Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Les examens des partenaires privés prioritaires sur les patients à l’IHU de Strasbourg

Les examens des partenaires privés prioritaires sur les patients à l’IHU de Strasbourg
L’institut hospitalo-universitaire de Strasbourg vise à favoriser les recherches sur le traitement des pathologies digestives.

L’hebdomadaire Le Point révèle que l’institut hospitalo-universitaire (IHU) de Strasbourg a annulé des examens de patients atteints de cancers afin de réaliser des IRM sur des cochons et un cadavre pour le compte d’entreprises clientes.

L’hebdomadaire Le Point révèle dans son édition du 21 mai que l’institut hospitalo-universitaire (IHU) de Strasbourg a favorisé ses clients privés au détriment des patients des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS). Ces derniers, atteints de cancers, ont vu leurs opérations d’imageries médicales prévues en mars retardées pour garder les créneaux IRM disponibles pour deux sociétés en contrat avec l’IHU, qui avaient besoin d’ausculter des cochons et un cadavre.

D’autres déprogrammations à venir

Alertée, la directrice générale adjointe des HUS, Céline Dugast, s’en est émue auprès du directeur de l’IHU, Christian Debry dans un courriel que Le Point a pu consulter. Dans sa réponse, le Pr Debry précise que de nombreux patients sont déprogrammés en raison des « turbulences actuelles » et que « d’autres le seront à l’avenir »…

Le professeur, qui a pris la direction de l’IHU empêtré dans une crise de gouvernance, fait référence à de nombreuses absences et démissions dans ce service. L’hebdomadaire cite une lettre commune d’employés de ce service visant à alerter l’Agence régionale de santé du Grand Est sur leurs conditions de travail. Ils ne sont plus que « deux manipulateurs radio sur les onze que comptait le service au début de l’année 2025 », selon Le Point.

Rencontres avec des pros du droit au tribunal de Strasbourg, vendredi 23 mai

Rencontres avec des pros du droit au tribunal de Strasbourg, vendredi 23 mai
Le tribunal judiciaire accueil la cinquième édition de la Journée nationale de l’accès au droit, vendredi 24 mai.

Le tribunal judiciaire de Strasbourg accueille l’édition bas-rhinoise de la Journée nationale de l’accès au droit vendredi 23 mai. Une trentaine de stands d’information et de conseils juridiques gratuits seront installés dans le hall du palais de justice.

Près de 70 professionnels du droit se tiendront à la disposition du public, vendredi 23 mai au tribunal judiciaire de Strasbourg. De 9h à 17h, une trentaine de stands seront aménagés dans le hall d’accueil du palais de justice à l’occasion de la sixième Journée nationale de l’accès au droit.

Créée en 2018 par le ministère de la Justice et organisée par le Conseil départemental de l’accès au droit du Bas-Rhin (CDAD 67), cette journée vise à prodiguer des conseils juridiques gratuits et des informations sur le fonctionnement de la justice aux citoyens.

Quatre avocats mobilisés

Des fonctionnaires d’autres services publics sont également mobilisés à cette occasion, comme les forces de l’ordre, l’administration pénitentiaire ou encore les finances publiques. Deux stands seront tenus par des avocats du barreau de Strasbourg et de Saverne. Une délégation du parquet allemand d’Offenbourg sera également présente pour répondre notamment aux questions transfrontalières.

Parmi les autres acteurs présents, citons des délégués du Défenseur des Droits, des notaires ou encore des associations d’aide et de soutien aux victimes, le Centre d’information sur le droit des femmes (CIDFF) ou encore Crésus, qui aide et accompagne les personnes en surendettement.

En 2024, près de 6 000 personnes ont sollicité l’aide du CDAD dans le Bas-Rhin pour obtenir des réponses sur leurs droits.

Europa Vallée : la Collectivité d’Alsace prépare le terrain pour l’extension d’Europa Park

Europa Vallée : la Collectivité d’Alsace prépare le terrain pour l’extension d’Europa Park
Le parc d’attraction allemand Europa Park envisage la construction d’un complexe hôtelier en France.

Des élus de la Collectivité européenne d’Alsace ont validé, jeudi 22 mai, une modification du Schéma de cohérence territorial pour ouvrir la voie au projet Europa Vallée.

« Je ne pensais pas voir resurgir Europa Vallée », s’étonne Florian Kobryn, élu d’opposition indépendant à la Collectivité européenne d’Alsace (CeA). Depuis 2022, le silence de la famille Mack laissait penser que ce vaste projet de l’entreprise Europa Park était abandonné. Comme Rue89 Strasbourg l’a révélé, il s’agit d’un complexe hôtelier type « Center Park » qui occuperait une surface de plus de 150 hectares entre les communes de Sundhouse et Diebolsheim, à quelques kilomètres du parc d’attraction qui se situe de l’autre côté de la frontière, en Allemagne.

Une discrète mention d’Europa Vallée

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Concerts, drag show et débats : la fête de l’Huma revient à Strasbourg samedi 24 mai

Concerts, drag show et débats : la fête de l’Huma revient à Strasbourg samedi 24 mai

L’édition strasbourgeoise de la Fête de l’Humanité 2025 se tiendra ce samedi 24 mai à Neudorf. À partir de 11h et jusque dans la soirée auront lieu des discussions sur des sujets sociétaux, des concerts et un drag show.

Pour sa 6ᵉ édition, la Fête de l’Humanité 67 s’installe à nouveau au Centre Culturel Marcel Marceau de Neudorf, ce samedi 24 mai. Comme chaque année, l’événement entend conjuguer engagement politique et moments festifs.

Organisée par l’association des Ami-e-s de la Fête de l’Humanité 67 et la fédération bas-rhinoise du Parti Communiste Français (PCF), la journée sera gratuite et ouverte à toutes et tous. Il sera tout de même possible de soutenir l’évènement avec un « bon de soutien » d’une valeur de cinq euros.

Discussions sur l’action pour la paix, les médias, la commune

Au programme, plusieurs prises de parole autour de grands enjeux sociétaux. Parmi elles : un entretien avec Fabien Gay, directeur du journal L’Humanité et sénateur (PCF) de Seine-Saint-Denis, sur le thème « Comment les médias façonnent les esprits ». D’autres discussions aborderont des sujets tels que l’action pour la paix dans un monde en guerre, ou la notion de commune dans le monde d’aujourd’hui, avec des élus locaux comme le vice-président de l’Eurométropole Alain Jund (Les Écologistes), ou l’adjointe à la maire de Strasbourg Hülliya Turan (PCF).

La journée sera ponctuée de plusieurs temps forts artistiques :

    à 13h30, un concert de chanson française avec des rythmes des musiques du monde ; à 16h30, un spectacle tout public intitulé Tête de linotte ; en soirée, un concert du groupe funk-rock Archolepsy ; et à 20h, une fanfare festive.

Drag show

Moment fort de la journée : un drag-show est prévu à 21h. Intitulé Huma All-Stars, il mettra sur scène plus de dix performeur·euses drag, dont six originaires de Strasbourg.

Hommage aux mamans des quartiers place d’Austerlitz dimanche 25 mai

Hommage aux mamans des quartiers place d’Austerlitz dimanche 25 mai

Dimanche 25 mai, l’association Banlieues Climat célèbre les mamans des quartiers populaires à l’occasion de la fête des mères dans une exposition interactive place d’Austerlitz.

« 23 avril 2023, ma mère est décédée. Elle verra pas à quel point je voulais la rendre fière pour honorer ses sacrifices. » Féris Barkat est le créateur de l’association Banlieues Climat, originaire de Strasbourg. Samedi 25 mai, jour de la fête des mères, il présente avec l’artiste strasbourgeois Artemile une exposition sur les mamans de quartiers. Pendant neuf mois, sept mamans strasbourgeoises ont participé à élaborer l’installation que Féris Barkat revendique comme une thérapie.

Intitulée La vue de ma mère, l’exposition fait dialoguer sept tableaux d’Artemile avec la reconstitution d’un salon et de sept voitures, le tout agrémenté de témoignages sonores sur la place d’Austerlitz, à la Krutenau. Ces récits abordent des questions telles que l’intégration, l’islamophobie, l’éducation, la délinquance et le divorce. Des mamans seront présentes tout au long de l’après-midi d’installation.

« Il s’agit de comprendre les vies de ces mères de quartiers populaires à travers des outils pédagogiques tels que la sociologie, pour en faire des œuvres d’art », promet le communiqué de presse :

« Femmes, mères – appelez-les comme vous voulez – cette exposition est un geste pour les célébrer, un moyen de donner des clés de compréhension sur leurs existences. Il s’agit ici de raconter ce que leurs vies ont de politique et de poétique, sans travestir leurs récits : expliquer la douleur, expliquer le courage. »

Aux côtés de Féris Barkat et des mamans se tient le peintre Artemile. Ensemble, ils avaient déjà exposé au Palais de Tokyo, à Paris, une immense toile en mars 2023, pour faire connaitre les actions de Banlieues climat pour la justice sociale et la lutte contre le changement climatique.

Derrière le blocage des forains, une décennie d’errance pour la foire Saint-Jean

Derrière le blocage des forains, une décennie d’errance pour la foire Saint-Jean
La dernière foire Saint-Jean au Wacken a eu lieu en 2023.

Le blocage spectaculaire du centre administratif par des forains lundi 19 mai a été le dernier épisode d’un dialogue tendu concernant l’emplacement de la foire Saint-Jean, irrésolu depuis plus d’une décennie.

Ce devait être un jour de conseil municipal, ce fut un jour de siège. Devant le bâtiment abritant l’hémicycle, des camions par dizaines garés comme des murailles, des brasiers de pneus et des barrières à chaque sortie. De l’aube jusqu’au soir, les forains ont su faire de ce lundi 19 mai la journée la plus chaotique du mandat de Jeanne Barseghian (Les Écologistes).

Ce blocage spectaculaire du centre administratif, commençant vers 6h30 du matin et s’arrêtant aux alentours de 17h, marque une rupture dans leur dialogue avec la municipalité. C’est aussi un constat d’échec : en dix ans, aucune solution pérenne n’aura clôt les discussions entourant l’avenir de la foire Saint-Jean.

Une décennie d’errance

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Dimanche 25 mai, dix points de départ pour une grande vélorution convergente à Strasbourg

Dimanche 25 mai, dix points de départ pour une grande vélorution convergente à Strasbourg
Une première vélorution inter-quartiers a eu lieu en 2023.

Dimanche 25 mai, des cyclistes manifestent à vélo pour réclamer plus de sécurité et d’aménagements à Strasbourg. Avec dix itinéraires prévus, les cyclistes de toute l’Eurométropole sont appelés à converger vers le centre-ville.

L’association Strasbourg à Vélo (SAV) organise dimanche 25 mai la deuxième édition de sa grande vélorution convergente, en direction de Strasbourg. Cette manifestation de cyclistes veut promouvoir les aménagements cyclables « continus, sécurisés et qualitatifs ».

Dix points de départ

Des départs sont prévus de dix endroits différents pour une arrivée commune place Broglie, au centre-ville de Strasbourg, à 15h. À partir de la place Broglie, manifestantes et manifestants chemineront ensuite ensemble dès 15h30 en suivant un itinéraire dans la Neustadt. Le trajet précis est en cours d’élaboration avec la préfecture.

Les dix points de départ sont les suivants :

    13h, Offenbourg, Bürgerpark 13h45, Reichstett, mairie – 24 rue de la Wantzenau 14h, Cronenbourg, Square St Florent 14h, Lingolsheim, médiathèque Gisèle Halimi – 8 rue de la Bibliothèque 14h, Souffelwersheim, mairie – 1 place du Gal de Gaulle 14h15, Hoenheim, mairie – 28 rue de la République 14h30, Koenigshoffen, place Gruber – 91 route des Romains 14h30, Bischheim, mairie – 37 route de Bischwiller 14h30, Montagne Verte, place d’Ostwald 14h40, Schiltigheim, mairie – 110 route de Bischwiller

Trois objectifs

La manifestation poursuit trois objectifs. Le premier est de promouvoir le vélo comme un mode de déplacement à part entière. Le second but : sécuriser les trajets à vélo, notamment ceux des collégiens de l’Eurométropole. Le troisième consiste à mettre en avant l’enquête de la Fédération française des Usagères et Usagers de la Bicyclette (FUB) intitulée « baromètre vélo ». Celui-ci classe les villes de France en fonction de la sécurité des trajets à vélo. La FUB invite tous les cyclistes à répondre à son questionnaire ouvert disponible en ligne jusqu’au 2 juin. Il faut environ 15 minutes pour répondre aux 30 questions réparties en cinq catégories (ressenti général, sécurité, confort, offre de services et engagement des collectivités).

En 2024, une première édition de la vélorution convergente organisée par l’association SAV avait réuni plus de 700 personnes. Le trajet chemine entre 10 et 12 km/h, afin d’être accessible au plus grand nombre possible de cyclistes.

BDR Thermea annonce un plan de licenciement de 320 employés à Mertzwiller

BDR Thermea annonce un plan de licenciement de 320 employés à Mertzwiller
L’entreprise BDR a annoncé un « plan de réorganisation » de 370 postes sur son site de Mertzwiller.

BDR Thermea a annoncé ce mardi 20 mai un plan de licenciement sur son site de Mertzwiller où la production doit cesser d’ici la fin 2027. 370 emplois sont menacés en France.

La direction de BDR Thermea a annoncé dans la matinée du mardi 20 mai un plan de licenciement touchant 320 salariés sur son site de Mertzwiller (Bas-Rhin). Ce dernier accueille le siège social de BDR Thermea France, groupe actif dans le secteur du chauffage domestique et industriel et né en 2009 de la fusion entre les groupes Baxi, De Dietrich Thermique et le néerlandais Remeha. En plus d’une usine de production de chaudière et de pompes à chaleur, le site alsacien abrite un laboratoire de recherche et développement. Il emploie près de 800 personnes et s’étend sur plus de 100 000 mètres carrés. La production doit y cesser entre début 2026 et fin 2027.

L’arrêt d’un site important pour la filiale

Par communiqué, BDR Thermea confirme un projet de suppression progressive de 370 postes en France dans les prochains mois et jusqu’à mi-2027. L’entreprise annonce « la cessation progressive de la production en France au cours des deux prochaines années » et « la vente de deux sites de production de radiateurs, situés à La-Chartre-sur-le-Loire, en France, et Augustfehn, en Allemagne. La recherche d’acheteurs potentiels a déjà démarré. »

Ces mesures sont justifiées par « d’importantes transformations dans le secteur européen du chauffage, de la ventilation et de climatisation au cours des dernières années ». Le communiqué de BDR Thermea détaille :

« En raison d’un contexte économique compliqué, le marché des pompes à chaleur s’est effondré en France et en Europe au cours des dernières années. Cette baisse drastique s’est accompagnée d’une intensification de la concurrence avec l’arrivée de nouveaux acteurs, notamment asiatiques, ainsi que d’une vague de consolidation des groupes européens, tirant les prix vers le bas. Dans ce contexte difficile, les performances commerciales et financières du Groupe BDR Thermea ont été lourdement affectées et, en raison de la part importante qu’occupent les pompes à chaleur dans son activité, BDR Thermea France se trouve dans une situation particulièrement préoccupante, avec des pertes considérables. »

17 millions d’euros de déficit en 2023

Selon un accord sur les évolutions de salaires signé en mars 2025, l’entreprise BDR Thermea a affiché de mauvais résultats commerciaux en 2023. À cette période, les ventes de pompes à chaleur ont chuté de 14%, celles de chaudières murales de 22 % et les chaudières au sol de 33 %. La même année, BDR Thermea a affiché un déficit de 17 millions d’euros. « La situation se poursuit en 2024 et 2025 sans que nous puissions avoir une vision claire sur l’évolution de notre marché », peut-on lire dans le même accord.

« Dans les prochains jours, un processus officiel d’information-consultation avec les instances représentatives du personnel va officiellement démarrer afin de trouver des solutions adaptées pour chacun des collaborateurs qui pourraient être concernés », complète l’entreprise BDR Thermea.

Le syndicat Force Ouvrière appelle tous ses militants à venir apporter leur soutien aux salariés du site qui se rassembleront devant l’entreprise le mercredi 21 mai à 8h du matin.

Faut qu’on s’cause ! : grande journée militante samedi 24 mai à Strasbourg

Faut qu’on s’cause ! : grande journée militante samedi 24 mai à Strasbourg
Édition 2024 de l’évènement « Faut qu’on s’bouge ».

Samedi 24 mai se tient la cinquième édition de l’évènement « Faut qu’on s’bouge », au CINE de Bussierre, entre festivités et engagement associatif. De 13h30 à 19h, le public est invité à participer à des ateliers militants. Un concert et de la restauration seront également proposés.

Six associations strasbourgeoises appellent toutes les personnes intéressées à venir échanger, samedi 24 mai de 13h30 à 19h, lors d’une grand journée militante. « Comment reprendre en main notre territoire et notre vivre ensemble ? », questionne ainsi l’invitation. Cet évènement se tiendra au Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement (CINE) de Bussierre, à l’ouest du parc de Pourtalès dans le quartier de la Robertsau, à Strasbourg. Intitulé « Faut qu’on s’bouge », il revient pour la cinquième fois avec une édition spéciale rebaptisée « Faut qu’on s’cause ».

Aussi, cinq associations en profiteront pour fêter leurs anniversaires en présence de la maire de Strasbourg à 18h : Alsace Nature (60 ans), la Fédération des centres socio-culturels ou FDCSC (50 ans), Alter Alsace Énergie (45 ans), Emmaüs Mundo (25 ans) et SINE (25 ans).

Discuter, échanger et chanter pour un « futur désirable »

L’événement en accès libre et gratuit propose par exemple un atelier participatif de discussion autour du thème « s’attaquer à la racine des problèmes », une table ronde intitulée « les associations comme leviers d’actions », ou encore, à 18h30 un concert mêlant chant et violoncelle des artistes Marine Maire et Florence Delange. Un coin buvette et petite restauration sera également proposé tout au long de la journée.

Des intervenantes et intervenants locaux et nationaux sont invités à s’exprimer sur les différents sujets. Ainsi, Jean-Baptiste Jobard, coordinateur général du Collectif des Associations Citoyennes, Claire Thoury du Mouvement Associatif, ou encore Thierry Kuhn d’Emmaüs Mundo échangeront à différents moments de la journée.

Bien que festif, l’objectif de la journée est d’être un moment de mobilisation citoyenne pour construire une « feuille de route vers un futur désirable ».

Parc naturel urbain, CSC de l’Elsau, crise avec les forains… Les points votés au conseil municipal

Parc naturel urbain, CSC de l’Elsau, crise avec les forains… Les points votés au conseil municipal
Conseil municipal de Strasbourg.

Perturbé par la mobilisation des forains, le conseil municipal a démarré à 18h lundi 19 mai, avec huit heures de retard. Malgré un format réduit, plusieurs points importants ont pu être adoptés.

Dix heures lundi 19 mai. À l’heure où la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, s’installe et commence à faire l’appel des élus, l’hémicycle reste silencieux. Et vide, comme l’ensemble du centre administratif. En contraste, l’extérieur du bâtiment est baigné dans le vacarme : entre les pétards, le crissement des camions et les cris des forains déterminés, tout annonce que la journée sera chaotique.

Et elle le fut. Pour obtenir de la Ville un terrain et organiser une nouvelle édition de la foire Saint-Jean, les forains mobilisés ont tenu une journée historique de blocage du centre administratif dès 6h du matin. Sous la menace d’une intervention policière, des voies d’accès ont été ouvertes vers 15h et des élus sont rentrés au compte-goutte. Après deux reports à 14h et 17h, le conseil municipal se tiendra finalement à 18h. À l’arrivée, les élus auront à se prononcer sur un ordre du jour amaigri, dont une partie des points a été reportée à la prochaine séance, comme l’examen du rapport de la Chambre régionale des comptes ou la création de prairies urbaines. Au final, seuls neuf points, dont l’adoption ne pouvait être décalée, seront retenus et votés.

Point sur le conflit avec les forains

Le conseil s’ouvre par une communication de la maire sur la mobilisation des forains. D’emblée, Jeanne Barseghian (Les Écologistes) adopte un ton grave :

« Je considère que dans un État de droit, on peut avoir des désaccords, les poser dans un dialogue respectueux mais en aucun cas je ne peux accepter les méthodes employées. Ces méthodes ne sont pas acceptables. »

« Ce qu’on a vécu est un petit Capitole, un blocage d’une institution de la République par une foule corporatiste et égoïste », appuie son adjoint Marc Hoffsess, assis à sa gauche. « Visiblement, manifester pour la fin du massacre à Gaza serait plus dangereux que de bloquer une institution », relance l’élu en faisant référence au blocage de plusieurs lycées quelques jours plus tôt, lors duquel les forces des l’ordre sont intervenues beaucoup plus rapidement.

La remarque de l’adjoint en charge de la transformation écologique provoque l’ire de l’opposition, qui se range derrière la profession des forains. « Cette manifestation était annoncée, déclarée en préfecture ! », rétorque Anne-Pernelle Richardot (PS), relevant que des agents et agentes de l’Eurométropole avaient été prévenues en amont de l’éventualité d’un blocage.

S’ensuit un débat de plus d’une heure où l’opposition reproche pêle-mêle le manque de considération, d’écoute, de solutions offertes aux forains, insistant notamment sur l’absence des membres du groupe Strasbourg écologiste et citoyenne sur les barricades. En face, la maire et plusieurs de ses adjoints reprochent à l’opposition d’être trop complaisante avec les forains. « Il ne s’agissait pas d’une simple manifestation, mais du blocage du centre administratif d’une grande ville française (…) Vous êtes en train de cautionner des actions violentes. Quand on est un élu de la République, on respecte les lois de la République ! », martèle Jeanne Barseghian pour clore le débat.

Charte du parc naturel urbain

Après ce long débat, la première délibération sur la modification de la charte du parc naturel urbain (PNU) a été examinée un peu avant 20 heures. Inspiré par l’organisation de la fédération des parcs naturels régionaux, le parc naturel urbain regroupe deux espaces de nature en ville, autour de la rivière de la Bruche dans l’ouest de Strasbourg et de celle de l’Ill dans le nord de Strasbourg. Sept quartiers sont concernés : la Robertsau, le Wacken et le Conseil des XV (pour l’Ill) et la Montagne verte et l’Elsau (pour la Bruche).

Cette troisième version de la charte a plusieurs objectifs : « donner plus de poids » à la voix des habitants impliqués dans la mise en valeurs de ces zones, mieux mettre en valeur « le patrimoine naturel et bâti » du PNU, mieux le faire connaître et multiplier les actions dans les zones identifiées. « Cette délibération ouvre la possibilité d’étendre le PNU à une troisième zone autour du Rhin tortu (un cours d’eau traversant la Meinau et le Neuhof, NDLR) », explique Marc Hoffsess. « Ce sera aux associations de se mobiliser et de construire leurs projets autour de ce parc. »

Le point est adopté à l’unanimité avec 61 voix pour, au terme d’un débat très consensuel.

Relance du CSC de l’Elsau

Après l’ouverture d’une enquête de police pour conflit d’intérêts autour du centre socio-culturel (CSC) de l’Elsau, puis l’annonce de la liquidation judiciaire de son association, la municipalité présente une nouvelle délibération visant à relancer l’activité du CSC. Lors du précédent conseil municipal, le 17 mars, l’exécutif a créé déjà trois postes pour soutenir l’ossature de la nouvelle structure. La majorité écologiste propose désormais de financer deux projets : l’ouverture d’un accueil périscolaire et extrascolaire dès juillet, pris en charge par la Ligue de l’enseignement et la création d’un espace d’insertion professionnelle, orchestrée par l’association Dacip.

L’association gestionnaire du centre a été placée en liquidation judiciaire le 11 mars.

Bourses d’aides aux auteurs de livres

Un mois après la fin de l’évènement « Strasbourg capitale mondiale du Livre », la délibération attribuant à des auteurs et autrices de Strasbourg une bourse d’aide a été votée. En tout, une somme de 77 000€ était destinée à 16 projets, choisis par un jury de huit experts parmi 130 dossiers de candidatures.

Parmi les dossiers sélectionnés, on retrouve l’histoire familiale de Jeong-In Mun, une illustratrice et autrice de BD diplômée de la Haute école des arts du Rhin. Intitulée Long souffle, sa bande dessinée exposera l’histoire de sa grand-mère coréenne, travaillant comme « Haenyo », des femmes plongeuses en apnée de l’île de Jeju. On y retrouve également le fanzine intitulée FRED, construit comme un « cadavre exquis narratif », ou l’adaptation de la bande dessinée « L’île aux vélos », de l’autrice Ariane Pinel en « mini-spectacle », fonctionnant avec une « boîte à manivelle artisanale ». N’étant pas retenu par l’opposition à la lecture de l’ordre du jour, le point a été adopté sans vote.

Partenariat entre l’Eurocorps et la Ville de Strasbourg

Une autre délibération propose l’adoption d’un partenariat entre l’état-major du Corps européen et la Ville de Strasbourg. Il se donne pour but de « faciliter la coordination entre les services
compétents » des deux institutions et « ouvrira des possibilités de collaboration », sans être plus précis sur la nature de ces collaborations. Plus concrètement, des « réunions régulières » seront prévues entre les deux administrations, ainsi qu’une rencontre annuelle entre la maire de Strasbourg et le commandant de l’Eurocorps. Le point a été adopté d’emblée.

La prochaine séance, dont l’ordre du jour risque d’être particulièrement fourni, se déroulera le 23 juin.


Après le blocage d’un lycée pour Gaza, Aimé placé 14 heures en garde à vue

Après le blocage d’un lycée pour Gaza, Aimé placé 14 heures en garde à vue
Aimé et ses deux parents, Anne et Paul-André.

Un lycéen de 15 ans a passé 14 heures en garde à vue samedi 17 mai après une plainte d’un agent de police suite à une altercation lors d’une manifestation pour la Palestine.

« Ils soutiennent des valeurs de paix et on leur renvoie la violence », déplore la mère d’Aimé, élève du lycée international des Pontonniers au centre-ville de Strasbourg. Le jeune homme de 15 ans a été maintenu en garde à vue pendant 14 heures après sa participation au blocage de son établissement scolaire, « contre le génocide en cours à Gaza » jeudi 15 mai.

Violences et outrages à agent

Avec une quinzaine d’autres élèves, Aimé a organisé cette manifestation qui a commencé à 6h40 ce matin-là. La police est arrivée à 8h. « Ils étaient quinze environ », commente Aimé. C’est dans l’après-midi, peu après 14h, que les forces de l’ordre ont poussé les manifestants avec leurs boucliers pour mettre fin au blocage. « J’ai résisté mais je sentais que j’allais tomber, alors je me suis baissé. Un policier m’a maintenu au sol avec sa genouillère et m’a annoncé qu’il voulait me poursuivre pour outrage à agent », relate Aimé.

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Poussé à bout par les Galeries Lafayette, Gwen fait condamner l’enseigne

Poussé à bout par les Galeries Lafayette, Gwen fait condamner l’enseigne
Poussé à bout par le management aux Galeries Lafayette, Gwen a craqué en réunion publique. Après avoir été licencié, il a obtenu la condamnation de l’enseigne.

Le conseil des prud’hommes de Strasbourg a condamné les Galeries Lafayette à verser près de 10 000 euros d’indemnités à Gwen, licencié après avoir dénoncé le mal-être de ses collègues auprès de la direction.

Au Cosmos, certaines scènes, pourtant dignes d’un film, ne sont pas projetées sur grand écran. Le 23 juin 2023, la grande salle du cinéma municipal avait été louée par la direction des Galeries Lafayette de Strasbourg. Sur l’estrade, Alexandre Liot, directeur des opérations du groupe et directeur général des Galeries Lafayette Haussmann, présente les résultats et les projets de l’entreprise aux salariés strasbourgeois. Près d’une dizaine de témoignages recueillis par Rue89 Strasbourg décrivent des propos grossiers, voire insultants. Les salariés présents rapportent les « putain », « merde », « chiotte » de ce membre du comité exécutif de l’enseigne. Ils précisent tous avoir été invités à « se sortir les doigts du cul » pour atteindre les objectifs de la chaîne de prêt-à-porter.

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Pour obtenir un terrain de la Ville, les forains bloquent le centre administratif

Pour obtenir un terrain de la Ville, les forains bloquent le centre administratif
Une cinquentaine de forains tenaient l’entrée principale du Centre administratif.

Jusqu’à 15h, les forains ont bloqué lundi 19 mai tous les accès au centre administratif de la Ville de Strasbourg, causant l’arrêt de ses services. Ils revendiquent un terrain pour la tenue de la foire Saint-Jean, arrêtée jusqu’en 2027. Le conseil municipal initialement prévu à 10h a commencé à 18h.

« Spartiates, quel est votre métier ?! » À cette question toute rhétorique, une quinzaine de forains répondent en chœur : « Ahou ! Ahou ! Ahou ! » Juste derrière eux, un monceau de palettes et de barrières de chantier bloquent fermement l’une des nombreuses entrées du centre administratif. Depuis 6h, le bâtiment colossal abritant plusieurs services de la Ville et le conseil municipal a été barricadé de toutes parts. Tant que la Ville ne s’engagera pas à leur proposer un terrain pour organiser l’édition 2025 de la foire Saint-Jean, les manifestants jurent qu’ils ne quitteront pas le parc de l’Étoile.

Des pneus flambaient sous les fenêtres du Centre administratif.Photo : Roni Gocer / Rue89 Strasbourg

Tout autour de la zone, des dizaines de camions, des braseros et des barricades de fortune bloquent non seulement le bâtiment municipal, mais aussi ses alentours, le passage du tramway et une partie de la place du Maréchal de Lattre de Tassigny. À 15h, ils tenaient encore fermement leur blocage.

Pas de terrain d’entente

En tout, presqu’une centaine de forains, dont certains sédentaires, étaient mobilisés. Sur les barrières, l’ambiance reste calme et joviale. Chacun attend le retour d’une délégation partie négocier avec l’adjoint en charge de la voirie, Pierre Ozenne et la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian. « Nous ne partirons pas sans un engagement écrit de la maire. On veut qu’elle s’engage vraiment à nous donner un terrain », lance l’un des forains, qui souhaite assurer le retour de la foire Saint-Jean.

Les panaches de fumée grise, visible depuis tout le quartier.

Jusqu’en 2023, la foire centenaire – elle existe depuis le début du XVème siècle – se tenait sur un terrain situé dans le quartier du Wacken. Ce dernier connaissant d’importants travaux, les forains ont été repoussés vers le Port du Rhin. Jugé trop étroit et suscitant l’ire des riverains, le choix a été contesté par la profession. Au terme d’un bras de fer avec la Ville, l’édition 2024 de la foire a été annulée et il en sera de même jusqu’en 2027, où une « plaine festive » devrait être achevée dans le quartier de la Meinau.

Récit d’un conseil chaotique

En plus des forains et d’une faune d’étudiants journalistes, les élus strasbourgeois se succèdent devant le barrage. Tous ont appris dans la matinée que le conseil municipal, qui devait se tenir à 10h, était reporté à 14h. À l’heure dite, les élus d’opposition et quelques élus de la majorité, principalement du groupe communiste, se sont rendus sur le lieu du blocage pour constater que l’accès au bâtiment était toujours impossible. « Les lycéens qui bloquent devraient venir en stage d’observation… », glisse un élu communiste avec un sourire.

L’élu d’opposition Jean-Philippe Vetter, également candidat aux municipales, fustige le manque d’écoute de la Ville.

Quelques minutes plus tard, tous ont reçu un mail indiquant que la maire, Jeanne Barseghian, reporte une nouvelle fois le conseil municipal à 17h. Entre les conseillers, les paris vont bon train sur l’annulation ou non de la séance. L’adoption de certains points, dont des subventions à certaines associations, inquiètent certains élus, alors que d’autres dans l’opposition craignent d’avoir droit à un conseil au rabais, expédié en quelques heures seulement. Un peu plus tard, le début du conseil est encore reporté, à 18h.

Des actions « non-républicaines »

À 14h45, Jeanne Barseghian s’est exprimée devant les journalistes et a fermement dénoncé des méthodes employées par les manifestants. L’élue écologiste qualifie le blocage du centre administratif d’action « non-républicaine et non-démocratique ». Jugeant inacceptable cette escalade d’actions des forains, elle estime que l’exécutif municipal a toujours pris le « dossier » de la foire Saint-Jean « à bras-le-corps ».

Lors de cette conférence de presse, l’édile a précisé les pistes explorées par son équipe concernant un futur emplacement pour la fête foraine avant 2027. À l’issue de la rencontre entre l’adjoint en charge de la voirie et certains manifestants, plusieurs lieux ont été écartés pour des raisons d’espace ou de sécurité. Mais la place de Bordeaux, proposition avancée par les forains, fait partie des lieux toujours envisagés.

Toutefois, une nouvelle expertise va être menée et la maire a émis de fortes réserves quant à cette option, invoquant un trafic routier particulièrement dense aux abords de la place et la présence d’installations fixes à proximité qui compliqueraient toute installation de grande envergure.

Accès au bâtiment

Peu après 15h, un accès au bâtiment est ouvert sous la menace d’une intervention des forces de l’ordre. « La police a fait comprendre qu’il y aurait une charge, si au moins un accès n’était pas ouvert », explique le conseiller d’opposition Pierre Jakubowicz (Horizons) :

« C’est Rebecca Breitman et Pernelle Richardot (deux élues d’opposition, ndlr) qui ont calmé le jeu, alors que ça aurait dû être des membres de la majorité ou du cabinet. Là, le centre administratif est livré à lui-même depuis ce matin ! »

Ces dernières ont parlé aux manifestants en leur intimant de rester hors du centre administratif. « On a pris la parole pour expliquer que s’ils rentraient, ils franchissaient une ligne rouge et qu’ils perdaient leur ligne de dialogue », explique Rebecca Breitman (Modem). Depuis, une cinquantaine de forains attend, assis non loin des portes.

Un ex-cadre de la Croix-Rouge accusé de viol et d’agression sexuelle à Strasbourg

Un ex-cadre de la Croix-Rouge accusé de viol et d’agression sexuelle à Strasbourg
Image d’illustration

Armand Perego, ancien président de la délégation régionale d’Alsace-Lorraine de la Croix-Rouge, est renvoyé devant la cour criminelle du Bas-Rhin pour des faits de « viol et agression sexuelle par personne ayant autorité », rapportent les DNA.

Officier de la Légion d’honneur, ex-président de la délégation régionale d’Alsace-Lorraine de la Croix-Rouge, puis représentant de cette même association auprès du Conseil de l’Europe, Armand Perego est accusé de « viol et agression sexuelle par personne ayant autorité », selon les Dernières nouvelles d’Alsace (DNA). L’homme âgé de 80 ans conteste les faits et sera jugé par la cour criminelle du Bas-Rhin à une date encore inconnue.

La plaignante a été embauchée en 2011 en tant qu’agente d’entretien au siège strasbourgeois de la Croix-Rouge. Elle décrit des agressions sexuelles régulières allant jusqu’au viol sur une période de cinq ans, à partir de 2013 et selon un mode opératoire constant.

Une vie brisée

Alors mère isolée de quatre enfants, rémunérée 700 euros par mois, la plaignante précise qu’Armand Perego l’aurait menacée de licenciement si elle parlait de ces agressions. Pendant l’enquête, des bénévoles ou salariés de la Croix-Rouge ont témoigné que la porte du président restait anormalement fermée lors de ses rencontres avec la mère de famille. Toujours d’après les DNA, cette dernière déclare qu’Armand Perego a « brisé sa vie ».

L’octogénaire, ancien kinésithérapeute libéral à Schiltigheim, est entré à la Croix-Rouge en 1965. Il nie les faits et affirme n’avoir jamais « touché quelqu’un ou obligé quelqu’un ». Des témoins indiquent qu’Armand Perego « adoptait volontiers un langage sexuel sur son lieu de travail, formulant des remarques déplacées voire des avances aux femmes », précisent les DNA. Les dates du procès ne sont pas encore fixées.

Aux DNA, la Croix-Rouge annonce se constituer partie civile dans la procédure pénale, c’est-à-dire au côté de la plaignante. L’association précise : « En 2021, dès que nous avons eu connaissance des faits présumés impliquant l’ancien président d’une de nos structures locales, nous avons immédiatement procédé à sa suspension à titre conservatoire, conformément à nos statuts et procédures internes, et ce, dans l’attente des suites de la procédure pénale. »

La chambre régionale des comptes alerte la Ville de Strasbourg sur son endettement

La chambre régionale des comptes alerte la Ville de Strasbourg sur son endettement

Le conseil municipal de Strasbourg du lundi 19 mai doit se pencher sur le rapport d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes. Les magistrats financiers estiment que l’endettement contracté entre 2019 et 2024 s’approche des valeurs d’alerte.

Les magistrats de la Chambre régionale des comptes (CRC) du Grand Est envoient un signal d’alerte à la municipalité écologiste, à la tête de la Ville de Strasbourg depuis 2020. Dans leur rapport évaluant les années 2019 à 2024, ils estiment que la situation financière de la commune s’est « dégradée ».

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Au conseil municipal, les Écologistes proposent de nouvelles prairies sauvages en ville

Au conseil municipal, les Écologistes proposent de nouvelles prairies sauvages en ville
Entre les passants et les cyclistes, ces plantes poussent déjà librement au pied des arbres.

Le conseil municipal du lundi 19 mai est marqué par une délibération sur la création de « prairies en ville ». Au-delà d’une évolution dans le panorama urbain, elle témoigne d’une volonté de changement culturel dans la gestion des espaces verts.

« En France, depuis Le Nôtre, on a une certaine culture des espaces verts… Des pelouses vertes bien taillées, monumentales… » En mentionnant l’illustre jardinier de Louis XIV, Marc Hoffsess donne l’impression de nommer son ennemi. À rebours des rêves de symétrie végétale et des fantasmes de nature dressée défendus par André Le Nôtre, l’adjoint municipal en charge de la « transformation écologique du territoire » veut défendre la création de prairies urbaines, des zones en friches laissées à la convenance de la nature, le plus possible.

Une délibération portant sur leur création sera ainsi présentée au conseil municipal du lundi 19 mai et ouvrira un débat sur la gestion des espaces verts par la Ville de Strasbourg. Une seconde délibération concernant l’actualisation de la charte du Parc naturel urbain sera également présentée dès le début de la séance, et visera à rendre plus démocratique la gestion de ces zones de nature.

Bénéfice pour le vivant

Après la création de nouveaux parcs, notamment au quartier Archipel 2, la végétalisation des cours d’école et le plan Canopée, la municipalité écologiste présente les « prairies en ville » comme une étape supplémentaire de la transformation du territoire. Très concrètement, la délibération ne présentera pas encore de liste des futures zones concernées, mais acte le lancement d’un diagnostic sur l’ensemble des espaces verts. « On va catégoriser les espaces, commence Marc Hoffsess, pour dire ceux sur lesquels on interviendra moins, ceux qu’on laissera carrément en friche, et même ceux sur lesquels on pourrait s’arranger pour qu’il y ait plus de fleurs. »

Attablé à la terrasse d’un café bordant la place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, l’élu lance un regard au paysage végétal qui lui fait face. « Certaines zones sont déjà en friche. Regardez par exemple aux pieds des arbres, les zones d’herbes hautes, ou là-bas sur ce canisite abandonné… » L’adjoint se veut rassurant : il ne s’agira pas de transformer le parc de l’Orangerie en savane boisée d’ici la fin du mandat, mais de viser des espaces verts peu utilisés.

L’adjoint en charge de la transformation du territoire, Marc Hoffsess.

Au yeux de la municipalité, le plan « prairies en ville » porte plusieurs objectifs. D’une part, ces zones devraient être favorables au développement d’espèces animales, principalement des insectes, qui pourraient s’y développer librement. D’autres part, elles contribueraient à l’adaptation du territoire face au réchauffement climatique. « Si vous tondez régulièrement une pelouse, vous n’en tirez pas les mêmes effets en terme de lutte contre la chaleur urbaine qu’une surface avec des herbes hautes », explique Marc Hoffsess.

« Changement culturel » dans les services

Suite à l’adoption de ce plan, la Ville renoncerait ainsi à intervenir de façon régulière sur des pans entiers de ses espaces verts. Cela devrait ainsi être synonyme d’une réduction de l’effort demandé à la collectivité, estime Marc Hoffsess : « On s’est dit que la nature pouvait être un allié. Comme le vivant travaille gratuitement, ça peut être moins cher pour la collectivité. »

Et quelles conséquences pour les agents des services des espaces verts, dont l’activité serait impactée ? L’adjoint plaide le dialogue et la « pédagogie » pour faire évoluer la vision du service :

« C’est un changement culturel. Sur le papier, on va demander aux jardiniers de moins jardiner. Mais on veut être rassurant et pédagogue. Il y a déjà eu des évolutions importantes par le passé, comme lorsque Fabienne Keller (UMP à l’époque, maintenant Agir) avait mis fin à l’usage des pesticides. »

En 2008, la décision de l’ancienne maire avait provoqué le surgissement de plusieurs espèces de mauvaises herbes (ou « plantes spontanées ») dans l’espace public et avait déjà nécessité une adaptation majeure des services. Marc Hoffsess précise que la mesure n’entraînera pas de diminution des effectifs, mais un rééquilibrage bienvenu :

« On a ajouté au cours du mandat près de dix hectares de parc. À un moment, soit on augmente les effectifs, soit on cherche à adapter la charge de travail. On s’est dit que c’était une bonne manière de le faire. »

Jugement esthétique

Reste qu’au sein de l’hémicycle, la vision portée par l’exécutif écologiste pourrait se confronter aux vues de l’opposition, qui pourrait voir dans sa proposition une forme de renoncement. « On nous vend aujourd’hui de belles prairies, mais si à l’arrivée on se retrouve avec des champs de mauvaises herbes… » Joignant l’image à la parole, le conseiller d’opposition Pierre Jakubowicz (Horizons) présente sur son smartphone une photo du potager de la gare d’allure maussade.

« Je ne suis pas foncièrement contre que le fait que ces zones ne soient pas accessibles à la population, mais il faut qu’il y ait un objectif d’amélioration de l’espace public », reprend le candidat (non déclaré) aux prochaines élections municipales, qui craint en substance que ces zones en friche deviennent des « poches de laideur » dans le panorama urbain.

« La notion de beauté est très subjective. Le paysage traduit quelque chose des valeurs qu’on y met », rétorque Marc Hoffsess : « Lorsque j’observe toute la vie que porte un roncier ou une friche, je vois de la beauté qui s’exprime. J’en vois plus qu’en observant une pelouse bordée de béton. »