Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Strasbourg Événements condamnée pour discrimination et harcèlement moral

Strasbourg Événements condamnée pour discrimination et harcèlement moral
Palais de la musique et des congrès, dans le quartier du Wacken, à Strasbourg.

Mardi 11 mars, la cour d’appel de Colmar a condamné la société Strasbourg Evènements pour des faits de discrimination et de harcèlement moral à l’égard d’une salariée. Elle a également annulé son licenciement et exigé sa réintégration.

Dans un arrêt du 11 mars 2025, la cour d’appel de Colmar a condamné la société Strasbourg Évènements pour discrimination basée sur le genre et l’origine et pour harcèlement moral envers une ancienne cheffe de projet. Les faits incriminés ont eu lieu en 2009, 2010 ainsi qu’à la fin des années 2010. La société a été condamnée à verser à son ancienne salariée cinq ans de salaire (178 255 euros bruts) et 13 500 euros de dommages et intérêts. Son licenciement a été annulé, obligeant l’entreprise à réintégrer la salariée.

Des propos racistes, islamophobes

Dans leur décision, les magistrats de la chambre sociale se basent sur des témoignages apportés par des collègues de cette cheffe de projet. Ces derniers ont rapporté des scènes où l’employée a été qualifiée de « sale pute arabe », où elle a été invitée à aller « faire son Ramadan » ou décrite comme ayant un profil qui « ne passe pas auprès des galeries » d’art.

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Foire Saint-Jean : les forains exigent une édition 2025

Foire Saint-Jean : les forains exigent une édition 2025
La Foire Saint-Jean n’a plus d’emplacement attitré depuis 2019.

Serge Fornara, forain et membre du comité de conciliation sur la Foire Saint-Jean, engage un rapport de force avec la municipalité de Strasbourg pour qu’une édition 2025 ait lieu. En décembre, Jeanne Barseghian avait renvoyé à 2027 la prochaine Foire Saint-Jean.

« On refuse de parler de la Foire Saint-Jean de 2027 tant qu’on n’a pas parlé de celle de 2025. » Tel est le mot d’ordre de Serge Fornara, forain lui-même et membre du comité de conciliation avec la Ville de Strasbourg. Il l’a rappelé depuis Rouen lors d’une conférence de presse en visio, jeudi 13 mars à Strasbourg.

La municipalité de Strasbourg avait annoncé en décembre, après une annulation de l’édition 2024, que la Foire Saint-Jean ne pourrait se tenir avant 2027, faute de site aménagé suffisamment grand pour l’accueillir. Des travaux sont engagés plaine des Bouchers à la Meinau pour accueillir les grands événements de ce type. Mais pour les forains et Serge Fornara en particulier, il est impossible d’attendre aussi longtemps.

« Comment allons-nous faire pour payer nos emprunts, nos taxes, nos impôts, nos employés ? Qu’avez-vous prévu pour compenser toutes ces pertes ? » a demandé Serge Fornara jeudi à l’adresse de la maire de Strasbourg.

Des actions contre la décision de la municipalité

Serge Fornara estime que « les différentes hypothèses proposées par la mairie nous ont coûté trois millions d’euros en 2024, car nous avons investi les sites et constaté que ce n’était pas possible ». Manèges trop grands ou trop nombreux, manque d’étude du sol, emplacements pas assez centraux… Les propositions de la Ville n’ont pas convaincu les forains qui ne veulent ni s’installer à la Meinau ni près du jardin des Deux-Rives, ni à Hautepierre.

Serge Fornara renvoie vers une pétition en ligne, intitulée « Sauvez la Foire Saint-Jean 2025 ! » et demande aux élus d’observer une minute de silence au conseil municipal de Strasbourg du lundi 17 mars à 11h11 précises, pour commémorer la « mort du métier de forain ». Il demande aussi la démission de Pierre Ozenne, adjoint à la maire en charge des foires et marchés, qu’il accuse d’avoir menti en promettant que la foire aurait lieu en 2025. « Ce n’est pas un homme de parole et chez les forains, la parole est essentielle » estime Daniel Aaron, organisateur de la conférence de presse et qui était surtout connu jusque là pour publier des vidéos sur Facebook contre la municipalité et la gauche en général.

« Nous n’excluons pas une épreuve de force »

Serge Fornara, forain

Serge Fornara annonce ensuite que « la Foire Saint-Jean 2025 aura lieu », même sans l’aval de la mairie. « Nous n’excluons pas une épreuve de force, car les forains ne peuvent pas se permettre de ne pas déballer », dit-il tout en « espérant ne pas en arriver jusque là. »

Mercredi 19 mars à 11h, Serge Fornara se présentera devant le centre administratif de Strasbourg pour « relancer les négociations » avec Jeanne Barseghian. « Se défendre, pas avec les poings mais avec des valeurs de femmes et d’hommes de parole » tient-t-il à préciser. Selon Ici Strasbourg, la municipalité « se laisse le temps d’étudier le dossier » avant de réagir officiellement.

Après une tentative de suicide en prison, Teddy fait condamner des surveillants pour violences

Après une tentative de suicide en prison, Teddy fait condamner des surveillants pour violences
Teddy (à droite) et son avocat Mohammed Aachour.

Incarcéré à la prison de Lutterbach, dans le Haut-Rhin, Teddy a tenté de se suicider après avoir subi des violences et des vexations de la part de surveillants en 2022. Jeudi 13 mars, le tribunal correctionnel de Mulhouse a condamné deux agents pour ces violences et des faux témoignages.

Teddy avait oublié le visage de ses agresseurs. Jeudi 13 mars, au tribunal judiciaire de Mulhouse, le jeune homme a eu un flash. L’ancien détenu du centre pénitentiaire de Lutterbach a croisé les quatre surveillants accusés de l’avoir violenté le 24 novembre 2022 dans une cellule du quartier disciplinaire. Il a reconnu l’agent de la pénitentiaire Denis Bremond et son supérieur Quentin Coillaud. Le premier l’a giflé au moins une fois. Il accuse le second de l’avoir étranglé.

« Le chef et le surveillant d’étage m’ont frappé (…) Mais vu que personne n’avouera les faits, je n’ai plus rien à perdre. »

Lettre rédigée par Teddy avant sa tentative de suicide en détention

Ces violences sont intervenues au terme d’une journée où Teddy a demandé, en vain, d’accéder à la cour de promenade. Après une garde à vue, il venait de passer plus de trois jours sans voir le ciel. Il demandait aussi ses affaires personnelles et son tabac. À 18h30, ce même jour, il a tenté de se suicider par pendaison. Lorsque les pompiers et le Samu sont intervenus dans sa cellule, sa main tenait encore une lettre, que la présidente du tribunal a lue à l’audience :

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Des produits toxiques dans la nappe phréatique au port aux pétroles

Des produits toxiques dans la nappe phréatique au port aux pétroles
Tepsa France était jugée pour six infractions ce 13 mars.

L’entreprise Tepsa a été jugée jeudi 13 mars pour avoir négligé l’entretien de son site de stockage, sur le port aux pétroles de Strasbourg. L’inspection des installations classées a détecté de la bentazone et de l’adiponitrile, un pesticide et un composé hautement toxique, dans les eaux souterraines à proximité.

Au port aux pétroles de Strasbourg, les 62 silos de Tepsa France, anciennement Rubis Terminal, se dressent à perte de vue. Ils peuvent stocker 317 000 mètres cubes (m3) de produits chimiques et de carburant qui transitent entre des péniches, des trains de fret et des camions. L’installation est classée « Seveso seuil haut », au vu des risques de pollution, d’incendie, d’explosion et d’émanation d’éléments toxiques. Elle est donc régulièrement contrôlée par l’inspection des installations classées, un service de la Direction régionale de l’environnement.

Depuis 2019, ce service détecte des substances chimiques stockées par Tepsa dans les eaux souterraines à proximité du site. « La présence d’adiponitrile dans la nappe est avérée », expose Marc Spohr, inspecteur des installations classées qui suit cette société. Il s’agit d’un composé extrêmement toxique utilisé dans l’industrie chimique.

« On mesure aussi des concentrations de plusieurs microgrammes par litre (µg/l) du pesticide bentazone, alors que le seuil réglementaire est de 0,1 µg/l », ajoute Marc Spohr. En décembre 2022, la teneur en bentazone dans la nappe phréatique a atteint 18 µg/l, soit 180 fois la valeur de référence.

Six infractions relevées

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Engagée contre les atteintes à l’environnement, la rédaction suit de près les enjeux écologiques et travaille sur les alertes qui lui sont transmises. Sans Rue89 Strasbourg, la pollution de l’eau potable par les pesticides et des projets comme un stade de biathlon dans les Vosges, ou une route sur la colline de Lorentzen seraient bien moins connus des Alsaciens.

Thibault Vetter suit les collectifs militants et les associations qui se mobilisent partout dans la région face aux projets écocides, comme de nouvelles zones d’activités sur des terres cultivables. Il enquête sur diverses sources de pollution, les pesticides, les usines, et leurs impacts sur la santé publique. Un travail de l’ombre, qui nécessite beaucoup de contacts et le décorticage de nombreuses alertes.

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Au tribunal, le combat d’un jeune homme transgenre pour une égalité de soins

Au tribunal, le combat d’un jeune homme transgenre pour une égalité de soins

Mercredi 12 mars, un Strasbourgeois a contesté la décision de l’Assurance maladie de ne pas rembourser ses frais liés à une opération de transition de genre. En France, huit autres personnes ont intenté des procédures similaires.

Devant le tribunal judiciaire de Strasbourg, mercredi 12 mars, Audric est entouré d’une trentaine de soutiens. L’ancien étudiant strasbourgeois conteste la décision de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Bas-Rhin de ne rembourser qu’une partie des soins qui sont nécessaires à sa transition de genre. Lorsqu’il est né, Audric a été désigné comme une femme sur son acte de naissance. Après avoir fait son coming-out auprès de ses proches en 2017, il a fait changer son état civil et son nom. Il est suivi par plusieurs médecins et a entamé une transition physique. Depuis 2022, il se bat pour que la CPAM accepte de lui rembourser intégralement l’opération d’ablation du sein. Cette mastectomie lui permettrait d’être enfin perçu comme un homme dans l’espace public.

« Je n’ai pas les moyens d’aller dans le privé pour l’opération. »

Audric, ancien étudiant strasbourgeois

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Le meurtrier de Yasemin Cetindag condamné en appel à trente ans de prison

Le meurtrier de Yasemin Cetindag condamné en appel à trente ans de prison

Mercredi 12 mars, la cour d’assises du Haut-Rhin a condamné Savas Ozyanik à trente ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son ex-compagne, Yasemin Cetindag.

La cour d’assises du Haut-Rhin a condamné en appel Savas Ozyanik à trente ans de prison, dont vingt ans incompressibles, pour le meurtre de son ex-compagne, Yasemin Cetindag. Cette peine, prononcée le mercredi 12 mars, est identique à celle prononcée en mai 2024 par la cour d’assises du Bas-Rhin. Savas Ozyanik avait fait appel car il s’estimait « mal défendu ». L’homme de 42 ans avait donc un nouvel avocat lors de l’audience à la cour d’appel de Colmar.

Le corps de Yasemin Cetindag a été retrouvé le 28 décembre 2020 enterré dans la forêt de Vendenheim. La jeune femme de 25 ans a été étranglée par son ex-conjoint, Savas Ozyanik, cinq jours plus tôt. L’homme avait été mis en examen pour « meurtre sur conjoint ou ex-conjoint ». Un des enfants de Yasemin Cetindag, présent dans l’appartement au moment des faits, a expliqué aux enquêteurs qu’une dispute avait éclaté entre sa mère et Savas Ozyanik, qui ne supportait pas de la voir discuter avec un autre homme.

Ce féminicide a aussi révélé la passivité des services de police et de justice strasbourgeois face aux violences faites aux femmes. Entre 2017 et 2019, Yasemin Cetindag a déposé treize mains courantes pour rapporter des faits de violences de son compagnon. Pour Me Xavier Metzger, l’avocat de Leyla Cetindag, la sœur de la défunte, cette affaire illustre « un manquement grave. À un moment, la victime a alerté sur sa situation, et personne ne lui a proposé de solution. »

La justice autorise l’aménagement d’une vaste zone industrielle à Nambsheim

La justice autorise l’aménagement d’une vaste zone industrielle à Nambsheim
Le site d’EcoRhena s’étendrait sur plus de 82 hectares.

Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté le recours contre la création de la zone industrielle de Nambsheim mardi 11 mars. Elle pourrait servir au transit de déchets radioactifs vers un futur centre de recyclage de Fessenheim.

82,4 hectares de zone industrielle au bord du Rhin, près des communes de Balgau, Nambsheim, Heiteren et Geiswasser dans le Haut-Rhin. Le syndicat mixte ouvert du port rhénan de Colmar Neuf-Brisach a nommé ce projet EcoRhena. Il est censé créer de nouveaux emplois après la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, au sud de l’Alsace. Toutes les entreprises qui doivent s’y installer ne sont pas encore connues. Mais l’une des sociétés majeures pourrait être le groupe allemand Liebherr. Il planifie la création d’une usine sur un site de 47 hectares pour fabriquer une partie de ses machines de terrassement.

Le tribunal juge l’étude d’impact suffisante

Dans le secteur, des habitants s’inquiètent de voir arriver des déchets radioactifs près de chez eux. EcoRhena se situe à quelques kilomètres du technocentre de Fessenheim, un projet mené par EDF pour recycler des éléments radioactifs issus de toute l’Europe. Ainsi, dans cette future zone industrielle, une grue pourrait permettre de transférer ces déchets des péniches vers des camions, afin de les acheminer ensuite vers le technocentre. « On ne sait pas du tout comment ces déchets seraient confinés et s’il pourrait il y avoir des fuites. Nous sommes très inquiets », regrette Régis Salomon, vice-président des Villageois réunis de Nambsheim et environs.

L’association avait déposé un recours contre l’autorisation des travaux d’aménagement d’EcoRhena. Mais le tribunal administratif de Strasbourg l’a rejeté. Dans un communiqué envoyé mardi 11 mars, l’étude d’impact est décrite comme « suffisante, notamment en ce qui concerne l’analyse des nuisances sonores, de l’évolution de la circulation routière, de la qualité de l’air et du traitement des eaux usées ».

Régis Salomon relève que l’étude ne comporte pas d’informations « sur la santé des riverains en lien avec la circulation des poids lourds et des voitures ». Sur ce point, le tribunal administratif fait la liste de plusieurs mesures d’atténuation prévues :

« La création d’une zone tampon végétalisée entre EcoRhena et les habitations, d’un plan de déplacement interentreprises, d’un réseau de transport en commun reliant Ensisheim, Colmar et Mulhouse à la zone EcoRhena, le développement de mobilités douces et la limitation de la circulation de poids lourds par le recours au transport par voie d’eau. »

Analyser les dossiers entreprise par entreprise

Le tribunal administratif rappelle que « si des entreprises souhaitant s’installer [à EcoRhena] étaient susceptibles d’exercer des activités relevant de la législation environnementale des ICPE (installations classées pour l’environnement), elles devraient ultérieurement solliciter une autorisation spécifique ». Ainsi, les magistrats ont jugé que « l’étude d’impact n’avait pas, à ce stade du projet, à analyser les effets des futures industries sur l’environnement ».

Les Villageois réunis de Nambsheim craignent que les dossiers individuels soient moins transparents, et leur contestation plus complexe. « On ne s’oppose pas à ces créations d’emplois et à ces projets sur le principe. Mais il nous faudra des garanties que le village est protégé. Pour l’instant, on ne les a pas. Ils viennent s’implanter juste à côté de chez nous, alors qu’avant nous avions des forêts et des champs », déplore Régis Salomon. L’association « se pose la question de faire appel » de la décision.

Vincent Bessières est le nouveau directeur de Jazzdor

Vincent Bessières est le nouveau directeur de Jazzdor
Vincent Bessières en 2022.

Vincent Bessières a été choisi pour diriger l’association Jazzdor, qui produit un festival de jazz en novembre et toute une saison de concerts à Strasbourg. Il succède à Philippe Ochem, qui a fondé la structure en 1986.

Après 36 ans, l’association Jazzdor qui porte deux festivals et une saison de concerts a trouvé un successeur à Philippe Ochem, ce qui n’était pas facile tant cette figure de la vie culturelle strasbourgeoise a réussi à faire évoluer cette structure et à la connecter au jazz européen. Jazzdor est né au café-concert l’Ange d’Or, qui était établi rue des Orphelins dans la Krutenau. Philippe Ochem y a débuté comme pianiste avant que l’équipe du festival ne lui demande d’en prendre la direction artistique.

C’est Vincent Bessières qui a été nommé pour lui succéder à partir du 2 juin 2025, annonce l’association, devenue « Scène des musiques actuelles » en 2013. Dans un communiqué, l’association précise que « Vincent Bessières a été rédacteur en chef adjoint de Jazzman, collaborateur de France Musique et journaliste pour différents médias, dont Classica, La Terrasse et Jazz News ».

Depuis 2012, Vincent Bessières est le directeur artistique de Sorano Jazz à Vincennes et président de Paris Jazz Club, un réseau de lieux de jazz en Île-de-France. Il a fondé « jazz&people », un label participatif dédié au jazz en France.

Trois festivals, une saison et des disques

Jazzdor, c’est d’abord un festival à Strasbourg pendant deux semaines en novembre, proposant généralement une trentaine de concerts avec plusieurs tenants du jazz européen. Jazzdor propose également un festival à Berlin en juin et un autre à Budapest en mars. L’association produit aussi une série de concerts, environ une fois par mois au centre socio-culturel du Fossé-des-Treize. Jazzdor édite enfin les albums des artistes qu’elle préfère, 22 jusqu’à présent, sur le label Jazzdor Series.

En revanche, l’association n’a jamais pu trouver à Strasbourg un espace qui lui serait dédié. En 2014, Philippe Ochem avait tenté en vain de convaincre ses partenaires d’installer une péniche dédiée au jazz sur les docks Malraux. La structure est dotée d’un budget d’environ un million d’euros et emploie cinq salariés, dont le directeur.

Le communiqué de Jazzdor précise que Vincent Bessières « aura à cœur de préserver l’esprit audacieux et exigeant qui a présidé aux destinées de Jazzdor depuis ses origines, avec une programmation inventive et plurielle, ouverte sur les différents courants du jazz contemporain ».

« Imaginez une chambre pour 100 personnes » : logé depuis un mois au gymnase Arp, Hamza témoigne

« Imaginez une chambre pour 100 personnes » : logé depuis un mois au gymnase Arp, Hamza témoigne
Gymnase Has Arp dans le quartier de la Montagne Verte, lundi 10 mars 2025.

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Après la liquidation judiciaire, les financeurs du CSC de l’Elsau sortent du silence

Après la liquidation judiciaire, les financeurs du CSC de l’Elsau sortent du silence
La façade du centre socioculturel de l’Elsau.

Le tribunal judiciaire de Strasbourg a prononcé la dissolution de l’association gestionnaire du centre socioculturel de l’Elsau. Les financeurs de la structure ont communiqué dans la foulée sur l’avenir des activités pour les familles de ce quartier populaire.

Une page se tourne pour le centre socioculturel (CSC) de l’Elsau. Mardi 11 mars, le tribunal judiciaire de Strasbourg a prononcé la liquidation judiciaire de l’association gestionnaire du CSC de ce quartier populaire de l’ouest de Strasbourg. Cette dernière est autorisée à maintenir ses différentes activités jusqu’au 21 mars. Cette décision fait suite au refus des quatre financeurs publics du centre de maintenir les subventions de fonctionnement de l’association.

Soupçons sur l’utilisation des fonds publics

En avril 2024, la Ville de Strasbourg, la Caisse d’allocations familiales du Bas-Rhin, la préfecture du Bas-Rhin et la Collectivité d’Alsace avaient signalé au procureur de la République la gestion du centre. Les financeurs s’appuyaient alors sur deux audits qui ont révélé une gestion opaque et des conflits d’intérêts dans la gouvernance du centre. La brigade financière de la police judiciaire mène une enquête sur cette affaire depuis le début de l’année 2025.

La colère est vive du côté des salariés du CSC de l’Elsau. Vendredi 7 mars, une manifestation a eu lieu pour dénoncer la fin des financements attribués au centre. Lundi 10 mars, dans la salle d’audience du tribunal judiciaire de Strasbourg, plusieurs des 22 salariés de la structure étaient présents, en soutien à l’équipe dirigeante. Face à la liquidation judiciaire de leur employeur, ces derniers restaient dans le flou quant à leur avenir.

L’amorce d’une transition pour le CSC

Prenant acte de la décision du tribunal, les financeurs du CSC de l’Elsau ont publié un communiqué commun dans la soirée du mardi 11 mars. Ce dernier rappelle qu’un second audit, rendus en avril en 2024, a « mis en évidence des éléments ne permettant plus de garantir le bon usage des fonds publics, lesquels représentaient 90% du budget annuel du centre ». La Ville de Strasbourg y indique avoir « échangé dès ce mardi 11 mars avec les associations du quartier de l’Elsau ». Le communiqué évoque qu’une rencontre avec les salariés sera programmée « dès que possible » et qu’une rencontre avec les habitants est « en cours d’organisation ». « Une solution périscolaire est prête à être activée et les modalités d’inscription seront partagées aux parents de l’Elsau sous 24 heures », complète le communiqué.

Dans sa communication, la Ville de Strasbourg décrit aussi les premiers efforts afin de mettre en place « une phase transitoire pour garantir la continuité des services essentiels (accueil des enfants et des familles, soutien aux associations et aux initiatives locales…) » Le conseil municipal du lundi 17 mars doit ainsi valider la création de trois postes qui devraient « mener à la reconstitution d’un CSC associatif ». Un chef de projet animation de la vie sociale, un chargé de mission familles, parentalité et liens intergénérationnels et un chargé d’accueil et de maintenance de l’espace municipal citoyen et d’animation seront recrutés pour une période de trois ans à compter du printemps 2025.

Pourquoi des grandes enseignes sont parties du centre-ville de Strasbourg

Pourquoi des grandes enseignes sont parties du centre-ville de Strasbourg
Après de nombreuses interrogations, la Fnac devrait rester dans le centre-ville de Strasbourg.

Depuis janvier 2024, plusieurs enseignes marquantes ont quitté le centre-ville de Strasbourg. Politiques des marques, changement des habitudes de consommation, les raisons sont diverses et voici le point sur une dizaine de fermetures récentes.

Partira, partira pas ? En février, le propriétaire de la Maison Rouge a fait fuiter que la Fnac pourrait quitter le bâtiment le plus en vue de la place Kléber au centre de Strasbourg. Les interrogations autour de ce départ ont été reprises par de nombreux médias locaux jusqu’à ce que la Ville assure, dans un communiqué jeudi 27 février, que le groupe Fnac-Darty n’avait aucune intention de quitter Strasbourg. Adjoint à la maire en charge du commerce, Joël Steffen avait été chargé de rassurer tout le monde sur BFM Alsace.

Si cette annonce a provoqué autant d’expressions éruptives, c’est parce qu’elle a résonné avec le départ d’au moins six grandes enseignes de Strasbourg depuis janvier 2024. Selon notre pointage, Abry Arnold, Boulanger, Bagel Corner, Odlo, Jules ou Flying Tiger ont quitté un rayon de cent mètres autour de la place Kléber.

Changement des habitudes de consommation

Lorsqu’une grande enseigne part du centre-ville, son départ est d’autant plus visible qu’elle laisse derrière elle des locaux au moins temporairement inutilisés. Installé pendant quatre ans dans la rue du 22-Novembre, Boulanger, magasin d’électroménager et de multimédia, explique ainsi son départ du centre-ville strasbourgeois, par l’intermédiaire d’une chargée de relations publiques :

« L’enseigne Boulanger constate [que le magasin du centre-ville] ne répond pas aux habitudes de consommation locales, tandis que le magasin de Vendenheim s’avère être plus adapté, depuis son ouverture en 2021. »

Le groupe possède en effet deux points de vente en périphérie de Strasbourg. Celui de Vendenheim, dans le complexe commercial « Shopping promenade » et celui de Geispolsheim, au sein de la zone commerciale de la Vigie depuis 2023. Ces adresses sont à proximité des hypermarchés, accessibles en voiture et entourées de parkings.

Boulanger indique par ailleurs que ses autres magasins en centre-ville « se portent bien ». L’enseigne fait partie du groupement Association Famille Mulliez (AFM), au même titre qu’Auchan, Décathlon, Leroy Merlin, ou Flunch.

La boutique Boulanger, rue du 22-Novembre, a définitivement fermé le 31 janvier 2025.Photo : Dorian Mao / Rue89 Strasbourg

Locaux pas si vacants

Une étude de 2022 menée par l’Observatoire AID à la demande de la Ville de Strasbourg met en avant que le taux de locaux commerciaux vacants y est de 7,7% en 2021, contre 8,8% en moyenne dans les villes de plus de 200 000 habitants, hors Paris, en France métropolitaine.

Mais certains bâtiments emblématiques inoccupés depuis plusieurs années participent à l’impression d’un centre-ville de Strasbourg délaissé par les commerces. C’est le cas du Printemps, surplombant la station de tram la plus empruntée, celle de l’Homme-de-Fer. Depuis 2021, l’immense immeuble paré d’une structure de verre et de métal est vide. Mais selon les DNA, un « gestionnaire » est intéressé pour réhabiliter les lieux.

Plus de trois ans après sa fermeture en décembre 2021, le bâtiment du Printemps est toujours inoccupé.Photo : Dorian Mao / Rue89 Strasbourg

Opportunisme commercial

Au numéro 82 de la Grand’Rue, l’enseigne Odlo annonce en vitrine sa liquidation totale. « Dans trois jours, il n’y aura sûrement plus rien », lance Stéphane François, gérant indépendant de la boutique spécialisée dans les vêtements et sous-vêtements sportifs de plein air.

Après dix ans à Strasbourg, l’un des rares magasins de l’enseigne suisse va également fermer mais pour être remplacé par Club Croquette, qui vend des produits canins. Les chiffres d’Odlo sont bons, meilleurs même en 2025 qu’en 2024 sur les premiers mois de l’année. « Nous réfléchissions à partir dans quelques années, mais nous avons reçu une opportunité de vendre maintenant », explique Stéphane François, qui travaille dans la vente depuis 32 ans : « Et il faut reconnaître que les offres ne courent pas les rues. »

Malgré la liquidation de son enseigne, Stéphane François regrette de « n’avoir jamais vu un élu ou le manager de centre-ville dans sa boutique ». Depuis 2019, l’ancien directeur du centre commercial des Halles, Laurent Maennel, occupe ce poste, relié à la direction « développement économique et attractivité » des services de la Ville. Sollicité, il n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Odlo s’apprête à laisser son emplacement de la Grand’Rue à une autre affaire…Photo : Dorian Mao / Rue89 Strasbourg

Stéphane François pointe cependant la rude concurrence du commerce en ligne :

« Aujourd’hui, seuls les commerces de niche ou ceux qui sont haut de gamme fonctionnent bien dans les centres-villes. Les achats dans les boutiques « moyenne gamme » sont facilement remplaçables par le commerce en ligne. Si les gens viennent en boutique, c’est pour un conseil, les informations d’une personne connaisseuse. Bref, ils veulent une valeur ajoutée avant d’acheter leur produit. »

Un phénomène national, résumé dans le bilan annuel, présenté le 12 février 2025, du cabinet Procos, spécialisé dans l’analyse des marchés commerciaux. Dans le même document, Procos note également que les surfaces moyennes de vente, tous secteurs confondus, ont considérablement baissé, passant de 14 000 m² en 2016 à 5 000 m² en 2024 par exemple…

Pas de quoi inquiéter Joël Steffen qui, invité sur Ici Alsace le 5 février assurait que le centre-ville était surtout confronté à « un changement des habitudes de consommation » mais qu’il « n’y avait jamais eu autant de personnes dans le centre-ville », citant le chiffre de 90 000 arrivées chaque jour à la gare SNCF.

D’autres enseignes liquidées

D’autres fermetures de rideaux sont liées à la faillite des marques concernées. C’est le cas d’Habitat, magasin de meubles arrivé à Strasbourg en 1990. Après plusieurs années dans le sous-sol de la Maison Rouge, l’enseigne a déménagé rue du 22-Novembre en 2016, puis s’est retrouvée place Kléber à nouveau en 2021. En décembre 2023, le groupe a été placé en liquidation judiciaire. Le magasin strasbourgeois a définitivement fermé en janvier 2024. Plus d’un an plus tard, le local est toujours vacant.

La boutique Abry Arnold, entreprise familiale alsacienne centenaire qui vendait des tapis, des rideaux et des sols, était présente depuis 1938, rue de la Division-Leclerc. En septembre 2024, elle a cessé ses activités. Son directeur Éric Arnold décrit dans les DNA un « appauvrissement de l’offre commerciale avec l’arrivée des mêmes grandes enseignes internationales dans toutes les grandes villes du monde ». Six mois après la fermeture du magasin, le rideau de fer est toujours baissé.

Phénomènes nationaux, visibles localement

L’enseigne Jules située rue des Grandes-Arcades, spécialisée dans l’habillement masculin, a également mis la clé sous la porte en décembre 2024. Son départ pourrait refléter une tendance là aussi sans lien direct avec une quelconque problématique locale. En effet, entre 2014 et 2021, l’Insee relève une forte baisse du nombre de magasins des secteurs de l’habillement (-17,9%) et de la chaussure (-26,4%).

Le baromètre de l’offre commerciale dans les centres-villes confirme cette tendance entre 2014 et 2024. Il note que les magasins de chaussures représentent 2,6% des boutiques en centre-ville en 2024 (contre 4,5% en 2014) et ceux d’habillement sont passés de 17,2% à 12,4%.

À l’inverse, le secteur des cafés, hôtels et restaurants est en plein essor selon ce même baromètre. L’offre commerciale serait passée de 14,8% en 2014 à 18,3% en 2024 dans les centre-villes de France. Une évolution illustrée à Strasbourg par le départ de la boutique Adidas, rue des Grandes-Arcades, en juin 2019 et remplacée par la chaîne de restauration rapide Five Guys un an et demi plus tard. De même, les locaux qui accueillaient la marque de chaussure San Marina, placée en liquidation judiciaire en février 2023, vont être greffés à la boulangerie Dreher, dans cette même rue des Grandes-Arcades.

Partenariat avec l’université Reichman : fin du blocage à Sciences Po Strasbourg

Partenariat avec l’université Reichman : fin du blocage à Sciences Po Strasbourg

Les opposants au partenariat de Sciences Po Strasbourg avec l’université Reichman en Israël annoncent la fin du blocage, en vigueur depuis fin février. La direction a accepté la création d’un comité d’examen du partenariat.

« Première victoire ! » Le communiqué du Comité Palestine de Sciences Po Strasbourg commence par ces deux mots. Il annonce la signature, dimanche 9 mars, d’un accord pour « mettre en place un comité d’examen du partenariat avec l’université Reichman ». Les étudiants et étudiantes accusent l’université privée de tenir des positions « dénuées de toute perspective humaniste, pacifiste et critique au regard de la guerre en cours à Gaza ». Les opposants prennent ce lundi 10 mars acte d’une délégation de signature sur ce partenariat vis-à-vis du « groupe du dimanche » d’enseignants-chercheurs. Remercié par le Comité pour son « action de médiation et de négociation », ce « groupe du dimanche » doit surveiller la constitution du comité d’examen qui rendra son avis au conseil d’administration de l’Institut d’études politiques (IEP) mardi 8 avril.

Une longue période de tension

C’est la fin d’une longue période de blocage et de tension au sein de l’Institut d’études politiques. Signée lors d’un conseil d’administration en juin 2024, la fin du partenariat de Sciences Po Strasbourg avec l’université Reichman a été annoncée fin octobre. Cette mobilisation réussie des membres de la liste Solidarit’Étudiante et de plusieurs enseignants et enseignantes a suscité une réaction politique et médiatique violente. Sur Europe 1, le chroniqueur Philippe Val a profité de l’occasion pour caricaturer les étudiants en complices des islamistes. Les ministres de l’Enseignement supérieur et des Affaires Étrangères de l’époque avaient aussi déploré la décision.

Le directeur de Sciences Po Strasbourg, Jean-Philippe Heurtin, a d’abord refusé de reconnaître la délibération votée en évoquant une responsabilité de la présidence de l’Université de Strasbourg sur le sujet. Une position qui ne l’avait pas empêché de constituer en coulisses une majorité pour rétablir le partenariat lors d’un conseil d’administration extraordinaire. Le responsable de l’IEP avait rendu le dialogue avec les opposants impossible en réduisant l’activisme étudiant à de l’antisémitisme ou en faisant appel aux forces de l’ordre pour mettre fin aux blocages.

Les réserves de la direction

Face à une mobilisation qui n’a pas faibli, la direction de Sciences Po Strasbourg a fini par accepter la création d’un comité d’examen du partenariat. Par un communiqué du 7 mars, elle prend toutefois ses distances vis-à-vis du processus :

« La direction exprime d’importantes réserves sur ce protocole, mais entend, sans en approuver la forme, ni les modalités d’organisation, laisser le processus aller jusqu’à son terme afin de permettre à l’institution de retrouver au plus vite un fonctionnement normal. Elle attire, entre autres, l’attention de ceux qui ont négocié sur la nécessité de se doter d’un calendrier électoral réaliste, de limiter à deux le nombre de procurations par électeurs, et d’éviter qu’il y ait des membres du CA parmi les membres de ce comité. La direction n’entend prendre aucune part ni à l’organisation, ni aux débats de ce comité. À ce titre, elle ne signera pas le protocole mais en laissera le soin au « groupe du dimanche » qui prendra en charge l’organisation du comité. »

Selon le communiqué du comité Palestine Sciences Po Strasbourg, « les termes de l’accord sont clairs. Nous travaillerons de manière constructive et volontaire à sa mise en place et apporterons tous les éléments et témoignages nécessaires à l’examen du partenariat. » La levée du blocage est conditionnée au respect des termes de l’accord, précise le communiqué.

Une assemblée générale aura lieu à Sciences Po Strasbourg ce lundi 10 mars à midi « pour préparer la mise en place du comité d’examen ».

Durant le ramadan, la solidarité de la mosquée de Hautepierre en faveur des plus démunis

Durant le ramadan, la solidarité de la mosquée de Hautepierre en faveur des plus démunis
Près de 300 repas chauds sont servis tous les jours à la mosquée de Hautepierre durant le ramadan.

Durant le mois de ramadan, près de 300 repas sont servis chaque jour à la mosquée Arrahma de Hautepierre par une dizaine de bénévoles. Une importante mobilisation des fidèles à destination d’un public précaire.

L’organisation est millimétrée. Alors que le mois de ramadan a débuté samedi 1er mars, plus d’une dizaine de bénévoles s’activent quotidiennement à la mosquée Arrahma, dans le quartier d’Hautepierre au nord de Strasbourg. Quelques minutes avant le coucher du soleil, les abords de l’édifice religieux se transforment en fourmilière. En à peine plus d’une trentaine de minutes, à l’heure du coucher du soleil, ce sont près de 300 personnes qui vont rompre le jeûne ensemble.

La mosquée de Hautepierre peut accueillir 2 000 personnes mais elle est trop petite en période de ramadan.Photo : Abdesslam Mirdass / Rue89 Strasbourg

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#mosquée Arrahma

À la manifestation du 8-Mars : « Il n’y a pas de lutte plus féministe que celle contre l’extrême droite »

À la manifestation du 8-Mars : « Il n’y a pas de lutte plus féministe que celle contre l’extrême droite »
Des milliers de manifestants à l’occasion de la marche pour la journée internationale des droits des femmes à Strasbourg.

Samedi 8 mars, plus de 3 000 personnes ont défilé à Strasbourg à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Au sein du cortège, la lutte contre l’extrême droite, en France, en Europe et dans le monde, s’impose comme une nécessité féministe.

« Ni patrie ni mari, ni nation ni patron ». « Moins de machos, plus de matchas ». « Ras le viol ». Place Kléber samedi 8 mars, les banderoles et les pancartes fleurissent sous le soleil de mars, à une demi-heure du départ de la manifestation antipatriarcale. Les sections du cortège s’agrègent doucement et Jessy et Yasmine cherchent celle où elles vont choisir de défiler. Étudiantes, les deux amies n’en sont pas à leur première manifestation du 8 mars comme le regrette Jessy :

« On voudrait ne plus avoir besoin de cette journée, parce que cela voudrait dire qu’on a atteint l’égalité des droits. Au lieu de ça, c’est de plus en plus important de venir chaque année, parce qu’il y a des régressions en matières de droits des femmes dans de nombreux pays ».

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Nathalie Tiger-Winterhalter prend la tête du tribunal administratif de Strasbourg

Nathalie Tiger-Winterhalter prend la tête du tribunal administratif de Strasbourg
Nathalie Tiger-Winterhalter, nouvelle magistrate à la tête du tribunal administratif de Strasbourg.

Nathalie Tiger-Winterhalter est la nouvelle présidente du tribunal administratif de Strasbourg. Elle succède à Xavier Faessel qui dirigeait la juridiction depuis 2019.

Depuis le 1er mars, Nathalie Tiger-Winterhalter est la nouvelle présidente du tribunal administratif de Strasbourg. La magistrate, titulaire d’une licence d’allemand, ancienne élève de l’Institut régional d’administration de Metz, diplômée de l’ENA en 1998, a commencé sa carrière à Strasbourg

Dans son communiqué, le tribunal administratif précise qu’elle a ensuite rejoint la juridiction administrative de Caen en 2001. En 2007, elle est devenue présidente suppléante de la chambre régionale de discipline de l’ordre des pharmaciens de la Région Basse-Normandie. Puis en 2011, la magistrate est mutée à la cour administrative d’appel de Nantes.

De 2015 à 2017, Nathalie Tiger-Winterhalter a exercé à Paris, en tant que présidente de section avant de revenir à Nantes en 2017. Elle est devenue la première vice-présidente du TA de Nantes en 2020, et secrétaire générale des tribunaux administratifs et des cours administratives d’appel en 2022. Nathalie Tiger-Winterhalter est également présidente de formation de jugement à la Cour nationale du droit d’asile depuis 2015.

Elle succède à Xavier Faessel, qui présidait le tribunal administratif de Strasbourg depuis 2019 et a fait valoir ses droits à la retraite.

Collège Sophie Germain : l’Académie de Strasbourg se ravise

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L’entrée du collège Sophie Germain à Cronenbourg

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