apprendre auprès de l’association Alter Alsace Énergie, du distributeur national Gaz réseau distribution de France (GRDF), ou encore de l’Agence de la transition écologique (Ademe).

Jeudi 26 septembre, toute la journée également, la résilience alimentaire sera étudiée à travers le prisme du plan communal de sauvegarde. Les créateurs de la plateforme Géo-résilience, Alexandre Boisson et Marjolaine Gaudard, proposent une formation « pour sensibiliser la population aux crises majeures liées aux cyberattaques et aux ruptures d’approvisionnement alimentaire ».

Des rendez-vous en soirée et le week-end

Jeudi 26, une projection du film D’Goda aura lieu à l’espace Le Trèfle à 20h. Tournée en 1975 dans le Sundgau et restaurée en 2022, cette fiction entièrement en alsacien et réalisée par le cofondateur de Médecins sans frontières Louis Schittly plonge son public dans l’Alsace rurale et paysanne, refusant un certain progrès technologique.

Dimanche 29 à 16h30, la réalisatrice et journaliste Marie-Monique Robin présentera en avant-première son documentaire « Vive les microbes ! ». Elle sera présente pour une table-ronde aux côtés de Corinne Lepage, Barbara Berardi et Manon Sala à 18h30. Ces « femmes audacieuses et rebelles qui s’engagent » se réuniront au centre sportif et culturel.

Vendredi 27 septembre le groupe Hopla Guys sera en concert au centre sportif et culturel dès 21 heures (les billets sont à 13€). En outre, un défilé de mode des fripes de la seconde chance animera le village dimanche 29 dès 14h30.

À Illkirch-Graffenstaden, des jeunes « dégoutés » par la destruction d’un terrain de foot

À Illkirch-Graffenstaden, des jeunes « dégoutés » par la destruction d’un terrain de foot
Le city-stade du quartier Libermann doit être détruit dans le cadre du projet d'aménagement du quartier.

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« Opportunisme » et « trahison » : Michel Deneken réagit à la candidature dissidente pour sa succession

« Opportunisme » et « trahison » : Michel Deneken réagit à la candidature dissidente pour sa succession
Michel Deneken, président de l'Université de Strasbourg.

La candidature dissidente de Mathieu Schneider pour la présidence de l’Université de Strasbourg ne plaît pas du tout à Michel Deneken. Ce dernier dénonce l’opportunisme de son opposant, vice-président de l’Unistra depuis près de 10 ans.

Michel Deneken ne pardonne pas. Le président de l’Université de Strasbourg (Unistra) a réagi jeudi 19 septembre à l’officialisation de la candidature dissidente de Mathieu Schneider. Membre de l’équipe dirigeante depuis près de 10 ans, le vice-président Culture et Sciences en société est sorti du rang au printemps 2024.

Après avoir été élu une seconde fois sur la liste de Michel Deneken en 2021, Mathieu Schneider se présente à la tête de la liste « Au pluriel ». La communication du professeur de musicologie a suscité la colère du président en fin de mandat. Auprès de Rue89 Strasbourg, ce dernier livre son analyse, empreinte de ressentiment :

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Candidat à la présidence de l’Université, Mathieu Schneider réprouve l’action de Michel Deneken

Candidat à la présidence de l’Université, Mathieu Schneider réprouve l’action de Michel Deneken
Mathieu Schneider, candidat à la présidence de l'Unistra. lors d'une conférence de presse jeudi 19 septembre 2024.

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Strasbourg met en place un « quotient unique » pour des services publics plus équitables

Strasbourg met en place un « quotient unique » pour des services publics plus équitables

La Ville de Strasbourg a mis en place un « quotient familial unique » afin de différencier les tarifs de ses services selon les revenus des usagers et des usagères. Effectif pour les cantines et les abonnements CTS, ce quotient doit être étendu à tous les services de la collectivité.

Des tarifs différenciés selon les revenus existent pour les services payants de la Ville de Strasbourg depuis 2010. Mais les motifs et les justificatifs demandés pouvaient varier selon les services, ce qui rendait leur utilisation complexe. Depuis la rentrée, la Ville de Strasbourg a mis en place un « quotient familial unique » (QFU), qui servira de repère pour différencier tous les tarifs des services de la Ville de Strasbourg et au-delà – de la Compagnie des transports strasbourgeois, d’autres communes de l’Eurométropole, voire de leurs partenaires.

Lors d’une présentation à la presse de ce dispositif, jeudi 19 septembre au centre administratif, Syamak Agha-Babaei, premier adjoint à la maire, a précisé que les services administratifs avaient travaillé pendant trois ans sur cette « tarification solidaire ». Concrètement, le quotient familial de la Ville de Strasbourg se calcule à partir des éléments transmis par l’administration fiscale sur les revenus des foyers.

Données de l’administration fiscale

La Ville n’a pas détaillé sa méthode mais une fois obtenu, le QFU peut servir jusqu’en août de l’année scolaire en cours pour les tarifs de la restauration scolaire, de l’accueil périscolaire, des piscines, du sport-santé et même du conservatoire. Elle prévoit en outre d’ajouter à la liste de services le stationnement et les séances d’aquagym. À terme, tous les services aux particuliers sont susceptibles d’être différenciés selon ce quotient.

« En fait, les tarifs des services publics municipaux sont déjà aidés par la collectivité », a tenu à préciser Syamak Agha-Babaei :

« Par exemple, un repas à la cantine coûte 13€. Les ménages les plus aisés paient 6,90€ et les ménages les plus modestes ne paieront que 1,40€, voire 0€ pour les enfants des familles qui sont à la rue. La mise en place du QFU va nous permettre de revoir tous ces tarifs, afin de nous assurer que “le taux d’effort” est équivalent pour chaque famille strasbourgeoise. »

Adjointe à la maire en charge des solidarités, Floriane Varieras a précisé que ce QFU ne prenait pas en compte les prestations sociales et familiales et qu’une attention particulière avait été portée aux familles monoparentales et aux étudiants étrangers.

Lancé en septembre, déjà 6 700 attestations de QFU ont été délivrées, dont 39% avec un QFU égal à zéro, soit la tranche la plus aidée. Interrogé sur le coût pour la collectivité de ces efforts sur la contribution des usagers, Syamak Agha-Babaei est resté vague en évoquant un système débutant. Cependant, il a indiqué que « le coût supplémentaire des tarifs sociaux pour la restauration scolaire et l’accueil périscolaire est de 1,2 million d’euros ».