Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

À défaut de camper, des étudiants dorment devant l’Université en soutien à Gaza

À défaut de camper, des étudiants dorment devant l’Université en soutien à Gaza

Pour la troisième nuit consécutive, une trentaine de militants a dormi devant le bâtiment du Patio sur le campus central de l’Université de Strasbourg, mercredi 15 mai. Ils demandent à ce que les partenariats avec les universités israéliennes cessent et aimeraient dialoguer avec leur présidence.

L’orage gronde à Strasbourg, mercredi 15 mai peu après 22h30. Malgré les torrents de pluie, une trentaine d’étudiantes et d’étudiants installent leurs lits sur des palettes, à même le sol, devant le Patio, le bâtiment universitaire dédié aux sciences humaines, situé juste en face du Nouveau Patio, qui abrite les bureaux du président de l’Université de Strasbourg. C’est la troisième nuit consécutive que ce curieux dortoir à ciel ouvert prend forme, en soutien à la Palestine.

Une trentaine de militants mobilisés

Après un campement sur le campus évacué en moins de trois heures lundi 13 mai (voir notre article), les militants et militantes espèrent avoir trouvé une parade à la répression de leur mouvement de protestation par leur chef d’établissement. « On n’a pas de tentes, juste des sacs de couchage et des palettes », explique l’un d’entre eux, lampe frontale vissée à la capuche : « On a des tables aussi, je ne sais pas si on a le droit car ça touche le sol, mais apparemment si on avait des hamacs, ça serait ok. »

Abonnez-vous

Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€.

Contribuez à consolider un média indépendant à Strasbourg, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.

    Paiement sécurisé
    Sans engagement
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

Opacité et conflits d’intérêts : le centre socioculturel de l’Elsau signalé au procureur

Opacité et conflits d’intérêts : le centre socioculturel de l’Elsau signalé au procureur
Entrée du centre socioculturel de l’Elsau.

Dépenses et décisions intraçables, fausses déclarations et conflits d’intérêts… Sur la base d’un second rapport, les partenaires financiers du centre socioculturel de l’Elsau ont signalé la gestion de l’établissement au procureur de la République de Strasbourg.

Un second rapport, encore plus accablant. Au courant du mois de mars, les financeurs du centre socioculturel (CSC) de l’Elsau ont pris connaissance d’un audit financier et organisationnel de l’établissement. La CAF, la Ville de Strasbourg, la préfecture du Bas-Rhin et la Collectivité d’Alsace (CeA) ont ainsi découvert, plus précisément encore, les différentes facettes d’un centre social à la dérive, comme Rue89 Strasbourg l’a révélé en octobre.

L’enquête du cabinet SQA Equation décrit des « indicateurs d’activités (…) à la fiabilité incertaine », une « association (…) sans culture de traçabilité des décisions » avec « des pouvoirs fortement centralisés auprès de l’ex-directrice ». Le cabinet s’étonne aussi de hausses de salaires importantes pour certains employés, dans un contexte d’activité en baisse pour le CSC. Autant de faits suspects qui ont poussé les partenaires financiers à rédiger un signalement auprès du procureur de Strasbourg à la mi-avril.

32 500 euros d’indemnisation, « sujet à caution »

Pour ce rapport mené sur la période 2018-2022, les auteurs précisent d’emblée les obstacles rencontrés au cours de leur enquête : « Une partie des dépenses que nous avons sélectionnées n’ont pas été justifiées. » Les auditeurs regrettent ainsi que « ni les budgets, ni les comptes présentés en conseil d’administration ne détaillaient les dépenses pour ce qui concerne le personnel (notamment les rémunérations et les formations) ».

L’indemnité de départ à la retraite de l’ancienne directrice du CSC est révélatrice du fonctionnement opaque de l’établissement. Pierrette Schmitt a en effet signé elle-même la décision de s’octroyer plus de 32 550€ d’indemnisation pour congés non-pris. Une pratique qui suscite plusieurs interrogations pour les auditeurs :

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

Une fête de l’Humanité au Neudorf samedi 25 mai

Une fête de l’Humanité au Neudorf samedi 25 mai
Les affiches de l’événement ont été réalisées par Nicolas Commisso, membre de l’association Les ami.e.s de la Fête de l’Humanité.

La cinquième édition de la version strasbourgeoise de la Fête de l’Humanité se déroulera samedi 25 mai au centre culturel Marcel Marceau. L’événement garde sa formule traditionnelle, entre débats, animations et concerts.

Des débats sur des thèmes variés, sur fond d’élections européennes et une soirée teintée de sonorités latines. C’est la recette de l’édition 2024 de la Fête de l’Humanité 67, prévue samedi 25 mai à partir de 11 heures au centre culturel Marcel Marceau à Strasbourg. « C’est un peu la petite sœur de la Fête de l’Huma’ parisienne. Un moment populaire, culturel et politique », sourit Antoine Splet, président de l’association organisatrice.

Créée fin 2023, cette association, qui compte une quinzaine de membres, coorganise l’événement avec la branche bas-rhinoise du Parti communiste (PC 67). « L’objectif est de donner aux gens un espace de rencontre et de débats, de découvertes des cultures progressistes, pour pousser à la réflexion », affirme Hülliya Turan, secrétaire départementale du PCF 67. Les deux organisateurs attendent au moins 700 participants, « pour faire aussi bien que l’an passé ».

Des débats sur le nucléaire ont animé la quatrième édition de la Fête de l’Humanité 67.Photo : Fête de l’Humanité 67 /Document remis

« Des sujets avec un impact concret sur le quotidien »

Quatre débats sont organisés à l’occasion de cette journée. À partir de 11h30, « Un an après les révoltes dans les quartiers populaires : Où en-est on aujourd’hui ? » lancera la journée avec Joris Castiglione, conseiller municipal (PCF) et Nathalie Jampoc-Bertrand, vice-présidente (PS) de l’Eurométropole en charge du renouvellement urbain. Ce duo d’élus sera accompagné par Joëlle Bordet, psychosociologue qui a travaillé sur le quartier de la Meinau et de Mouss, un acteur associatif connu du quartier de l’Elsau.

Un premier débat auquel tient la secrétaire départementale du PCF, Hülliya Turan :

« C’est essentiel d’ouvrir le champ du débat sur le sujet. Sinon, nous risquons d’avoir de nouveaux événements de la sorte dans le futur, de manière cyclique, avec une violence qui va crescendo. »

Après la pause repas, Antoine Dubiau, doctorant à l’Université de Genève et auteur de l’ouvrage Écofascismes, discutera avec le député communiste du Nord-Pas-de-Calais, Jean-Marc Tellier, autour du thème : « Extrême-droite : mieux la connaître pour mieux la combattre ». « Un débat essentiel et d’actualité au vu de la manifestation du 9 mai à Paris et du contexte en France« , commente Hülliya Turan.

Sandra Regol, députée écologiste de la première circonscription du Bas-Rhin, participera à partir de 16 heures au débat intitulé : « Entre urgence écologique et aspirations populaires : quels choix politiques pour gagner la bataille du climat ? » Elle discutera avec Alain Pagano, maître de conférences à l’Université d’Angers et membre du PCF, co-auteur d’Un programme unitaire pour le climat.

L’an passé, lan Brossat, Sandra Regol et Emmanuel Fernandes ont participé aux débats.Photo : Document remis / Fête de l’Humanité 67

Et pour conclure cet après-midi, le chercheur indépendant Thomas Vescovi, spécialiste d’Israël et des territoires palestiniens occupés, proposera à l’audience ses réflexions sur le thème : « Israël-Palestine : quelles conditions pour construire une paix juste et durable ? » « Il a vraiment une carte blanche. Il sera seul face au public« , précise Antoine Splet. Pour chaque débat, un temps d’échanges avec le public est prévu.

Élections européennes et animations musicales

En toile de fond de cette journée, les organisateurs ne cachent pas leur volonté de parler des élections européennes. « C’est l’occasion de rappeler l’importance d’aller voter dimanche 9 juin pour le progrès social », explique la représentante du PCF dans le Bas-Rhin. Elle prendra la parole avec le député communiste Jean-Marc Tellier et Fleur Laronze, conseillère d’Alsace (PCF) et candidate aux élections européennes sur la liste « Gauche unie pour le monde du travail » à 15h30.

Pour rythmer l’après-midi, le groupe strasbourgeois La Paloma réalisera des interludes musicaux en interprétant des chants révolutionnaires espagnols. Pour les familles et les enfants, le duo local La Truite à Fourrure, composé du slameur et conteur Fred Duvaud et de l’auteur, compositeur et interprète Julien Rambaud, jouera Galope Cheval !, un spectacle de 45 minutes construit autour de contes et de chansons.

Teaser du spectacle Galope cheval ! par le duo strasbourgeois La Truite à Fourrure.

À partir de 19 heures, place aux concerts. La programmation de cette cinquième Fête de l’Huma’ locale repose sur des artistes alsaciens, amateurs de musique latine et du monde. La mini-fanfare des balcons ouvrira le bal à l’extérieur de la salle Marcel Marceau avec des interprétations de chansons françaises et du monde. Puis le trio Del Aguila Y Amigos montera sur scène pour proposer un répertoire de musique gipsy et latino à 20h30.

Puis, le groupe La Jawqa jouera son répertoire aux multiples styles, du merengue aux chansons traditionnelles d’Amérique latine, sans oublier la salsa. Enfin, le collectif d’artistes strasbourgeois La Finca enverra deux DJs pour un set de 23h30 à 1h du matin. « Les deux DJs ont construit un set qui se raccroche au reste de la programmation. Quelque chose d’assez grand public pour faire découvrir les sonorités électroniques d’Amérique latine », détaille Nicolas Commisso, en charge de la programmation musicale et de la communication de l’événement.

Une exposition sur Manouchian et sur les profils d’ouvriers

Une librairie et un petit village des associations avec une quinzaine de stands seront installés pendant la journée. Des jeux en bois et des jeux de société seront aussi laissés à disposition du public. Trois expositions seront enfin installées pour l’occasion : l’exposition « 20% Profils d’ouvriers » d’Olivier Toussaint, une exposition des portraits du groupe Manouchian réalisée par le PCF, « Manouchian, de l’Affiche rouge au Panthéon » et une performance photographique de Pascal Bastien qui consiste à faire des portraits de strasbourgeois pour promouvoir la paix.

En Alsace, des librairies indépendantes « fragiles » mais « dynamiques »

En Alsace, des librairies indépendantes « fragiles » mais « dynamiques »
Gilles Million et Emma Kolodziej, de la commission interprofessionnelle du livre.

En Alsace, la Confédération interprofessionnelle du livre constate les difficultés des librairies, maisons d’éditions, auteurs et autrices indépendantes. Un secteur en tension mis en avant par le label Strasbourg capitale mondiale du Livre.

Dans un petit bâtiment proche de la station de tram Rotonde, Gilles Million et Emma Kolodziej font partie de la Confédération interprofessionnelle du livre (CIL), une structure en charge de l’accompagnement économique des librairies et maisons d’édition indépendantes, ainsi que des auteurs et autrices. Ils sont aussi respectivement directeur et chargée de projet de l’opération Capitale mondiale du livre.

Lisez la suite pour 1€ seulement

    Accédez à nos enquêtes et révélations exclusives Soutenez une rédaction locale qui appartient à ses journalistes Maintenez une vigie citoyenne sur les pouvoirs locaux

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

Les contours institutionnels de l’Alsace âprement discutés à la préfecture

Les contours institutionnels de l’Alsace âprement discutés à la préfecture
L’entrée de l’hôtel de Région à Strasbourg

Franck Leroy, président de la Région Grand Est, et Frédéric Bierry, président de la Collectivité d’Alsace, ont tous les deux rendez-vous à la préfecture pour voir comment se partager des compétences institutionnelles. Prise entre les deux feux, Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole, s’explique et aimerait passer à autre chose.

Pia Imbs n’a guère apprécié d’être qualifiée de « traître » à l’Alsace dans des communiqués de mouvements régionalistes et dans des publications sur les réseaux sociaux. Pour la présidente de l’Eurométropole de Strasbourg (EMS), dont la langue maternelle est l’alsacien et qui a initié une politique de valorisation des cultures régionales au sein des 33 communes strasbourgeoises, le coup est rude.

Elle paie ses déclarations passées contre une Région Grand Est qu’elle avait qualifiée « d’artificielle » et son appartenance au Mouvement pour l’Alsace, qui a pour objectif le retour à une Région de plein exercice. Après avoir signé un courrier à Emmanuel Macron appelant à garder l’Alsace dans le Grand Est, elle s’est expliquée lundi 13 mai devant des journalistes :

« C’est vrai j’étais sceptique au début mais je constate que l’Alsace existe toujours, les Vosges sont toujours là… L’Alsace n’a rien perdu avec le Grand Est, elle s’est même renforcée. En témoigne nos échanges fructueux avec la Région Grand Est, sur la mise en place du Réseau express métropolitain par exemple. L’Eurométropole collabore aussi au quotidien avec la Collectivité d’Alsace. J’appelle donc les présidents de ces deux collectivités à avoir des échanges nourris pour corriger les aspects négatifs de la loi de 2015. Nous avons mieux à faire que de démanteler le Grand Est. »

Pia Imbs a été ébranlée par la violence des propos qu’elle a reçu.

Plainte pour diffamation

Effarée par la violence des messages qu’elle a reçu, y compris par sms, Pia Imbs promet de porter plainte pour diffamation contre celles et ceux qui ont insinué que son soutien à la Région Grand Est est motivé par sa nomination comme administratrice à l’Agence de financement des infrastructures de transports (AFIT). Cette agence qui répartit les crédits de l’État dans les réseaux de transports est présidée depuis mars par Franck Leroy. « J’ai été nommée par le ministre des Transports avant que M. Leroy ne soit proposé à la présidence de l’AFIT », indique Pia Imbs qui précise en outre qu’il s’agit d’une fonction bénévole et que cette nomination vient saluer « la politique volontariste de l’Eurométropole en faveur des mobilités ».

Considérant que la rupture est consommée avec le MPA, Pia Imbs a indiqué aux DNA avoir quitté ce mouvement. En revanche, elle n’entend pas participer à un rassemblement des élus alsaciens favorables au maintien de l’Alsace dans la Région Grand Est.

Frédéric Bierry et Franck Leroy déterminés

Des élus également qualifiés de traitres par Frédéric Bierry le matin même. Devant des journalistes, le président de la Collectivité d’Alsace (CeA) a nié la capacité des maires à se prononcer pour ou contre la sortie de l’Alsace du Grand Est. Il a rendez-vous dès mardi 14 mai avec Franck Leroy à la préfecture pour échanger sur d’éventuelles délégations de compétences. Mais le président de la Collectivité d’Alsace a prévenu, il veut des transferts et pas des délégations, qu’il qualifie « de miettes ».

Franck Leroy demande des preuves d’efficacité supérieure à la CeA.

De son côté, Franck Leroy s’est également exprimé lundi après-midi lors d’une conférence de presse à l’hôtel de région de Strasbourg. Il se rendra bien à la réunion de travail avec la préfète Josiane Chevalier mais, indique-t-il, Frédéric Bierry devra démontrer en quoi une délégation rendrait le service public plus efficace :

« Le président de la République a évoqué l’artisanat, le tourisme ou le sport… Alors on peut en discuter, mais d’une part, ce ne sont pas des miettes et surtout, ce sont des domaines où la Région est pleinement investie. Notre boussole, ce sera la qualité du service rendu aux citoyens et dans bien des domaines, l’Alsace a besoin de la force de frappe du Grand Est. »

La réunion s’annonce donc fort sympathique. Ces échanges, qui vont mobiliser toutes les qualités de diplomate de Josiane Chevalier, doivent durer un mois.

Au Parlement européen, Fabienne Keller a redéfini les règles du tri des migrants

Au Parlement européen, Fabienne Keller a redéfini les règles du tri des migrants
Fabienne Keller, eurodéputée depuis 2019 et ancienne maire de Strasbourg.

Au terme de son premier mandat, l’eurodéputée strasbourgeoise Fabienne Keller figure en bonne position pour être réélue en juin. Elle s’est distinguée en travaillant sur l’un des textes majeurs de la législature : le Pacte sur la migration et l’asile.

À peine entré dans la permanence, l’œil est happé par l’avalanche de goodies. Posters pétillants, drapeaux en plastique, tote-bags boulochés… Le drapeau européen s’imprime sur tous types de textures. Une affiche de campagne municipale se détache, dans ce panorama bleu européen : « Fabienne Keller, à vos côtés. » Dix ans après sa défaite aux élections municipales, l’ancienne maire de Strasbourg accueille avec le sourire, multiplie les traits d’humour et mime du bout des doigts le pistolet et la posture de James Bond. « Sur la liste, je suis un peu l’agent 007 », s’amuse-t-elle.

Lisez la suite pour 1€ seulement

    Accédez à nos enquêtes et révélations exclusives Soutenez une rédaction locale qui appartient à ses journalistes Maintenez une vigie citoyenne sur les pouvoirs locaux

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous

Cinq multinationales annoncent des investissements massifs en Alsace

Cinq multinationales annoncent des investissements massifs en Alsace
La facade du siège de Microsoft France et Microsoft EMEA à Issy les Moulineaux.

Dans le cadre du sommet Choose France 2024, organisé par le gouvernement, cinq grands groupes ont annoncé des investissements en Alsace ce lundi 13 mai.

Initié par le gouvernement en 2018, Choose France a été conçu pour promouvoir les investissements d’entreprises étrangères sur le territoire. Son édition 2024, organisée à Versailles, a été l’occasion pour cinq multinationales d’annoncer de futurs investissements en Alsace ce 13 mai.

Le plus spectaculaire est celui de Microsoft, qui compte installer, pour deux milliards d’euros, un centre de données (data center) « nouvelle génération » à Petit-Landau. Le petit village de 800 âmes se trouve au bord du Rhin, à quelques kilomètres au sud-est de Mulhouse.

Des emplois à Hager

Le groupe Hager, spécialisé dans les installations électriques, prévoit des investissements à hauteur de 120 millions d’euros dans deux de ses quatre sites alsaciens, à Obernai et à Bischwiller, pour moderniser ses usines et augmenter ses capacités de production. 500 emplois devraient ainsi être créés.

Le fabricant de confiseries au chocolat Mars va investir 130 millions d’euros dans la digitalisation de ses usines françaises dont les quatre alsaciennes à Haguenau, Biesheim, Ernolsheim et Steinbourg. Essity, qui produit du papier hygiénique, des mouchoirs et de l’essuie-tout, va investir 30 millions d’euros dans son centre de recherche et développement à Kunheim.

Enfin, le géant pharmaceutique Novartis a communiqué son intention d’investir 30 millions d’euros en France, sachant qu’un important centre de biotechnologie est implanté à Huningue, commune à l’extrême sud de l’Alsace, au bord du Rhin.

#Hager

La police évacue un « campement pour Gaza » sur le campus central de l’université

La police évacue un « campement pour Gaza » sur le campus central de l’université
Évacuation du « campement pour Gaza » sur le campus de l’université ce lundi 13 mai.

À peine installés dans une dizaine de tentes, une vingtaine d’étudiants venus manifester leur soutien à la population gazaouie ont été évacués par la police.

Trois heures à peine. C’est le temps qu’aura duré la nouvelle mobilisation du comité Palestine Unistras ce lundi 13 mai. Aux alentours de midi, près de 25 étudiants et étudiantes ont installé une dizaine de tentes pour former un « campement pour Gaza ». Ils entendaient rester sur le campus central jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

Parmi celles-ci, « la condamnation officielle des actions israéliennes par le président de l’Université, Michel Deneken, et l’appel à un cessez-le-feu immédiat dans un communiqué public », ainsi que « la fin des partenariats entre l’Université de Strasbourg (Unistra) et les universités israéliennes d’Ariel, de Bar-Ilan, de Jérusalem, de Reichman et de Tel-aviv ».

Mais Michel Deneken n’a pas donné suite aux demandes du collectif. Selon l’Unistra, « le président de l’Université n’a pas reçu de demande d’entrevue ». Le collectif étudiant a annoncé en retour qu’une lettre lui sera transmise dans la soirée.

Le camp en soutien à la Palestine a été démonté sous la surveillance de la police.Photo : Dorian Mao / Rue 89

Une trentaine de policiers mobilisés

Peu après 15 heures, le fonctionnaire chargé de la sécurité et de la défense auprès de la présidence de l’Unistra est allé à la rencontre des étudiants installés en face du Patio. « Je suis allé les voir dès que j’ai su qu’une intervention policière allait se produire, ce que je souhaitais éviter », affirme-t-il. Les étudiants n’ont pas levé le camp suite à cette entrevue. « Nous étions encore en train de discuter quand la police est arrivée, affirme une représentante du collectif. L’objectif était de rester jusqu’à ce qu’une rencontre ait lieu avec le président de l’Université ».

Questionnée sur la décision de solliciter la police nationale pour évacuer le campement, l’Unistra explique qu’aucune demande d’autorisation n’a été faite par les étudiants. Elle précise également avoir appliqué les dispositions liées au dispositif Vigipirate, indiquant la marche à suivre en cas de rassemblement non autorisé.

Les étudiants ont été évacués du camp pour des contrôles d’identité.Photo : Dorian Mao / Rue89

Près d’une trentaine de policiers qui sont intervenus pour évacuer le campement. Ils ont dû porter certains militants. De nombreux étudiants présents ont été mis à l’écart afin de procéder à des contrôles d’identité. Pendant ce temps, plusieurs agents de l’Université ont procédé au démontage du camp, sous la surveillance des policiers présents. Les affaires personnelles des étudiants ont été rassemblées et déplacées dans un des bâtiments à proximité.

Les affaires des étudiants présents sur le camp ont été rassemblées et mises à l’écart.Photo : Dorian Mao / Rue89

Un barbecue à 18 heures en face du Patio

Vers 16h, les forces de l’ordre ont quitté le campus sous les huées des étudiants et au son du slogan « Free Palestine ». Le collectif Palestine Unistras a ensuite organisé une assemblée générale spontanée, sur le lieu où le campement était dressé, pour revenir sur l’évacuation du camp et décider de la suite de la mobilisation. Les étudiants ont organisé un barbecue à 18h devant le bâtiment du Patio. « Une partie de l’argent récolté à cette occasion ira à Gaza », affirme une militante.

À la Meinau, le camp démantelé mi-avril s’est reconstitué

À la Meinau, le camp démantelé mi-avril s’est reconstitué
Malika et sa fille sont arrivées le 26 avril dans le nouveau camp du parc du Krimmeri à la Meinau.

Dans le parc du Krimmeri, un nouveau camp de migrants s’est formé après l’évacuation du 19 avril. Une quinzaine de tentes se dressent à nouveau au bord du Rhin Tortu, mercredi 8 mai. Plusieurs familles se sont installées tandis que d’autres y sont revenues quelques jours après leur expulsion du lieu par la police.

En face de l’antenne du Secours Populaire à la Meinau, fermé ce mercredi 8 mai, Luka, 8 ans, roule sur un vélo bleu turquoise. Nikolozi, du même âge, court tout sourire à ses côtés. Il est habillé avec un sweat bleu, un jogging vert kaki et porte des chaussures en plastique jaune aux pieds. Les deux copains essayent de rattraper le pigeon qui vient de s’envoler. L’oiseau vient se poser sur la branche d’un arbre, situé au dessus de la tente de leurs familles.

Les enfants du camp de la Meinau s’amusent en courant après les pigeons.Photo : Dorian Mao / Rue89

Une quinzaine de toiles bordent de nouveau le Rhin Tortu. Plus d’une trentaine de personnes se sont installées, dont six familles, depuis le démantèlement du camp mi-avril. Plusieurs d’entres-elles sont revenues au même endroit, n’ayant pas trouvé de solution d’hébergement satisfaisante.

Abonnez-vous

Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€.

Contribuez à consolider un média indépendant à Strasbourg, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.

    Paiement sécurisé
    Sans engagement
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

En 2023, il a manqué 16 000€ à Rue89 Strasbourg

En 2023, il a manqué 16 000€ à Rue89 Strasbourg
Roni Gocer à son poste en novembre 2023

L’année comptable de Medialab, l’entreprise locale éditrice de Rue89 Strasbourg, s’est bouclée avec un déficit de 16 070€. Ce fut une année d’investissements importants et d’embauches, portés par des abonnements en hausse mais pas suffisants.

En 2023, la société Medialab a dépensé 220 967€ en salaires et charges diverses pour éditer chaque jour Rue89 Strasbourg, soit un peu plus de 18 000€ par mois. À cela, il a fallu ajouter 95 070€ de développements pour déployer notre magnifique nouveau site web, lancé en octobre 2023. Au total, les charges du bilan de Medialab en 2023 s’établissent à 306 559€.

Des recettes publicitaires en baisse

Côté recettes, les abonnements ont apporté 109 113€ (+16%) et la publicité 47 255€ (-12%). Nous avons complété ces ressources par des bourses pour enquêter sur Stocamine (10 000€) et pour l’opération d’éducation aux médias Quartiers connectés (20 000€). Une subvention d’Aide au pluralisme pour les sites de presse en ligne du ministère de la Culture (24 616€) complète ces recettes. Les développements du nouveau site ont été pris en charge à 66% par l’État avec une subvention de 69 355€. Tout ceci amène le produit 2023 de Medialab à 292 309€.

Nous avons donc terminé l’année 2023 avec un déficit de -16 070€. Etant donné qu’il s’agissait d’une année de forts investissements, ce résultat négatif n’est pas surprenant. Il est en revanche plus important qu’anticipé notamment en raison d’une nouvelle baisse de nos recettes publicitaires et d’un objectif de 2 000 abonnements actifs qui n’a pas été réalisé en 2023.

Un départ non remplacé

Fort heureusement, le nombre d’abonnements actifs continue de progresser (2 040 fin avril) mais ce déficit a grevé notre trésorerie, ce qui a pour conséquence de réduire la taille de la rédaction en 2024 puisque nous ne sommes pas en mesure de remplacer Maud de Carpentier après son départ fin avril.

Medialab emploie cinq journalistes à temps plein, une personne en charge des relations avec les abonnés ainsi qu’une demi-douzaine de journalistes indépendants rémunérés à l’article ou pour leurs photographies. Les salaires et charges de Rue89 Strasbourg constituent 83% de nos charges d’exploitation : chaque euro dépensé est investi dans la production d’un journalisme indépendant et engagé à Strasbourg, conformément à notre promesse.

Comment nous soutenir

En 2024, Rue89 Strasbourg espère sortir du rouge, notamment en comptant sur le soutien d’un nombre plus important d’abonnés (nous espérons atteindre 2 400 abonnements actifs à la fin de l’année). Nos investissements vont se réduire mais nous comptons bien continuer d’innover, avec on l’espère le lancement de nouveaux « produits » en septembre.

Pour permettre et soutenir l’existence d’un média indépendant d’actualités et d’investigation à Strasbourg, vous pouvez :

    prendre un abonnement à seulement 5€ par mois, voire un abonnement de soutien (10€ par mois), même si vous ne lisez pas tous les jours nos articles, faire un don, qui est défiscalisable à 66%, choisir Rue89 Strasbourg pour vos annonces légales, partager nos articles et les faire connaître, nous envoyer des informations, soit directement, soit anonymement.

Pierre Jakubowicz prêt à prendre la municipalité en double file

Pierre Jakubowicz prêt à prendre la municipalité en double file

Conseiller municipal, Pierre Jakubowicz (Horizon) ne se voit plus dans l’opposition encore très longtemps. L’extension du stationnement payant sera son marchepied.

Lundi 6 mai, il est 18h30 et des dizaines de personnes débarquent à la brasserie de la Bourse, place d’Austerlitz. Elles sont invitées à s’informer sur l’extension du stationnement payant à Neudorf avec Pierre Jakubowicz, conseiller municipal (Horizon) dans l’opposition.

Avec une petite équipe de militants, il a distribué 14 000 invitations dans les boites aux lettres des Neudorfois. « Nous avons reçu 600 réponses, et 115 inscriptions à cette soirée », s’enorgueillit l’élu. Pourquoi avoir organisé cette réunion, alors qu’il s’agit d’une politique sur laquelle la municipalité a amplement communiqué, y compris lors de réunions publiques ? « On s’est rendu compte que des informations essentielles étaient masquées par la municipalité, souligne Pierre Jakubowicz, comme le fait qu’un seul forfait résident n’est possible par foyer fiscal. »

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous
,

Comment voir des aurores boréales depuis Strasbourg et l’Alsace

Comment voir des aurores boréales depuis Strasbourg et l’Alsace
Au dessus du fort de Schoenenbourg vendredi 10 mai

Suite à un orage géomagnétique exceptionnel, des nuits d’aurores boréales historiques sont visibles depuis Strasbourg et l’Alsace. Ce fut le cas toute la nuit du vendredi 10 mai, mais elles devraient être à nouveau visibles les nuits des samedi 11 et dimanche 12 mai. Renaud Toussaint, directeur de l’Institut Terre et Environnement de Strasbourg, détaille le phénomène.

Si vous aimez les beaux phénomènes naturels exceptionnels, l’astronomie, les interactions entre magnétisme terrestre et solaire, la physique stellaire, et habitez à Strasbourg, en Alsace, dans les Vosges – ou ailleurs autour de ces latitudes-là : levez les yeux vers le Nord après 23h samedi 11 mai ou dimanche 12 mai ! Des nuits d’aurores boréales sont bien possibles. Le phénomène était très bien visible sur toute la France métropolitaine, notamment depuis les Vosges, au soir du vendredi 10 mai et jusque dans les villes.  

La tempête géomagnétique d’intensité exceptionnelle qui a causé ces aurores est toujours en cours, suite à une grande éruption solaire il y a deux jours. Une grande tache solaire actuelle est liée à une intense activité d’éruptions solaires, et les aurores boréales de ces jours-ci sont visibles jusque bien plus au sud que d’habitude, comme en témoignent l’activité et les prévisions sur ce site dédié ou sur le Service international des indices d’activité géomagnétique, dont les données sont produites par le service national d’observation de l’observatoire du magnétisme de l’École et observatoire des sciences de la Terre à Strasbourg.

Au dessus de Strasbourg vendredi 10 mai.Photo : Olivier Hannauer / La Chouette Photo

Depuis Strasbourg, ou les Vosges, levez le nez vers la constellation Grande Ourse, c’est-à-dire regardez vers le Nord. Si vous êtes en ville ou village, l’extinction ou la diminution des lampadaires en fin de soirée vous aidera (comme ceux de Strasbourg et diverses localités qui tâchent de préserver la nuit et le ciel nocturne). Un téléphone ou un appareil photo est plus sensible que votre œil (choisissez un temps de pose de trois secondes par exemple), mais ce sera assez visible pour se voir à l’œil nu, comme ce fût le cas dans la nuit de vendredi 10 à samedi 11 mai après minuit.

Pourquoi le ciel est rose ?

Les couleurs de ces aurores sont dues aux atomes de l’atmosphère qui sont excités par les particules chargées (essentiellement des protons – noyaux d’hydrogène-, électrons et particules alpha, c’est à dire deux protons deux neutrons, des noyaux d’helium), issues d’une éruption solaire quelques dizaines d’heures auparavant. Cette éjection de masse coronale est une bulle de plasma émise durant l’éruption, de même composition que le vent solaire.

Les aurores rouges sont les plus rares. Elles sont émises par l’oxygène, moins dense au-dessus de 240 km d’altitude. Le vert, plus courant, est aussi émis par l’oxygène dans des couches atmosphériques plus denses, plus bas, à 120 km à 180 km d’altitude. On en voyait au soir du vendredi 10 mai, plus bas sur l’horizon. Les émissions de l’azote sont souvent rouges sombres, violettes ou blanches.

Les aurores boréales, communes en Scandinavie, sont souvent vertes et roses. Celles (très rares) sous nos latitudes sont plus couramment rouges. Les particules chargées suivent le champ magnétique en spiralant, se concentrent d’habitude autour des pôles, et ralentissent en interagissant avec la haute atmosphère, d’où les aurores. Ce bouclier magnétique dû à la dynamo interne de la Terre est ce qui protège la vie terrestre de radiations trop intenses – et ce dont doivent se protéger les astronautes lors de sorties de la magnétosphère pour aller plus loin.

#espace

Après 13 années de saga judiciaire, 12 Alsaciens appelant au boycott d’Israël relaxés

Après 13 années de saga judiciaire, 12 Alsaciens appelant au boycott d’Israël relaxés
Mireille Pelka (à gauche), présidente de l’Association France Palestine Solidarité Alsace, et Siam, réfugiée palestinienne, lors de la soirée célébrant la relaxe des militants de BDS 68.

Douze Alsaciens ayant mené des actions appelant au boycott des produits originaires d’Israël en 2009 et 2010 ont obtenu que leurs condamnations pour « provocation à la discrimination » soient annulées au bénéfice de leur liberté d’expression.

Douze militants de Boycott désinvestissement et sanctions Haut-Rhin (BDS 68), un collectif qui œuvre pour le boycott de produits israéliens en protestation contre les actions de l’État hébreu visant les Palestiniens, ont définitivement été relaxés de « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes ». Par deux arrêts du 14 mars 2024, la Cour d’appel de Paris a confirmé deux jugements de relaxe rendus par le tribunal correctionnel de Mulhouse le… 15 décembre 2011.

Douze militants alsaciens avaient alors dû répondre devant le tribunal après avoir appelé au boycott des produits en provenance d’Israël les 26 septembre 2009 et 22 mai 2010, dans les locaux du supermarché Carrefour d’Illzach, près de Mulhouse. Les militants, vêtus de t-shirts siglés « Palestine vivra, boycott Israël », avaient notamment distribué des tracts proclamant que « acheter les produits importés d’Israël, c’est légitimer les crimes à Gaza, approuver la politique menée par le gouvernement israélien ». Plusieurs marques étaient citées dont Jaffa, JordanValley, Carmel, King Solomon, Jafaden, et d’autres.

Un appel du parquet qui va durer 10 ans

Le ministère avait fait appel de la relaxe prononcée par le tribunal de Mulhouse en 2011. Les militants avaient ensuite été condamnés par la Cour d’appel de Colmar en 2013. Confiants dans leur position, les militants de BDS sont allés jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour faire valoir que ces actions s’inscrivaient dans le cadre de la liberté d’expression politique.

Une reconnaissance obtenue en juin 2020, à l’unanimité de la CEDH, et qui a permis la révision des procès d’appel. Les juges de Strasbourg ont considéré d’une part que les actes et propos des prévenus relevaient d’un sujet d’intérêt général, d’une expression politique et militante, et qu’à ce titre, ils devaient bénéficier d’un niveau élevé de protection de la liberté d’expression.

Les activistes, ils ne sont plus que onze, ont donc logiquement fêté samedi 4 mai à Mulhouse cette victoire, qui devrait installer une jurisprudence favorable pour de nombreuses actions militantes, et la fin de cette « saga judiciaire », selon le mot de Ghislain Poissonnier dans Dalloz Actualités.

Cette affaire aura au moins permis de consolider une des limites de la liberté d’expression et notamment, l’incitation à la haine ou la discrimination d’un groupe de personnes, en l’occurrence la communauté juive. Puisqu’il n’y a eu ni insulte ni violence dans le supermarché d’Illzach en 2009 et 2010, aucun préjudice ni aucune plainte, que les militants avaient prévenu le supermarché de la présence de produits importés d’Israël mal étiquetés, il s’agissait bien d’une expression politique et légale.

Cette décision va permettre à BDS de poursuivre ses actions. Dans un compte-rendu de la célébration du 4 mai, Alterpresse évoque de futures mobilisations pour l’antenne du Haut-Rhin à partir du 18 mai, dont une devant la Cour pénale internationale.

Hubside.store condamnée à plus de 500 000 euros d’amende

Hubside.store condamnée à plus de 500 000 euros d’amende

La Commission nationale informatique et libertés a condamné le 4 avril la société opérant les boutiques Hubside.store à verser plus de 500 000 euros d’amende, suite à des manquements à la protection des données personnelles des utilisateurs.

Une première sanction pour la société derrière les boutiques Hubside.store, dont une est installée place Kléber à Strasbourg. La Commission nationale informatique et libertés (CNIL) a prononcé une sanction de 525 000€ contre cette société pour avoir utilisé « à des fins de prospection commerciale des données fournies par des courtiers en données, sans s’assurer que les personnes concernées avaient valablement consenti à être démarchées. »

Spécialisée dans la réparation, le reconditionnement et la revente de produits électroniques, comme les téléphones portables ou les ordinateurs, la société recrute de nouveaux abonnés à ses services via des listes de contacts mais aussi avec un démarchage direct, directement dans la rue. Ses vendeurs déploient ensuite un discours confus, au cours duquel des abonnements sont vendus sans que les consommateurs en soient bien conscients comme notre enquête l’avait révélé en 2022.

Manquements graves

L’amende de la CNIL comprend les autres procédures à l’encontre d’Hubside.store lancées par les autorités de contrôle en Belgique, Italie, Espagne et Portugal. Elle a été estimée à environ 2% du chiffre d’affaires annuel de la société, un montant jugé légitime « au regard de la gravité des manquements retenus et de la responsabilité endossée par l’organisme utilisant les données collectées ».

La décision de la CNIL est susceptible de faire l’objet d’un recours devant le Conseil d’État dans un délai de deux mois. En outre, d’autres échéances attendent les dirigeants d’Hubside.store : la société mère, Indexia Group, quelques filiales et son fondateur, Sadri Fegaier, seront en septembre devant le tribunal correctionnel de Paris selon l’UFC-Que Choisir.

Procès de l’attentat de Strasbourg : 40% des parties civiles irrecevables

Procès de l’attentat de Strasbourg : 40% des parties civiles irrecevables
Le palais de justice de Paris

La cour d’assises spéciale de Paris pour l’attentat de Strasbourg a rejeté 92 des 226 parties civiles qui lui demandaient réparation.

Lors d’une précédente enquête, Rue89 Strasbourg avait détaillé le « business des parties civiles » aux procès d’actes de terrorisme. Selon les Dernières nouvelles d’Alsace, la cour d’assises spéciale de Paris pour l’attentat de Strasbourg du 11 décembre 2018 a reconnu le statut de partie civile à 134 personnes. Mais 226 en avaient fait la demande.

84 « victimes par ricochet »

Les DNA détaillent que la cour, dans son arrêt du 3 mai, a considéré que le statut de partie civile ne pouvait être reconnu à « toutes les personnes ayant ressenti un dommage, une souffrance, un préjudice à la suite des faits commis à Strasbourg les 11 et 13 décembre 2018 », même si elles sont « indiscutablement, au sens commun du terme, victimes de ces faits ».

La cour s’est donné un périmètre pour juger du caractère juridique des victimes : 50 victimes, dont les 11 blessés, se trouvaient dans le périmètre d’action direct du terroriste, qui a fait également cinq morts ce soir-là. La cour a accordé le statut à 84 autres « victimes par ricochet » selon les DNA mais a considéré que les personnes qui se trouvaient confinées étaient « en sécurité » et donc, ne pouvaient pas prétendre au statut de partie civile.

Ces éléments ne sont pas définitifs. Les personnes exclues du dispositif légal peuvent faire appel de la décision de la cour spéciale les concernant. En outre, le principal accusé, Audrey Mondjehi, a interjeté appel de sa condamnation à 30 ans de réclusion criminelle, ce qui provoquera un second procès.

Le prestataire du PSG reprend les buvettes et les fourneaux du stade de la Meinau

Le prestataire du PSG reprend les buvettes et les fourneaux du stade de la Meinau
Pour son stade qui comptera 7 000 places supplémentaires, le racing change de prestataire derrière ses buvettes.

Le Racing club de Strasbourg avait lancé un appel d’offres début 2024 pour faire évoluer la restauration des supporters. Topivo, qui s’occupe des buvettes du Parc des princes, gérera les bars et les cuisines du stade de la Meinau à partir de ce mois d’août.

« Avec la rénovation du stade, on voulait commencer un nouveau cycle pour la restauration des supporters », lance Alain Plet, directeur général adjoint du Racing club de Strasbourg (RCSA). Rue89 Strasbourg a obtenu des informations sur les contours de la nouvelle organisation des bars et des stands alimentaires pour la saison 2024-2025 qui commencera en août prochain. Ces contrats commerciaux continueront au moins jusqu’en juin 2028.

Cet article fait partie de l’édition abonnés. | Déjà abonné ? Connectez-vous

Abonnez-vous maintenant pour poursuivre votre lecture

Abonnez-vous
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous