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Dix raisons de donner à Rue89 Strasbourg : un média qui met les décideurs sous pression

Votre média d’investigation local a lancé une campagne de financement pour recruter un, voire deux journalistes. Chaque jour jusqu’au 31 mars, nous publions dix bonnes raisons d’y participer.

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Dix raisons de donner à Rue89 Strasbourg : un média qui met les décideurs sous pression

Raison n°10 : un média qui met la pression sur les décideurs

Rue89 Strasbourg ne lâche pas l’affaire. Quand l’un·e de nos journalistes se lance dans une enquête de long-terme, il peut produire parfois jusqu’à dix articles (c’est par exemple le cas de notre série d’enquêtes « La hess aux HUS » ou de notre travail dans le quartier de l’Elsau). Au sein de notre rédaction d’investigation locale, nous savons qu’il faut parfois plusieurs semaines, plusieurs mois ou années pour découvrir toutes les facettes d’un dossier. Nous sommes aussi conscients qu’un seul article suffit rarement à produire des effets. Suite à une seule publication, les décideurs mis en cause se contentent souvent de faire profil bas pendant quelques semaines. Mais si Rue89 Strasbourg apporte régulièrement de nouvelles révélations, les mis en cause finissent souvent par agir.

L’Elsau, devenu « priorité des quartiers prioritaires »

Premier exemple : le projet Quartiers Connectés à l’Elsau vise à organiser des conférences de rédaction ouvertes aux habitants pour aboutir à la publication régulière d’articles à propos de ce quartier. Grâce à une présence régulière sur le terrain, nous traitons des sujets qui concernent les Elsauviens au quotidien : rénovation urbaine à venir, services de proximité de moins en moins nombreux, solidarité en temps de pandémie… Suite à plus de quatre ans de couverture soutenue, l’Elsau est mis en avant comme la « priorité des quartiers prioritaires », comme l’indique l’adjoint en charge de l’équité territoriale, Benjamin Soulet. Certes la rénovation du quartier n’en est qu’à son début, mais elle suscite déjà des changements concrets en entrée de quartier, comme nous le racontions ici. Ainsi, par un travail approfondi au plus proche du terrain, Rue89 Strasbourg a poussé la municipalité à agir dans l’un des quartiers les plus défavorisés de la ville.

Une surveillance renforcée pour l’incinérateur

Deuxième exemple : l’incinérateur de Strasbourg, ou plutôt, « l’Unité de Valorisation Énergétique », comme l’exploitant tient à appeler son installation depuis son redémarrage en 2019. À cette occasion, Rue89 Strasbourg s’était lancé dans une enquête en trois volets. Le premier décrivait le mauvais état du site malgré les importants travaux. Le deuxième article relatait le départ d’un tiers des salariés de l’usine en moins de deux ans. La plupart dénonçait des conditions de travail dangereuses. Le troisième papier portait sur les vieilles méthodes de deux usines d’incinération alsaciennes, dont celle de Strasbourg, pour masquer leurs excès d’émissions polluantes. D’autres articles ont été écrits par la suite, sur les déchets stockés dehors du fait « de difficultés inhérentes au redémarrage d’une installation », comme l’expliquait la direction. En février 2021, l’usine d’incinération a été placée sous surveillance renforcée par la Préfecture suite à des émissions excessives de dioxines et de furannes.

Rue89 Strasbourg lance l’alerte, le Parquet lance une enquête

Un troisième et dernier exemple : les enquêtes menées depuis plusieurs années par Thibault Vetter sur le stockage de déchets ultimes sous la nappe phréatique à Wittelsheim. Après avoir démontré, documents à l’appui, que la pollution d’une importante source d’eau potable est inéluctable sans déstockage, notre journaliste s’est intéressé à la nature des déchets stockés. Il a ainsi récolté plusieurs témoignages indiquant que des déchets non-conformes au protocole de stockage ont été admis dans les galeries de Stocamine. Ces révélations ont abouti à une plainte d’Alsace Nature. Quelques mois plus tard, le Parquet de Strasbourg a saisi une section spéciale de la gendarmerie pour enquêter sur ces déchets irréguliers.

Aidez-nous à ne jamais lâcher les affaires !

Pour mettre la pression sur les décideurs, qui ont une influence sur la vie dans un quartier, sur les conditions de travail d’ouvriers, la qualité de l’air strasbourgeois ou la pollution de la nappe phréatique, il nous faut plus de journalistes. Plus de journalistes, c’est plus de temps pour enquêter. En participant à notre crowdfunding, vous soutenez à la fois votre droit à l’information tout en poussant les directeurs d’entreprises et autres élus politiques à agir pour mettre fin à une injustice, des conditions de travail dangereuses ou des pollutions. C’est la dixième et dernière raison de nous soutenir : pour ne pas lâcher les affaires, Rue89 Strasbourg a besoin d’un journaliste d’investigation supplémentaire.


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