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Une année de mobilisations sociales en images

Rue89 Strasbourg annonce et couvre autant que possible les mobilisations sociales à Strasbourg et aux environs. Nous vous proposons quelques images pour revenir sur les manifestations qui ont eu lieu localement en 2025.

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Une année de mobilisations sociales en images
Manifestation du mouvement Bloquons tout à Strasbourg, le 10 septembre 2025.

Bien sûr, nous n’avons pas pu être partout en 2025. Mais nous avons essayé de vous proposer, tout au long de l’année, des reportages sur les mobilisations sociales afin de donner la parole aux Alsaciens et aux Alsaciennes engagées. Leurs récits ont été portés par le travail essentiel de nos photographes Mathilde Cybulski, Pascal Bastien et Abdesslam Mirdass. Parfois, ce sont les journalistes qui s’en chargent : les images sont alors moins parfaites, mais nous faisons de notre mieux. N’hésitez pas à nous soutenir en vous abonnant, pour que nous puissions plus souvent mandater nos photographes.

Occupations d’écoles

Ça a commencé fort le lundi 13 janvier, avec le début de l’occupation de l’école Saint-Jean pour loger des familles à la rue. Tout au long de l’hiver nous avons suivi cette grande mobilisation pour l’hébergement des enfants à la rue, marquée par de nombreuses actions permettant de leur proposer un toit : occupations d’établissements, cagnottes solidaires ou relais de Strasbourgeois et Strasbourgeoises pour les accueillir directement chez elles.

Des enseignantes, des parents d’élèves et des enfants étaient présents et présentes pour le début de l’occupation de l’école.Photo : Pierre France / Rue89 Strasbourg

Les pompiers devant les urgences

Rue89 Strasbourg s’intéresse également de près aux dysfonctionnements des urgences médicales, principalement liés au manque de moyens de l’hôpital public. C’est ainsi que nous nous sommes rendus au rassemblement des pompiers le 23 janvier, devant les locaux du SAMU à Hautepierre. Ils dénonçaient alors leur sollicitation pour des interventions anodines et les délais d’attente devant les urgences.

Des pompiers mobilisés devant les urgences.Photo : Pierrot Destrez / Rue89 Strasbourg
Les syndicats pompiers Force Ouvrière et Avenir secours réclamaient une meilleure régulation des missions qui leur sont confiées.Photo : Pierrot Destrez / Rue89 Strasbourg

Blocage de Sciences po

Dès la fin du mois de janvier, des étudiants et étudiantes ont bloqué le bâtiment de Sciences Po Strasbourg pour dénoncer le partenariat de leur école avec l’université Reichman en Israël, accusée d’être proche du gouvernement d’extrême droite israélien. Malgré de nombreuses mobilisations au cours des semaines suivantes, le conseil d’administration a choisi de maintenir le partenariat en avril.

Les blocages commençaient à l’aube.Photo : doc remis

8 mars

La mobilisation du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, a rassemblé des milliers de personnes à Strasbourg. Dans les discours des personnes interrogées, la lutte contre l’extrême droite s’imposait comme une nécessité féministe.

Une place Kléber noire de monde pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.Photo : Mathilde Cybulski / Rue89 Strasbourg
Des milliers de manifestant-es à l’occasion de la marche pour la journée internationale des droits des femmes à Strasbourg. Photo : Mathilde Cybulski / Rue89 Strasbourg

Soutien à un jeune homme trans discriminé

Audric a reçu le soutien d’une trentaine de personnes devant le tribunal judiciaire de Strasbourg le 12 mars. Il contestait la décision de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Bas-Rhin de ne rembourser qu’une partie des soins nécessaires à sa transition de genre. Les magistrats lui ont finalement donné raison, et ont condamné la CPAM à prendre en charge son opération d’ablation des seins.

La devanture du tribunal a été décorée avec des pancartes et des banderoles pour l’occasion.Photo : Camille Balzinger / Rue89 Strasbourg
Des militant-es du centre LGBT La Station, de l’association SOS Homophobie, de l’organisation Fransgenre, du Bloc révolutionnaire insurrectionnel et féministe, de l’organisation solidarité trans, de Support transgenre Strasbourg et des syndicats CNT et CGT se sont déplacé-es.Photo : Camille Balzinger / Rue89 Strasbourg

Artistes mobilisé-es

Quelques jours plus tard, le 20 mars, environ 200 artistes se sont rassemblé-es devant la direction régionale des affaires culturelles (Drac) contre les coupes budgétaires dans les secteurs du spectacle vivant et de l’audiovisuel.

Environ 200 personnes devant la Drac, jeudi 20 mars 2025.Photo : Magali Arrouays / Rue89 Strasbourg

Soutien aux Serbes

Une centaine de cyclistes serbes ont roulé jusqu’à Strasbourg pour dénoncer la corruption de leur gouvernement devant les institutions européennes. Le pays était en pleine mobilisation massive contre ce phénomène, notamment la jeunesse. À leur arrivée dans la capitale alsacienne, mardi 15 avril, les militants et militantes ont été accueillies par des centaines de personnes place Kléber.

Des centaines de personnes place Kléber le 15 avril, en soutien aux jeunes cyclistes serbes.Photo : Mathilde Cybulski / Rue89 Strasbourg

Rassemblement contre l’islamophobie

Le 28 avril, nouvelle mobilisation. Encore place Kleber, une centaine de personnes se sont rassemblées contre l’islamophobie, dans un contexte où les discours publics hostiles aux musulmans se multiplient dans l’espace médiatique en France. Un fidèle venait d’être assassiné dans une mosquée du Gard. Ce jour-là, des participantes à la manifestation nous ont raconté leur vécu, ainsi que les insultes et discriminations qu’elles subissent au quotidien.

Chayma ne se « sent pas légitime en France à vivre son culte « . C’est d’autant plus important pour elle de « revendiquer ses choix ». Photo : Lucile Vitrac / Rue89 Strasbourg / cc

Foire Saint-Jean : blocage du Centre administratif

Au mois de mai, les forains se sont mis en colère. Ils ont estimé que la Ville de Strasbourg ne leur avait pas proposé de terrain adapté pour accueillir la traditionnelle foire Saint-Jean jusqu’en 2027. Le 19 mai, ils ont bloqué le Centre administratif, pour demander à pouvoir s’installer quelque part.

Une cinquentaine de forains tenaient l’entrée principale du Centre administratif.Photo : Roni Gocer / Rue89 Strasbourg

Hébergement d’urgence

Malgré une intense chaleur le 18 juin, une centaine de personnes se sont réunies devant la préfecture du Bas-Rhin pour protester contre la suppression de places d’hébergement d’urgence par l’État. Des personnes à la rue étaient présentes pour raconter leur situation.

Les militant-es ont installé des tentes devant la préfecture.Photo : Thibault Vetter / Rue89 Strasbourg
Des personnes concernées ont pu s’exprimer.Photo : Thibault Vetter / Rue89 Strasbourg

Manifestation à l’appel des détenus de l’Elsau

Une cinquantaine de personnes ont manifesté devant la maison d’arrêt de l’Elsau samedi 5 juillet. Des détenus avaient appelé à ce rassemblement à la suite du décès de Serge Meckes dans sa cellule. D’anciens prisonniers sont venus en solidarité et ont décrit une prison insalubre où les morts se succèdent.

Une cinquantaine de personnes ont répondu présentes à l’appel des prisonniers pour des conditions de détention dignes.Photo : Guillaume Krempp / Rue89 Strasbourg

Mobilisation pour la Palestine

Bien sûr, tout au long de l’année, nous avons annoncé et parfois couvert les nombreuses mobilisations pour Gaza. En juillet, les rassemblements ont été particulièrement importants pour soutenir les flottilles humanitaires et demander la fin du blocus, alors que la famine provoquée par l’armée israélienne s’aggravait.

Des centaines de personnes ont manifesté fin juillet place Kléber.Photo : PF / Rue89 Strasbourg

Bloquons tout

Le 10 septembre, nous avons été sur tous les fronts à Strasbourg, pour vous raconter au mieux la manifestation massive et les actions de blocage qui ont eu lieu dans la ville.

Des dizaines de militants ont bloqué la M35 en pénétrant sur l’autoroute un peu après 7h.Photo : Mathilde Cybulski / Rue89 Strasbourg
Comme d’autres établissements, le lycée des Pontonniers a été bloqué par des élèves.Photo : Mathilde Cybulski / Rue89 Strasbourg
Une foule impressionnante a défilé dans les rues de Strasbourg dans l’après-midi.Photo : Mathilde Cybulski / Rue89 Strasbourg
À la fin du rassemblement, il a été décidé de continuer à manifester la semaine d’après. Photo : Mathilde Cybulski / Rue89 Strasbourg

Et le 18 septembre, sous les ordres de Bruno Retailleau (Les Républicains), ministre de l’Intérieur d’alors, la police a mis en place un vaste dispositif de répression des actions de blocage.

La gendarmerie a déployé des blindés aux abords de la place de Haguenau.Photo : Mathilde Cybulski / Rue89 Strasbourg
Une importante manifestation a eu lieu dans l’après-midi, dispersée par la police nationale avec du gaz lacrymogène et des charges pour interpeller des militant-es.Photo : Mathilde Cybulski / Rue89 Strasbourg

Infirmières sous-payées

Mardi 14 octobre, devant l’hôpital de Sélestat, les infirmières du bloc opératoire ont organisé une mobilisation pour dénoncer le manque de reconnaissance de la part de la direction et des salaires particulièrement bas.

Grève du personnel du bloc opératoire de l’hôpital de Sélestat, mardi 14 octobre 2025.Photo : Line Baudriller / Rue89 Strasbourg

La Confédération paysanne devant le Parlement européen

À l’appel de la Confédération paysanne, une centaine de personnes se sont rendues devant le Parlement européen le 24 novembre pour protester contre le Mercosur, un traité de libre-échange entre l’Europe et l’Amérique latine. Ils et elles ont amené des tracteurs, des bêtes et du foin sur place.

Une centaine de manifestants de la Confédération paysanne se sont rassemblés devant le Parlement européen lundi 14 novembre contre le traité UE-Mercosur.Photo : Pascal Bastien / Rue89 Strasbourg
Dominique, Jean et Coralie sont venus rappeler leur opposition au traité de libre-échange avec les pays d’Amérique du Sud. Photo : Pascal Bastien / Rue89 Strasbourg
Ils se rassemblaient devant le Parlement européen à l’initiative du syndicat agricole anti-productiviste.Photo : Pascal Bastien / Rue89 Strasbourg

La grève de la faim de Vanessa

Vanessa avait commencé une grève de la faim le 28 octobre. Après avoir fait des études pour devenir professeure des écoles, elle était bien placée sur la liste complémentaire pour être sélectionnée sur l’année 2025-2026. Mais le rectorat lui avait proposé un poste de contractuelle. Une proposition réservée théoriquement aux personnes qui n’ont pas fait les études pour devenir enseignantes. Après trois semaines de grève de la faim, elle avait décidé d’arrêter. Mais le rectorat lui a annoncé son embauche comme professeure titulaire le 25 novembre.

Vanessa était affaibli lors de sa grève de la faim. Elle avait besoin d’un fauteuil roulant.Photo : Guillaume Krempp / Rue89 Strasbourg

Grève à la Fnac

Nous essayons de couvrir les mobilisations de salariés de secteurs qui se mobilisent peu, pour rendre visibles leurs conditions de travail et leurs contestations. C’est pourquoi nous avons recueilli les témoignages de salariés de la Fnac de Strasbourg, qui se sont mis en grève, le 29 novembre.Suite à l’échec des négociations annuelles obligatoires sur leurs salaires, ils et elles ont dénoncé la précarité de leurs emplois et les dégâts de leur activité sur leur santé, alors qu’affluaient les clients du Black Friday.

Au total, une trentaine d’employés de la Fnac se sont mobilisés.Photo : Margaux Delanys / Rue89 Strasbourg

C’est la fin de ce retour en images sur les mobilisations sociales de 2025. Évidemment, nous continuerons en 2026. Si vous avez des suggestions, des frustrations, ou des informations à nous transmettre, n’hésitez pas à nous en faire part en utilisant notre formulaire de contact.


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