La Cour européenne des droits de l’Homme a rejeté, lundi 21 mai, la demande d’Alsace Nature qui demandait l’arrêt immédiat des travaux d’enfouissement définitif des déchets toxiques sur le site de Stocamine, à Wittelsheim dans le Haut-Rhin.
Par une requête déposée le 23 avril 2024, l’association Alsace Nature a demandé à la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) de suspendre en urgence les travaux de confinement des déchets sur le site de Stocamine, à Wittelsheim dans le Haut-Rhin.
Dans une décision rendue lundi 21 mai, la CEDH considère que le « risque imminent d’atteinte irréparable à un droit protégé par la Convention (le droit à la vie dans un cadre environnemental sain, NDLR) » n’est pas établi. La Cour décide « de ne pas indiquer au gouvernement français la mesure provisoire sollicitée », c’est à dire qu’elle rejette la requête d’Alsace Nature de suspendre les travaux à Stocamine.
Alsace Nature n’a donc plus de moyens légaux pour empêcher les travaux de confinement définitif et ce, alors que la contestation sur le fond de ces travaux ne sera étudiée par le tribunal administratif qu’au premier semestre 2025. « Ça va se passer comme pour le GCO, soupire Me François Zind, conseil d’Alsace Nature. On va nous dire que nous avions raison mais que c’est trop tard. »
Le rectorat de l’académie de Strasbourg prévoit de supprimer une classe de l’école élémentaire de Rothau, qui dispose d’une classe par niveau. Des parents d’élèves se mobilisent contre cette suppression et ses conséquences.
Les enseignants de l’école élémentaire Gustave Steinheil de Rothau risquent de se retrouver devant des classes vides, ce mardi 21 mai. Des parents d’élèves prévoient de « détourner » les quelques 120 enfants de l’école pour les emmener voir un film d’animation à la place. L’objectif de cette opération pirate est d’alerter le rectorat de l’académie de Strasbourg, qui prévoit de supprimer la classe de CM1, pour qu’il reconsidère sa position.
Bastien Massot fait partie de ces parents d’élèves mobilisés. Il détaille :
« Le rectorat nous a prévenu qu’une classe allait être supprimée parce que l’école accueille moins de 130 élèves. Mais elle en accueille 125, dont une classe Ulis (accueil d’élèves handicapés, NDLR). Or nous sommes déjà l’école de regroupement pour tous les villages alentours, et nous sommes en zone de montagne. »
Menace pour la vitalité du bourg
Pour Bastien Massot, cette suppression va avoir des effets délétères sur la scolarisation des enfants de toute cette partie de la vallée de la Bruche :
« L’école dispose d’une classe par niveau. Si le rectorat supprime la classe de CM1, il y aura donc une classe à double niveau l’an prochain, avec les problèmes d’effectifs et d’organisation que cela suppose. »
En outre, l’école est alimentée en effectif par l’école maternelle, qui a récemment ouvert une toute petite section. Élu au conseil municipal de Rothau, Bastien Massot rappelle que la municipalité a investi dans son école, notamment pour rendre la cour beaucoup plus agréable pour les enfants. L’action de mardi est d’ailleurs soutenue par le maire.
Une réunion est prévue jeudi 23 mai avec l’inspecteur d’académie référent pour le secteur et le collectif de parents d’élèves prévoit d’autres actions publiques si le rectorat devait maintenir son projet de fermeture. Le rectorat n’a pas pu être joint lundi 20 mai, cet article sera mis à jour avec les éléments de l’administration s’ils parviennent à la rédaction.
En 2019, la Foire vivait sa dernière année au WackenPhoto : Abdesslam Mirdass / Rue89 Strasbourg
Forains et Ville de Strasbourg sont parvenus à un « accord de principe » pour installer la Foire Saint-Jean 2024 dans le quartier du Port du Rhin. Au grand dam du conseil citoyen du quartier.
Dans un communiqué, la Ville de Strasbourg indique que « la commission de conciliation de la Foire Saint-Jean organisée jeudi 16 mai avec les représentants de la profession a permis d’aboutir à un accord de principe sur un périmètre et une période d’exploitation de l’édition 2024 ».
La Foire Saint-Jean 2024 devrait avoir lieu du mercredi 26 juin au dimanche 14 juillet dans le secteur des Deux Rives. Le parking « P1 du Jardin des Deux Rives » et les anciens parkings R1 et R2 (anciens parkings de la clinique Rhéna) ont été sélectionnés, selon la Ville de Strasbourg qui précise devoir encore « approfondir les détails techniques et opérationnels » afin d’obtenir « un accord définitif des forains ». Lors d’une communication précédente, la Ville avait indiqué que la Foire se tiendrait à Hautepierre près du Zenith.
180 manèges attendus
Éric Bodein, propriétaire d’un manège d’autos tamponneuses et qui a participé à cette réunion, confirme le communiqué de la Ville dans les grandes lignes :
« On aurait préféré quelque chose près du Parc des expositions mais ce n’est plus possible apparemment, il faudrait barrer trop de rues. Alors les Deux Rives, pourquoi pas mais on verra si on aura assez de place pour accueillir 180 manèges. »
Éric Bodein est « impatient de proposer une belle fête au bord de l’eau ». Pour ça, l’important selon lui est de disposer d’un site suffisamment grand et accessible. La présence d’un arrêt de tram à proximité du site a joué en sa faveur pour les forains, qui se souviennent d’une époque où la Foire s’y est tenu alors que le site était en friche.
En revanche, le conseil citoyen du Port du Rhin a mal vécu cette annonce. Dans un communiqué, cette assemblée des habitants déplore de n’avoir pas été associée aux discussions :
« L’accueil du Cirque Gruss au même endroit montre, dans de moindres proportions, ce que serait la Foire Saint-Jean au Port du Rhin. Le conseil a alerté sur la situation accidentogène liée à l’afflux de voitures concomitant à la diminution de places de stationnement, et demandé la mise en place de solutions urgentes pour assurer la sécurité de tous et toutes. »
Le conseil conclut en indiquant « qu’en l’état des choses, nous ne participerons à aucune réunion d’information relative à la Foire Saint-Jean ».
À l’avenir, la Ville de Strasbourg espère disposer d’une « plaine festive » qui permettrait d’accueillir avec plus de souplesse et moins de tension la Foire, mais aussi les cirques et d’autres installations itinérantes. Cet espace pourrait être créé à la Meinau, où sept hectares sont à l’étude pour 2026. Mais la question de l’emplacement de la Foire Saint-Jean se reposera dès 2025.
Schéma de fonctionnement d’une mutuelle de l’alimentation
Le concept d’une mutuelle de l’alimentation, de la nourriture sélectionnée par l’intermédiaire de cotisations, se développe. Une section prévoit de se créer dans le quartier de Koenigshoffen à Strasbourg.
L’association Pour une sécurité sociale de l’alimentation organise une réunion vendredi 24 mai de 18h à 20h dans les locaux de Par Enchantement à Koenigshoffen. L’objectif est d’expérimenter un système de mutualisation des besoins en alimentation au sein du quartier, afin d’y répondre par des produits sélectionnés payés par des cotisations. Ce système, qui cherche à augmenter l’échelle des Amap (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), est en train de se structurer en Alsace, à l’aide d’un consortium d’une trentaine de partenaires.
Si une série de partenaires sont disponibles pour tester ce système, tout reste à définir, indique l’annonce de l’association organisatrice : « le fonctionnement, le financement, le montant de cotisation, le montant de l’allocation, quels magasins choisir… »
Si cette mutuelle pouvait fonctionner à l’échelle d’un quartier comme Koenigshoffen, l’association indique que le concept pourrait déboucher vers une Sécurité sociale de l’alimentation, à l’échelle nationale.
Eva et Doris, travailleuses du sexe à l’origine de la création de la section syndicale Travail du sexe au sein de la CNT dans le Bas-Rhin.Photo : Camille Balzinger / Rue89 Strasbourg
Début avril, la section Travail du sexe de la Confédération nationale du travail (CNT) est rentrée en activité à Strasbourg. Pour demander la fin de la pénalisation de leurs clients et les mêmes droits que les autres travailleurs et travailleuses, Doris et Eva politisent leur lutte et la pensent collective.
Doris et Eva sont travailleuses du sexe dans le Bas-Rhin, depuis près de 20 ans pour la première, huit pour la seconde. Les deux « travailleuses non salariées », selon le vocable de l’administration française, sont à l’origine de la création de la section Travail du Sexe au sein du syndicat interprofessionnel de la Confédération nationale du travail (CNT) dans le Bas-Rhin.
Une première nationale qui vise à donner aux personnes qui exercent ces professions un moyen de connaître leurs droits et d’en revendiquer de nouveaux. Car en France, depuis une loi de 2016, le travail du sexe est légal mais son achat, pénalisé (avoir recours à une prostituée est puni de 1 500 euros d’amende). Une situation législative qui a suscité une saisine jugée recevable par la Cour européenne des droits de l’Homme, car elle pourrait menacer l’intégrité physique des travailleurs et travailleuses et porter atteinte à leur vie privée.
À Rue89 Strasbourg, Doris et Eva ont accepté d’expliquer leur démarche et les revendications qu’elles entendent porter collectivement.
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Un rassemblement des salariés de Clestra devant l’usine d’lllkirch-Graffesntaden, le 24 août 2023.Photo : Prunelle Menu / Rue89
La CGT Clestra et la CGT Métallurgie 67 organisent, mercredi 22 mai, un rassemblement devant l’usine Mobidecor. Située Port du Rhin à Strasbourg, l’entreprise appartient au groupe Jestia, l’ancien propriétaire de Clestra Metal, dont 125 ouvriers ont été licenciés en octobre 2023 suite à la liquidation judiciaire de l’entreprise.
Trois mois jour pour jour depuis leur dernière mobilisation, les anciens ouvriers d’Unterland Metal (ex-Clestra Metal, voir tous nos articles) ressortent le barbecue pour une mobilisation devant l’usine Mobidecor, filiale du groupe Jestia, l’ancien propriétaire de Clestra. Organisé par la CGT Clestra et la CGT Métallurgie 67, le rassemblement est annoncé à partir de midi, mercredi 22 mai, devant les bâtiments de l’entreprise où ont été transférés les actifs de Clestra, située au Port autonome de Strasbourg.
« On est toujours mobilisés. On se rassemble régulièrement et on maintient la pression. On veut aller jusqu’au bout, pour que toute la vérité soit faite sur cette injustice, sur ce qu’il s’est réellement passé », clame Amar Ladraa, ancien délégué syndical CGT chez Clestra. La procédure judiciaire lancée par les anciens salariés devant le conseil des prud’hommes suit son cours : « les derniers dossiers sont en train d’être finalisés », complète-t-il.
Un appel départemental a été lancé par la CGT métallurgie pour ce rassemblement devant Mobidecor. Il intervient sept mois après le licenciement de l’ensemble des salariés d’Unterland Metal, ex-Clestra. L’entreprise de cloisons amovibles basée à Illkirch-Graffenstaden, a été placée en liquidation judiciaire en octobre 2023, après une grève de trois mois des ouvriers.
Un audit sur la liquidation d’Unterland Metal
Courant avril, les représentants du CSE de Clestra ont été reçus par le cabinet d’audit judiciaire Cogeed à Paris. « Le juge du tribunal de commerce de Paris a validé la demande d’audit suite à la liquidation judiciaire. C’est une procédure rare, qui est loin d’être anodine », affirme Amar Ladraa. L’audit est toujours en cours et doit se terminer « d’ici la fin du mois de mai ».
Après plusieurs mois de mobilisations et d’interpellations auprès du groupe Jestia, les ouvriers ont finalement obtenu leur prime d’intéressement. Mais les relations avec la direction du grouperestent tendues :
« Il y a encore des treizièmesmois et des congés payés à récupérer. C’est difficile d’obtenir des documents et les indemnités qui sont dues aux ouvriers. »
Amar Ladraa
Contacté, le groupe Jestia n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Journaliste indépendant basé en Alsace, je m’intéresse de près à l’écologie et aux entreprises du territoire alsacien. Membre du collectif Enketo depuis mai 2025, j’enquête sur les pollutions chimiques des industries.
Anne Sander pourrait ne pas être réélue malgré un travail efficace pour l’agro-industrie.Photo : Banque centrale européenne
Eurodéputée proche de l’agro-industrie, Anne Sander a été reléguée en 10e position sur la liste des Républicains aux élections européennes. Venant du centre droit, l’élue au profil technique et modéré contraste au milieu d’une série de candidats moins rompus à la politique européenne.
« Vous savez, dans le schéma politique français, ce n’est jamais le travail qui paye. C’est pour ça que les Français n’existent pas au Parlement européen ». Au téléphone, Joseph Daul crache sa sentence d’une voix rêche, teintée d’amertume. En presque quinze ans au Parlement européen, il fut l’une des figures centrales du tout-puissant Parti populaire européen, dont il présida le groupe pendant sept ans, jusqu’en 2014. Aujourd’hui, il constate impuissant le déclassement de sa dauphine, l’eurodéputée sortante Anne Sander, placée à la 10e position sur la liste présentée par les Républicains pour les élections européennes.
Déjà réélue sur le fil en 2019 alors qu’elle était huitième sur la liste de son parti, sa relégation à la 10e place met en péril sa position au Parlement européen. En l’état de la campagne des Républicains – presque tous les sondages prophétisent un score en deçà des 10% – ses chances de se maintenir sont faibles. Sur l’ensemble des dix premiers candidats, l’alsacienne apparaît pourtant comme l’élue la plus rompue aux rouages du Parlement, forte de son poste de première questeure et de son implication sur les dossiers agricoles.
Dynastie syndicale
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En difficulté dans les sondages, la tête de liste de la majorité présidentielle Valérie Hayer a tenu un meeting à Strasbourg centré sur un plan d’investissement, ce samedi 18 mai. Elle laisse ses soutiens, les ministres Bruno Lemaire et Jean-Noël Barrot, descendre le Rassemblement national et la tête de liste du Parti socialiste, Raphaël Glucksmann.
« Strasbourg, c’est le miracle européen fait ville. » Dans l’auditoire, on ne rougit même plus des éloges livrées par Valérie Hayer. En période d’élections européennes, l’exercice est trop commun. Quelques semaines avant elle, les autres têtes de listes insoumises, socialistes et écologistes étaient également venu courtiser à tour de rôle l’électorat alsacien. Comme eux, elle aura souligné à plusieurs reprises au cours de son meeting, ce samedi 18 mai, la place de Strasbourg, comme capitale européenne. Au cas où un Strasbourgeois dans la salle n’était pas encore au courant.
Dans l’une des salles presque comble du Palais de la musique et des Congrès, d’une capacité maximale de 300 places, la candidate aura réuni pour la soutenir un aréopage d’élus locaux et nationaux. Au premier rang à droite, se tiennent les députés Bruno Studer (Renaissance), Brigitte Klinkert (Renaissance) et Louise Morel (MoDem). Au centre, plus près de la tribune, des affichettes posées sur les sièges annoncent l’arrivée des guest-stars du meeting : le ministre de l’Économie Bruno Lemaire, l’ancien ministre des Transports Clément Beaune, et le ministre délégué chargé de l’Europe, Jean-Noël Barrot (MoDem).
En guise de maîtresse de cérémonie, l’eurodéputée Fabienne Keller (Renaissance) lance les applaudissements dans la salle, chauffe le public, et s’improvise traductrice en accueillant l’eurodéputée hongroise Katalin Cseh, membre du même groupe de libéraux au Parlement européen, Renew. En évoquant le recul des libertés publiques dans son pays, l’élue met en garde : « La démocratie est fragile, on doit la surveiller et la protéger tous les jours ». Le ton du meeting est donné… Jusqu’à l’intervention de Valérie Hayer, beaucoup plus technique et programmatique.
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Mystique, Cheba Fadela, Mounia Zerkine et Mama Ace
L’Orée 85 accueille vendredi 24 et samedi 25 mai la première édition d’un festival d’un genre nouveau : Raï de femmes. L’objectif est de rappeler les origines populaires et féminines de ce courant de la musique maghrébine.
Mohammed El Ouariachi est cuisinier et il a une passion : le raï et l’histoire de cette musique, née à Oran en Algérie, au début du XXe siècle. Employé à L’Orée 85, tiers-lieu culturel sur les rives du canal de la Meinau, c’est à la suite d’une discussion avec ses collègues qu’est née l’idée de créer un festival dédié à ce courant de la musique berbère et maghrébine.
Car cette musique vibrante et populaire se transforme. Elle a connu un âge d’or en France dans les années 90, portée par des artistes comme Cheb Mami, Khaled ou Rachid Taha. Aujourd’hui, elle se mêle aux musiques électroniques et produit toujours les plus gros succès de la musique pop au sud de la Méditerranée.
Mais pour Mohammed El Ouariachi, le raï d’aujourd’hui est porteur d’une invisibilisation, celles des femmes, qui ont pourtant été à l’origine de ce courant musical :
« Je me suis aperçu de la sous-représentation des femmes dans le raï tel qu’il est présenté de nos jours et on s’est dit avec l’équipe de L’Orée qu’il faudrait faire quelque chose. Et c’est ainsi qu’est née l’idée du festival. Retrouver les origines du raï, rendre hommage aux femmes qui l’ont porté, comme la grande diva du raï qu’était Cheikha Rimitti. »
Né à Sainte-Marie-aux-Mines, Mohammed El Ouariachi a navigué dans le périmètre de la bande à Rodolphe Burger et Rachid Taha. Au fil des ans, il s’est constitué un carnet d’adresses qui lui a permis de rapidement proposer à L’Orée une série de grands noms du raï.
C’est ainsi que L’Orée accueillera Cheba Fadela, 62 ans, une légende du raï qui a commencé sa carrière à huit ans. Elle a été la première à braver l’interdiction faite aux femmes de chanter dans les clubs.
Elle a épousé Cheb Sahraoui et le couple a enregistré des tubes en duo dès 1983, notamment N’sel Fik, considéré comme le premier titre international du raï. Devenue rare sur les scènes, l’apparition de Cheba Fadela devant les quelques 400 personnes maximum de L’Orée est en elle-même un événement.
Chaba Fadela et le groupe Sahraoui chante « You are mine » en 1989.
DJs de Marseille et de Strasbourg
La soirée se poursuivra avec Mama Ace, une DJ marseillaise qui fait autorité dans le domaine, pour un set de raï plus actuel.
Le lendemain, le festival se poursuivra avec une conférence sur Cheikha Rimitti, un portrait de la « mamie du raï » préparée par Mohammed El Ouariachi, qui s’est beaucoup documenté au fil des années sur cette grande dame. Puis la scène sera laissée à Mounira Zerkine, une collectionneuse de disques de musique algérienne et qui se produit sous le blaze de Algerian Vinyl. « Mounira est une nana extraordinaire, elle a la plus grosse collection de raï des années 70 », assure Mohammed El Ouariachi.
La soirée se poursuivra avec deux autres DJs : Mystique, de Marseille et Zhar, de Strasbourg, qui propose des sets d’electro rythmés, imprégnés de hip-hop et de breakdance.
L’écrivain Joël Henry et l’illustratrice Ariane Pinel proposent une nouvelle aventure de leur personnage explorateur. Sasha s’intéresse cette fois aux cabanes et aux modes de vie en communauté, des thèmes chers à ces deux auteurs strasbourgeois.
Dans sa première aventure, Sasha, le personnage non-genré créé par Joël Henry et Ariane Pinel, explorait les voyages à vélo et finissait par transformer tous les déplacements. Quatre ans plus tard, les deux auteurs strasbourgeois proposent cette fois une exploration localisée dans un village de cabanes, Cop’Cabana, le village des copains-copines : Sasha et les cabanes (Éd. Cambourakis, 15€).
« On s’est revu avec Ariane, et après quelques discussions, on s’est aperçu qu’on avait tous les deux le même attrait pour les cabanes », détaille Joël Henry, écrivain strasbourgeois qui a tenu un blog très drôle d’exploration urbaine aux débuts de Rue89 Strasbourg.
« Au moment de travailler sur le deuxième tome de Sasha, j’étais moi-même dans une phase d’exploration des lieux de vie communautaires, autogérés, éco-hameaux… Donc ça tombait bien, j’ai pu puiser dans mes observations des éléments qui se retrouvent dans les dessins. »
Un concept apprécié et repris
Car le format de Sasha et les cabanes reprend celui du premier opus : des textes très courts qui s’insèrent dans de grands dessins prenant toute la page, où fourmillent des détails et des micro-histoires parallèles. « Les enfants adorent, précise Ariane Pinel, les parents ont lu les phrases et les petits passent ensuite des heures à explorer chaque page. »
Et on les comprend puisqu’à Cop’Cabana, se côtoient autant de maisons différentes que d’habitants. Il y a Camille, apiculteur et musicien, qui « vit dans une yourte assez grande pour abriter tous ses drôles d’instruments », une grotte, un bus à deux étages, la cantine de Zouzou, le hammam de Nassera…
Extrait de Cop’Cabana
La première aventure de Sasha et les vélos a été traduite en coréen et en chinois. « Il a fallu gommer les gens qui s’embrassent en Chine », s’amuse Joël Henry, qui craint que ce deuxième volet ne passe pas les filtres de la censure. Car Sasha explore aussi une autre forme d’organisation sociale.
« Pour moi, les cabanes, c’était des zones à défendre (ZAD) en fait », pointe Ariane Pinel. Cette dernière a fréquenté la ZAD du Moulin à Kolbsheim, qui servait de quartier général aux opposants à la construction de l’autoroute de contournement de Strasbourg (GCO). Ainsi Sasha découvre comment on cultive et on mange à Cop’Cabana, comment on récupère et trie les déchets… À chaque fois sous une surveillance discrète mais permanente des gendarmes.
« La ZAD était totalement absente des idées de départ, qui tournaient plutôt autour de l’enfance, de l’utopie et des jeux, se rappelle Joël Henry, puis tout s’est mélangé et le résultat est super. » « Je trouvais que ça collait bien, précise Ariane Pinel : Sasha s’extraie de notre société, hyper individualiste, pour se confronter à des organisations collectives très belles, qui testent et mettent en œuvre plein de belles idées. J’avais envie de leur rendre hommage. »
Mardi 21 et mercredi 22 mai, la cour d’assises du Bas-Rhin aura à juger l’homme qui a tué Yasemin Cetindag. Placé en détention provisoire depuis plus de trois ans, Savas O. est accusé d’avoir étouffé, poignardé et enterré son ex-compagne, le 23 décembre 2020.
C’était la 97e femme tuée en un an en raison de son genre, le 23 décembre 2020. Yasemin Cetindag avait 25 ans la nuit où elle a été étouffée, poignardée et enterrée dans la forêt de Vendenheim. Sur le banc des accusés, Savas O. doit répondre du chef d’accusation de « meurtre par conjoint », devant les assises de Strasbourg, mardi 21 et mercredi 22 mai 2024.
L’accusé est en détention provisoire depuis décembre 2020 et admet avoir tué Yasemin. Son avocate, Me Caroline Bolla, espère que le procès sera l’occasion « d’expliquer les circonstances du passage à l’acte et d’en livrer la version la plus juste » à la famille de la victime.
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Une vingtaine d’étudiants, qui campaient devant un bâtiment de l’Université de Strasbourg ont été délogés par la police ce vendredi 17 mai au soir.
Depuis lundi 13 mai, une vingtaine d’étudiants s’étaient installés près du Patio, le bâtiment des sciences humaines de l’Université de Strasbourg, en soutien à la Palestine. Ils ont été évacués ce vendredi soir, vers 19h30, par une unité d’une vingtaine de policiers.
« Ils ont d’abord procédé à des contrôles d’identité, a indiqué par téléphone à Rue89 Strasbourg l’une des étudiantes présentes. Puis ils nous ont fermement demandé de partir, ce que nous avons fait. » Les policiers ont laissé le temps aux étudiants de récupérer leurs affaires : sacs de couchage, bâches, pancartes, peinture, etc.
L’opération s’est déroulée dans le calme et a duré environ 40 minutes selon des témoins présents sur place. Personne n’a été arrêté. L’Université de Strasbourg confirme avoir demandé cette évacuation « pour assurer la sécurité de tous », en raison d’un week-end prolongé.
D’autres actions prévues
Lors d’une assemblée générale tenue immédiatement après, les étudiants mobilisés pour la Palestine ont convenu de ne pas reconduire d’occupation. Ils ont décidé en revanche de poursuivre leur mobilisation avec d’autres actions visibles sur le campus. Un barbecue est prévue samedi 18 mai à 18h, un tournoi de foot sur le campus dans l’après-midi du dimanche 19 mai et une manifestation est programmée mardi 21 mai, avec un départ du Patio à 17h.
Les étudiants réclament que les partenariats de l’Université de Strasbourg avec les universités israéliennes cessent, que les militants pro-palestiniens puissent manifester et s’exprimer et que l’Université utilise le terme « génocide » pour faire référence aux opérations de l’armée israélienne à Gaza. Ils demandent en outre qu’une délégation étudiante soit invitée à échanger avec la présidence de l’Université.
Le palais Rohan, place du Château, accueille plusieurs musées de la Ville de strasbourg.Photo : Photo Nicolas Cossic / Rue89 Strasbourg
Faute d’agents volontaires pour travailler lors de la Nuit des Musées, samedi 18 mai de 19h à minuit, la direction des musées de la Ville de Strasbourg a changé le planning des personnels. Des événements ont été annulés.
Historiquement, la Nuit des Musées a été rendue possible grâce au volontariat des personnels d’accueil et de sécurité. Mais cette année, pour la première fois, le nombre de volontaires est insuffisant. La directrice des musées de Strasbourg, Émilie Girard, a donc tout simplement annoncé une modification des plannings de travail. Exit donc la notion de volontariat pour venir travailler de 19h à minuit, samedi 18 mai.
À leurs côtés, des agents issus « des équipes scientifiques et administratives » sont prévues pour « assurer la bonne tenue de cet évènement ».
Modification des plannings
La direction des ressources humaines et de la culture de la Ville de Strasbourg a annoncé cette mobilisation des agents d’accueil et de sécurité par des courriels, SMS et affichages à partir du mercredi 15 mai avec un ton particulièrement ferme.
« Il s’agit d’une obligation de service pour laquelle une absence devra être justifiée de la même façon que pour une séquence de travail en journée », écrit Émilie Girard dans une note de service que Rue89 Strasbourg a pu consulter. En cause, la nécessité d’assurer « les conditions de sécurité nécessaire » à la tenue de « cet évènement national phare pour la vie des musées ».
Une démarche légale, autorisée par la délibération cadre relative à l’organisation du temps de travail à l’Eurométropole de Strasbourg, actualisée en octobre 2023. Celle-ci dispose qu’en cas de « circonstances exceptionnelles », un responsable de service peut demander à ses agents de travailler au-delà de leurs horaires habituels, pour une période limitée. Il suffit pour le responsable d’informer la direction générale des services et le comité social territorial.
Cette décision de palier le manque de volontaires par une modification du temps de travail par la hiérarchie intervient alors que les personnels des musées se sont déjà placés en grève en mars – notamment à propos de leurs conditions de travail et de la suppression de 17 postes sous le mandat précédent. Dans sa note de service, Émilie Girard précise que les revendications des agents relayées « ces derniers mois » ont été entendues et qu’un « dialogue actif sera poursuivi ces prochains mois ».
Des heures supplémentaires payées
En réponse à la demande d’explication de Rue89 Strasbourg, la Ville a communiqué les éléments envoyés aux agents par l’adjointe municipale en charge de la culture, Anne Mistler. Elle les informe par courriel que « les heures effectuées seront rémunérées en heures supplémentaires, soit, en moyenne, 16€ de 19h à 22h puis 33€ de 22h à minuit ». La Ville pourra aussi prendre en charge le transport de retour des personnels qui en font la demande.
Valérie Hayer à Marseille en 2022Photo : John Thys / European Union
La tête de liste de la majorité présidentielle aux élections européennes, Valérie Hayer, sera à Strasbourg samedi 18 mai. Elle sera accompagnée de Fabienne Keller, candidate à sa réélection sur cette liste, ainsi que Rebecca Breitman et Pierre Jakubowicz.
Après les meetings de Raphaël Glucksmann pour les socialistes, Manon Aubry pour les insoumis et Marie Toussaint pour les écologistes, il était temps que Strasbourg soit visitée par une tête de liste de droite aux élections européennes. Valérie Hayer, qui porte les couleurs du président de la République, invite à un « grand meeting européen » samedi 18 mai à 16h30 au Palais de la musique et des congrès. Elle sera accompagnée par ses colistières strasbourgeoises : Fabienne Keller (7e), Rebecca Breitman (39e) et Pierre Jakubowicz (64e).
Alors que les sondages créditent la liste présidentielle d’environ 15% des intentions de vote, en baisse continue depuis le début de la campagne électorale, Valérie Hayer doit trouver un moyen de se démarquer puisqu’elle est rattrapée, à la surprise générale, par la liste menée par Raphaël Glucksmann. Le meeting de Strasbourg, traditionnellement porteur pour les élections européennes, sera donc un moment important pour la dynamique des candidats macronistes. Les élections européennes auront lieu le dimanche 9 juin, avec un seul tour de scrutin.
Un des premiers collectifs à intervenir lors du Convoi de l’eau est basé à Lezay et proteste contre la construction de trois méthaniseurs en zone Natura 2000.Photo : Bassines non merci
Du samedi 18 au lundi 20 mai, une trentaine de personnes vont participer au premier « convoi de l’eau » en Alsace. Du site de Stocamine à Wittelsheim jusqu’au Parlement Européen de Strasbourg, l’objectif est de mettre la question de l’eau dans le débat politique des élections européennes.
Ils s’apprêtent à pédaler pendant trois jours de Stocamine à Wittelsheim jusqu’au Parlement européen à Strasbourg. Samedi 18 mai à partir de 8h30, une trentaine de citoyens, membres d’associations écologistes alsaciennes ou personnalités politiques vont enfourcher leur vélo pour prendre le départ du premier « convoi de l’eau » en Alsace.
Pour préparer l’événement, le collectif d’associations Les Résistances de la Terre 68 s’est inspiré du « convoi de l’eau » organisé par Les Soulèvements de la Terre en août 2023. Les militants écologistes avaient alors pédalé pendant une semaine depuis la mégabassine de Saint-Soline jusqu’à Paris. « On espère partir à trente et finir à cent devant le Parlement européen !« , lance Cécile Germain-Ecuer, coordinatrice de l’événement. La conseillère régionale (Les écologistes) est à l’origine du projet : « À trois semaines des élections européennes, l’objectif est de mettre la question de la gestion de l’eau au centre du débat politique. »
Départ de Wittelsheim
L’organisation n’a pas hésité bien longtemps pour choisir le lieu de départ : « Ici, on n’a pas de mégabassine, mais on a Stocamine, chacun sa croix « , soupire l’écologiste. Le collectif souhaite rappeler la présence des 42 000 tonnes de déchets enfouis sur le site situé à Wittelsheim et les risques de pollution de la nappe phréatique qui y sont liés (voir nos articles et notre dossier Stocamine – comme un poison dans l’eau).
Dans le cortège, plusieurs membres du collectif Déstocamine seront présents. « L’événement est l’occasion de parler du combat autour de l’eau en Alsace. Le convoi doit permettre de sensibiliser les citoyens à la qualité de l’eau et aux sécheresses, » affirme Philippe Aullen, co-organisateur de l’événement et membre de ce collectif.
Un événement « transfrontalier et festif »
Les participants à ce « convoi de l’eau » alsacien estiment avoir à rouler environ soixante kilomètres par jour. Ils rejoindront d’abord Mulhouse, puis passeront à Fessenheim avant d’aller camper dans le village allemand de Breisach-am-Rhein. « L’événement se veut transfrontalier. Toutes les questions relatives à la nappe phréatique et au Rhin concernent les habitants de part et d’autre de la frontière, » pointe Philippe Aullen. Une dizaine de membres d’associations écologistes allemandes doivent rejoindre le collectif à ce moment-là selon le membre de Déstocamine.
Tout au long de leur trajet, le collectif a prévu des animations artistiques et ludiques : « Le convoi de l’eau doit être un événement festif et culturel, » affirme Cécile Germain-Ecuer. Un atelier d’improvisation théâtrale est prévu lors de leur premier arrêt, ainsi que des jeux autour de la thématique de l’eau. Le dimanche 19 mai, une projection du film Le fleuve invisible de Serge Dumont est organisé à 20h30 dans la salle des fêtes de Bolsenheim.
Trois tables rondes pour ponctuer le parcours
Le premier soir du périple, une table ronde sur la question des pollutions et des menaces qui pèsent sur le Rhin est organisé avec Élodie Giuglaris, hydrogéologue membre du service géologique nationale (BRGM), Daniel Reininger, responsable du Réseau Eau d’Alsace Nature et Philippe Aullen de Déstocamine. Le débat sera animée par la militante écologiste Nathalie Dubié.
Après être remonté en selle le lendemain matin, le groupe doit se diriger vers Muttersholtz. La Maison de la nature du Ried, située dans le village, accueillera une seconde table ronde intitulée « la préservation de la ressource en eau en Alsace ». La discussion tournera autour des solutions locales mises en place et de la gestion des zones humides entre la pilote du groupe local Alsace Nature-Piémont, Martine Marchal-Minazzi, l’hydrogéomorphologue et professeur à l’université de Strasbourg Laurent Schmitt, la juriste Mélissandre Curien, et l’écologue Jean-Charles Dor, copilote du groupe local Alsace Nature- Thur-Doller.
Pour le dernier jour, les cyclistes prendront la direction du Parlement européen de Strasbourg. Le collectif des Résistances de la Terre 68 a invité trois personnalités politiques pour terminer l’événement autour d’une dernière table ronde. Benoît Biteau, député européen membre des Écologistes et militant contre les mégabassines, Céline Geissmann du Parti Socialiste, candidate aux élections européennes et Emmanuel Fernandes, député de la France Insoumise de Strasbourg-sud, débattront autour de la thématique de « L’Europe et l’eau » à L’Orée 85.
Journaliste indépendant basé en Alsace, je m’intéresse de près à l’écologie et aux entreprises du territoire alsacien. Membre du collectif Enketo depuis mai 2025, j’enquête sur les pollutions chimiques des industries.
La zone de loisirs au nord de Brumath pourrait connaitre une importante extension.Photo : Mathilde Cybulski / Rue89 Strasbourg
La municipalité de Brumath compte étendre son complexe de loisirs en périphérie pour y installer un KFC, une piste de karting ou encore une salle de réalité virtuelle. Un collectif d’habitants dénonce un projet obsolète, inscrit dans une logique néfaste pour le climat et la convivialité au centre-ville.
Le vaste parking du cinéma Pathé de Brumath est un désert de béton ce mardi 14 mai. Rares sont les personnes qui s’y aventurent en semaine. « Ce modèle Disneyland consistant à proposer des activités payantes en périphérie des villes est obsolète et absurde », souffle Céline Neveux. Elle fait partie de la vingtaine de membres actifs du collectif Anti zone de loisirs de Brumath.
Calibré pour accueillir des centaines de voitures, le parking du cinéma est presque vide en journée.Photo : Mathilde Cybulski / Rue89 Strasbourg
Les pieds plantés dans le sol, la naturopathe et professeure de yoga regarde en direction du périmètre du projet. Il s’agit de l’extension du complexe existant au nord de la commune, derrière le cinéma et le McDonald’s, justement. Les sept hectares concernés sont aujourd’hui composés de surfaces agricoles, de vergers, de prairies et de bosquets. « Il n’y a aucune prise en compte de la crise climatique. Notre maire ne voit pas de problème dans le fait de continuer à artificialiser des terres et de proposer des espaces uniquement calibrés pour les automobilistes », résume la militante.
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Thibault Vetter suit les collectifs militants et les associations qui se mobilisent partout dans la région face aux projets écocides, comme de nouvelles zones d’activités sur des terres cultivables. Il enquête sur diverses sources de pollution, les pesticides, les usines, et leurs impacts sur la santé publique. Un travail de l’ombre, qui nécessite beaucoup de contacts et le décorticage de nombreuses alertes.
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