Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Quand le directeur de Sciences Po Strasbourg surveille une chercheuse sur la Palestine

Quand le directeur de Sciences Po Strasbourg surveille une chercheuse sur la Palestine
Emmanuel Droit.

Selon Blast, le directeur de Sciences Po Strasbourg, Emmanuel Droit, a cherché à obtenir des informations sur une chercheuse du CNRS spécialiste de la Palestine afin d’alerter la présidence de l’Université de Strasbourg.

Stéphanie Latte Abdallah, chercheuse au CNRS, devait intervenir le 17 septembre à Sciences Po Strasbourg avec Yoav Shemer, docteur en sciences politiques. La chercheuse travaille notamment sur l’histoire des réfugiés palestiniens et le milieu carcéral en Israël et en Palestine. Et ses recherches actuelles s’intéressent aux nouvelles mobilisations citoyennes liées à l’économie alternative, à l’autonomie et à l’écologie en Palestine.

La conférence qu’elle devait mener, nommée « Les sciences sociales face aux sociétés en guerre : Gaza, Cisjordanie » a été reportée pour des raisons médicales. Mais visiblement, à la direction de Sciences Po, on aimerait qu’elle ne soit jamais reprogrammée. Dans un article de Blast publié le 11 novembre, on apprend qu’Emmanuel Droit s’est inquiété de sa venue à l’IEP (institut d’études politiques). Le 8 novembre, il adresse un courriel à son réseau, le RRA (Réseau de recherche sur le racisme et l’antisémitisme). Ne pouvant, écrit-il, « pas faire grand-chose en interne » contre cette historienne et anthropologue, il demande à ses contacts :

« Que savez-vous à propos de Stéphanie Latte-Abdallah ? (…) Si jamais vous avez des infos sur cette chercheuse me permettant d’alerter la présidence de l’Unistra, je vous en serai reconnaissant. »

Ce réseau, composé d’une centaine d’universitaires, s’était récemment félicité dans des échanges privés révélés par Blast — avec le soutien d’une avocate et lobbyiste, Déborah Journo — de l’annulation du colloque « La Palestine et l’Europe », co-organisé par l’historien Henry Laurens et le Centre arabe de recherches et d’études de Paris (Carep). L’événement, prévu les 13 et 14 novembre au Collège de France, a été déplacé au Carep sous la pression, révèle encore l’enquête.

« Elle n’a que le mot génocide à la bouche… »

Emmanuel Droit, directeur de Sciences Po Strasbourg

Le 8 novembre, Emmanuel Droit envoie son message à son réseau. Les réponses reçues illustrent un climat particulièrement nauséabond. Stéphanie Latte Abdallah y est présentée comme une militante « pro-palestinienne, étant elle-même d’origine palestinienne ». Son travail scientifique est remis en cause par une autre chercheuse, Evelien Chayes, à l’origine du projet SION-Digit, qui vise à rendre accessibles de nombreuses sources archivistiques sur les communautés juives de Venise, Bordeaux et Amsterdam entre 1500 et 1700. Celle-ci décrit Stéphanie Latte Abdallah comme quelqu’un faisant des « déclarations douteuses dans les médias, clairement pas scientifiques, a-historiques et non vérifiées ». Le directeur de Sciences Po Strasbourg répond finalement : « Merci, oui, en faisant des recherches, je viens de voir qu’elle n’a que le mot génocide à la bouche… »

Contacté par Rue89 Strasbourg, Emmanuel Droit assure que ces messages « n’avaient vocation qu’à mesurer les éventuels risques sécuritaires posés par la conférence » :

« Je n’ai cherché qu’à agir de façon responsable suite à l’annulation du colloque au Collège de France. Dans le contexte des événements passés qui ont agité mon institut, mais aussi des troubles à l’ordre public à Paris 8 et Sciences Po Lyon, en me renseignant sur l’intervenante, j’ai simplement voulu tenter d’évaluer si un risque similaire existait, s’il fallait renforcer le dispositif prévu. »

Un climat déjà délétère à l’IEP

Ces révélations s’inscrivent dans un contexte de fortes tensions à l’IEP de Strasbourg. Depuis octobre 2024, l’établissement est secoué par des mobilisations étudiantes contre un partenariat avec l’université Reichman, en Israël. Les étudiants dénoncent ses liens avec l’armée israélienne et ses formations destinées aux élites militaires et politiques. Après sept mois de tensions, la direction a tenté de trouver une issue sans remettre en cause ce partenariat. Les mesures n’ont guère convaincu : le Comité Palestine de l’IEP réclame toujours la fin immédiate de cette coopération et plusieurs enseignants ont démissionné du conseil d’administration, dénonçant « un déni de démocratie universitaire ».

Éric Danon, oui. Stéphanie Latte Abdallah, non.

En interne, le sociologue Vincent Dubois n’est pas étonné par la teneur des messages envoyés par son directeur d’établissement. Il cite notamment l’invitation d’Éric Danon, ancien ambassadeur de France en Israël, convié le 6 octobre au « forum pour la paix », un nouveau format de conférences censé faire de Sciences Po Strasbourg « un lieu privilégié de débat et de dialogue autour des défis vertigineux liés à la construction et au maintien de la paix dans le monde contemporain ». Sur le site de l’IEP, l’annonce mentionne encore la « conférence inaugurale de son Excellence, Éric Danon ».

Cette personnalité est notamment connue pour une vidéo d’une minute, largement relayée, où on l’entend déclarer être prêt à assumer publiquement « 50 ou 60 000 morts à Gaza si cela permettait d’éradiquer le Hamas. C’est pas facile d’assumer, parce que c’est immoral, mais c’est éthique s’il y a un résultat concret qui permet d’éviter la guerre suivante », ajoutait-il.

« D’un côté, le directeur s’inquiète d’inviter une chercheuse tout à fait reconnue du CNRS, mais de l’autre il invite ce type de personnages », critique Vincent Dubois. L’événement a finalement été annulé, Éric Danon ayant refusé de venir. Quant à la conférence de Stéphanie Latte Abdallah, elle a été reprogrammée au 10 décembre selon Vincent Dubois. Cette date n’est cependant pas mentionnée sur le site de Sciences Po Strasbourg mais Emmanuel Droit l’assure :

« À aucun moment cette conférence n’a été menacée de censure. Je dénonce toute tentative de déstabilisation, d’instrumentalisation et de diffamation visant à faire croire à une velléité de censure de la part de la direction. En octobre, nous avons projeté le documentaire No Other Land. Au prochain Forum pour la paix, nous accueillerons Rachid Benzine le 17 novembre puis Hala Abou Assira, ambassadrice de la Palestine en France.« 

Huit écologistes passent 46 heures en garde à vue pour un tag

Huit écologistes passent 46 heures en garde à vue pour un tag
Les auteurs du tag voulaient certainement écrire « Stocamine contamine ».

Des activistes sont soupçonnés d’avoir tagué un pont à Dorlisheim pour sensibiliser sur Stocamine, dimanche 2 novembre. Interpellés par les gendarmes, ils et elles ont été placées 46 heures en garde à vue et ont dû contester leur placement en détention provisoire.

« Nous, ce qu’on veut, c’est protéger le vivant, déclare Anne (prénom modifié). Notre boulot, en tant qu’écologistes, c’est de prévenir la population. Mais passer à l’action devient de plus en plus répréhensible. » Avec sept autres personnes, Anne a été arrêtée sur un pont au-dessus de la route départementale à Dorlisheim. Un tag « Stocamine contamene » venait d’y être réalisé. Stocamine, c’est 42 000 tonnes de déchets toxiques que l’État veut confiner à Wittelsheim, sous la nappe phréatique, réserve d’eau potable de 5,6 millions de personnes.

Interpellés sur place par les gendarmes, les huit militants et militantes écologistes ont été placées en garde à vue dans plusieurs gendarmeries, à Schirmeck, Molsheim, Obernai, Rosheim et Wasselonne. Elles y sont restées 46 heures au total. Les faits reprochés : avoir volontairement dégradé ou détérioré un pont au préjudice de l’État. Le parquet de Saverne les accuse de la même chose pour un pont à Mommenheim, où un tag a été réalisé pour dénoncer la pollution de l’air.

À l’issue de leur garde à vue mardi 4 novembre, le parquet de Saverne a demandé leur placement en détention provisoire en attendant leur comparution immédiate, prévue initialement le 6 novembre. Les activistes auraient alors passé deux nuits en maison d’arrêt. Cette mesure s’applique en général plutôt pour protéger une victime d’un agresseur ou empêcher la fuite d’un prévenu.

Détention provisoire rejetée

Les écologistes ont contesté cette mesure devant la juge des libertés Anne-Sophie Lachkar, qui leur a donné raison. « Le risque de réitération des faits est insuffisamment caractérisé compte tenu de l’absence d’une quelconque condamnation inscrite au casier judiciaire », écrivait-elle par exemple, au sujet d’Anne :

« Le risque de non comparution en justice n’est pas davantage avéré compte tenu de la stabilité de la situation socio-professionnelle de l’intéressée. Enfin, il est permis de relativiser le risque de concertation frauduleuse entre les prévenus dans la mesure où ils ont été regroupés à plusieurs dans les geôles de la juridiction dans l’attente de leur présentation devant le procureur. »

Les activistes ont finalement retrouvé la liberté mardi 4 novembre, après avoir été privés de liberté 55 heures au total, en tenant compte du temps passé au tribunal de Saverne. Ils et elles ont demandé le renvoi de leur audience, afin de préparer leur défense. « Ce qui est délirant dans ce dossier, c’est la disproportion des poursuites engagées par le parquet », estime Me Théo Gauthier, avocat d’une partie des militant.es :

« Demander la détention provisoire pour des tags, je n’avais jamais vu ça. Même la comparution immédiate, normalement, c’est pour des récidivistes alors qu’aucun n’avait un casier. Quand ils sont sortis de garde à vue pour aller voir la vice-procureure de Saverne, il y avait une trentaine de gendarmes. On avait l’impression d’être face à de la criminalité organisée. »

Audience le 22 décembre à Saverne

« Leur but est de nous paralyser, mais cette répression ne nous arrêtera pas, prévient Anne, qui a surtout souffert de ne pas avoir de nouvelles de son enfant pendant sa garde à vue. On va s’en servir pour en parler aux journalistes, au public. Quand les gens se rendent compte de ça, ils sont choqués. » Dans un communiqué de presse envoyé le 13 décembre, Extinction Rebellion a dénoncé un « événement qui s’inscrit dans une répression croissante des mouvements militants » :

« Qu’en est-il de la liberté d’expression dans ce climat oppressif, face à l’urgence environnementale qui menace l’ensemble du vivant ? Qu’en est-il de nos luttes locales si nos militant-es doivent subir de tels traitements, brutaux, injustifiés et coûteux ?

L’audience aura lieu le 22 décembre à 9h au tribunal de grande instance de Saverne. Contacté, le parquet n’a pas répondu à nos questions, au moment de publier cet article, sur le traitement réservé à ces activistes.

Suite au suicide d’une salariée, l’Assurance maladie condamnée pour homicide involontaire

Suite au suicide d’une salariée, l’Assurance maladie condamnée pour homicide involontaire
La Caisse nationale d’assurance maladie a été condamnée pour homicide involontaire par le tribunal judiciaire de Strasbourg, le 13 novembre 2025.

Jeudi 13 novembre, le tribunal judiciaire de Strasbourg a condamné l’Assurance maladie pour homicide involontaire. En décembre 2023, une médecin s’était donnée la mort en se défenestrant sur son lieu de travail.

50 000 euros d’amende et 2 000 euros de dommages et intérêts. Le tribunal judiciaire de Strasbourg a prononcé ce jeudi 13 novembre une condamnation historique pour la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), reconnue coupable d’homicide involontaire sur une ancienne salariée. Le 12 décembre 2023, la docteure Catherine Dumas-Pierog s’était défenestrée sur son lieu de travail. Après avoir reçu son planning de travail du mois de janvier, la médecin avait quitté son fauteuil pour se diriger vers la fenêtre de son bureau, situé dans les locaux de l’Assurance maladie, au quatrième étage du 2 rue Lobstein, à Strasbourg. La chute de quinze mètres lui avait été fatale.

La présidente du tribunal Isabelle Karolak a motivé la condamnation. À commencer par le lien clairement établi entre les conditions de travail de Catherine Dumas-Pierog et son suicide :

« Le fait que la victime se soit suicidée sur son lieu de travail, après réception de son planning de travail du mois de janvier, permet d’établir un lien entre sa défenestration et les conditions de travail de la salariée. Lien qu’elle a d’ailleurs expliqué dans un mot laissé sur son bureau. »

Une souffrance ignorée

Lors de l’audience du 9 octobre 2025, l’inspectrice du travail, Marlène Dangeville, avait rappelé l’obligation légale qui incombe aux employeurs d’évaluer et de prévenir les risques psychosociaux susceptibles de menacer la santé mentale de leurs employés. Aux termes de son enquête, l’inspection du travail avait estimé que ces risques — bien connus de l’employeur — n’avaient pas fait l’objet d’une prévention adaptée. Des conclusions retenues par le tribunal, comme l’expose la juge :

« La Cnam était tenue de mettre en place des mesures de prévention des risques psychosociaux, ce qu’elle n’a pas fait. L’état de souffrance de la victime avait été signalé. Pour autant, la Cnam n’a pris aucune mesure pour prendre en compte cette souffrance au travail. »

La peine prononcée est partiellement conforme aux réquisitions du procureur qui, en plus des 50 000 € d’amende, avait réclamé la publication de la décision dans un journal national. Le magistrat avait estimé qu’il était « important d’informer la population que de mauvaises conditions de travail peuvent avoir des conséquences dramatiques [et] d’informer les employeurs que si l’on ne prend pas les mesures qui s’imposent pour protéger la santé de ses salariés, on s’expose à des sanctions ».

« Ce que vivent ces salariés n’est pas normal »

Bien qu’il regrette que la publication dans un journal national soit absente de la peine prononcée, Philippe Perearneau, délégué syndical et représentant du personnel, quitte la salle d’audience avec satisfaction :

« C’est la reconnaissance par la justice que ce que vivent les salariés du service médical n’est pas normal. Ce mode de management très autoritaire, directif et descendant peut faire des dégâts. »

En 2019, la Cnam avait procédé à une réorganisation majeure des antennes locales de l’Assurance maladie. Une réforme qualifiée « d’industrialisation des processus de travail » par le syndicaliste : « La perte d’autonomie, la qualité empêchée, la perte de sens… Les gens finissent par ne plus se retrouver dans leur travail », résume-t-il. Pour lui, comme pour les magistrats, cette condamnation revêt une valeur d’avertissement :

« Le tribunal l’a bien dit : le but est d’envoyer un signal à l’employeur pour que ces risques psychosociaux soient pris en compte correctement et que de véritables mesures de prévention soient mises en place. »

À l’heure de publier cet article, la Cnam n’a pas communiqué sur son intention de faire appel de la condamnation.

Mobilisations à Strasbourg et Schiltigheim pour des élèves sans-abris

Mobilisations à Strasbourg et Schiltigheim pour des élèves sans-abris
Le collectif Schluthfeld solidaire a débuté sa mobilisation lundi 10 novembre.

Deux collectifs de parents d’élèves et d’enseignants appellent à des mobilisations en soutien à des familles d’élèves sans-abris à Strasbourg et Schiltigheim. L’objectif est d’alerter les pouvoirs publics afin d’obtenir des logements d’urgence pour ces familles.

En janvier 2025, le collectif « Pas d’enfants à la rue » avait comptabilisé une centaine d’élèves sans abri au creux de l’hiver. Alors que le froid s’installe, deux collectifs d’enseignants et de parents d’élèves alertent à nouveau. Un rassemblement de soutien à huit familles est organisé par le collectif Schluthfeld solidaire devant cette école du Neudorf vendredi 14 novembre à 17h. À Schiltigheim, cinq familles dorment dehors selon le collectif Joséphine Baker, qui appelle à un rassemblement devant l’école du même nom jeudi 13 novembre à 17h15.

Des parents d’élèves, des personnels de l’Éducation nationale seront présents lors de ces deux rendez-vous pour soutenir ces familles et tenter de trouver des solutions. Un enseignant de l’école du Schluthfeld explique :

« Nous essayons de nous montrer solidaires face à la situation de nos élèves. Nous mettons en place une cagnotte qui sera mise en ligne vendredi ainsi qu’une collecte de vêtements. On invite aussi les élus à venir à ce moment convivial parce que c’est aux pouvoirs publics de mettre en place des solutions durables. »

« Personne n’en parle mais ils sont dehors »

Le collectif a dénombré huit enfants scolarisés et deux petits de moins d’un an sans solution d’hébergement, selon Fatima Ouldji. Cette mère d’élève explique que « ces familles demandent de l’aide et ne connaissent pas leurs droits » tout en ajoutant que « la Ville s’est manifestée pour les aider à être soignées mais a assuré ne rien pouvoir faire sur le logement ».

Samira Talbi, tête de liste des parents élus du collectif Joséphine Baker, « ce problème s’étend à tout le territoire strasbourgeois ». La mobilisation schilikoise est soutenue par la ville, qui déplore que « rien ne bouge. Nos appels auprès de la Collectivité européenne d’Alsace et de l’État sont restés sans réponse », selon Zoé Benali, directrice du cabinet de la maire de Schiltigheim, Danielle Dambach (Les Écologistes). « Personne n’en parle mais ces enfants sont dehors. Il est intolérable que le préfet ferme les yeux », dénonce Samira Talbi qui rappelle que l’hébergement d’urgence est un droit garanti par l’État.

L’hiver précédent, au moins 25 écoles strasbourgeoises ont été concernées par des élèves sans-abris selon un recensement du collectif « Pas d’enfant à la rue ».

Pour ses dix ans, le Stück célèbre l’économie locale et engagée au Kaleidoscoop

Pour ses dix ans, le Stück célèbre l’économie locale et engagée au Kaleidoscoop

L’association derrière la monnaie locale alsacienne du Stück fête ses 10 ans. Elle organise une journée d’ateliers et de conférences le vendredi 14 novembre 2025 au tiers-lieu Kaleidoscoop.

Vendredi 14 novembre à partir de 9h30, l’association le Stück fête ses 10 ans à l’espace Kaleidoscoop, dans le quartier Port du Rhin. La structure derrière la monnaie locale du même nom en profite pour mettre à l’honneur les acteurs engagés de l’économie locale. Pour rappel, le Stück est un instrument monétaire pour permettre de soutenir des producteurs locaux. Environ 80 entreprises, coopératives et associations du département acceptent les paiements physiques ou numériques en Stück (la liste est consultable ici).

Ateliers et conférences

La maire de Strasbourg Jeanne Barseghian (Les Écologistes) ouvrira la journée avec un mot d’accueil dès 9h30. Des ateliers participatifs sur l’avenir du Stück et l’économie locale sont proposés, comme « Discriminations, angle mort des entreprises » ou « Les librairies indépendantes face aux multinationales du livre » (voir le programme complet).

Un village associatif se tiendra à midi. Il permettra au public de rencontrer différents acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire à Strasbourg comme Humanis (collectif d’associations de solidarité), bYfurk (incubateur de soutien aux projets de transition écologique) ou encore Hop La Transition (association de sensibilisation et de formation écologique et sociale).

La journaliste indépendante Juliette Dusquesne et Pierre Funalot, chercheur en économie écologique de l’Université de Bordeaux, donneront à 18h une conférence intitulée « S’organiser sans l’autorité de l’État? ». La thématique est liée à la sortie du livre « Autonomes et solidaires pour le vivant » de Juliette Dusquesne. Elle y aborde les initiatives démocratiques autonomes telles que les coopératives, habitats partagés ou ZAD et interroge notre rapport à l’État.

La journée se terminera à 19h30 autour d’un pot pour célébrer le dixième anniversaire du Stück.

Dans le Grand Est, la méthanisation bénéficie de dérogations pour polluer l’eau en nitrates

Dans le Grand Est, la méthanisation bénéficie de dérogations pour polluer l’eau en nitrates
Un champ après épandage de digestat.

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Monsieur le recteur, des professeurs manquent et vous laissez Vanessa en grève de la faim

Monsieur le recteur, des professeurs manquent et vous laissez Vanessa en grève de la faim

Dans l’académie de Strasbourg, des élèves d’écoles primaires sont sans enseignant pendant des semaines. Pendant ce temps, Vanessa Koehler poursuit sa grève de la faim. Monsieur le recteur, votre obstination paraît insensée.

Monsieur le recteur, depuis le mardi 28 octobre, Vanessa Koehler mène une grève de la faim devant votre bureau. Vous connaissez parfaitement sa situation : au début de l’été 2025, la jeune étudiante était inscrite sur la liste complémentaire au concours de recrutement des professeurs des écoles. Au regard des années passées, elle pensait enfin obtenir ce poste dont elle rêve depuis tant d’années. Puis Vanessa a fini par apprendre, à l’issue de nombreuses relances, qu’elle devait postuler en tant que contractuelle pour pouvoir enseigner en école élémentaire. Depuis, la jeune Strasbourgeoise se bat contre cette politique de précarisation qui privilégie l’économie à la qualité de l’enseignement pour nos enfants.

« Faut-il un drame pour que les choses bougent ? »

Passons le temps de réaction du rectorat, passons l’absence de réponse à notre demande d’interview. Certes, monsieur le recteur, vous avez reçu à deux reprises Vanessa Koehler pour lui faire part de vos inquiétudes. Mais vous lui avez répété ce que la future professeure des écoles savait déjà : il n’y a d’emploi pour elle qu’en tant que contractuelle. Vous avez aussi proposé un poste dans l’administration académique, ce que Vanessa Koehler a pris pour un affront. Ce dont elle rêve, c’est de se retrouver devant des enfants pour les instruire, on appelle ça la vocation. Est-ce devenu un gros mot dans l’Éducation nationale ?

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Le train de nuit Paris-Berlin ne passera plus par Strasbourg

Le train de nuit Paris-Berlin ne passera plus par Strasbourg
Le train de nuit Nightjet, opéré par la SNCF, la DB et l’ÖBB, ne circulera plus à partir du 13 décembre. Son remplaçant ne passera plus par Strasbourg.

La SNCF, la Deutsche Bahn et la société ferroviaire autrichienne ont mis fin au train de nuit reliant Paris, Berlin et Vienne. Une coopérative belgo-néerlandaise a pris le relais mais en supprimant l’arrêt à Strasbourg.

Une capitale européenne bien mal connectée. À partir du jeudi 13 décembre, les sociétés ferroviaires françaises, allemandes et autrichiennes mettront fin au train de nuit reliant Paris, Berlin et Vienne. La SNCF accuse la fin d’une subvention « d’aide au démarrage » du ministère des Transports. Dans une annonce datée de mercredi 12 novembre, la coopérative ferroviaire belgo-néerlandaise European Sleeper promet de prendre le relais. À partir du 26 mars 2026, la société compte mettre en place trois allers-retours par semaine reliant les capitales française et allemande de nuit.

Une mauvaise nouvelle pour Strasbourg

Mais la mauvaise nouvelle concerne les Strasbourgeois et les Strasbourgeoises : le train de nuit ne s’arrêtera plus à Strasbourg. En partant de la gare du nord à Paris, European Sleeper a décidé de faire escale dans les Hauts-de-France, à Aulnoye ou à Douai, puis à Bruxelles et Hambourg.

Le prix des billets n’est pas encore connu. Les réservations sur le site d’European Sleeper seront possibles à partir du 16 décembre 2025. Si la coopérative estime que cette offre de nuit entre Paris et Berlin est économiquement viable, il lui reste encore plusieurs obstacles à gérer. Il faudra que la société trouve des créneaux horaires adaptés pour circuler sur le réseau ferroviaire, tout ça en bonne entente avec les gestionnaires d’infrastructures DB-Netz en Allemagne, Infrabel en Belgique et SNCF-Réseau en France.

Dans un communiqué, le député socialiste Thierry Sother déplore une décision de la SNCF et du gouvernement qui « prive Strasbourg d’un lien direct et symbolique entre la France et l’Allemagne, alors même que notre ville demeure le cœur européen de cette coopération ». L’élu de la troisième circonscription du Bas-Rhin (Strasbourg nord) promet de continuer « à mener le combat » à l’Assemblée nationale et à l’Assemblée parlementaire franco-allemande.

« Collabo ! », « Folle ! », « Va manger des graines ! » : un an d’invectives du député RN Laurent Jacobelli à l’Assemblée

« Collabo ! », « Folle ! », « Va manger des graines ! » : un an d’invectives du député RN Laurent Jacobelli à l’Assemblée

Mediapart a analysé les interventions dans l’hémicycle du porte-parole du Rassemblement national au cours des douze derniers mois. L’immense majorité sont des interruptions d’autres parlementaires et des invectives, souvent sexistes, loin de l’image de respectabilité que le parti d’extrême droite revendique.

Jeudi 30 octobre, vers 22h15, la députée écologiste Sandrine Rousseau prend la parole dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. La journée est consacrée à la niche parlementaire du Rassemblement national (RN), qui a la main sur l’ordre du jour. Au cours de sa seule prise de parole, qui dure cinq minutes, l’élue est interrompue au moins à seize reprises par des cris venant des bancs de l’extrême droite.

Parmi les député·es RN particulièrement remuant·es, un homme sort du lot. Installé au quatrième rang, en bas de l’hémicycle, Laurent Jacobelli s’agite, claque des mains, rit aux éclats en prenant l’oratrice à partie. Il l’interrompt à onze reprises à lui tout seul. « Venez, on va se faire un barbecue à la place », lance-t-il dès l’arrivée de Sandrine Rousseau à la tribune, avant de véhiculer, plusieurs fois et de plusieurs manières, le préjugé sexiste de la folie.

« Un docteur ! Y a-t-il un docteur dans la salle ? », « Manger des graines, ça rend dingue ! », « Laissez-la, elle a le syndrome de Gilles de La Tourette ! », « Sandrine, prends un cachet ! Sandrine, tu vas craquer ! », « Un cachet et au lit ! », « Pin-pon ! Pin-pon ! Pin-pon ! », « Elle est complètement dingue ! », crie successivement celui qui est à la fois vice-président du groupe RN à l’Assemblée, porte-parole du parti et conseiller régional du Grand Est.

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Rassemblement contre les violences faites aux enfants samedi 15 novembre à Strasbourg

Rassemblement contre les violences faites aux enfants samedi 15 novembre à Strasbourg
Pancarte du Brif lors d’une manifestation en mars 2023.

Samedi 15 novembre à Strasbourg, plusieurs associations se mobilisent contre les violences faites aux enfants et aux adolescents dans le cadre d’un appel national.

Ouvrons les guillemets, Union solidaire d’Alsace ou encore le Bloc révolutionnaire insurrectionnel féministe (Brif) Strasbourg sont parmi la dizaine de collectifs qui organise un rassemblement pour sensibiliser et alerter sur les brutalités dont sont victimes certains enfants et adolescents. Le rendez-vous avec atelier pancartes, goûter participatif, jeux et prises de parole libres est donné samedi 15 novembre à 14h, place Dauphine, devant le centre commercial Rivétoile, à Strasbourg.

Ce rassemblement répond à l’appel de la coalition Manifenfantiste, qui a appelé à des mobilisations similaires dans toute la France. Selon ce collectif, 77 organisations dans 34 villes en France participent à l’appel 2025.

Strasbourg y participe pour la première fois mais sans cortège dans les rues car la manifestation « a été organisée en une semaine seulement » détaille Emma Sengel, cofondatrice d’Ouvrons les guillemets, une association strasbourgeoise « fondée en 2022 par des victimes pour les victimes de violences sexuelles ».

L’observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE) a recensé 51 764 plaintes de violences physiques intrafamiliales concernant des mineurs et 19 492 plaintes de mineurs ayant été victimes de violences sexuelles.

Le lien entre PFAS et cancer du sein étudié à Strasbourg

Le lien entre PFAS et cancer du sein étudié à Strasbourg
Un projet de recherche dirigé par la professeure Mathelin de l’Icans s’intéresse à l’impact des PFAS sur le cancer du sein.

Carole Mathelin, cheffe du service de chirurgie de l’Institut de cancérologie de Strasbourg, a présenté les premiers résultats d’une recherche sur le cancer du sein en octobre. Des polluants éternels ont été retrouvés dans la quasi-totalité des tumeurs analysées.

Quel rôle les polluants éternels, les fameux PFAS, jouent-ils dans le cancer du sein ? C’est l’une des nombreuses questions auxquelles le projet de recherche Environnement et cancer du sein tente de répondre. Piloté par la professeure Carole Mathelin, cheffe du service de chirurgie de l’Institut de cancérologie de Strasbourg (ICANS), les premiers résultats cliniques, encore considérés comme préliminaires, ont été présentés à l’occasion des 31rencontres internationales de sénologie à Strasbourg, vendredi 10 octobre.

L’analyse de 917 tumeurs cancéreuses, prélevées lors d’opérations chirurgicales menées depuis 2020 sur des patientes atteintes d’un cancer du sein, a révélé une presque omniprésence de PFAS. « Nous avons recherché quatre substances différentes : le PFOA, le PFOS, le PFNA et le PFHxS. Au total, nous avons trouvé au moins l’une d’elles dans 96 % des tumeurs analysées », explique Carole Mathelin.

Des PFAS découverts à l’intérieur des tumeurs

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Désabusé, un élu de quartier quitte la majorité écologiste

Désabusé, un élu de quartier quitte la majorité écologiste
Patrice Schoepff, élu de quartier à l’Esplanade, quitte le groupe de la majorité.

Conseiller municipal délégué et référent du quartier à l’Esplanade, Patrice Schoepff a quitté le groupe des élus écologistes à la Ville et à l’Eurométropole de Strasbourg. Désabusé par un mandat qu’il juge sans cohérence ni pouvoir, il ne repartira pas avec la majorité sortante en 2026.

Le 30 septembre, Patrice Schoepff a écrit aux présidents des groupes des élus « écologistes et citoyens » de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg. Il précise dans son courriel qu’il mènera son mandat jusqu’à son terme mais qu’il ne se représentera pas pour un second. « Je ne voulais pas aller plus loin », souffle-t-il. « Je ne me voyais pas refaire six ans comme ça, sans aucun pouvoir… » Au téléphone, la déception de l’élu référent de quartier s’entend. 

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Les DNA condamnés en appel pour discrimination syndicale

Les DNA condamnés en appel pour discrimination syndicale
La cour d’appel de Colmar a reconnu les DNA coupables de discrimination syndicale à l’encontre de l’ancien chef du service achat.

Le 30 septembre, la cour d’appel de Colmar a condamné les Dernières nouvelles d’Alsace pour discrimination syndicale. Une affaire vieille de plus de dix ans, qui ravive les souffrances des représentants du personnel du journal lors de son rachat par le Crédit Mutuel. 

Nouvel épisode dans la bataille judiciaire que mènent les anciens syndicalistes des Dernières nouvelles d’Alsace contre leur ancien employeur. Le 30 septembre 2025, la cour d’appel de Colmar a reconnu la société de presse alsacienne coupable de discrimination syndicale et l’a condamné à verser 10 000 euros de dommages et intérêts à Luc Oswald, ancien syndicaliste CFE-CGC.

Les faits remontent à plus de dix ans. Alors que la presse papier traverse une crise structurelle, entraînant une baisse du nombre des ventes et une perte des revenus publicitaires, les DNA sont intégrées au groupe Ebra, filiale du Crédit Mutuel, dont faisait déjà partie L’Alsace. Actionnaire majoritaire, le groupe mutualiste décide d’un premier plan de restructuration avec, aux commandes, le président du Crédit Mutuel, Michel Lucas. La gestion des différents titres est centralisée et les rédactions se dotent d’une informatique commune, gérée par Euro-Information, filiale du groupe bancaire. Pour les cadres syndicalistes, vraisemblablement devenus gênants, la refonte organisationnelle signe le début d’années de maltraitance. « On lui a fait payer son engagement syndical », soutient Benoît Waerzeggers, ancien collègue de Luc Oswald et lui aussi syndicaliste licencié.

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Au stade de la Meinau, une manifestation de L214 interdite par la préfecture

Au stade de la Meinau, une manifestation de L214 interdite par la préfecture
Quelques personnes souhaitaient sensibiliser le public du Racing concernant un partenariat avec E.Leclerc qui vend des produits issus d’élevages jugés scandaleux par L214.

L214 avait prévu une manifestation devant le stade de la Meinau dimanche 9 novembre pour protester contre un partenariat entre Leclerc et le Racing. L’action a été interdite par la préfecture du Bas-Rhin.

La préfecture du Bas-Rhin a interdit une manifestation de l’association de protection des droits des animaux L214, par un arrêté publié le 7 novembre. Ce rassemblement statique de quelques personnes était prévu le 9 novembre 2025 devant le stade de la Meinau, avant la rencontre entre le Racing club de Strasbourg et le club de Lille.

Dans son arrêté, la préfecture considère que cette mobilisation appelée « sensibilisation à la cause animale » présentait un « risque sérieux de troubles à l’ordre public ». Elle estime qu’en raison de l’affluence (plus de 30 000 personnes), les forces de l’ordre n’auraient pas pu assurer la protection des manifestants. L’association dénonce dans un communiqué diffusé le 7 novembre une « décision disproportionnée ».

Action militante « scrutée et contrôlée »

L214 entendait sensibiliser le public du Racing en dénonçant le partenariat du club avec le groupe E.Leclerc. Le distributeur se fournit dans des élevages ne respectant pas les critères du Pig Minimum Standards, charte de l’élevage et de l’abattage des cochons. Elle demande l’arrêt du sponsor tant que Leclerc cautionne des pratiques « cruelles ». La marque E.Leclerc est visible au stade de la Meinau et le Racing propose des animations dans certains magasins.

Léa Bollecker, référente locale de L214 à Strasbourg l’assure, « la mobilisation a été annulée mais la demande est toujours d’actualité ». Elle déplore avoir « manqué une occasion cruciale d’informer et de sensibiliser le grand public ». L214 n’avait jamais vu une de ses mobilisations interdite selon Léa Bollecker. L’association avait déjà pu organiser un rassemblement devant le Rhenus, le stade de l’équipe de basket de Strasbourg. Pour la porte-parole de l’association Marine Le Tallec, c’est un signe que l’action militante est de plus en plus « scrutée et contrôlée ». L’association se tient prête à organiser de nouvelles mobilisations citoyennes dans les prochains mois.

Rassemblement pour sauver les trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne jeudi 13 novembre

Rassemblement pour sauver les trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne jeudi 13 novembre
Mobilisation du 12 décembre 2023, à la Gare de l’Est à Paris à l’occasion du lancement du train de nuit Paris-Berlin.

Le Collectif Oui au train de nuit appelle à un rassemblement jeudi 13 novembre à midi place de la Gare à Strasbourg. Il s’oppose à la suppression des trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne.

La pétition pour sauver les trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne lancée cet automne a déjà recueilli plus de 90 000 signatures au 10 novembre. Portées par cette dynamique, les associations membres du collectif Oui au train de nuit (ASTUS, Green peace, Rester sur Terre) appellent à un rassemblement ce jeudi 13 novembre à 12h, place de la Gare à Strasbourg. Les deux lignes concernées passent par la capitale alsacienne. « Usagers, élus et cheminots sont invités à venir avec pyjamas, peluches et oreillers », précise l’organisation.

« Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, Jacques Fernique, sénateur du Bas-Rhin et Alain Jund, vice-président de l’Eurométropole seront présents », ajoute le collectif. Ses motivations sont surtout écologistes, pour que le train soit favorisé par rapport à l’avion. Alors que l’État était sur le point de supprimer une subvention versée à la SNCF pour les trains de nuit, les députés ont adopté en commission un amendement rétablissant ce financement. Il doit être étudié en séance plénière à l’Assemblée nationale vendredi 21 novembre.

« Le maintien de ces deux lignes internationales depuis la France va de pair avec une relance ambitieuse du train de nuit en France », rappelle le collectif :

« Le projet de loi de finances 2026 est aussi l’occasion de prévoir le doublement du nombre de trains de nuit en circulation, promis par Emmanuel Macron, en ouvrant de nouvelles lignes transversales (dont Nice-Bordeaux et Metz-Strasbourg-Nice) et internationales (Paris-Barcelone). Un amendement en ce sens a été adopté en commission. »

Des enfants racontent des violences à l’école Steiner de Colmar

Des enfants racontent des violences à l’école Steiner de Colmar
L’école Mathias Grunewald, près de Colmar.

D’anciens élèves témoignent avoir subi ou constaté des violences régulières à l’école Mathias Grünewald de Colmar. Certains ont parlé à la gendarmerie du recours à la force physique de leurs enseignants dans cet établissement de pédagogie Waldorf-Steiner.

De loin, la pédagogie Waldorf-Steiner a une image bienveillante et non violente. Mais Rudolph Steiner, son fondateur mort en 1925, le disait lui même selon des écrits publiés en 2005 : « Plus nous nous fermerons de l’extérieur, mieux cela vaudra. » Alors existe-t-il une face cachée de l’enseignement pratiqué dans ces structures d’enseignement, hors contrat avec l’Éducation nationale ? Mediapart a répertorié dix plaintes liées aux 19 écoles Steiner de France ces dernières années. Elles dénoncent des négligences, des violences sexuelles ou des mises en danger de la vie d’autrui.

L’une des trois structures alsaciennes, l’école Mathias Grünewald de Colmar, est particulièrement concernée, avec au moins quatre plaintes déposées en 2023 (dont deux par le même plaignant). Elle compte 376 élèves en 2025. Rue89 Strasbourg a pu consulter six auditions réalisées au sein des bureaux de la gendarmerie de Wintzenheim. Des enfants et parents d’élèves ont mentionné des faits de violences devant les enquêteurs.

« Ils ont toussé, craché, ils avaient les larmes »

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